Chapter 1: L’avènement des équipes Super Héroïques
Notes:
Vous vous apprêtez à lire un grand crossover. Si vous ne connaissez qu'une des deux maisons d'éditions, pas de problèmes ; je vais faire de mon mieux pour resituer tous les personnages au début de chaque texte.
Tous seront dans la même continuité, et pourront influer sur les uns ou les autres. Cependant, ils seront aussi indépendants ; je me promènerais dans cette réalité au fils de mes envies, en vous proposant quelques bouts cohérents de cet univers. Cela est pour deux raisons ; de une parce que je ne suis pas encore assez maso pour écrire une vraie histoire complète avec les univers Marvel et DC combinés, de deux, pour vous donner la même sensation que j'ai quand je lis des comics ; c'est très rare que j'arrive à lire des arcs dans l'ordre, et en général, je tombe sur des bouts qu'il me faut relier avec mes maigres connaissances ou des articles Wiki. Si je ferai tout pour ne jamais vous perdre, j'aimerai vous donner aussi l'impression de voir des bouts d'un univers vaste et cohérent aux multiples facettes et styles.
[Edit 2024 : Quelque part en chemin, je suis devenue assez maso, et une histoire s’est bien mise en place.]J’espère que ce projet vous plaira, et bonne lecture !
(Un grand merci à Slythlou pour la correction)
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Chapter Text
Depuis quelques années, une nouvelle génération de super-héros est apparue, plus nombreuse que l’ancienne. Si par le passé nous avions déjà pu être sauvés par des êtres surhumains aux pouvoirs quasi-divins, voire divins pour certain, la Terre n’en n’avait jamais connu autant.
Après les attaques de certaines entités extraterrestres voulant conquérir notre planète, ces surhommes semblent décidés à s’organiser en équipe autour du monde. Nous dénombrons désormais une super-équipe sur chaque continent ;
Amérique du Nord : Les Vengeurs
Membres fondateurs/principaux : Iron Man, Thor, Ant-man, la Guêpe, Captain America, Miss Marvel
Amérique du Sud : les Défenseurs
Membres fondateurs/principaux : Monsieur Fantastique, La Femme Invisible, la Torche Humaine, la Chose, Blue Beetle, Metamopho et Black Condor
Europe : La Ligue de Justice
Membres fondateurs/principaux : Batman, Superman, Wonder Woman, Flash, Captain Marvel
Afrique : Titans
Membres fondateurs/principaux : Black Panther, Tornade, La Cape, l'Épée, Hawkman, Hawkgirl, Starfire
Asie : Guerriers
Membres fondateurs/principaux : Colossus, Karma, Wong, Red Tornado, Martian Manhunter, Shang-Chi
Océanie : Champions
Membres fondateurs/principaux : Ghost Rider, Firestar, Angela, Black Lighting
Si l’humanité salue ces héros qui nous défendent au péril de nos vies, certaines voix s’élèvent. Si quelques héros ont dévoilé leurs identité au public, tel que Tony Stark (Iron Man), Red et Susan Richards (M. Fantastique et la Femme Invisible), ou encore le roi T’Challa du Wakanda (Black Panther), la plupart des héros choisissent de garder leur identité secrète. La volonté de protéger leur famille est évidente, mais des problèmes éthiques se posent ; qui sont ces gens pour faire le travail de la police ? Certains peuvent agir en dehors des lois, intervenant sur le sol de pays qui refusent leur présence. Peut-on laisser des êtres aussi puissants en dehors de toute juridiction ?
Des voix importantes s’élèvent, réclamant un contrôle des «supers». Norman Osborn, en Amérique, et Lex Luthor, en Europe, clament haut et fort que ces héros doivent être supervisés dans l’éventualité où ils se retourneraient contre nous. Les gouvernements de Chine, de Corée du Nord et de Russie s’opposent à l’équipe des Guerriers ; c’est au Gouvernement de protéger le pays. Ainsi, il est demandé à l’équipe d’entrer officiellement au service d’un des États qu’ils protègent. Nous ne savons quelle est leur position, mais l’ensemble des équipes semble désirer rester indépendante pour le moment.
Dans le même temps, une autre question de taille se pose. S’il y a des super-héros, il y a aussi des super-vilains. Des êtres parfois dotés de capacités aussi incroyables que nos héros. Nous pouvons citer Gueule d’Argile, Magnéto, l’Abomination ou l’Enchanteresse. Comment protéger nos populations de ces ennemis lorsqu’ils ont été arrêtés ?
C’est la question qui a agité l’ONU hier, lors d’une réunion spéciale sur la cause super-héroïque. Avec l’accord de Aquaman, le souverain d’Atlantis, membre de l’ONU depuis un an, Une prison sera construite dans les eaux internationales, spécialement conçues pour les méta-criminels, qu’ils soient mutants ou non. Elle sera dirigée par l’Américaine Amanda Waller. Espérons que cela suffise à nous protéger.
La Terre est à l’aube d’une nouvelle époque, pleine de surhumains de tous les horizons. Héros et Vilains se lèvent tout autour du monde, et une question demeure ; quelle sera la place des humains ?
Lois Lane, journaliste au Daily Planet.
Notes:
Et oui ; j'ai déplacé certains super héros pour éviter que les USA soient sur peuplés de héros :)
Pour les non familiers de DC ; Lois est une journaliste, et la femme de Clark Kent alias Superman, un personnage que j'aime beaucoup.
Si un nom de personnage ou d'équipe vous intrigue, n'hésitez pas à me demander des précisions en commentaires.
Chapter 2: S'aimer malgré tout
Notes:
Bonjour !
Aujourd'hui, je vous propose d'aller dans les années 40 de cette réalité.
Je ne pense pas avoir besoin de présenter Steve Rogers (Captain America), Bucky Barnes ou Alfred Pennyworth (le majordome de Batman).
Pour Steve et Bucky, je suis plus ou moins le canon du MCU (donc Bucky est un adulte).Merci à Slythlou pour la correction !
Bonne lecture !
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Chapter Text
Penché sur son carnet, Steve dessine, rappelant sous les traits de son crayon, ceux de son ami Bucky. Il y a si longtemps qu’il n’a pas vu son ami… Lorsqu’il a enfin pu venir en Europe, il espérait pouvoir le voir, mais plus les jours s’écoulent, plus cet espoir s’atténue.
Un raclement de gorge gêné le tire de ses pensées. Il relève la tête tout en fermant son carnet et sourit au jeune homme qui vient d’entrer. Sa silhouette élancée met en valeur son uniforme qu’il arrive à rendre plus élégant que n’importe quel autre soldat, sans que personne ne comprenne comment. Un très léger sourire sur les lèvres, il adresse un salut militaire au super soldat.
- Mon capitaine.
- Alfred…. Je te l’ai dit, tu n’as pas besoin de respecter à la lettre le protocole quand nous sommes tous les deux.
- Et je te l’ai dit ; j’aime trop bien faire les choses pour m’en passer. Et ne t’avise même pas de m’ordonner de ne pas le faire.
Le blond sourit, et d’un geste, invite l’anglais à venir s’asseoir à ses côtés. Sur leur garde, ils se mettent à discuter, leur sourire cachant leur inquiétude. Dans leurs yeux, amour et peur brillent ; amour secret, mais sincère, peur d’être découverts.
Leur relation n’est basée que sur des échanges de regards et de sourire, sur ces phrases pleines de sous-entendus et sur ces mains à peine effleurées. Captain America, le symbole de l’Amérique ne peut pas être dans une relation homosexuelle. Il n’en a pas le droit. Et si quelqu’un venait à les surprendre, voire à les dénoncer, ce serait Alfred qui aurait des problèmes ; personne ne pourrait se passer de Steve. En revanche, l’anglais pourrait dire adieu à sa carrière au MI6 et au théâtre. Ni l’un ni l’autre ne pourrait le supporter.
Alors, même s’ils le désirent tous deux, jamais ils n’abolissent la distance entre leurs lèvres, jamais leur mains n’effleurent le visage de l’autre, jamais ils ne se perdent dans les bras de l’autre. Aux yeux du monde, amis ils sont, amis ils resteront.
Cependant, lorsque ensemble ils retrouvent Bucky, une vérité s’impose ; Steve ne peut rien cacher à son meilleur ami. Il ne faut que quelques échanges de regard pour que le sergent Barnes comprenne. Avec un sourire, il mime la fermeture de sa bouche et fait comme s’il jette la clé. Et plus jamais ils n’abordent la question.
L’amour de Steve et Alfred restera un secret.
Il arrive cependant un évènement, un seul, où l’anglais s’autorise un risque. Alors le blond pleure la disparition de son meilleur ami, son amant secret le prend doucement dans ses bras, et le sert contre lui. Leur souffle sont si proches, il suffirait d’un rien pour qu’ils se mêlent dans un baiser. Mais cet instant est au deuil et ils restent simplement un moment l’un contre l’autre, comme si dans les bras de l’autre, la douleur de la perte de Bucky est moins réelle.
Mais lorsque Steve disparaît à son tour, c’est seul qu’Alfred doit surmonter la solitude, jusqu’au jour où il rencontre les Wayne et entre à leur service.
Et des années plus tard, alors qu’il prépare le thé pour celui qu’il considère comme son fils, et l’un de ceux qu’il considère comme ses petits fils, une voix l’appelle.
- Alfred ! Alfred ! Il faut que tu vois ça !
- Qu’y a-t-il de si important, jeune maître Jason ?
- Il faut que tu viennes voir à la télé !
Intrigué, le majordome suit le jeune homme jusqu’au salon, où la télévision est allumée sur les informations. Visiblement, il s’est passé quelque chose de grave à New York.
- Les Américains ont aussi leur équipe !
Les journalistes passent en boucle les images de ce nouveau groupe de héros. L’un est ce milliardaire américain en armure. Avec lui se tient un grand blond vêtu d’une armure avec un marteau de combat, et un couple vêtu de combinaisons étranges ; la femme est dotée d’une paire d’ailes. Une grande blonde vole derrière les autres, vêtue d’une sorte d’uniforme qui ne semble pas terrien.
Et puis il y a le soldat. Vêtu de cet uniforme délicieusement kitsch, qui replonge Alfred. dans de vieux souvenirs.
- Steve…
Alors que Jason pose plein de questions, comme fasciné par ce groupe, le majordome ne l’écoute plus et éprouve le besoin de se laisser tomber sur un fauteuil.
Steve est en vie et si jeune, après tout ce temps… Car il le sait, il en a la conviction ; sous l’uniforme de Captain America c’est bien son ancien amant qui semble tout droit sorti des années 40…
- Alfred ! Qu’y a-t-il ? Ça va ?
Le jeune homme le regarde d’un air très inquiet. Le majordome se compose un sourire.
- Oui, ne t’inquiète pas.
- On dirait que tu as vu un fantôme…
- Ce n’est rien. Une tasse de thé, et tout ira mieux.
Afin de rassurer son petit fils de cœur, il se relève et sourit. Ses yeux s’attardent une fois de plus sur la télévision. Même si leur amour n’est plus qu’un lointain passé, même si avec le temps il n’existe plus et qu’ils sont passés à autre chose, le majordome espère qu’il pourra le revoir et lui reparler. Évoquer ce temps lointain où ils se cachaient, par peur.
Alors qu’il retourne dans la cuisine avec Jason, Alfred espère que lorsque Steve pourra retrouver l’amour, il pourra le clamer au monde entier.
Notes:
Alors, pour tout ceux qui ne sont pas sur discord ; Jason Todd est le deuxième Robin, l'un des enfants (adoptif pour les premiers et donc pour lui) de Batman qui l'aident dans sa mission de héros.
(Et vous risquez de le revoir souvent, parce que je l'aime un peu beaucoup)Couple imposé : Steve/Alfred
Chapter 3: Les Wilson
Notes:
Merci à Slythlou pour la correction !
Bonne lecture !
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Chapter Text
Le petit Slade joue avec l’épée que son père lui a offert pour son cinquième anniversaire, courant dans toute la maison de ses grands-parents en s’imaginant être un chevalier ninja super soldat. Un beau mélange de tout ce qu’il a récemment vu à la télévision.
Il est cependant coupé dans son élan par l’ouverture de la porte d’entrée. Ses parents sont de retour et le petit garçon n’est pas spécialement content. Ils sont bizarres ces derniers temps. Mais il s’en va leur dire bonjour, pour ne pas se faire disputer.
