Chapter 1: Câlins
Notes:
L'Inktober de cette année ne m'a pas accroché, alors j'ai cherché des alternatives.
Et je suis tombé sur cette liste.
Et c'était une évidence…
Une autre liste m'a tapé dans l'œil, Earthtoinktober, et j'ai pensé à les cumuler, mais il y avait quelques thèmes qui auraient été trop complexes, pour moi. Pas grave, vous pouvez le retrouver pour la Planète au Trésor !
Rappel : j'écris et poste dans la même journée, il y a rarement des relectures, la correction sera postée bien après, et les thèmes seront expliqués au 31e thème.
Disclaimers : - l'univers de Supernatural appartient à Eric Kripke.
-Ship-tober a été créé par starswift99/Kira, sur Tumblr.
Bonne lecture !
Chapter Text
C'était une matinée paisible, comme il y en avait peu. Un lendemain de chasse, quand le corps était éreinté par les affrontements et l'esprit trop épuisé pour proposer d'enquêter sur l'affaire suivante.
Quelques heures volées au dur quotidien, durant lesquelles il leur était possible de s'aimer sans que Dean n'y trouve quoi que ce soit à y redire.
Sam s'était réveillé tôt, trop tôt, et se trouvait incapable de se rendormir, et tout aussi incapable de se lever pour commencer la journée. Alors, à la place, il avait retourné son oreiller pour une face plus fraîche, et avait tiré la couverture jusque sous le menton.
— Tu as froid ?
— Non. Je dors.
— Tu es réveillé.
— Non non, je dors, marmonna-t-il.
Le matelas s'agitait alors qu'ils se déplaçaient tous les deux, se rapprochant, leurs positions initiales, en cuillère, évoluant en une étreinte chaste, les deux amants se blottissant l'un contre l'autre.
Gabriel caressait les longues mèches châtain, les repoussant du visage somnolant, sans trop savoir s'il le faisait pour encourager Sam à se rendormir ou pour l'en empêcher, au contraire.
— Kestu fais ? Grommela le chasseur.
— Des crêpes.
Toutes forces sapées par le sommeil réduit, il était incapable de répliquer et préféra abandonner. Il était vain, de toute façon, de raisonner l'ancien Embrouilleur. Il incarnait bien mieux le libre-arbitre que Dean et lui.
— Je t'entends, tu sais, commenta le concerné.
Un gargouillis indistinct lui répondit, alors qu'il retirait les mains de la chevelure, pour mieux les glisser le long de la colonne vertébrale, reposant sur les omoplates, d'un air presque sage.
Mais l'un comme l'autre savait que ce n'était qu'une apparence et que, à la seconde où le jeune homme serait plus disposé pour d'autres… activités, elles iraient trouver instantanément un meilleur endroit auquel s'accrocher.
Chapter 2: Tenues assorties
Notes:
J'ai franchement hésité entre une "humiliation" ou le coup de l'arroseur arrosé. Mais je préfère un Sabriel avec cette dynamique là !
Bonne lecture !
Chapter Text
Sam en avait eu le pressentiment, avant même d'ouvrir les yeux. Mais il l'avait balayé et avait suivi sa routine habituelle, se préparant comme tous les matins, comme il l'avait toujours fait.
Lorsqu'il sortit de la salle de bain, une serviette enroulée autour des reins, et se pencha sur sa pile de vêtements, il regretta de ne pas s'être attardé une seconde sur ce présage et, surtout, à s'y préparer.
— Sérieusement, Gabriel ?
À l'appel de son prénom, celui-ci apparut dans un léger bruit d'ailes, que l'oreille exercée du jeune homme repéra, mâchonnant n'importe quelle sucrerie déniché n'importe où.
— Un souci Sammy ?
— Sam, claqua-t-il sans réfléchir. Et je te parle de ça.
Se tournant vers lui, il déplia le T-shirt criard avec une photo d'eux deux en mode tourtereau sans le moindre doute, et des cœurs partout sur le reste du vêtement.
— Tu aimes ? Ça m'a demandé beaucoup de travail, tu sais !
D'un mouvement d'épaules, il écarta les pans de son blouson, tendant les pouces en direction de la photo niaise qui décorait déjà son torse.
— Ça t'a demande un claquement de doigts. Et je n'ai jamais posé pour cette photo ! D'où vient-elle ?
Déposant l'habit incriminant plus loin, Sam commença à s'habiller, prêtant peu attention à l'air gourmand largement visible sur le visage de l'archange.
— Un autre « claquement de doigts », singea celui-ci. Tu pourrais être un peu plus impressionné que ça, quand même ! As-tu idée de la concentration que ça demande, de visualiser chaque maille, chaque détail, chaque motif ?
— Pas la moindre, reconnut le chasseur d'un ton plat.
— Allez, porte-le, c'est notre T-shirt de couple ! Minauda-t-il finalement.
Déjà épuisé et sentant l'imminence de la migraine, Sam obtempéra sans un mot, cachant l'horreur sous la flanelle de sa chemise.
Gabriel, lui, passa de la satisfaction d'avoir gagné au désarroi horrifique en s'en rendant compte.
— C'est pas du jeu !
— Fallait instaurer des règles, alors.
Joueur, il embrassa la joue de son ange boudeur.
Chapter 3: Selfie
Notes:
Journée pourrie, je ne me suis pas relu, désolé…
J'avais hésité à travailler sur un univers alternatif, à la base, mais je vais tenter de rester sur l'univers de base, pour les thèmes.
Bonne lecture !
Chapter Text
Paresseusement, Gabriel fit défiler la galerie photo de son smartphone, du pouce. Il y conservait un bon nombre de clichés de toutes sortes, au grand dam de la mémoire du téléphone.
Il y avait un peu de tout, principalement des souvenirs heureux et des références de collations diverses et variées.
On pouvait y croiser les visages de ses proches, de ses amis, de simples inconnus même, mais il manquait quelque chose. Il y manquait quelqu'un.
Bien sûr, en tant qu'archange en premier lieu, et en tant que dieu païen en second, il n'avait pas trop besoin de ce genre de béquille, mais ça faisait tellement plus « humain », tellement plus « normal », d'avoir un portable et, par extension, d'y immortaliser ceux qu'il voulait.
Mais il manquait Sam.
Foutus Winchester.
Il était extrêmement complexe de les prendre en traître, l'un comme l'autre, et plus encore en étant pourvu des meilleurs sentiments du monde.
C'est vrai !
Et, en plus, aussi séduisant que pouvait l'être son compagnon pour lui, il était très dur de sélectionner le bon angle. Soit ils l'étaient tous, soit aucun ne l'étaient.
Comme si, la beauté naturelle de Samuel Winchester était trop difficile à saisir pour la technologie.
Ah, si seulement il lui était possible de se saisir de cet idiot et de l'envoyer auprès d'un des plus grands peintres de l'Histoire !
…
Attend…
Mais oui, quel imbécile il pouvait être !
— Gigantor ! Vite, un sourire !
Sursautant à l'arrivée impromptue de l'archange, le chasseur se tourna vers lui, s'apprêtant à le mettre en garde contre le nid de vampires dans lequel ils se trouvaient présentement.
Mais Gabriel claqua des doigts. Le temps se figea. Il se rapprocha de sa cible, tirant sur les commissures de ses lèvres pour y forcer un sourire, avant de se retourner, se pressant contre son flanc, le bras levé tenant son portable.
— Cheese !
Chapter 4: Peluches assorties
Notes:
Pourquoi c'est toujours après qu'on a une meilleure idée ? Snif
Bonne lecture !
Chapter Text
Leur quotidien était rythmé par leur chasse.
Fouiller les bases de données pour dénicher un nouveau cas pouvant attirer leur attention, conduire jusqu'au lieu où il s'est déroulé, interroger les éventuels témoins et/ou le voisinage, puis les préparatifs et la chasse à proprement dite.
Mais il y eut aussi des jours sans, ou tout simplement des impondérables nécessitant qu'ils s'arrêtent le temps nécessaire.
Nous étions justement dans ces moments-là, les deux frères se trouvant coincés dans une station service à cause du mauvais temps.
Si Dean partageait sa pause inopinée entre draguer la serveuse et sa vitrine à pâtisseries, Sam préférait errer entre les rayonnages, son regard désabusé glissant sur les snacks tous plus artificiels et transformés ou les articles les plus bas de gamme qui soient.
Il ne savait pas trop ce qu'il cherchait, sûrement de quoi s'occuper le temps qu'il soit possible de remonter dans l'Impala, toujours est-il que ses pas le menèrent au rayon jouet où plastique et mauvais goût semblaient rivaliser d'effort à chaque nouvelle bagatelle.
Il ne sut trop pourquoi, le bac des peluches attira suffisamment son attention pour qu'il s'y arrête et n'y fouille d'une main distraite.
Il extirpa un élan tellement mal fichu qu'il pourrait faire pleurer un enfant à sa simple vue, mais il lui arracha un rire à la place, alors qu'il tentait de rattraper la vision artistique du pauvre animal.
Du coin de l'œil, il aperçut un ornithorynque guère mieux loti, et s'en saisit dans la même optique, se mordant la langue pour garder ses éclats de rire au minimum, afin de ne pas attirer l'attention. C'était déjà difficile avec sa carrure, mais s'il pouvait éviter qu'on se rende compte qu'en plus, il était dans le rayon enfant…
Son casier était déjà bien assez étoffé comme ça !
Les deux peluches dans sa grande paluche avaient quelque chose de comique et d'un peu pathétique, le convainquant de les acheter, même s'il fallait subir les moqueries de Dean jusqu'à deux autres morts de sa part.
Après tout, n'était-ce pas Gabriel qui avait créé ce pauvre animal ?
Chapter Text
Gabriel se définissait comme une grande gueule. Et un grand fan de pyrotechnique.
Il exsudait tellement de confiance en lui qu'elle lui servait de bouclier, repoussant avec efficacité quiconque souhaiterait s'approcher de lui, une manière de se protéger après tant de trahison.
Il n'y prêtait même plus attention, à force, habitué à ses propres manières avec les siècles, s'y complaisant.
Dans les premiers temps, Sam avait fait comme les autres, il s'était frotté contre la première impression qu'ils avaient devant lui (enfin, la deuxième, le concierge ne comptait pas) et l'avait prise pour acquis. Mais il avait dû revoir son impression sur lui, à force de travailler ensemble, de traverser de bonnes et de mauvaises passes.
À voir à travers le masque lumineux et à l'aise.
À pouvoir trouver l'archange dépressif, blessé et trahi, perdu et appelant à l'aide, pour lui tendre la main, comme il s'évertuait à le faire ces dernières années.
Le chasseur l'avait rattrapé quand il avait trébuché, avait pansé ses plaies et séché ses larmes.
Ils s'étaient apprivoisés l'un l'autre, dans l'ignorance de leurs frères respectifs, malgré les événements qu'ils traversaient en serrant les dents.
Sam avait le réalisme, les pieds sur terre, dont Gabriel avait besoin, le plomb dans la tête qui lui permettait d'accepter la réalité telle qu'elle était.
Gabriel, lui, avait ce positivisme, cette joie de vivre et cette capacité de voir au-delà des apparences et des a-priori. Il avait cette qualité lui permettant de donner sa confiance entière à quelqu'un qui ne payait pas de mine, juste parce qu'il savait.
Ils s'embrassèrent sans calcul. Limite, ils auraient pu ne pas s'en rendre compte tellement ç'avait été naturel, sans le bruit dramatiquement écœuré de Dean qui les fixait avec les yeux tellement écarquillés qu'ils seraient tombés s'ils avaient été dans un cartoon.
Quand ils parvinrent à s'isoler après ce nuage d'orage, ils s'observèrent sans un mot mais sans que l'un des deux n'ait l'air d'être dérangé ou de regretter.
— Du coup, on fait quoi ? Voulut-il savoir.
— On recommence ?
Notes:
J'ai volontairement pas précisé qui parlait, à vous de choisir :3
Chapter 6: Rêve
Chapter Text
Ç'avait été une longue et passionnante journée.