Dans les bras de sa mère, il y a un paquet de couvertures qui fait du bruit. Elle s’agenouille pour lui montrer un nouveau-né, qui babille joyeusement à pleine voix, très fort, sans sembler vouloir s’arrêter.
- Voici Wade, ton petit frère. Il faudra que tu prennes soin de lui.
Son ton n’est pas très chaleureux, ni joyeux. Elle a l’air fatigué, lasse et peu concernée par ses propres enfants. Mais le petit Slade ne fait attention à ça, il est bien trop jeune. Il se contente de regarder le bébé en se disant qu’il espère qu’il ne sera pas aussi bruyant une fois plus grand.
- B’jour p’tit frère. Tu parles beaucoup.
Le bébé gazouille quelque chose. Son aîné ne sait pas pourquoi, mais il a l’impression qu’il lui a dit «oui».
Notes:
Cap ou pas cap : Écrire la rencontre Deadpool et Deathstroke
(Oui, ils sont pas encore Deathstroke et Deadpool, mais c'est eux)
Chapter 4: Milliardaires
Notes:
Hey !
Alors, nous arrivons dans un chapitre avec du monde, que des milliardaires.
Côté DC, nous avons ;
-Lex Luthor, chauve, deuxième homme le plus intelligent du monde, ennemi principal de Superman
-Oliver Queen, alias Green Arrow, que vous pouvez voir dans la série Arrow (que j'aime pas, mais je l'aime bien dans les comics)
-Bruce Wayne, alias Batman et deux de ses fils adoptifs (pour l'instant, il n'y a qu'eux) ; Dick Grayson, ancien Robin et actuel Nightwing et Jason Todd, actuel Robin.
Côté Marvel, nous avons ;
-Tony Stark alias Iron Man, que nous ne présentons plus
-Norman Osborn, alias le Bouffon Vert, l'un des ennemis les plus connu de Spider Man
-Emma Frost, mutante télépathe (oui oui, elle est riche). En général, c'est une méchante avant de rejoindre les X-men, mais chez moi elle sera plus gentille parce que je l'adore.
-Charles Xavier, mutant télépathe que l'on ne présente plus
-Warren Worthington III alias Angel, un des membres fondateur des X-men, mutant possédant des ailes.Merci à Slythlou pour la correction, et bonne lecture !
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Chapter Text
À travers les immenses baies vitrées du penthouse de la Tour Stark, New York se déploie, dévoilant ses longues rues droites, illuminées par les lumières de la ville, offrant un écrin hors du commun au bijou de technologie et d’architecture qu’est l’immeuble.
À l’intérieur, une foule d’invités richissimes se presse, invitée par le multi milliardaire Tony Stark pour célébrer la création de son armure de défense de la Terre. Exposant sa réussite, il tente de convaincre ses différents invités d’investir aussi dans la protection du monde. Hélas, les réactions sont… variées.
L’air clairement intéressé, Lex Luthor et Norman Osborn contemplent l’armure que leur hôte a laissé en exposition. Tous s’attendent à ce que très bientôt leur compagnie respective tente de lancer des modèles similaires. Mais si une personne ici présente a une véritable chance d’obtenir des secrets de la part du milliardaire, c’est peut-être Emma Frost, mannequin et héritière de l’entreprise de son père, au bras duquel se pend Tony Stark, comme subjugué par sa beauté.
D’autres semblent plus intéressés par les œuvres caritatives, comme Oliver Queen discutant avec les mutants Charles Xavier et Warren Worthington III.
Alors que la soirée se déroule, entre discussion mondaine et provocations du milliardaire, un nouvel arrivant se présente. Très vite, son nom est sur toutes les bouches ; il est l’un des hommes les plus riches du monde, orphelin et héritier d’une vieille famille d’Europe, possédant presque Gotham, ville réputée pour être l’une des plus dangereuses du monde.
Le milliardaire Bruce Wayne vient d’arriver, accompagné de ses deux fils adoptifs, Dick Grayson et Jason Todd. Si les deux premiers ont l’air particulièrement à l’aise, le troisième semble vouloir fuir les lieux.
Très vite, la foule semble s’écarter sur son passage, après l’avoir salué, afin qu’il puisse rejoindre Tony Stark qui se fait une joie de rejoindre ses nouveaux invités, Emma Frost toujours à son bras. Toutes les conversations cessent, et chacun s’approche, pressé de voir la rencontre ; si tous les magazines à scandale ou sur les personnalités publiques du monde s’amusent à comparer à longueur d’articles et de photos les deux milliardaires, playboys, génies, philanthropes, orphelins et héritiers, jamais encore ils ne s’étaient rencontrés, chacun semblant rester sagement sur son continent.
- Mr. Wayne. Quel plaisir de vous rencontrer.
- Mr. Stark. Vous faites beaucoup parler de vous, ces derniers temps.
- Le prestige d’être un super héros.
Des sourires ironiques étirent les lèvres des deux hommes.
- Plutôt d’avoir une armure assez pratique.
- Vous ne semblez pas fan du concept de super héros.
- Ils peuvent avoir leur utilité. Mais je ne vois pas l’intérêt de crier au public que l’on en est un. Ne devraient-ils pas disparaître derrière leur message ?
- C’est une possibilité. Mais en clamant au monde que je suis Iron Man, je montre que j’assume mes actes, et les conséquences de ces derniers. Que je ne me cache pas derrière un masque et que mes erreurs ne resteront pas impunies.
- Bah, c’est pas comme si vous ne pouviez pas acheter votre liberté avec tout votre argent.
- Jason !
Le plus jeune des fils de Bruce Wayne marmonne quelques excuses, peu sincère, alors que son aîné semble se retenir de rire.
- Excusez mon fils, reprend l’Européen. Mais il marque un point. Avec nos fortunes, il serait aisé d’échapper à la justice.
- Et prendre le risque de voir mes actions chuter en bourse ? Non merci, je tiens trop à ma fortune, mes costumes et autres jouets pour cela !
- Et votre armure est l’un de ces jouets ?
- Oui, venez voir ce que Wayne Enterprise ne pourra jamais produire, même avec le talentueux Lucius Fox à sa tête.
D’un large geste, Tony Stark invite tous ses invités à le suivre prêt de l’armure exposée.
- Et voilà ce petit bijou de technologie qui fait de moi l’Iron Man !
Enthousiasme, il se met à vanter tous les avantages de sa création. C’est Lex Luthor qui l’interrompt en premier.
- On a vu le mois dernier un individu, surnommé Superman par la presse, arrêter une météorite qui fonçait à pleine vitesse sur la terre. Cette armure en est-elle capable ?
- Cette version, non, mais j’ai déjà commencé mes calculs pour arriver à un tel exploit. Je ne peux malheureusement pas avancer de dates.
- Fascinant.
- Mais à quoi va servir une telle armure ? intervient Bruce Wayne. Aidera-t-elle les gens du quotidien, ou ne sera-t-elle utilisée que pour les grandes catastrophes, les plus médiatiques ?
- Elle sera utilisée à chaque fois que la situation le demandera. Seriez-vous en train de me comparer à ce justicier masqué qui parcoure les rues de Gotham depuis quelques années ? Ce… Batman, je crois ?
- Eh bien, j’ai pris l’habitude d’entendre parler de lui dans les médias locaux ; il semble naturel que je vous compare à lui.
- Pas faux. Vous noterez à mon avantage que je ne met pas d’enfants en danger.
- Mais au moins, ne peut s’empêcher d’intervenir Jason, le Jeune Prodige peut se battre et se débrouiller seul sans armure à plusieurs millions.
- C’est vrai ça, intervient à son tour Dick, si vous tombez en panne pendant un combat, comment faites-vous ?
Alors que tout le monde rit, Tony attire l’attention en riant de plus fort.
- L’armure ne peut pas tomber en panne, grâce à ceci.
Il entrouvre la veste de son luxueux costume, pour laisser entrevoir un cercle lumineux, sous le tissu immaculé de sa chemise.
- Joli gadget lumineux, intervient Oliver Queen.
- C’est plus qu’un gadget. C’est un générateur d’énergie sans aucun équivalent sur terre.
L’Iron Man sourit de plus belle en voyant les regards de ses concurrents se faire envieux et calculateurs. Seul Charles Xavier garde un air neutre.
- Et si je comprends bien, demande calmement ce dernier, vous avez de quoi résoudre bon nombre de problèmes actuels, et vous garder ça précieusement ?
- Plus ou moins. Entre de mauvaises mains, ce générateur pourrait causer bien plus de mal que de bien. Mais vous devriez le savoir, non ?
- J’essaye de ne jamais lire l’esprit de quelqu’un sans autorisation qui plus est quand cette personne a ce genre de regard que vous avez pour Mademoiselle Frost.
- Quelle délicatesse, professeur, s’amuse cette dernière.
- Que voulez-vous. J’ai une réputation de playboy à tenir.
L’assemblée rit une nouvelle fois, puis l’hôte de la soirée répond à plusieurs autres questions. Par petits groupes, les invités reprennent leurs discussions, gardant toujours un œil sur Bruce et Tony, mais ils ne se reparlent pas de la soirée.
Cependant, quand tout le monde commence à partir, il est certain que les deux hommes se sont jaugés, et qu’ils seront amenés à se retrouver plus souvent.
Seuls les deux télépathes se demandent dans quels costumes ils se reverront en premier.
Notes:
Cap ou pas cap : écrire la rencontre entre Bruce Wayne et Tony Stark
Chapter 5: Ballerine et griffes
Notes:
Hey !
On remercie Slythou pour la correction du jour.
Petit warning ; dans mes tag j'ai rajouter des tag quant aux morts. Il n'y en a pas dans le texte du jour, mais il vas y en avoir à l'avenir, des morts canoniques, mais aussi des morts propres à cet univer. Je vous rassure, ça ne sera pas gratuit, ni à chaque texte. Mais je préfère prévenir que ça peux arriver, sans pour autant dire quand ; les combats à venir seront plus intéressant à lire si vous savez que quelqu'un peut y passer....
Sur ce, bonne lecture !
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Chapter Text
Une ombre se faufile dans l’ambassade, glissant d’une pièce à l’autre, se jouant de la gravité sans même y penser, silencieuse et élégante. Les austères gardes russes ne semblent pas la voir, si concentrés sur leur tâche, qu’elle leur passe sous le nez.
Malgré la simplicité que représente cette promenade, l’ombre semble prendre nombre de précautions. Ou peut-être est-ce simplement sa désinvolture digne d’un chat…
Autre ombre, autre pièce. Ballerine aux cheveux de feu, elle garde les yeux fixés sur les écrans de surveillance, seule capable de voir l’intruse. Se glissant hors du poste de surveillance, elle s’en va la rejoindre.
Les luxueuses boiseries, les somptueuses tapisseries, ce mobilier fin et élégant… tout le salon est drapé dans les ténèbres de la nuit, manteau bien aimé d’une femme-chat et d’une espionne à la chevelure de feu. Tapis dans l’obscurité, elles se regardent, leurs yeux glissant sur ces corps féminins moulés dans du cuir noir, si semblables. L’une a la souplesse de l’égoïsme, l’autre celle du devoir ; mais toutes deux sont façonnées par un désir de vivre, de devenir plus forte que ce monde impitoyable où elles sont nées.
Sans se concerter, elles s’élancent l’une vers l’autre, dans un ballet interdit aux mortels. Tout en grâce, les coups se font élégants, puissants, violents. Des griffes déchirent le cuir russe, une lame perce la peau de Gotham. Seul un feulement trouble le calme de l’ambassade, rien de plus. Les gestes sont précis et l’expérience guide les deux adversaires.
Le combat n’est pas long ; très vite le chat cherche à s’échapper de la toile de coups et de ruses de l’araignée.
Après une ultime feinte, elle se précipite loin de son adversaire et passe à travers la fenêtre, rejoignant le sol européen. Du bâtiment russe, l’espionne la regarde, furieuse. Elle n’a pas le droit d’intervenir sur un sol étranger.
Avec un sourire, Catwoman salue Black Widow, et repart avec son butin.
Notes:
Cap ou pas cap : écrire un Black Widow vs Catwoman.
Chapter 6: L'Homme de fer et le Colosse de jade
Notes:
Hey !
Nous avons un choc des Titans aujourd'hui, avec deux des personnages les plus puissants des comics !
Ce combat se passe à l'aube de la nouvelle ère des héros. Ni les Vengeurs, ni la ligue de Justice de se sont formé, Hulk existe depuis peu, et Superman n'a pas encore combattu beaucoup de grande menace.Bonne lecture !