Tirant sur sa cravate, Sam s'empressa d'ouvrir son col afin de se sentir moins oppressé dans son costume.
Il venait de gagner le procès de son client, son plaidoyer avait été salué par sa consœur, il était temps de rentrer à la maison pour partager sa liesse !
Le trafic fut dégagé, rallongeant cette bonne humeur alors qu'il apercevait la maisonnette typiquement américaine, avec sa belle clôture blanche fraîchement repeinte. Le plus difficile était d'ouvrir le portail sans que Lucky, le petit Jack Russel, n'en profite pour fuguer, mais l'avocat avait le savoir-faire, et bien vite ramassa-t-il le petit chien se tortillant sur lui-même d'excitation, le saluant avec tendresse.
Il avait toujours cru qu'il adopterait un grand chien, type Labrador ou Samoyède, et maintenant il n'imaginerait plus sa vie sans le petit Jack Russel.
— Vous voulez que je vous laisse juste tous les deux ?
Le ton amusé ne cachait ni jalousie ni amertume. Gabriel était celui qui avait craqué pour Lucky et il était fier de constater la belle relation que son mari entretenait avec.
Il était un peu leur enfant à tous les deux, au fond.
— Tu as passé une bonne journée ? Surenchérit-il.
— Excellente, mais ce n'est rien comparé à maintenant.
— Charmeur…
Il vint tout de même le serrer dans ses bras, le chien reposée au sol, répondant au baiser avec entrain.
— Et la tienne, de journée ?
— J'ai enfin mis le point final de mon roman, puis notre cher fils a décidé de mâchouiller le câble de l'ordinateur. J'ai sans doute tout perdu…
— Ce n'est que le chargeur, je suis sûr que non, tu me laisses voir ?
Alors qu'ils rentraient tous les deux, l'odeur sucrée caractéristique d'une tarte aux pommes tout juste sortie du four leur chatouilla les narines.
Suspendu par les bras, à l'aide de chaînes, bercé par le pouvoir des Djinns, Sam Winchester laissa échapper une larme, coulant le long de sa joue.
Chapter 7: Matin ensemble
Notes:
Parfait, ça fait bien redondant avec le premier thème, voici la preuve que je n'ai rien préparé en amont xD
De la même manière que je n'ai pas précisé dans quelle saison on se situe, ils peuvent aussi bien avoir déjà découvert le bunker des Hommes de Lettre, et y vivre, que le contraire.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Les anges (et affiliés) n'ont pas besoin de dormir.
C'est assez pratique, lorsqu'il faut monter la garde, permettant aux deux frères de se reposer convenablement.
Ça l'était moins lorsque votre compagnon avait mieux à faire que contempler votre visage endormi, et préférait aller se dégourdir les ailes pendant ce temps. Plus encore s'il avait tendance à perdre la notion du temps.
Heureusement, Gabriel comprenait le besoin de dormir, le confort d'un bon matelas et la satisfaction du réveil. Il n'était donc pas rare qu'il décide de se faufiler dans le lit de Sam pendant le sommeil de celui-ci et de sombrer à son tour, non sans l'avoir enlacé, le nez contre ses omoplates.
Le réveil était souvent doux, après cela, le chasseur appréciant la surprise et profitant des derniers instants d'intimité qu'il leur restait avant que Dean ne vienne tambouriner à sa porte, se retournant parfois, ou se contentant de déposer une grande main sur celle plus petite reposant sur sa taille.
Ils parlaient rarement, savourant le doux calme et la respiration de l'autre. Sinon, c'était des petites conversations murmurées, des petits riens, des bêtises tendres, qui n'évoquaient jamais le monde au-dehors.
Pour quoi faire ? Ils avaient bien assez du reste de la journée pour l'évoquer, alors, autant qu'ils se penchent sur ce dont ils ne parlaient jamais, ou si peu : eux.
C'était des minutes volées au temps où Sam pouvait admirer les traits de son amant, sans risquer sa vie ou un commentaire désobligeant – et pas uniquement de la part de Dean – et où Gabriel ne se sentait pas obligé de forcer les traits de son personnage public.
C'était… reposant.
Et, sans se l'avouer, tous deux nourrissaient la même envie : de pouvoir allonger ce moment, encore et encore, qu'il dure une éternité. Ou deux.
Il y avait bien une fois, en réalité, où Sam l'avait soupiré, un matin où il avait besoin d'être réconforté après une nuit de cauchemars.
— Je n'ai qu'à claquer des doigts pour créer une boucle temporelle, proposa diligemment l'archange.
Sam faillit accepter, pour rire, avant d'apercevoir la lueur amusée dans ses yeux.
— On est quel jour ? Demanda-t-il plutôt, prudent.
— Mardi, pourquoi ?
Notes:
Oui, Sam est la petite cuillère.
Chapter 8: Champ de citrouilles
Notes:
Non non, je n'ai pas subitement découvert la mise en italique. Juré !
Bonne lecture !
Chapter Text
— « L'Étrange Noël de M. Jack » ? Sérieusement ?
— Oh, tu connais ? S'exclama-t-il, cessant de siffloter.
— Gabriel, s'il te plaît, c'est un classique, protesta Sam en roulant les yeux.
— Pardonne-moi Winchester, mais il est de notoriété publique que toi et ton frère n'ayez pas vraiment eu une enfance classique.
Pouvant difficilement le corriger, il se contenta de lever une dernière fois les yeux au ciel et de soupirer bruyamment.
Quand il le voulait, l'archange était une telle migraine.
— Bref, on n'est pas là pour ça. Tu trouves quelque chose ?
— Des citrouilles, principalement.
Non, pas bien, on ne vide pas son chargeur sur son archange de partenaire. Même si ça défoule. Même si ça ne lui fera aucun mal.
— Que c'est surprenant dans un champ de citrouilles, répliqua-t-il.
— Fais gaffe, toute cette acidité va t'attaquer les dents, un jour.
Décidant qu'il serait finalement plus sage de lâcher son arme, Sam sortit les mains des poches, croisant les bras, une énième bitch face bien en place.