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Chapter Text
Clark n’a jamais entendu quelque chose de semblable, quelque chose d’aussi menaçant. Il se sait puissant, très puissant, mais un instant, il se demande s’il sera capable de vaincre l’origine de ce cri.
Sous lui, l’océan Atlantique se déploie, et la distance avec l’Amérique, avec la chose à l’origine de ce hurlement, diminue. Kilomètre après kilomètre, il se rapproche sans le vouloir.
Le hurlement, ou plutôt les, semblent presque humains, par certain accents. Mais ils semblent aussi bestiaux, la rage faite onde sonore. Il ne comprend pas ce qui en est à l’origine, mais a conscience d’une chose ; quelque soit ce qu’il trouvera là bas, c’est immense et ça fait des dégâts. Beaucoup de dégâts. Au loin, droit devant lui, des voitures sont fracassées, des immeubles projetés les uns sur les autres et le sol même semble se dérober sous le monstre.
Et au cœur de ce chaos, des humains supplient pour une aide. Des gens ont besoin de Superman, alors il vole de plus en plus vite, laissant ses inquiétudes loin derrière lui.
Tâche verte, le colosse se rapproche de plus en plus. Le voit il arriver ? A-t-il le temps de comprendre, de se préparer ? Clark ne le saura jamais.
Le monde devient affrontement. Pour une fois, il fait face à quelque chose qui a une puissance similaire à la sienne. Il sent l’onde de choc raser les alentours. Il ne pense plus, sonné par le choc ; seul importe le fait de bloquer l’autre, de le vaincre et de sauver les gens autour d’eux.
Mais le monde disparaît alors qu’il croise le regard de la Rage. Il tente de n’être que calme fasse à lui, mais est-ce possible ? Ces hurlements qui l’inquiétaient depuis l’Europe sont si forts, si puissants désormais. Superman se sent dépassé… Il n’a jamais affronté de tel menace.
Mais une fois de plus, la panique des innocents autour d’eux le motive. Alors il s’arrache à l’étreinte du colosse, et s’élance dans les airs, avant de se laisser retomber avec toute sa puissance sur son adversaire.
Hélas, terriblement rapidement, le monstre esquive, et c’est lui qui abat une pluie de coup sur le Kryptonien.
-PAS ! FRAPPER ! HULK ! HULK FRAPPER !
Sans se laisser dominer, Kal-El déploie sa force pour stopper le poing du colosse, coupant net son attaque. Combinant force et vole, il parvient à renvoyer l’immense main dans son visage. L’adversaire hurle de rage, et lui envoie un coup de tête que le Kryptonien encaisse difficilement. La force de la créature a encore augmenté, et une rage plus terrible encore se lit dans ses yeux.
De nouveaux, ils échangent des coups. Le sol s’est dérobé sous leur affrontent, et le ciel disparaît derrière la poussière. Des immeubles s’effondrent, alors que Hulk les envois sur Superman.
Rien n’y fait ; plus ce dernier frappe, plus le colosse de jade s’énerve, plus il semble imbattable. Alors, Clark change de stratégie, tente d’utiliser sa vitesse et son vol pour éviter les coups du monstre, pour tenter de le calmer.
-Je ne sais pas ce que tu es. Je m’excuse d’avoir attaquer immédiatement.
Rugissement.
-J’aurais du tenter de parler avec toi.
Droite destructrice.
-Tenter de te comprendre.
Revers vicieux.
-Tenter de communiquer.
La créature continue de se déchaîner et de frapper, encore et encore. Mais ses coups faiblissent ; les paroles de Clark semblent faire effet.
Sans se décourager, il l’éloigne de la ville, droit vers la campagne, où il ne pourra plus y avoir de dégâts humains. Il prend son temps, entièrement concentré sur Hulk, se demandant ce qu’il arrivera lorsqu’il sera complètement calme.
Et sa technique semble marcher. Son adversaire semble réagir à sa douceur, petit à petit. Et lorsque le soleil se calme, le Colosse de Jade disparaît, pour redevenir un humain, épuisé, apeuré et surtout frêle.
Avec douceur et précaution, Superman s’approche, tentant d’envoyer des ondes positifs à l’être devant lui.
-Bonjour.
-Je… Qu’ais-je fait ?
-Vous ne vous souvenez pas ?
-Non… Quand… Quand je deviens Hulk, tous devient obscur…
Lentement, Clark s’assoie pour se mettre à la même hauteur que l’homme.
-Sous votre forme verte, vous avez détruit une ville. J’ai tenté de vous affronter, mais vous ne faisiez que vous énerver d’autant plus, et ainsi, vous deveniez plus puissant.
-C’est Hulk que vous avez calmé. Nous… Nous ne sommes pas exactement la même personne.
Le Kryptonien hoche la tête, comprenant le problème.
-Je dois m’assurer que vous ne redeviendrez pas un problème pour les citoyens. Comment puis je le faire ?
-Je me contrôle assez bien, je pense. Mais l’armée me poursuis… Je veux seulement être libre, si possible loin de tout, pour ne pas être un danger.
-Je peux vous amener là où vous le désirez, si vous me promettez de tous faire pour que cela ne se reproduise pas.
L’homme plonge son regard dans les yeux de son sauveur.
-Je vous le jure.
-Alors je vais vous aider.
Il se relève, et lui tend une main amical.
-Je ne connais pas votre nom ?
-Docteur Bruce Banner.
-Superman.
-Le S m’avait aidé à deviner.
-Ce n’est pas un S, c’est un symbole d’espoir, sur mon monde. Où puis je vous déposer ?
Il lui indique un endroit à l’écart de tout, où il pense pouvoir se reconstruire, loin du Général Ross, qui a juré de le capturer.
Ils se séparent, conscient qu’avec tous les sur-hommes et sur-femmes qui commencent à apparaître de part le monde, ils se recroiseront certainement.
Ils espèrent cependant qu’ils seront dans le même camps.
Notes:
Cap ou pas cap : écrire un Superman vs Hulk
La semaine prochaine il y aura encore un combat, puis on retournera à des évènements plus calmes.
Chapter 7: Marteau et Lasso
Notes:
Hey !
Bon, j'ai quelques textes d'avances, et certains que j'ai un peu trop hâte de vous faire lire. Donc je vais poster deux fois par semaine temporairement (et si j’oublie pas, j’suis tête en l’air). Quand on arrivera au premier arc, on repassera à un texte par semaine, par contre. Mais je vous parlerai des arcs narratifs en temps voulu.
Pour l'instant, on se concentre sur deux personnage que j’aime énormément, même si je cris moins mon amour pour eux que pour d'autres ; Thor et Wonder Woman.
Niveau chronologie, on est à la fin du premier film Thor, où il vient juste de récupérer son marteau. Pour Wonder Woman, je me base sur la version du film, mais pas WW 1984 (ce film est bien, mais je l'aime pas). On est donc avant la formation des Vengeurs, mais après celle de la JL.Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Depuis qu’elle est dans le monde des Humains, Diana le surveille. Elle ne veut pas s’impliquer, plus depuis qu’elle a vu les horreurs de la guerre, le cycle de conflit sans fin dans lequel les humains s’embourbent, mais elle est une Amazone. Son devoir sacré est de protéger les Humains et le monde, et si elle ne peut rien contre les conflits des nations, elle peut veiller à combattre les menaces extérieurs, et une trop grande influence d’Ares. Mais cette tâche s’annonce de plus en plus vaste ; c’est pourquoi elle a accepter de rejoindre la Ligue de Justice.
Mais c’est une menace étrange, qu’elle perçoit un jour. Elle sens la puissance des anciens temps, une puissance similaire aux dieux eux-mêmes. Cependant… Il y a quelque chose de différent, une vibration divine, mais pas celle qu’elle connaît. Quelque chose qu’elle doit affronter seule, sans ses nouveaux alliés.
Sans hésiter, elle se rend en Amérique, à la recherche de cette étrange puissance.
Alors qu’il sert à nouveau Mjöllir dans son poing, Thor sent sa puissance couler à nouveau en lui. Il est un dieu, et savoure ce pouvoir retrouvé avec d’autant plus d’appréciation qu’il vas lui permettre d’aider ses amis. Ce à quoi il aurait toujours du servir.
Il ne lui faut que quelques minutes pour défaire le Destructeur, et très vite, ses pensées se tournent vers Loki. Il doit affronter son frère sournois, et au plus vite.
Mais avant, il sent quelque chose arriver. Quelque chose nimbé d’une puissance divine. Sur ses gardes, il se tourne vers la menace.
Un femme en armure antique arrive, droit vers lui. Il sent la puissance de Zeus en elle. Les Olympiens et les Ases ont signé un traité de paix, il y a bien longtemps, mais leurs relations ont toujours été bien tendues. Sur ses gardes, il se méfie, s’attendant à une nouvelle ruse de Loki.
-Qui es tu, et que fais tu sur Terre, à déployer ta puissance ? Les dieux se sont retiré il y a bien longtemps, seul reste Arès.
-Je n’ai rien à voir avec Arès. Je n’ai pas le temps de converser avec toi, il me faut… Il me faut...
Ses pensées s’embrouillent. Quelque chose en lui le pousse à voir cette femme comme une menace. D’ailleurs, il la voit se tendre, prête au combat. Armée d’une épée, d’un bouclier et d’un lasso doré, sa garde est parfaite, évoquant à Thor les Valkyries qu’il aimait admirer lorsqu’il était enfant.
Les deux divinités se jaugent du regard. Tout en lui hurle de l’affronter. Seule sa conscience conteste ce fait, mais elle est comme endormie.
Sans plus attendre, ils s’élancent l’un vers l’autre, et Mjöllir frappe le bouclier Amazone. L’onde de choc fait tomber tous ceux autour d’eux à terre, et seule Sif à la présence de se relever assez vite pour amener ses amis et ceux de Thor au plus loin, tout en enviant cette femme qui semble avoir autant de puissance que l’héritier d’Asgard.
Un sourire au lèvres, Diana tente d’écarter le marteau de guerre, afin d’attaquer avec son épée. Elle n’a jamais connu un adversaire aussi fort, qui puisse égaler sa force, et cela la réjouie. C’est peut être la seule pensée cohérente dans son esprit qui s’embrouille, dans son instinct perturbé, qui la pousse à affronter ce dieu inconnu. Elle tente de comprendre d’où il vient, de se remémorer les vieux mythes que sa mère lui comptait sur la terre des Humains, mais pour l’instant, rien ne remonte.
Seul le combat importe.
S’élevant dans les airs, Thor invoque une nouvelle tempête qu’il déchaîne sur son ennemie. Souplement,Wonder Woman évite les éclairs, et saute, son épée dessinant un immense arc de cercle droit vers la gorge du dieu blond. Il l’évite, et fait tournoyer son marteau, pour l’envoyer droit sur l’Amazone, alors qu’elle se laisse tomber à terre.
Entendant le bruit, elle l’évite à la dernière seconde, mais le marteau retourne droit dans la main de son propriétaire, qui vient immédiatement l’abattre sur Diana avec plusieurs éclairs. La guerrière, sous l’impact, lâche épée et bouclier et est projetée plusieurs mettre en arrière. Elle se relève juste à temps pour arrêter une nouvelle salve de coups, avec ses bracelets. Même ces derniers peinent à encaisser la puissance de Mjöllir, mais il tiennent bon, jusqu’à qu’elle réussisse à croiser les bras, créant une onde de choc qui projette Thor au loin. Voyant le marteau divin à Terre, elle le ramasse, et s’arrête net.
La foudre tombe droit sur elle, la revêtant d’une nouvelle armure. Elle sent la puissance du tonnerre l’envahir, et quelque chose en elle la pousse à abattre l’arme de Thor sur son propriétaire afin de remporter le combat.
Mais lorsqu’elle lève les yeux vers lui, elle réalise qu’il a perdu son armure, et qu’il semble vulnérable. Perdue, elle trouve enfin la force de lutter contre cet étrange instinct qui la pousse au combat, et à tuer un adversaire vaincu. Elle sort le Lasso de Vérité afin d’en enrouler un bout autour de son poignet. Son esprit semble s’éclaircir, et elle le projette sur son adversaire.
-Noble combattant, aussi longtemps que nous tiendront ce Lasso, nous ne pourront que dire la vérité. Je suis Diana Prince, Princesse des Amazone de Themyscira.
-Thor Odinson, prince d’Asgard, dieu du tonnerre.
-Je m’excuse de vous avoir attaqué. Quelque chose me poussait à le faire.
-Moi de même, noble guerrière. Votre Lasso magique permet de lutter contre ce vil sortilège ?