Pour un peu, il regrettait de s'être séparé de Dean. Quand il était là, Gabriel était plus occupé à l'asticoter lui.
— T'es sûr de ton tuyau ?
— La prochaine fois, tu n'auras qu'à interroger Jack lui-même.
— Qui est acide, maintenant ?
Gabriel lui tira une langue bleue, avant de reprendre sa sucette en bouche.
— Quelle idée d'égarer sa lanterne, aussi, maugréa-t-il.
— Elle lui a été volée, rappela l'archange.
— C'est pas sensé être un navet, d'ailleurs ? Qu'est-ce qu'on fait, à chercher une citrouille ?
— C'est un ivrogne notoire et ce sont des braises de l'Enfer. Crois-moi, la lanterne a changé de contenant à plus d'une reprise.
Grimaçant, Sam continuait de scruter les cucurbitacées à parte de vue.
— Braises de l'Enfer ? Crowley ne pourrait pas les localiser ? Ou les remplacer ?
— C'est un ivrogne, Sam. Un ivrogne coincé entre les mondes depuis des siècles. C'est la dernière de ses possessions, crois-moi qu'il flairera l'embrouille. Et même Lucy ne pourrait pas les reconnaître. C'est des braises, pas de l'argenterie !
L'idée de lui vider son chargeur dessus lui effleura de nouveau l'esprit.
Chapter 9: Se tenir au chaud
Notes:
Cette fois, j'ai enchaîné les journées bien occupées, d'où le retard. Voilà le paquet !
Remontée de rating grâce à ce texte, yeah !
J'aime vraiment la dynamique du Sabriel avec Sam ayant du répondant, je le dis et le répète x)
Bonne lecture !
Chapter Text
La première fois qu'ils s'étaient tenus, Sam avait dû censurer un mouvement de recul face au froid glacial qui l'avait traversé.
C'était comme se faire traverser par un fantôme, vos organes internes paraissaient geler et votre respiration sortait en buée. Tous vos poils et cheveux se dressent, la chair de poule semble vouloir vous arracher la peau des muscles.
Mais Sam fit bonne figure et ne commenta pas.
Lorsqu'ils devinrent plus intimes, il n'eut d'autres choix que de s'exprimer, ne pouvant décemment pas bander quand son pénis semblait plutôt vouloir se réfugier dans son pubis, au chaud.
Par leur qualité d'êtres de lumière, la hiérarchie céleste n'émettait aucune forme de chaleur.
Pour jouer Loki, Gabriel avait bien dû monopoliser une partie de ses pouvoirs afin d'exsuder une température plus humaine, mais il avait abandonné après que les frères Winchester aient su pour sa véritable identité, puis lorsque les autres dieux l'apprirent à leur tour.
Pourquoi gaspiller de l'énergie, si ça n'avait plus aucun intérêt ?
Mais il dut changer d'opinion quand son compagnon se mit à esquiver ses démonstrations physiques sans même chercher à être discret ou subtil, au point d'alerter son aîné qui vint aussitôt le menacer, persuadé que le comportement fuyant de son cadet provenait d'indélicatesses de sa part.
Idiot de Néandertal…
Il leur fallut évidemment une longue conversation pour cerner le problème et, surtout, trouver des solutions. Une trop grande dépense de son « mojo » serait un phare dans le monde surnaturel, c'était donc à oublier très vite, et il était hors de question pour lui de ne pas pouvoir goûter aux plaisirs charnels avec un Sam Winchester au top de sa forme !
Et ce fut ainsi qu'ils parvinrent à leur dynamique actuelle, l'archange un peu plus froid que la norme tout en restant imperceptible, et le chasseur à la peau trop chaude. D'une certaine manière, ils s'équilibraient.
— Je t'ai déjà dit que tu me donnais chaud ? Susurra l'ange à son oreille.
— Oui, et toi tu me donnes froid dans le dos, ricana le chasseur en réponse.
Vexé, Gabriel se retourna, les bras croisés et la moue boudeuse, ignorant les gloussements dans son dos.
Chapter 10: Tour sur le dos
Notes:
Pour une raison que je cherche encore, tout en sachant que ce n'était pas le cas, j'ai continué d'imaginer Gabriel sur les épaules de Sam, et non sur son dos. Et donc, qu'il le tenait par le cou. Sexy.
Bonne lecture !
Chapter Text
Parfois, la nuit, Gabriel et Sam ne dormaient pas.
Parfois, Gabriel étirait l'espace séparant une seconde de la suivante, s'emparait de son chasseur personnel et, d'un battement d'ailes, les transportait n'importe où ailleurs.
Ainsi, ils avaient pu explorer certaines des créations cosmiques de l'archange, Sam ne craignait rien tant qu'il restait fermement tenu par son compagnon.
Ils en revenaient couvert de poussières d'étoiles, le chasseur ayant les pupilles dilatées quasiment au maximum alors qu'il traitait tout ce qu'ils venaient de visiter, des mots s'emmêlaient sur sa langue, son cerveau peinant sous la quantité d'informations et la découverte de tant de choses, certaines dépassant toutes certitudes humaines !
Il fallait alors que l'archange l'endorme, qu'il se repose et réalise les meilleurs rêves qui soient, donnant un peu de mou à sa cervelle qui criait grâce, mais qu'il puisse aussi le contempler souriant dans son sommeil, s'agiter légèrement alors que les images de leur excursion lui revenaient.
Lui, de son côté, avait perdu depuis longtemps cet émerveillement béat pour ses créations, sans forcément en être blasé, et il préférait se concentrer sur le souvenir de leur organisation, le corps de Sam contre le sien.
Pour ces expéditions, Gabriel montait sur son dos, lui permettant de ne pas gêner ses ailes pendant le vol, tout en restant fermement tenus l'un par l'autre.
D'autres arrangements avaient testé auparavant, mais celui-ci restait, pour le moment, le plus adéquat.
Et, il fallait l'avouer, c'était loin de leur déplaire, la position leur permettait de rester proche, à Gabriel de pouvoir chuchoter à l'oreille de Sam pendant qu'il lui indique différents éléments, de flirter sans vergogne si l'ambiance les y invitait.
À leur retour, le temps reprenait son cours, et eux leur nuit, bercés par ce partage au-delà des sens humains. Au-delà du quotidien de la chasse.
Chapter 11: Rôles inversés
Notes:
Et on est à jour ! Jusqu'à demain, quoi…
Je précise : j'ai opté pour Huehuecoyotl parce qu'il fait partie des Embrouilleurs listés dans la série. Certes, il est aztèque, mais les deux autres sont africains. Je me suis dit qu'entre les trois, c'était celui pour lequel ça passerait le mieux, malgré le physique de Jared ? (pitié, ce n'est pas de l'appropriation culturelle)
Bonne lecture !
Chapter Text
— Tu es un Embrouilleur.
— Bravo, ça vous a seulement pris une semaine pour vous en rendre compte, ricana Huehuecoyotl.
Le chasseur, à bout de souffle et couvert de sueur, pointait un index indicateur sur l'Embrouilleur. Celui-ci, désintéressé, continuait de piocher dans son bol du bout de sa fourchette, sa longue carrure s'étirant sur les sièges rigides de l'auditorium.
— Tu… hé ! Ça t'embêterait de me donner deux secondes ton attention ?
Pour toute réponse, l'être millénaire tourna vers lui un regard aussi vieux que le monde, mâchant toujours. Gabriel frissonna sous le poids de ce regard.
— Ça fait une semaine, répéta le dieu aztèque. Vous avez perdu tout l'exotisme de la nouveauté. Next.
— Que, mais… On n'est pas des produits, s'insurgea-t-il. ET ARRÊTE DE BOUFFER !
Huehuecotl stoppa sa fourchette à mi-chemin, permettant à l'humain d'apercevoir qu'il se gavait de salade, lui jeta un coup d'œil, puis engouffra le couvert dans sa bouche, mâchant distinctement, les yeux plongés dans les siens, un petit sourire au coin des lèvres, le défiant d'y faire quoi que ce soit.
Des deux frères, Gabriel était connu pour son tempérament bouillant et il ne fit pas mentir la rumeur, jetant le plan aux orties et se précipitant sur l'ex concierge, l'écume aux lèvres.
Le bol tomba au sol dans un éclat de céramique, ignoré par les deux belligérants, gênés par les meubles rigides. Le pieu trempé dans le sang de ses victimes fut rapidement une gène, il fut balancé par-dessus leurs épaules, roulant sous les chaises vissées au sol, et oublié aussi sec.
Les accoudoirs et les dossiers lui rentraient dans les côtes et la tête, faisant regretter à l'Embrouilleur de ne pas s'être téléporté plus tôt, ce qu'il corrigea d'un claquement de doigts.
— As-tu idée du prix de cette salade ? Rugit-il depuis la scène. Le tarif des légumes dans ce pays est aberrant !
Déstabilisé – et un peu assommé – le chasseur se redressa pitoyablement, s'accrochant au dossier de la chaise devant lui, tout en observant son adversaire tempêter sur le capitalisme et ses dérives, ayant l'air d'avoir oublié la situation actuelle.
Jusqu'à ce que Raphaël et Métatron ne surgissent avec leurs propres pieux.
Chapter 12: Film effrayant
Notes:
Alors, rigolez pas, mais le thème d'hier m'a presque empêché de dormir, tellement je me suis mis à réfléchir à son potentiel, et comment l'écrire xD Peut-être en ferais-je une fic à part, et peut-être pas ¯\_(ツ)_/¯
Par contre, vu les fautes de frappe au clavier, vivement que je finisse de poster 눈_눈
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Un cri suraigu retentit, vrillant les tympans de Sam.
Loin de s'en émouvoir, celui-ci se contenta de croquer un radis, les yeux rivés sur le film.
Tant qu'on y était de parler de légumes, c'était un pur navet…
Nouveau cri, le chasseur soupira.
— Gab', tu es ridicule.
L'interpellé tourna vers lui de grands yeux humides de larmes de crocodile.
— Mais ça fait peur ! Pleurnicha-t-il faussement.
— Ce sont des loup-garous… tu as juste à claquer des doigts pour qu'ils allaient droit au purgatoire.
— Mais, c'est un film d'horreur, imbécile ! La réalité n'a aucune prise dessus, l'idée est de se gaver de mauvaises nourritures et de prétendre croire aux affreux effets spéciaux !
— Gabriel. Ma vie est un film d'horreur. Je pense sérieusement qu'il n'en existe aucun qui m'arrache autre chose qu'un bâillement d'ennui.
Le bon côté d'avoir un archange en compagnon, c'est qu'il pouvait se goinfrer de nourriture saine sans se ruiner, même si ça ne correspondait pas à son concept de junk food et nanars. Il lui arrivait même parfois de lui voler une tomate ou deux, entre deux tombereaux de pop-corn !
— Est-ce un défi ?
La lueur dans les yeux whisky était le dernier signe pour prévenir Sam que son partenaire prenait l'affaire beaucoup trop au sérieux. Mais si ça pouvait l'épargner du visionnage d'un énième mauvais film…
— Seulement si tu es capable de le relever. On peut regarder autre chose, en attendant ?
Obéissant, Gabriel ne prêta plus attention au programme, passant en revue tous les films d'horreurs de sa connaissance, à la recherche de la pépite.
Et, justement, il eut l'idée parfaite…
— Ce soir, je te sors le grand jeu ! Déclara pompeusement l'archange.
— Ah, tu vas enfin me laisser prendre le dessus ? Le taquina le chasseur.
— Dans tes rêves, Sasquatch. Installe-toi bien dans le canapé, j'ai trouvé le film d'horreur parfait pour te donner quelques frissons.
Lorsque Sam comprit être devant « Les Clowns tueurs venus d'ailleurs », il regretta de ne pas pouvoir s'emparer de la lame de son tortionnaire pour l'en perforer.
Notes:
Je n'ai jamais vu ce film. Ah et, laissez les phobies des gens tranquille !