-Visiblement.
Tous deux regardent autour d’eux, tentant de comprendre d’où vient la menace.
-Cette fièvre du combat… cela pourrait être Arès, le dieu de la guerre.
-Ou Loki, mon sournois frère, dieu de la ruse. Il a pris le pouvoir à Asgard, et aurait fait du mal à mon père. Je dois y retourner au plus vite.
-Peut être se sont ils alliés. Nous devrions rester ensemble pour les défaire, lié par le Lasso de Vérité. Tenez, vous aurez besoin de votre arme.
Elle lui tend le marteau, et Thor le saisit, retrouvant ainsi son armure.
-Noble guerrière, le simple fait que vous ayez pu soulever Mjöllir me montre que vous êtes une femme de valeur, au cœur noble et droit. Je ne vous attaquerais plus.
Il retire le Lasso qui l’entourait, et sourit à Diana.
-Le sortilège semble brisé. Allons arrêter mon frère, et punir les coupables de ce combat.
Hésitante, l’Amazone retire à son tour sa plus précieuse possession, et constate que son esprit est à nouveau clair. Elle sourit.
-Je suis à vos côté pour ce combat, mon ami.
Tout deux d’en vont droit vers Asgard, mais Loki n’y est plus. Il a déjà fuit, et ils ne trouvent nulle trace d’Arès. Le combat est fini pour aujourd’hui, mais ils savent que si des héros commencent à s’allier de part le monde, leurs ennemis font de même dans l’ombre.
Notes:
Cap ou pas cap : Wonder Woman vs Thor.
On entendra à nouveau parler de Loki et Arès, mais pas avant un moment....
Oui je tease, j'aime bien.La prochaine fois, on vas revoir des personnages qu'on a déjà vu... (mais pas Steve et Alfred, pas tout de suite).
Chapter 8: Les mutants
Notes:
Hey !
Alors, de base ce texte était l'introduction à ce qui est devenu le texte suivant. Comme les personnages et thèmes étaient assez différents, j'ai coupé le tout en deux.
Dans ce texte, on aura un peu plus de Marvel et dans le suivant un peu plus de DC.
Si le concept des mutants est très lié à Marvel, dès que je le pourrais, des personnages DC seront des mutants, basiquement tous ceux avec des origines de pouvoirs un peu flous, mais ça vous le verrez dans un moment.Comme il vas en être question, je met ici une petite présentation d'un personnage DC ;
J'onn J'onzz alias Martian Manhunter/le Limier Martien ; il s'agit d'un martien (ce dont vous pouviez vous douter en fait). Sa race est télépathe et métamorphe. Ils peuvent aussi se rendre intangible.Vous connaissez tous les autres persos, alors bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
-La mutation est une nouvelle étape de l’humanité. Parallèlement à l’apparition de nombreux super, qu’ils soient héros ou vilains, de plus en plus de mutants se révèlent. Ces êtres, dotés du gêne X, développent naturellement des pouvoirs divers et variés, allant de la télépathie à la possession d’ailes, en passant par la manipulation de la chance et la métamorphose. L’humanité à peur d’eux, de ces enfants qui se réveillent avec les pouvoirs de dieux ; comment les éduquer, comment s’assurer qu’ils seront des citoyens normaux et qu’ils n’iront pas détruire le monde pour le plaisir… Ou en tentant de le sauver ?
Emma Frost marque une pause théâtral.
-Les héros ne font pas peur ; ils viennent d’ailleurs, sont quelqu’un d’autre, quelqu’un qui se sacrifie pour la famille moyenne, comme un policier ou un militaire en collant. On les aimes, du moment qu’ils restent loin et sages. Mais l’Humain n’aime pas avoir quelqu’un de différent dans sa famille, qu’iel soit artiste, LGBT+, malade, handicapé ou tous simplement mutant. Le racisme s’installe, et les ultra religieux crient à la perversion de l’Humanité, à une remonté des démons, que l’enfer vomirait sur terre. Les gouvernements les excluent, à moins qu’ils ne rejoignent une des équipes de héros et ne se mettent à risquer leurs vie pour le confort des citoyens. Alors, certains mutants se radicalisent, et se mettent à affronter l’humanité, la considérant comme inférieur et dépassée ; les mutants sont des Homo Superior, et ils répondront à la violence par la violence. Magnéto, Mystique, le Fléau, Dent de Sabre, les noms des ennemis de l’humanité sont connus, bien plus que ceux des X-mens de Charles Xavier, une équipe qui tente pourtant de maintenir la paix entre mutants et humains en protégeant ces derniers des notre.
Une fois de plus, elle s’arrête un instant.
-Mais il existe un autre moyen de lutter contre le racisme, et surtout d’aider de jeunes mutants à se comprendre ; l’éducation. Mon école, comme l’Institut Xavier, a pour but d’accueillir de jeunes mutants, rejetés ou non par leur famille, et de leur offrir une scolarité la plus stable possible et un accompagnement dans la maîtrise de leurs pouvoirs. Et j’aimerais que vous, Monsieur Bruce Wayne, vous soyez un bienfaiteur de mon école. Vous avez adopté deux garçons, j’ose supposer que l’éducation et la protection des jeunes sont des causes qui vous tiennent à cœur.
Durant tous le discours de son invitée, le milliardaire est resté attentif, et silencieux, le menton posé sur ses mains croisées. Voyant qu’elle a fini de parler, il se redresse, pensif.
-La cause mutante est un sujet important, bien trop mis de côté par les médias, hormis quand il s’agit de parler des mauvais d’entre vous. Mais, Mademoiselle Frost, n’étiez vous pas aux côtés de la Confrérie des Mauvais Mutants, dans votre jeunesse ?
La bonde acquiesce élégamment.
-J’étais leur Reine Blanche. Une erreur de jeunesse, je puis vous l’assurer. Je suis dans le même cas que la Sorcière Rouge et Vif Argent, qui ont récemment rejoint les Vengeurs pour la première, et les X-men pour le second. Si vous doutez d’un de nous trois, demandez au professeur Xavier ; il est le meilleur télépathe mondial.
-Ce ne sera pas la peine. Vos actes de ces dernières années ont montrés que vous êtes du… Bon coté, diront nous. Mais… Permettez moi d’être curieux ; puis je demander quels sont vos pouvoirs ?
-Bien sûr.
Elle ferme les yeux, et son corps se recouvre de diamant.
-Ceci est ma mutation secondaire. Je suis quasiment invulnérable, sous cette forme. Je ne ressent plus d’émotion, et nul télépathe ne peut lire mes pensées.
-Secondaire ?
-Je suis télépathe.
Le visage souriant de Bruce se durcit un instant, avant de reprendre le visage qu’il aborde devant de potentiels partenaires commerciaux.
-Je connais nombres de secret, Monsieur Wayne, et je sais me taire.
-Mais vous ne me révélez pas cette informations au hasard.
Elle le voit réfléchir à toute vitesse, derrière ses beaux yeux bleus. La mutant a décidé de garder sa forme de diamant, laissant à son interlocuteur le loisir de réfléchir à ce qu’elle vient de lui révéler. Elle sait qu’il est suffisamment intelligent pour contrôler ses pensées lorsqu’il sait être en présence de télépathe, comme lorsqu’il a aperçu Charles à la soirée de Tony Stark.
-En effet M. Wayne. Je suis au courant de vos activité héroïques, et c’est en partie pour cela que je suis là. Mon école accueille de jeunes mutants, que je souhaite aider à être des individus le plus normal possible. Je ne veux pas monter d’équipe comme celle de Charles, même si je suis de leur côté. Néanmoins, j’ai dans mon école une jeune fille qui a très envie d’être une héroïne. Nommée Kitty Pride, elle peut passer à travers les murs, et est très intelligente. Mais je la trouve bien trop jeune pour s’exposer. Or, lors de la soirée de M. Stark, j’ai surpris certaines pensées venant de vos fils, au sujet d’une équipe de jeunes héros, tenue secrète, afin de les protéger. Je me suis dit que ce serais une bonne chose pour Kitty d’être avec des héros de son âge, si elle veut réellement s’orienter vers cette voie.
Bruce réfléchi longuement, sans quitter du regard Emma. Elle reste recouverte de diamant, pour lui permettre de réfléchir autant qu’il le souhaite.
Après plusieurs minutes, il reprend la parole.
-La Ligue a des liens avec l’équipe des Guerriers, et notamment le Limier Martien, qui est aussi un télépathe. J’apprécierai que vous conversiez avec lui, pour des raisons de sécurité. Et avec Wonder Woman et son lasso de Vérité.
-Naturellement.
Il se redresse et sourit.
-Je vous préviendrais lorsque cette rencontre pourra avoir lieu. Une fois que nous seront assuré que tous pouvons tous collaborer, je serais heureux d’investir dans votre école, et de présenter Kitty Pride à l’équipe. Il lui faudra un nom de code et un costume.
-Elle a déjà tout prévu.
Ce n’est qu’un mois plus tard qu’Emma peut rencontrer le Limier Martien, le bras entouré du Lasso de Vérité. Sous les yeux de quelques membres de la Ligue, leur conversation silencieuse dure plusieurs dizaines de minute. Nul ne sait ce qu’ils se racontent, mais par instants, des rires agitent leur visages concentrés.
J'onn J'onzz finit par se tourner vers les membres de l’équipe Européenne qui sont ici présent.
-Mademoiselle Frost sera une alliée utile, et de ce qu’elle m’a dit, Étincelle devrait bien s’entendre avec l’équipe.
Notes:
Mercredi vous aurez donc le plaisir de voir la rencontre entre Kitty Pride et l'équipe des jeunes de DC, basée sur le dessin animé Young Justice (jettez y un oeil à l'occasion, c'est vraiment génial)
Chapter 9: L'équipe
Notes:
Hey !
Comme promis Dimanche, ce texte est un peu plus DC que Marvel. Quelques présentations, pour que vous puissiez vous y retrouver.
De base cette équipe est constituée des coéquipiers de personnages DC, les versions junior, si vous préférez. On a :
-M'gann aka Miss Martian, la nièce du Limier Martien. Comme lui, elle se métamorphose et est télépathe, permettant à toute l'équipe de discuter discrètement. Plus âgée, elle arrivera à se rendre intangible.
-Wally West aka Kid Flash ; Comme Flash il peut aller très vite. Comme un peu tous les persos de bolides dans les comics il peut avoir l'air assez hyper actif. (je l'adore).
-Artemis aka ... Artemis elle n'a pas de surnom à ce moment, est une archère et excellente combattante (je l'adore aussi).
-Kaldur'ahm aka Aqualad est un atlante ; en tant que tel, il a appris à manipuler l'eau.
-Jason Todd aka Robin. Bon, lui, vous l'avez déjà vu passé :) Je rappelle juste qu'il est le deuxième Robin et que l'équipe s'est montée avec le premier, Dick qui a pour le moment quitté l'équipe. (est-ce que je dois redir que je l'adore aussi ?)
-Conner aka Superboy ; c'est un clone de Superman, qui a été libéré par l'équipe et qui s'est lié d'amitié avec eux.
-Zatanna aka Zatanna ; une sorcière qui lance des sort en parlant à l'envers ; "Brûle" -> "Elûrb"Wally et Artemis sont en couple dans ce texte.
L'équipe dispose d'une base secrète.Côté Marvel, on a donc ;
-Kitty Pride aka l'Étincelle. Jeune mutante capable de se rendre intangible. Dans le canon, c’est une X-woman.Bon, je suis pas ravie de ce texte, mais bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Alerté par l’utilisation du téléporteur, les membres de l’équipe s’y rendent, curieux de savoir pourquoi le héros de Gotham les réunis. Alors qu’ils arrivent dans la salle principale, ils voient Batman et le Limier Martien discuter avec une femme blonde vêtue de vêtements blancs à la coupe séductrice. À ses côtés se tient une adolescente brune en costume héroïque, qui observe autour d’elle, des étoiles pleins les yeux.
Alors qu'ils s'approchent, M'gann active leur lien mental.
-Il y a une nouvelle dans la Ligue de Justice ? demande Kid Flash. Parce qu’elle est…
-Wally…
-Très jolie. C’est tout. Promis.
-Ce n’est pas très polie d’avoir une discussion télépathique sans inclure tous le monde.
La voix de l’inconnue les surprends. Tous se tournent immédiatement vers la blonde, qui les regarde, les bras croisés.
-Si vous voulez communiquer discrètement par télépathie, apprenez à ne pas le montrer avec tous votre corps.