Chapter 13: Douleur/Réconfort
Notes:
Techniquement, je l'avais fini hier, mais comme je n'avais pas fini celui du jour, j'ai eu la flemme de le poster. Doooonc… trois d'un coup o/
Bonne lecture !
Chapter Text
Aussi cliché que soit cette déclaration : tout était allé très vite.
Gabriel n'avait pas besoin de ciller, alors il fut témoin de toute l'action, contrairement à Dean-o, bien que celui-ci était parfaitement capable d'additionner deux et deux et, ainsi, de comprendre pourquoi son grand petit frère était affalé sur le sol, à leurs pieds, les organes répandus autour de lui.
Pendant de longues – de trop longues – secondes, ils ne firent que contempler la scène, le seul son audible était celui de leurs respirations saccadées.
Puis, la réalisation se fit.
Éloignant l'aîné fou de douleur, il s'approcha du corps, les informations flashant à toute vitesse dans son esprit, alors qu'il scrutait avec attention la scène, puis claqua des doigts.
Tout ne pouvait pas être résolu ainsi, et l'état critique de Sam encore moins. Gabriel s'était contenté de les transporter à l'abri, le temps de trouver une solution. On ne sauvait pas une vie sur des détritus…
Cela fait, il s'agenouilla et commença son travail, finissant par bannir l'irritant Dean après qu'il l'ait menacé une fois de trop. Qu'il aille compter les abeilles avec Castiel !
Évidemment, remonter le puzzle qu'était devenu Sam Winchester ne suffisait pas et il insuffla un peu de sa grâce au passage, encourageant le renouvellement cellulaire et les organes à reprendre du service.
Lorsque le chasseur rouvrit enfin les yeux, la tête sur les genoux de l'archange, il fallut un peu de temps à son esprit pour comprendre.
— Je suis mort, déclara-t-il factuellement.
— Plus maintenant, répondit son compagnon sur le même ton.
Il peignait lentement les mèches châtains pour juguler le tremblement qui parcourait le corps de son vaisseau. Quand ça ne suffit plus, il tira finalement dessus, obtenant une plainte de douleur de la part de leur propriétaire.
— Qu'est-ce qui t'a pris ? Cingla-t-il d'une voix froide.
— Je n'allais pas rester sans rien faire ! Se défendit Sam.
Il s'assit, se massant le cuir chevelu, pendant qu'il lui répondait.
— Tu sais très bien qu'il n'allait rien m'arriver ! Je suis immortel !
— Tu n'es PAS immortel, Gabriel ! Et je ne veux pas te perdre !
Pas comme j'ai perdu tous les autres, cria son inconscient.
En sa qualité d'archange, Gabriel l'entendit. Et il l'enlaça, le serrant le plus fort qu'il le pouvait.
— Tu ne me perdras pas.
Chapter 14: Cuisiner/pâtisser
Notes:
'suis fatiguéééééé
Bonne lecture !
Chapter Text
— Tu es sûr ? Je pourrais…
— Je t'ai déjà dit non. Je dois le répéter ?
— Ça va aller…
Repoussé, Gabriel agita le bout des doigts dans le petit tas de farine sur le plan de travail, l'étalant puis la rassemblant, avant de recommencer.
À côté de lui, Sam monta ses blancs d'œufs en neige avec application.
La cuisine était sale, vendant le secret de leur activité sans la moindre difficulté.
Heureusement, leur frère respectif était absent pour le moment, ce qui leur permettait cette activité. Préparer un gâteau d'anniversaire pour Dean.
Les pâtisseries en vente étaient répugnantes, de l'avis de Sam, et c'était une bonne occasion pour s'y prêter, non ?
Non.
Gabriel voulait juste claquer des doigts, faire apparaître ce foutu dessert, et profiter d'être enfin rien que tous les deux pour faire n'importe quoi d'autre.
Bien sûr qu'il adorait les sucreries, mais ce n'était pas pour autant qu'il aimait en faire ! Ce qui l'intéressait était de les engloutir et les savourer, pas d'en suivre la réalisation, merci !
Il avait donc servi de mitron au chasseur avec le plus de mauvaise foi possible, traînant des pieds sans même chercher à le cacher, s'en moquant bien.
De son côté, Sam était ravi, impatient de surprendre son frère avec son gâteau tout frais, tout beau, s'appliquant au mieux. Il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de le faire, jusque-là et était clairement ignorant et maladroit. Heureusement, Gabriel acceptait de le renseigner et de le guider au besoin, malgré sa mauvaise humeur.
Mais les meilleurs efforts et toute la bonne volonté du monde ne suffisaient pas forcément et, lorsque la « surprise » fut enfin sortie du four…
— C'est… c'est pas si mal ?
Bouche bée devant le désastre, Sam était incapable d'émettre le moindre mot pour commenter le désastre biologique. Son cœur se brisa quand une sombre fumée s'échappa soudainement du noyau en fusion, les larmes lui montant aux yeux.
Le constatant, Gabriel vint lui tapoter l'épaule, maladroit.
— Je… tu me permets de rattraper ? Proposa-t-il timidement.
La gorge serrée, le chasseur hocha de la tête pour lui donner la permission alors que sa vue se troublait et qu'il éclatement lentement en sanglots.
Rapidement, l'archange remplaça l'accident nucléaire par un gâteau très simple, ce dont lui fut reconnaissant Sam, avant d'éteindre ses larmes dans ses bras, déçu.
Chapter 15: Maladie
Notes:
Évidemment, les derniers mots étaient illisibles, coincés dans le peu d'espace que je leur ai trouvé où j'ai pu xD
C'est fini pour cette fois, on va tenter de retrouver un bon rythme !
Bonne lecture !
Chapter Text
Soigneusement bordé, Gabriel savoura la chaleur et le moelleux des couvertures, ne cherchant pas particulièrement à camoufler son sourire satisfait.
Pour quoi faire ? Sam ne le lui reprochera pas, de toute façon !
Sous sa dictée, le chasseur avait scrupuleusement noté les ingrédients nécessaires pour remédier à son état, puis les avait rassemblé.
Ils n'avaient rien de bien extraordinaires, comparé à ce qu'il avait déjà dû chercher pour le bien de « l'entreprise familiale », ce qui l'avait surpris, paradoxalement. Mais moins que la raison de la récolte initiale.
— Je croyais que les emplumés ne pouvaient pas tomber malade ! S'énerva Dean.
— Eh bien, nous avions torts, commenta son frère en haussant les épaules. Castiel lui-même l'a confirmé, ce n'est pas de la comédie.
Dans un coin de la pièce, le séraphin gardait les sourcils froncés mais n'émettait aucun mot depuis ladite confirmation, semblant aux proies d'un débat intérieur.
En effet, la santé soudainement déclinante de l'ancien Embrouilleur les avait tous surpris, à différents degrés, jusqu'à ce que Castiel n'en reconnaisse les symptômes et ne les rassure. Bien que rare, c'était une affliction assez classique dans la hiérarchie céleste.
Depuis, l'affaire était au point mort : Sam refusait de quitter le chevet de son compagnon et Dean refusait d'aller où que ce soit sans Sam, râlant sur le temps qui n'allait pas assez vite. Gabriel avait fini par lui proposer de résoudre son vœu, si ça lui épargnait les oreilles de ses bougonneries.
Suite à cette suggestion, le chasseur avait décidé de ne plus s'approcher du malade. Celui-ci n'allait pas s'en plaindre, ravi de se faire bichonner par son humain préféré.
— Comment as-tu fait ton coup ? Demanda ce dernier.
Il lui donnait la becquée, mais plus par plaisanterie que besoin, ce que lui laissait faire Gabriel avec paresse. Il ouvrit un œil de moitié à cette question.
— Ce sont des choses qui arrivent. Les maladies arrivent quand on ne s'y attend pas, on n'est pas mieux loties que vous, tu sais.
Même à ce niveau de leur relation, Sam continuait d'idéaliser les anges malgré lui.
— Tu es sûr que ça reste bénin ? On pourrait demander à Bobby…
— Mais oui, mais oui, c'est à peine l'équivalent d'une petite grippe ! Quelques jours au chaud et au calme et on n'en parlera plus !
Rassuré, Sam le laissa s'assoupir, rapportant le plateau à la cuisine, où se trouvaient les frères délaissés. Dean semblait d'ailleurs être parvenu à dérider son ange personnel.
— Mais je ne comprends pas, se plaignit celui-ci.
— Quoi donc ?
— Il suffirait d'un claquement de doigts à Gabriel pour guérir ! Alors, pourquoi ne le fait-il pas ?
Chapter 16: Contempler les étoiles
Notes:
Du coup, je crois que le thème n'est pas respecté. Oups
Bonne lecture !
Chapter Text
C'était une très belle nuit. Une nuit très noire qui en paraîtrait presque sombre sans l'effort des étoiles et de la lune pour attirer toute l'attention, opales piquées sur du velours bleu marine.
Loin de la pollution visuelle des villes, il était plus simple de les apercevoir sans grand effort.
— C'est si romantique, soupira amoureusement Gabriel.
La grosse sucette de fête foraine dans sa bouche gênait son articulation mais celui qui parviendrait à la lui retirer n'était pas né.
Sam n'émit qu'un « mhh » distrait. Avait-il seulement écouté ?
— J'ai envie de t'inviter à un dîner aux chandelles, avec ce genre d'ambiance, reprit-il.
— Hin hin…
— De t'accueillir avec une rose entre les dents…
— Hin hin…
— Et en slip léopard.
— Hin hin…
Comprenant que finalement, non, son compagnon ne l'écoutait absolument pas, Gabriel retira la sucette de sa bouche pour soupirer bruyamment. Pas comme si Sam allait l'entendre.
— Tu parles de romantisme…
Il jeta un regard vers l'humain qui n'avait pas bougé d'un poil depuis dix bonnes minutes, ennuyé. Il se cramponnait tellement à ses jumelles que l'archange s'attendait à les voir fusionner.
— BON ! Se décida-t-il.
Surpris, Sam fit volte-face pour comprendre ce qui se passait et obtenir des explications, mais Gabriel s'était levé et, d'un coup d'aile, avait surgi dans le nid de vampires surveillé par les deux frères. Quelques éclairages disco plus tard, il réapparut d'où il était parti, époussetant sa veste.
— On y va ? J'ai réservé une table.
— Mais… le nid…
La vitesse à laquelle tout s'était enchaîné rendait difficile au cerveau de Sam de tout traiter.
— Je m'en suis occupé. Tu viens ?
Encore perdu, il se leva et lui attrapa le bras, disparaissant avant que Dean ne vienne leur crier dessus.
Chapter 17: Cadeaux
Notes:
Dean et Castiel, de vraies Muppets ici !
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
— Tu m'offres du miel ?
Surpris et un peu inquiet, Sam s'empara du bocal, son regard passant de Castiel à Dean. Avait-il raté quelque chose ?
Le séraphin s'éloigna après, sa mission accomplie, abandonnant le chasseur qui n'était pas plus renseigné maintenant. Dans le doute, il retourna dans sa chambre avec l'offrande, les sourcils froncés.
— Quelque chose ne va pas ? L'interrogea Gabriel.
Surgissant dans son dos, il s'accrocha à ses épaules, observant par-dessus ce qu'il trimbalait.
— Du miel ? Il est empoisonné ? Aphrodisiaque ?
— Non, il est… bio ? Ce sont les abeilles de Castiel qui l'auraient fait…
L'expression coquine de l'archange disparut aussitôt à l'explication. Nommer son petit frère avait tendance à le refroidir assez rapidement. Très clairement, le soldat de Dieu n'inspirait pas vraiment au lubrique.
L'autre chasseur, peut-être, mais il se contentait du sien, merci bien.
Sam alla déposer le bocal sur la commode, pensif.
— Qu'est-ce qui te prend autant la tête ? Si ce n'est pas moi, je vais me vexer ! Le menaça-t-il faussement.