-Ils sont plus doué pour ça sur le terrain, souris le Martien.
Batman se racle la gorge, et avance d’un pas.
-Mlle Frost est la directrice d’une école pour mutant.
-Ce n’était pas Charles Xavier ?
La mutante secoue la tête.
-Pas exactement, Artémis. L’école du Professeur Xavier est en Amérique et il a choisi de révéler son existence à tous. La mienne est en Europe, et son existence est tenue secrète, pour protéger mes élèves.
-Mlle. Frost ne souhaite pas avoir d'équipe de héros, comme les X-men, mais a sous sa responsabilité une jeune mutante qui souhaite devenir une héroïne. Nous avons convenu qu'elle rejoindrais l'équipe. Je vous présente donc l’Étincelle, votre nouvelle alliée.
La petite brune leur adresse un grand sourire.
-Bonjour ! J'ai hâte de pouvoir vous aider dans vos missions !
Kaldur'ahm s'avance vers elle.
-Soit la bienvenue ! Je suis Aqualad. Je te présente Robin, Kidd Flash, Artémis, Superboy, Zatanna et M'gann. Si tu le veux bien, on vas te montrer les lieux.
La jeune mutante acquiesce, et les suis avec enthousiasme.
D'un naturel joyeux et volontaire, l’Étincelle, ou Kitty Pride de son vrai nom, s'intègre rapidement à l'équipe.
Dans un premier temps, c'est avec M'gann qu'elle passe beaucoup de temps, la Martienne souhaitant apprendre à modifier sa densité pour pouvoir passer à travers les murs aussi facilement que sa nouvelle amie.
Mais Kitty ne s'arrête pas là, et entreprend de créer des liens avec chacune des membres de son équipe.
Au près d'Aqualad, elle tente d'en apprendre un maximum sur Atlantis et sur les quelques mutants qui y apparaissent.
Avec Robin, elle apprend de nouvelles techniques de combat, qu'il a lui même appris de Batman. Elle est celle qui s'entend le mieux avec le jeune homme, qui semble vouloir constamment prouver aux autres qu'ils n'est PAS son prédécesseur.
De son son côté, Zatanna lui explique comment la magie fonctionne, et Kitty s'amuse à tenter d'apprendre a parler à l'envers.
La jeune mutante a plus de mal à se lier avec Superboy, qui semble renfermé. Mais sans se décourager, elle revient souvent lui parler, de tout et de rien, et fini par lier une amitié solide avec le jeune héros.
Avec Kid Flash et Artémis les choses sont un peu différentes. Que ce soit lorsqu’elle s’entraîne avec l’archère, ou quand Wally et elle s’amusent avec leurs pouvoirs, elle sent un lien se former avec les deux jeunes gens. Elle les aimes beaucoup, peut être un peut trop.
Et le sentiment est réciproque. Les deux héros sont en couple depuis quelques mois, lorsque la mutante intègre l’équipe. Et malgré leur amour réciproque, ils se sentent tout deux attiré par Kitty. Et alors que les mois passent, et qu’ils passent de plus en plus de temps à trois, tous s’en rendent compte.
Mais puisque le jeune bolide s’enfonce dans son déni en prétendant n’aimer que l’archère, et que l’Étincelle ne dit rien pour ne pas embêter qui que ce soit, c’est Artémis qui finit par les obliger à avoir une discussion à trois.
À moitié avachi sur l’un des canapé, Wally propose des bonbons aux deux filles. La mutante accepte avec un sourire timide, mais la seconde refuse.
-Nous devons parler.
-Ah ?
-Oui ! Sort un peu de ton déni et soit sérieux pour une fois. Je pense que nous avons tous les trois remarqué que… Qu’on s’apprécie beaucoup.
-Que veux tu dire par là ? Demande timidement Kitty.
-Qu’on…
Artémis s’arrête de parler, hésitant encore un instant.
-On s’aime. Tous les trois.
-Je vous aimes toutes les deux, mais j’aime plus…
-Non, Wally non. Arrête de te mentir.
Le jeune homme regarde avec hésitation les deux filles.
-Désolé…
-Ce n’est pas ta faute. Kitty ? Est-ce que… Est-ce que tu ressent bien la même chose ?
La brune, les regarde, ne sachant comment réagir. Elle finit par sourire.
-Je vous aimes énormément tous les deux, mais… Qu’est-ce que ça change ? Vous êtes déjà tous les deux, et je ne veux pas vous séparer, vous semblez tellement heureux…
L’archère et le bolide échangent un regard, et le jeune homme répond.
-On peut être aussi très bien à trois. Si tu le veux.
À nouveau, elle hésite un long moment, avant de sourire.
-Je veux bien.
Criant de joie, Wally se lève, cours l’embrasser, puis embrasse Artémis, avant de les serrer toutes les deux des ses bras, où ses deux désormais petites amies s’embrassent à leur tour.
Notes:
Couple imposé : Artemis/Wally/Kitty
Dimanche, je vais poster un texte que j'ai très très envie de poster…
Mais avant ça, j'ai besoin de vous, pour le texte 31 (même si j'en suis à l'écriture du 19 et que le texte 31 peut changer de place dans ma chronologie).
L'une des Gardiens de la Galaxie vas devenir Green Lantern (ce sont des sortes de policiers spatiaux qui sont doté d'un anneaux activé grâce à leur volonté. Avec cet anneaux ils peuvent tous faire ; voler, créer des objets temporaires pour se battre, déplacer des objets lourd comme des lunes, etc. Ils obéissent à des gens nommés les Gardiens, basé sur Oa).Vous avez jusqu'à que j'écrive ce texte pour décider qui sera une Green Lantern ;
-Nebula, canalisant sa volonté de se venger de son père dans quelque chose de plus sain
Ou
-Mantis, qui derrière sa douceur et sa délicatesse a eu la puissance et la volonté d'endormir Ego dans le deuxième film ?
Dites moi ce que vous préférez ici.
Chapter 10: Ceux qui voltigent dans les airs
Notes:
Hey !
Bon, ce texte, j'avais très envie de le poster, mais j'avais aussi un peu peur. J’espère que vous aimerez !
Vous avez déjà vu Dick Grayson, le premier fils adoptif de Bruce Wayne, et premier Robin. Pour ce texte, il est parti loin de Gotham, afin de marquer une coupure avec Bruce.
Et je pense que vous connaissez tous Peter Parker, aka Spider-Man. Contrairement à pas mal de personnages Marvel, je ne me base pas sur la version du MCU (parce que je l'aime pas). Ce Peter est déjà à l'université, et à quelques années de héros derrière lui.Ah, et je mentionne Madripoor comme ville la plus dangereuse du monde ; si vous avez vu Falcon and Winter Soldier, vous savez pourquoi, mais sinon, c'est une ville boufffée par la corruption et assez dangereuse. Dans les comics, c'est plus une île indépendante, mais voilà.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Depuis le début de l’année, chaque étudiant de l’université de New York a au moins entendu parler de sa «star», ce fils adoptif d’un riche européen venu étudier ici, en Amérique ; Richard Grayson Wayne, dit Dick, au plus grand amusement de ses camarades. La main sur le cœur, joyeux et drôle, beau et riche, il a très vite été adopté par les étudiant comme nouvelle coqueluche de l’université. Un grand nombre d’étudiant veux être vu avec lui, lui parler, et la plupart des personnes attirées par les hommes espèrent le séduire. Il est vu comme un prince charmant, venant directement de l’Europe, considérée comme romantique par un grand nombre d’Américainq. Qui mettent tous volontiers de coté le fait qu’il a grandi à Gotham, soit la ville la deuxième ville la plus dangereuse du monde, après Madripoor. Et ceux qui s’en souviennent lui demandent avec empressement s’il a déjà vu Batman et si ce héros est vraiment aussi incroyable que ce que les gens en disent.
À tous, Dick répond avec patience et humour, offrant des sourires à tous ses admirateurs et admiratrices. Il semble tenter d’offrir son amitié et son temps à tous, cultivant ainsi, volontairement ou non, cette image de prince charmant.
Loin de la nuée de gens populaire qui entoure toujours «le Prince de Gotham», comme les étudiants le surnomment, Peter Parker est l’un des étudiant les plus discret. Modeste et timide, il se contente d’étudier de son côté, lorsque ses obligations de héro le lui permettent. Mordu à l’adolescence par une araignée radioactive qui lui a donné des pouvoirs, il est devenu Spider-Man, et même un membre des Vengeurs, lorsqu’Iron Man l’a repéré.
Mais malgré tous cela, il est avant tous un jeune homme issus d’une famille modeste ; lorsqu’il n’étudie pas ou ne sauver pas la ville, il doit travailler comme journaliste, afin de subvenir à ses besoins et à ceux de sa tante, May.
Si Gotham est connue à travers le monde pour son bestiaire de vilains totalement dégantés et cruels, New York n’est pas en reste. La Grosse Pomme est infectée par plusieurs vers, chassés par l’Araignée sympa du quartier. En ce soir d’Halloween, c’est le Bouffon Vert qui est de sorti, cherchant une fois de plus à tuer Spider-Man. À travers la ville, de nombreuses citrouilles piégées ont été disposées, explosant de façon aléatoires, jusqu’à que Spider-Man ne se rende à Times Square.
Le héros s’y rend, actuellement, tentant de désactiver un maximum de citrouilles au passage, avec l’aide des Vengeurs.
À quelques rues de son objectifs, un individu le rejoins, voltigeant comme lui grâce à des lances grappins.
-Bonjour ! J’ai vu que vous aviez pas mal de problèmes en ville, et je me suis dit que je pourrais peut être aider.
-Je ne veux pas vous vexer, mais vous êtes ?
-Nightwing, j’arrive tout droit de Gotham !
Sous le loup qui masque les yeux de l’inconnu, Peter jure voir un clin d’œil. D’un geste de la tête, il les oriente vers un toit, où ils s’arrêtent. L’homme araignée observe le héros, au corps vraiment avantageux moulé dans une combinaison noire et bleue. Il se sent rougir son son masque.
-Si vous êtes de Gotham, vous n’êtes pas du bon côté de l’Atlantique.
-J’ai dit que j’en venais. Mais je n’y habite plus. En plus, de ce que j’ai vu, vous avez besoin de toute l’aide possible ! Le Bouffon Vert à pris votre ville dans sa toile… ou ses citrouilles. Sérieusement ? Des citrouilles ? Même le Joker a meilleur goût.
-Ce n’est pas compliqué, d’un autre côté.
-Tu n’as jamais vu le Joker… J’ai cru comprendre que le Bouffon vous veut à Times Square dans dix minutes ?
-Oui, et sans aucun Vengeurs.
-Alors ça tombe bien ; je ne suis pas un Vengeur.
Peter hésite. Qui sait comment le combat contre le Bouffon Vert peut tourner ? Aucun membre de son équipe ne peux l’aider ; il leur faut quadriller New York pour retirer un maximum de bombes, ce qui est une tâche démesurée.
-Je ne sais pas si je peux vous faire confiance.
-En effet. Mais si je me retourne contre vous, j’aurais votre équipe contre moi, et j’en ai pas spécialement envie.
Nightwing lui offre un large sourire, et Spider-Man se sent céder. Iron Man ne va pas apprécier, mais ils n’ont guère le choix. Et au pire, mieux vaut savoir où est l’inconnu.
-N’intervenez qu’en cas de besoin, je veux tenter de l’avoir seul. Restez cacher, attendez le bon moment qu’on soit sûr de ne mettre personne en danger.
-Promis.
Le héros de New York s’en va, afin d’affronter son pire ennemi. Il reste sur ses gardes, écoutant plus que jamais son sens d’araignée. Le combat contre le Bouffon vert est compliqué ; il semble plus fort et plus agile que jamais, et sort toujours plus de gadgets.
Concentré sur son combat, Peter parvient à éloigner du centre ville, mais se retrouve quand même piégé parmi les habitations.
-Bon, tu es vraiment pas bavard aujourd’hui ! À part grogner, tu ne dis rien ! Je ne veux pas faire la conversation se… Vraiment, Bouffon Vert, envoyer une bombe à la figure de son interlocuteur, ce n’est pas poli !
Il réfléchie à toute vitesse, ne parvenant pas à trouver un moyen de mettre son adversaire KO. Les Vengeurs ne sont pas joignable, et il commence à fatiguer.
-Hé ! Spider-Man ! Le Bouffon Vert ne semble pas très bavard, je peux me joindre à toi maintenant ? J’ai déjà affronter un Clown, et un bouffon, au fond, c’est la version inférieure ?
Le super vilains grogne de rage, et attaque le nouveau venu, qui esquive élégamment grâce à plusieurs saut, semblant voler dans les airs. Peter est sûr qu’il n’a jamais vu quelqu’un d’aussi à l’aise aussi haut, et il passe la moitié de sa vie dans les airs.
-Vous allez me laisser finir le travail tous seul ?
-Non, je reprenais mes esprits. Vous en avez mis du temps !
-J’attendais de voir si vous m’appelleriez de vous même. J’ai failli ne pas venir, mais c’est tellement triste de voir quelqu’un parler seul. Je ne pouvais pas vous laisser bouffoner seul.
-C’est un mot ?
-Qu’est-ce qu’un mot ?
-C’est une excellente question. Attention !
-Vu, merci ! Vous semblez avoir huit yeux sous votre masque, vous avez une bonne vision des évènements.
-Ça serait bizarre.
-On combat un homme déguisé en lutin vert qui lance des citrouilles explosives, à plusieurs dizaine de mettre de hauteur, habillé de combinaisons moulantes.
-Touché.
-TAISEZ VOUS !
Les trois adversaires restent un moment interdits, regardant le Bouffon Vert qui vient de rugir.
-Juste, fermez là, et battez vous.
-Mais mon Bouffon préféré, tu râles jamais quand je parle d’habitude ? Tu es jaloux que je parle avec quelqu’un d’autre ?
-Faut pas être jaloux, on est juste collègue ! En plus tu es si grognon que tu me rappelle Batman, lui aussi ne sortais quasi jamais un mot en patrouille.
-Tu ne t’ennuyais pas ?
-Je parlais pour deux.
Grognant de rage, le Bouffon Vert envoi une dernière bombe. Souplement, tout en continuant de discuter, les deux héros esquivent. La bombe atterrit dans une toile, et est suivit d’une grenade électromagnétique, la désactivant totalement. Dans le même mouvement, Nightwing et Spiderman retombent sur le planeur de leur adversaire, lui envoyant de manière totalement coordonnée un coup de poing. Alors que le Bouffon Vert encaisse et se prépare à sortir un nouveau gadget, Peter l’occupe tendis que son allié profite de son emplacement pour désactiver le planeur, puis il prend le relais et finit de neutraliser leur adversaire pendant que le Tisseur stoppe leur chute avec ses toiles. Ensemble, ils immobilisent leur adversaire, le préparant pour la police, et s’en vont sur les toits, rejoindre les Vengeurs.
Et durant tous ce temps, ils ne cessent de bavarder et de s’échanger des piques.
Au cours des semaines suivantes, Peter refait équipe avec Nightwing à de nombreuses reprises. Le héros au caractère joyeux et blagueur amène un vent de fraîcheur à leur patrouilles. Très vite, il se rend à l’évidence qu’il a confiance en son ami masqué, et qu’il aimerait le voir hors des moments héroïques.
Assis à la cafétéria de l’université, le jeune héros repense à la nuit précédente, où lui et l’Européen ont arrêté ensemble le Rhino. Le combat n’a pas été agréable, et l’homme araignée aurait aimé resté dormir un peu plus pour finir de récupérer, plutôt que d’aller en partiel.
Un brouhaha lui fait relever la tête ; Dick Grayson vient d’entrer avec sa «cours». S’il semble sincèrement ami avec plusieurs d’entre eux, il tente d’expliquer gentiment à d’autres que cela ne sert à rien de le suivre comme un vautour.
Alors qu’il s’assoit il balaye du regard les lieux, et son regard bleu croise celui de Peter. L’Européen lui adresse un large sourire, et recentre son attention sur ses amis.
Et là, l’homme araignée réalise. Ce sourire ressemble à celui de Nightwing.
Il secoue la tête, persuadé de se tromper, mais regarde un peu mieux, tentant de deviner les formes de Dick. Ce qui fait très pervers dit comme ça, mais ce n’est pas la faute de Peter si son ami a un corps parfait et le met en valeur lorsqu’il joue au super héros.
Mais il doit se faire des idées. Son ami européen est quelqu’un de très souple et… et c’est le cas du «Prince de Gotham». À plusieurs reprises il l’a vu esquiver ou rattraper divers choses de manière souple et élégante, qui ont déjà fait tiqué Peter.
Sortant son téléphone, il fait quelques recherches sur Dick Grayson, et découvre qu’il est né dans un cirque, d’une famille d’acrobates et de trapézistes. En lisant des descriptions des numéros que les «Flying Graysons», il imagine sans peine Nightwing les effectuer. Curieux, il étudie le moment où le jeune Richard a été adopté par Bruce Wayne, en comparant avec les dates où Robin a été vu pour les premières fois. Il fini enfin par trouver des vidéos à comparer, une d’un numéro des «Flying Graysons» et une autre, d’un des combat de Batman et Robin contre le Pingouin.
Peter relève les yeux et regarde Dick Grayson mangeant avec ses amis, persuadé qu’il est bien Nightwing. Reste plus qu’à en parler avec lui. Et ce point là sera délicat ; en tant que Spider-Man, il est attaché au respect de l’identité secrète, et ne veut pas que son ami puisse croire qu’il a délibérément cherché à savoir qui il est…
Mais de l’autre, Peter a vraiment envie de passer du temps avec Nightwing hors de leur patrouilles, ou des quelques missions qu’ils ont fait avec les Vengeurs.
Il quitte la cafétéria sans vraiment savoir quoi faire, ratant le regard de Dick qui le suit tout du long.
Le soleil se couche lentement sur la ville qui ne dors jamais, lorsque Nightwing rejoins Peter sur leur toit habituel. Ce dernier à les yeux perdus dans le vide, ne sachant toujours pas quoi faire.
-C’est fou le temps qu’on passe sur un toit, quand on est un héros urbain anonyme. Tu crois qu’Iron Man et Thor donnent rendez vous à leur coéquipier sur des toits ?
-Ils nous donnent rendez vous à la Tour Stark, quand ils ont besoin de nous.
-Ils n’ont pas de coéquipier, pour les problèmes courant ne nécessitant pas tous les héros ?
-Nope.
L’Européen se laisse tomber à côté de son ami, les jambes dans le vide comme lui.
-Tu es bizarre.
-Je me pose des questions.
-Je peux y répondre ?
-Sans doute.
Nightwing regarde le Tisseur, attendant la suite. Mais ce dernier se contente de sourire sous son masque et de se lever.
-Mais une autre fois.
Il se lance dans le vide, sans vérifier si Nightwing le suit.
Les jours suivants, Peter est souvent la tête dans les nuages. Il continue d’enquêter, de mettre à l’épreuve sa théorie «Dick est Nightwing» de nombreuses façon différentes…. Sauf en demandant au concerné. Il a peur de sa réaction…
Assis dans l’un des hall de l’université, il prend diverses photo, pour le journal de l’école. Cela l’aide à se vider l’esprit, et lui fait travailler ce domaine ; il en dépend pour vivre, et si personne d’autre que lui ne pourra ramener de meilleurs photos de Spider-Man à J. Jonah Jamerson, il aime le travail bien fait et essaye d’en prendre des jolies. Histoire d’être à son avantage sur le prochain article qui le discréditera.
-Hey.
La voix le fait sursauter. Baissant son appareil photo, il se retrouve face au large sourire de Dick Grayson.
-Heu… Bonjour ?
Peter regarde autour de lui ; si la plupart des étudiants les observent de loin, curieux, ils sont seuls.
-Tu as l’air dans la lune, ces derniers temps.
-Tu… Tu fais attention à moi ?
Le Tisseur se met une claque mental devant cette réplique qui semble un peu trop sortie d’un film d’adolescent idiot.
-Bien sûr ! Déjà parce que tu es le meilleur élève en science et que si mes notes baissent trop, je devrais venir te demander de l’aide, et ensuite parce que.. Je me doute de ta passion pour les araignées.
-Les…
Dick lui offre un sourire qui balaye les derniers doutes de Peter. Oui, le jeune homme est bien Nightwing, et il ne risquera rien à lui dire qu’il a deviné.
-Oui, j’aime bien les araignée. Tous ce qui est oiseaux nocturnes aussi. Les trucs avec des ailes, comme des chauves souris… Comme toi, non ?
-Ah, je me disais bien que tu avais deviné ! Et voilà qu’on attend comme deux beaux idiots que l’un aille parler à l’autre depuis des semaines.
-Je…Oui.
-Et pourtant on s’apprécie.
-Ben oui.
-Beaucoup ?
-Je…
Peter se sent légèrement rougir. Les deux jeunes hommes restent sans rien dire d’autres. Cela surprend Peter ; ils sont si bavard, d’habitude…
Il relève les yeux vers le regard bleu de son ami. Il ne l’a jamais vu de si prêt ; quand il est en costume, une membrane blanche dissimule toujours les yeux de son partenaire.
-Beaucoup.
Alors que Dick esquisse un mouvement, le Tisseur réalise soudainement que s’il avait si peur de la réaction de l’Européen lorsqu’il lui révélerait qu’il a deviné son identité, c’est parce qu’il a peur de le perdre. Peur qu’il ne puisse plus être avec lui. Peur de ne plus pouvoir passer autant de temps avec cet homme magnifique.
Peter ose réduire l’écart entre leur lèvres, et embrasser son ami. Il sent le magnifique sourire de Dick qui se fond dans leur premier baiser.
Et alors que l’européen l’attire contre lui, tout le reste disparaît.
Les semaines suivantes sont comme un rêve éveillé pour Peter. Déjà, les Vilains les laissent à peu près tranquilles. Ne restent que quelques braqueurs de banques et autres tordus facilement arrêtables à surveiller pendant leur patrouilles. Ensuite, ce sont les vacances, donc il peut retourner quelques jours chez Tante May, en embarquant avec lui Dick, qui se fait immédiatement adopté par la matriarche Parker. Bien sûr, ni l’un ni l’autre ne doivent parler de leurs activités héroïques, car elle n’est pas au courant. Mais cela tombe bien ; en ce début de relations, il ont plus envie de passer du temps l’un avec l’autre comme des être normaux. Ils se racontent leur vie, comparant leur expérience d’orphelins. Peter explique comment il a eu ses pouvoirs, et Dick lui parle de la Batfamily (et du fait que Batman ne serait pas spécialement ravi de savoir que Spider-Man connaît son identité, mais bon, c’est Batman, il est souvent grognon, ça fait parti de son charme.)
En patrouille, ils font attention, afin que leurs ennemis ne sachent pas qu’ils sont ensemble. Mais à l’université, lorsqu’ils y sont, ils restent ensemble. D’abord, les admirateurs de Dick tentent de rester avec eux. Puis ils abandonnent un à un, et seuls des amis sincères restent.
Malgré les vies totalement terrifiantes qu’ils vivent, ils sont heureux.
La vérité de la vie de héros les rappel un soir, alors qu’ils sont blottis l’un contre l’autre en regardant un film chez Dick. Le téléphone de l’Européen s’illumine, indiquant un appel du majordome des Wayne.
Sans attendre que le film soit mis en pause, le jeune homme attrape son téléphone et répond joyeusement.
-Bonjour Alfred ! Tu appelles bien tard pour vous ?
Peter n’entend pas la réponse. Mais il voit le visage de son petit ami se décomposer, et les larmes apparaître dans ses yeux. Immédiatement, il se redresse, inquiet.
-Comment ? …. Et… Et Bruce… J’arrive demain….
Il raccroche, et se met à réellement pleurer. Sans mot, le Tisseur le sert contre lui, pour lui communiquer son amour et son soutient. Il attend patiemment que Dick puisse reparler, mais se doute de ce qui est arrivé.
-Ja.. Ro.. Jason Todd est mort… Le Joker l’a… tué alors qu’il était en mission avec Bruce. Je dois…
-Tu dois prendre un instant pour toi. C’était ton successeur et ton petit frère. Ton père et ton grand-père vont avoir besoin de toi, alors pleure autant que tu veux maintenant.
-Je dois rentrer…
-Je m’occupe de te réserver un avion juste après.
-Merci Peter…
Blotti contre son petit ami, Dick Grayson pleure la mort de son frère adoptif. Un héros, comme eux.
La mort suis les super héros de prêt, tel un vautour prêt à fondre sur eux à la moindre erreur. Leur vies sont dangereuses, et les erreurs mortelles…
Ce soir, c’est un adolescent qui a perdu la vie, un membre de leur famille plus ou moins proches.
Mais qui sait qui sera le prochain ?