— C'est le troisième pot de miel de Castiel, expliqua l'humain. En temps normal, personne n'a le droit de ne serait-ce que les regarder, et lui m'en donne trois. Peut-être que ta première suggestion est bonne…
— Castiel ? Empoisonner du miel ? Réfléchit Gabriel. Plutôt s'ouvrir le cœur !
— Tu penses que c'est sans danger ?
— Je pense que c'est du miel, nuança l'archange. Si tu vides les trois pots d'affilé, ça peut être dangereux. Mais c'est toi que ça regarde, pas Castiel.
Levant les yeux au ciel, Sam se détourna du meuble, son passager sur le dos, pour fouiller dans son sac, exhumant les deux fameux pots, mais aussi une fiole émettant de la lumière, un grand croc blanc, un sachet fermé…
— Mais ça fait combien de temps qu'il te fait la cour, mon frangin ?
— Il me fait la cour ? Répéta Sam d'une voix blanche.
— Relax Sasquatch, je te taquine. Moi je te fais la cour. Lui, il t'accueille dans la famille, nuance.
Notes:
Oui, Castiel a donné à Sam la fiole de Galadriel.
Chapter 18: Pleine lune
Notes:
Cher lectorat, voici en direct, l'invitation de l'intrigue en cours de route xD
Bonne lecture !
Chapter Text
Sam avait l'impression de se tourner et de se retourner dans son lit, encore et encore.
Il était épuisé, comme toujours, mais son esprit ne s'arrêtait pas pour autant et le sommeil le fuyait.
C'était ce genre de moments où on n'était pas assez fatigué pour dormir, mais trop pour réaliser une activité – quelle qu'elle soit – en attendant de se faire faucher pour la nuit.
Allongé sur le dos, les yeux brûlants d'être gardés grands ouverts et tournés vers le plafond, le chasseur commençait à s'énerver tout seul.
La journée de demain promettait d'être chargée et Dean ne le laissera jamais dormir sur la route…
Où était Gabriel ? Peut-être aurait-il une idée pour l'endormir…
Se levant et enfilant un pull, le chasseur partit à la recherche de son partenaire, curieux de ce qu'il pourrait bien faire, et où.
L'archange se trouvait dehors.
Sam faillit l'appeler, mais s'arrêta juste à temps, observant correctement la scène.
Gabriel était torse nu, lui tournant le dos, semblant baigner dans les rayons de la lune. Sa peau paraissait luire, d'une blanc scintillant, lui donnant une apparence éthérée.
Le souffle coupé, son compagnon le contemplait avec admiration, troublé par la différence d'avec son allure d'ordinaire. Même avec son jean sombre, il n'avait rien à voir avec le Gabriel qu'il connaissait, l'ancien Loki.
À cet instant, Sam n'avait aucun mal à visualiser le messager de Dieu, comme il avait dû apparaître auprès de Zacharie ou de Marie. Il était… angélique. Divin. Puissant.
Il sursauta presque en se rendant compte que ce n'était pas des poussières qui volaient dans les rayons lunaires, ou pas seulement, lorsque du coin de l'œil, il reconnut la forme d'une aile.
Pressant une main contre sa bouche pour n'émettre aucun son, les yeux de Sam scrutèrent l'espace dans le dos de son compagnon, suivant le contour flou des appendices se dévoilant à travers le ballet arachnéen.
La beauté et la délicatesse exsudant de cette scène lui monta les larmes aux yeux, qu'il dut ravaler par peur de briser la sérénité des lieux.
Gabriel était magnifique.
Chapter 19: Baiser (tout type)
Notes:
Pour l'occasion, j'ai ressorti le post Kiss Art Challenge que j'avais déjà utilisé pour "Comment embrasser un ange ?" [Supernatural - Sam x Gabriel], hé hé.
Bonne lecture !
Chapter Text
Se réveiller, le matin, dans son étreinte, et l'embrasser sur le front.
Le croiser en sortant de la salle de bain, baillant et à peine réveillé, et l'embrassant sur la joue.
Laisser la journée se dérouler, suivre son mouvement, mais pas sans s'arrêter pour presser nos lèvres ensemble, comme ça, en passant.
Lutter dans un combat de vie ou de mort contre une créature dont plus personne ne se souvenait, s'en sortir in-extremis et la vie raccourcie, l'adrénaline rugissant dans les veines, se précipiter pour ravir sa bouche et tant pis pour les spectateurs involontaires, si jamais ça dérapait.
S'apaiser dans la routine du soir, assis dans les bras de l'autre, à raconter des bêtises ou à lire la même chose, ne s'arrêtant que pour embrasser ce qui est accessible : une oreille, le menton… Mais le mieux reste le cou.
Se préparer pour la nuit, non sans jeter des petits coups d'œil pour espionner un peu de peau dénudée, même si on l'a vu cent fois, le cœur battant, puis profiter d'un col un peu lâche pour embrasser une épaule dénudée.
S'allonger sur le lit, l'un dans les bras de l'autre, en baillant de concert, et sentir le baiser pressé contre ses omoplates, à travers les vêtements, pendant que les doigts s'emmêlent ensemble, mais pas avant de porter une des mains au visage pour en embrasser doucement le dos, en réponse.
Parfois, les humeurs s'échauffent et la tendresse est jetée au loin, pendant que les membres se mélangent. Et c'est alors un pied qui reçoit un baiser.
Puis la jambe, alors qu'on remonte le chemin jusqu'au but final.
Mais ce qui compte, à la fin, c'est l'enlacement tandis que les respirations ralentissent, le cœur battant encore à tout rompre, enfermé dans la cage thoracique, juste sous l'oreille. Un petit baiser lui est offert pour le rassurer.
Quand le sommeil est imminent, c'est le moment idéal pour promener les lèvres sur les paupières closes ou le bout du nez, juste pour le voir grimacer, boudeur, et tenter d'esquiver, engourdi par la fatigue et la gène.
Puis, il ne nous reste plus qu'à fermer les yeux et ne plus se lâcher jusqu'au matin, au moins. Et répéter le processus, évidemment.
(Previous comment deleted.)
Voracity on Chapter 1 Wed 08 Oct 2025 07:52AM UTC
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