Notes:
Couple imposé : N’importe lequel des Robin / Peter Parker (merci à Lyn pour l'idée, c'est mon couple préféré de ce recueil, même si Lyn lira sans doute pas :) )
Cap ou pas cap : Peter Parker et un des Robins vont à la même universitéMon Jason... je suis désolée, mais des fois il faut suivre le canon....
Ce qui est terrible c'est que depuis que j'ai écrit ce texte, à chaque fois que j'y repense, j'occulte toujours que c'est dans ce texte que j'ai mis la mort de Jason...Sur une note plus joyeuse, j'adore imaginer Dick et Peter ensemble, on les reverras plusieurs fois de ce recueil, et je leur ferais peut être des bonus à part, si j'ai des idées et que ça vous tente !
À mercredi pour un peu de magie....
Chapter 11: La magie la plus noire, les âmes les plus blanches
Notes:
Hey !
Aujourd'hui, on sort un peu de la Terre, pour nous aventurer dans des dimensions infernales.
Raven est un personnage DC, affiliée aux Teen Titans. C'est une demie démone.
Illyana, alias Magik (ou Magie si on traduit, mais je suis moyen fan des traductions de noms de héros) est une mutante, la petite soeur de Colossus. Lui, on le voit vite fait dans les fils X-men et dans Deadpool, et Illyana est l'un des perso principal du superbe film New Mutants (voyez le). J'ai un peu mixée ses origines du film et des comics.Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Une arme. Elle n’est que ça. Dressée à affronter son père. À ne pas avoir d’émotions, à n’être qu’une marionnette aux mains de la matriarche, dans le but de battre son père Trigon.
Elle ne veut pas. Mais Raven ne connaît rien d’autre qu’Azarath, que l’apprentissage d’Azar. Les autres la regardent de loin, méfiants. Ils ont peur de ce qu’elle deviendrait si ses émotions et son père prenaient le contrôle.
Son enfance lui a été volée, même si la jeune fille ne sait pas ce qu’est une enfance. Elle ne sait rien. Pour elle, il y a Azarath, les Enfers où règnent son père, et la Terre, d’où vient sa mère. Tous semble si merveilleux sur Terre, comme s’il s’agit d’un jardin préservé, digne qu’on sacrifie l’innocence d’une fillette pour la protéger.
Mais Raven n’a pas vraiment conscience de cela. Elle se doit de ne rien ressentir et d’étudier, encore et encore. Et à cela, elle échoue ; petit à petit, une rancœur envers ses parents grandit. Pourquoi son père est il si maléfique ? Pourquoi donc est il si puissant que seule elle peut le battre ? Et pourquoi sa mère a-t-elle aimer ce monstre ? Pourquoi lui a-t-elle donné naissance ?
Alors un jour, elle fuit. Elle cours loin de la cité d’Azarath, loin de cette île flottant dans une sombre infinité mouchetée de blanc. Consciemment ou non, elle utilise ses pouvoirs, à la recherche de quelqu’un qui peut la comprendre.
Autrefois, Illyana a eu une enfance. Ce temps est révolu, mais elle s’en souvient. Elle jouait dans les champs de ses parents avec son grand frère, Piotr. Il jouait toujours avec elle, sans se plaindre. Ensemble, ils avaient fait nombres de bêtises, et nombres de jeux, peu importe de qui venait l’idée.
Mais cela fait si longtemps qu’elle n’a pas vu son frère. Maintenant, elle a peur. Il n’y a plus de mère, de père ou de Piotr pour la serrer dans leur bras et la rassurer en lui disant que tout ira bien.
Il n’y a que le cauchemars. Les tentacules rampent droit vers elle, comme pour fuir leurs corps informes, monstrueux, mélanges de plumes, de griffes, de chairs et de dents. Les Hommes Grimaçants et leurs bras qui se tendent vers elle, pour la serrer contre elle dans une étreinte douloureuse. La peur, qui imprègne temps l’air de cette endroit qu’elle ne sait plus ce que c’est.
Et Bélasco, qui semble toujours déçu. Elle apprend aussi vite qu’elle le peut, fait tous ses exercices, écoute tous les ordres et les exécute sans rien dire. Mais elle n’est jamais assez puissante pour le sorcier. Il faut qu’elle soit assez puissante pour devenir cette entité magique dont il a besoin. Il faut que son âme noircisse pour qu’elle soit utile.
Alors, il laisse les tentacules et les Hommes Grimaçants la tourmenter, pour qu’elle devienne plus forte ; impitoyable. Elle utilise la magie et ses pouvoirs naturels. Par moment, il lui semble qu’elle pourrait se téléporter hors des limbes, et qu’elle pourrait courir chez son frère, qui la protégerait de Bélasco. Mais elle n’est pas idiote ; c’est un sorcier, et Piotr ne connaît pas la magie. Pour protéger son frère elle doit rester.
Petit à petit, Illyana apprend à concentrer son âme, à la transformer en une immense épée lumineuse, qui pourfend les tentacules et les Hommes Grimaçants. Elle est contente ; elle peut se défendre, et elle a la preuve que son âme n’est pas totalement noir. Bélasco peut la punir, elle ne s’en préoccupe pas. Quelque part, elle est encore un flocon de neige, comme son frère la surnommait.
Il y a quelqu’un dans les Limbes. Quelqu’un de puissant, quelqu’un qui n’a pas été invité par leur Sorcier Suprême. La jeune fille voit que son maître est furieux. Elle voit les tentacules s’agiter, les Hommes Grimaçants se mettre à fouiner. Il y a quelqu’un d’autre.
Curieuse, Illyana part aussi à la recherche de l’inconnu, et se retient de pleurer en la découvrant.
Une adolescente, comme elle, au visage à moitié dissimulé par un capuchon obscur. Une adolescente qui a aussi connu de noires dimensions. Elle le voit et le sent. Démone et humaine à la fois.
Curieuses, elles se toisent et se regardent. Elles se jaugent, comme pour savoir si elles font fasse à une nouvelle menace. Puis, elles réalisent qu’elle font face à la seule personne qui les comprend, et sans se connaître, elles se prennent dans les bras.
Elles ne seront plus jamais seules.
Raven n’aime pas les Limbes. Tout y est horrible et sournois. Mais ici, il y a deux choses bien ; elle n’entend pas son père et il y a Illyana. Les deux jeunes filles sont amies, elles s’aident. La blonde l’a aidée à dissimuler sa présence, et lui a appris à repousser les tentacules et les Hommes Grimaçants. L’empathe ne les aime pas ; elle sait qu’ils ont fait du mal à sa nouvelle amie, mais elle ne sait pas quel mal. Alors, elle ne les aimes pas par principe.
Elles sont bien toutes les deux, à se voir entre deux leçons d’Illyana, ou deux missions que Bélasco lui impose. Elles s’entraînent ensemble, et discutent, rêvant à la vie sur Terre. La blonde parle de son frère, la brune parle de ce qu’elle n’a jamais connue.
Elles sont seules contre les Limbes et toutes les dimension infernales, soudées à jamais.
Le jour des 16 ans de Raven, la plus jeune, elles s’embrassent pour la première fois, en se promettant de sortir de ce cauchemars sans fin.
Elles y arrivent le jours des 17 ans d’Illyana. Toutes deux, elles défient Bélasco avec tous leurs pouvoirs, toutes ces connaissances qu’il a confié à la blonde, que la brune a appris en secret. Ensemble, elles déchaînent les Limbes, transformant toutes leurs peurs et craintes en armes.
Épée de l’âme à la main, la russe tourbillonne contre son mentor et ravisseur, décidée à arracher sa liberté à tout prix. Derrière elle, la demi démone libère ses pouvoirs, et attaque sur le plan astral l’ennemi de son amour, prenant pour la première fois la forme abstraite d’un corbeau.
Et lorsque Bélasco tombe enfin sous la puissance combinée des deux adolescente, elles ne s’attardent pas ; enfin, elle rejoignent la Terre.
Notes:
Coupe imposés : Illyana/Raven
Le prochain texte sera lié au film Shazam. Je vous conseille de le voir, je vais un peu spoiler :) (En plus ce film est génial et est désormais un de mes films "doudou" pour quand je vais mal pour vous dire. C'est certainement mon live-action préféré de DC, avec le Harley Quinn)
Chapter 12: Famille
Notes:
Hey !
Aujourd'hui, je vous propose de découvrir la famille de Billy Batson, telle que présentée dans le film Shazam, et Jubilation Lee, jeune mutante peu connue de ceux qui ne lisent pas de comics, bien qu'on la voit dans X-men Apocalypse.
Pour ceux qui n'ont pas vu Shazam (ou peut être lu, j'avoue que j'ai pas encore lu de comics Shazam pour le bien de mon porte monnaie) ;
Victor et Rosa Vasquez sont un couple qui accueille de nombreux enfants sans famille. L'un d'entre eux, Billy, vas devenir Shazam ; quand il prononce ce mot, il obtient des super pouvoirs et prend la forme d'un alter ego adulte. Les autres enfants vont aussi avoir des pouvoirs.
Initialement, Shazam s'appelait Captain Marvel, mais le nom a été plus ou moins mis de côté par DC.
Jubilation Lee est une mutante américaine d’origine chinoise qui a la capacité de créer des explosions colorée plus ou moins dangereuse. Elle est orpheline.Ce texte n'était pas prévu, mais la dernière fois que j'ai revu le film pour me remonter le moral, j'ai eu l'envie impérieuse de donner un enfant mutant à la famille Vasquez, et après quelques recherches, Jubilation était parfaite dans ce rôle.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Les enfants accueillis par le couple Vasquez se regroupent dans le salon, l’air curieux. Marie, l’aînée, écoute, à moitié concentrée sur ses fiches de révision. Pedro s’assoit sur le fauteuil sans donner l’impression d’avoir réellement vu les gens autour de lui. Mais le jeune donne rarement l’impression de se soucier de ce qui l’entoure. Eugène s’emploie à aller jusqu’au lieu de réunion familial tout en continuant d’avancer sur World of Warcraft, et donc en tenant l’ordinateur. Darla sautille joyeusement, distribuant les câlins en promettant à tous le monde des surprises pour bientôt. Et Billy et Freddy, collés ensemble à leur habitude, débattent de quelque chose qui ressemble bien à une nouvelle bêtise. Ou à un acte de «super héros cool». Ou un peu des deux, allez savoir avec ces deux là.
Victor et Rosa échangent un regard, fiers de cette fratrie qu’ils ont recueillis, avant de se racler la gorge.
-Les enfants, on a besoin de votre attention. Marie, pose tes fiches, s’il te plaît. Pedro, tes écouteurs ? Eugène, y a-t-il moyen que tu mettes ton personnage en sécurité le temps que nous parlions ? Darla, nous sommes impatients de voir ta surprise, mais pas tout de suite. Billy, Freddy, je ne sais pas de quoi vous parlez, mais cette histoire de club et de héros qui ont droit aux filles ne me plaît pas du tout, vous le savez.
L’un après l’autre, les enfants regardent leurs parents.
-Très bien. Nous pensons accueillir un nouvel enfant.
-Ouiiiii ! Un nouveau frère ou une nouvelle sœur !
Darla saute de joie, avant de se calmer peu à peu, en regardant tous le monde.
-C’est pas bien ?
Sa sœur aînée se penche vers elle.
-Si, c’est très bien. Mais ça veut dire qu’on devra faire attention avec nos pouvoirs, pour pas que ce frère ou cette sœur se sente seule. Et il ne faudra pas lui dire tout de suite, afin de nous protéger.
-Mais si c’est un membre de notre famille, c’est mal de cacher les choses ! C’est pour ça qu’on a tout dit aux parents.
-Surtout pour éviter que certains fassent des bêtises.
L’aînée jette un regards noirs à Billy et Freddy qui se composent un air faussement innocent.
-Nous ne faisons que tester les limites de nos pouvoirs. C’est très importants ! Imaginez qu’une race extraterrestre ou que d’autres gros monstres pas beaux reviennent attaquer la Terre ? Nous devons connaître les limites de nos pouvoirs pour pouvoir gérer la menace.
-Je parlais de votre tendance à tenter de draguer les filles plus âgées au lieu de sortir de vos placards.
La remarque de sœur aîné fait se taire les garçons, qui s’écartent légèrement l’un de l’autre. Cachant son amusement, Rosa se racle la gorge.
-Un peu de concentrations.
Son mari prend la suite.
-Le problème n’est pas tant vos pouvoirs que le fait que cette demoiselle qui a besoin d’une famille est une mutante.
Là, les enfants restèrent muets. Tous ont vu des cas de racisme anti mutant à l’école, et ont une vague idée de ce qu’ils vivent lorsqu’ils ne portent pas de collants. Billy et Freddy se tortillent, mal à l’aise, se rappelant avoir déjà utilisé des insultes anti mutants, bien que ça soit parce qu’elles sont tristement banales, plus qu’autre chose.
-Soyons clair ; Nous n’avons rien contre les gens doués de pouvoirs. Mutants ou héros mythologiques, peu nous importe. Vous êtes avant tous des enfants, nos enfants. Mais nous voulons être sûr que vous êtes totalement d’accord avec ça, que vous n’embêterez pas la nouvelle avec ses pouvoirs, en lui demandant de les utiliser par exemple, et surtout, que vous ferez attention avec vos propres pouvoirs.
Tous promettent d’aider et de respecter leur nouvelle sœur.
Jubilation Lee est fille d’immigrés chinois, et elle n’est pas une fille commode. Comme Billy à son arrivé, elle a immédiatement fait comprendre à sa nouvelle «famille» qu’elle ne veux pas être là. C’est une enfant à problème, sûre qu’elle peut se débrouiller seule. D’ailleurs, elle fugue à plusieurs reprises.
Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle veut. Elle a rencontré Emma Frost, qui lui a parlé de son école pour mutant, mais la jeune fille n’a pas envie d’y aller, ni d’être envoyée dans celle d’Amérique. Elle aime son indépendance.
Et puis, elle apprend à connaître la famille que les services sociaux lui ont imposés, et surtout les deux garçons de son âge ; Billy et Freddy. Elle les aimes bien (même s’ils s’entêtent à flirter avec elle alors que ça se voit qu’ils s’aiment), ils n’ont pas peur de faire des bêtises. Avec eux, elle accepte de mettre en place des plans foireux basés sur ses pouvoirs. Pour la première fois de sa vie, elle se sent intégrée. Ses parents se souciaient pas trop d’elle ou de ses pouvoirs. Et ses amis avaient finis par la trouver cool uniquement à cause de ses pouvoirs, oubliant qui elle était.
Mais les deux garçons l’incluent dans leur bêtises sans prendre en compte ses pouvoirs, soit la capacités de créer de petites explosions colorées. C’est un plus, oui, mais les talents de gymnaste de la jeune fille sont plus appréciés.
Un jour, ses deux frères lui avouent enfin ce qu’elle a compris depuis un moment ; ce sont eux, Captain Marvel et Blue Marvel (bien qu’elle était sûre qu’il s’agissait d’héros des Vengeurs. Elle doit confondre)
Au côtés de cette famille de super héros, Jubilation se sent normale, pour la première fois depuis bien longtemps.
Elle se sent à sa place.
Notes:
Pas de défi.
Alors, Captain Marvel est aussi le nom de deux héros Marvel, mais actuellement, chez les Avengers Carol se nome Miss Marvel.
Et pour Blue Marvel.... Freddy, dans les comics, a apparemment le nom de Captain Marvel Jr. Mais comme Billy et lui ont maintenant le même âge, je pouvais pas mettre ce nom. Mais il faut savoir que le costume de Freddy est bleu, et que chez Marvel, on a bien un héros peu connu qui s'appelle Blue Marvel.... Donc pour la blague, Billy est Captain Marvel et Freddy Blue Marvel. (J'ai pas encore trouvé le noms des autres en revanche :) )Mercredi ce sera retrouvailles.
Chapter 13: Le temps qui se fait fossé
Notes:
Hey !
Il est temps pour Steve et Alfred de se revoir....
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
D’un pas lent mais sûr, Alfred Pennyworth monte les escalier de cet immeuble modeste. Un discret sourire étire ses lèvres, alors qu’il observe les lieux. Lentement, il passe devant les portes de l’étage, laissant son regard perçant glisser sur les noms. Lorsqu’il arrive enfin devant la bonne porte, il hésite un instant, se redresse, réajuste son costume et, un sourire léger sur les lèvres, il frappe quelques coups.
Le temps s’étire, alors qu’entre chaque battements de son cœur, les pas se rapprochent. La chaîne est retirée, la clé tourne dans sa serrure, et enfin, le battant s’ouvre.
Le beau visage de Steve Rogers est toujours le même. Il semble venir tout droit des années 40, si ce ne sont les vêtements, qui eux sont modernes.
Ses yeux bleus s’attardent sur le visage du son visiteurs, comme s’il ne veut y croire.
-Mon capitaine.
La voix d’Alfred est marqué par l’âge, moins claire qu’autrefois. Mais il y a toujours cette malice et cette affection retenue, qui embrument les yeux du super soldat. Il ouvre la bouche, sa voix tremble. Il ferme les yeux, et inspire derrière ces larmes qu’il retient.
-Alfred…. Je te l’ai dit, tu n’as pas besoin de respecter à la lettre le protocole quand nous sommes tous les deux.
-J’ai peur de ne pas avoir changé ; j’aime trop bien faire les choses pour m’en passer.
Sans plus pouvoir parler, Steve s’efface, faisant signe à Alfred d’entrer. Maladroits, comme dans ces temps lointains où ils étaient tout deux jeunes, ils ne savent quoi faire, et s’assoient l’un fasse à l’autre, de part et d’autre d’une table basse, tout prêt d’une fenêtre, qui éclaire toute la pièce.
Les regards glissent sur ce corps autrefois aimé et interdit. Le temps les as cruellement séparés, et ils ne savent quoi se dire. Ce qui est hier pour l’un est une jeunesse envolée et lointaine pour l’autre.
Les regards s’égarent sur ces lèvres qu’ils ont tant rêver d’embrasser ; mais il est trop tard pour cela. Alors qu’il compte les rides d’Alfred, Steve mesure tous ce qu’il a perdu.
Une autre éternité passe, avant qu’ils ne puissent parler à nouveaux.
-Comment… Comment m’as tu retrouvé ?
-Mon employeur a de nombreuses ressources. Nous sommes venu rendre visite à son fils, et il m’a permis de venir te rendre visite. Bien que le mot «ordonner» soit plus approprié, je suppose.
Le sourire de l’Européen n’a pas changé.
-Ton employeur ?
-Je suis le majordome de la famille Wayne depuis de nombreuses années.
-Tu sembles le tenir en estime.
L’homme âgé hésite un instant.
-M. Wayne est comme un fils pour moi.
Steve hésite, devant la réponse. La question finit par lui échapper.
-Tu… Tu as d’autres enfants ?
Le regard d’Alfred se perd dans ses souvenir, dans ces décennies qui les séparent.
-Non. J’ai dédié ma vie au service de la famille Wayne. Lorsque Monsieur et Madame sont malheureusement morts, j’ai pris en charge l’éducation du jeune maître.
Le silence s’installe une fois de plus, alors que le soldat prend véritablement la mesure du temps qui a passé. D’une voix douce, l’Européen reprend la parole.
-Et toi ? Comment vis tu ton retour ?
Cette fois, c’est le soldat qui prend un air triste.
-Mal. Les années 40 me manquent. Cette époque… Elle est si différente.
Il détourne le regard, regardant par la fenêtre, dans la rue en contre bas. Là, les passant se promènent, insouciant. Deux hommes se tiennent la main et s’embrassent, n’attirant tout au plus que quelques regards noirs. Si ce n’est pas idéal, les deux hommes qui s’aimaient dans les années 40 les envient, un instant durant.
-Cette époque est faite pour toi, pourtant. Même si…
Il ne termine pas sa phrase. Tout deux savent ce qu’il voulait dire. Tous deux sont conscients que cet amour qu’ils avaient appartient au passé ; trop d’années les séparent à présent. Un vide entre eux que rien ne pourra jamais combler.
Le silence s’éternise, alors qu’ils prennent réellement conscience de ce qu’ils ont perdu, de ce que Steve a sacrifié, il y a si longtemps. S’ils remontaient le temps, ils ne changeraient rien.
Mais il y a un «et si» entre eux.
Alors que le majordome se lève et prend congé, pas un mot n’est échangé. Ils n’y arrivent pas. Mais ils hésitent. Peuvent ils échanger ce baiser au quel ils n’ont jamais eu droit ? Est-ce raisonnable ? Si les sentiments de Steve sont encore là, ceux d’Alfred ne sont qu’un heureux souvenir. Ce baiser éveillerait trop de chose en eux, il ne serait pas raisonnable…
C’est une poignée de main qui scelle leur adieu.
Ils ne se reverront plus.
Ils n’en n’ont pas la force.
Notes:
Je suis un monstre...
L'histoire de Steve et Alfred n'est pas totalement terminée. Il reste quatre lettres qu'ils s'envoient, suite à cet instant. Je vais les poster dans une série liée à ce recueil.
Je vous invite à les lire, car elles permettent de faire le lien avec le texte suivant.
Chapter 14: Ces armes qu'ils ne veulent plus être
Notes:
Hey !
Ce texte ce passe quelques temps après le précédent, le temps que Steve et Alfred s’échangent les lettres du bonus. Mais il n'est plus question d'eux, mais de Bucky.
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Voyant la Tour des Vengeurs apparaître devant lui, Conner inspire. Il est là pour faire plaisir à Dick, et uniquement pour ça ; il préférerait être avec le reste de l’équipe. Mais quand Nightwing puis Batman vous demandent un service… C’est difficile de refuser.
Il se pose sur l’emplacement où Iron Man doit en général atterrir. Mais Tony Stark est absent ; Superboy a fait attention à venir un jour où le milliardaire a des obligations avec la presse. Seul son ancien coéquipier et Spider-Man sont là, attendant en bavardant joyeusement.
Le clone observe d’un air curieux l’Araignée ; son ami lui a beaucoup parlé de lui, et il est curieux de le rencontrer enfin. Mais étrangement, il n’a pas l’air si impressionnant.
-Superboy ! Tu as fais un bon vol ?
-Oui. Bonjour Nightwing.
-Je te présente Spider-Man ! Spidey, voici Superboy. Nous étions dans la même équipe, il y a quelques années.
-Ravie de te rencontrer, j’ai beaucoup entendu parlé de cette ancienne équipe. Ça avait l’air drôle.
-On a fait pas mal de bêtises, oui.
Il voit l’américain sourire sous son masque.
-Justement.
Dick se racle la gorge, et indique l’intérieur du bâtiment.
-Après toi.
Les trois héros rentrent, et l’invité lève un sourcil. Les lieux ressemblent plutôt à un salon de richards qu’à un reperd de héros.
-M. Stark a des goûts de luxes, on finit par s’y habituer, s’amuse l’Araignée.
-C’est pour ça que Spidey squatte ici aussi souvent, le taquine son petit ami.
Les deux jeunes hommes échangent quelques plaisanteries et boutades à voix basses, jusqu’à que Conner se racle la gorge.
Le héros en rouge et bleu fait un pas en arrière.
-Excuse nous. Je vais patrouiller, je te retrouves plus tard, Nightwing !
D’un pas léger, il retourne sur le balcon de la Tour, et se laisse tomber dans le vide. Superboy l’entend lancer ses toiles, et se désintéresse de lui.
-Je l’aime bien.
-Tous le monde l’aime bien. Même ses ennemis, au fond, je suis sûr qu’il l’aiment bien aussi.
-Tu n’es pas objectif.
-Absolument pas ! Allez, viens, ils nous attendent.
Dick entraîne son ami dans l’un des salons annexes de la Tour, en lui expliquant que certains héros vivent plus ou moins souvent ici. Depuis peu, Captain America est venu s’installer ici avec son ami, le Soldat de l’Hiver. Officiellement, c’est pour que ce dernier puisse se remettre de ce qu’il a vécu, officieusement, c’est pour que les Vengeurs puissent veiller sur lui.
Le sort de cette ancienne arme soviétique semble importer à l’entourage de Batman. Conner n’a pas eu le droit aux détails, mais apparemment, c’est l’ami d’un membre de la Batfamily autre que Nightwing.
-Superboy, je te présente donc Captain America et le Soldat de l’Hiver.
Le premier est un grand blond musclé dans son uniforme de héros, qui ne porte aucun masque, rien, ce qui surprend l’Européen qui a l’habitude de voir tous les membres de la Ligue de Justice en costume, tous le temps. Peut être que le super soldat porte des lunettes dans sa vie de tous les jours ? Le second est en tenue civile, mais de ce qu’il en sait, c’est normal. Derrière un rideau de cheveux mi long, l’homme lui adresse un regard particulièrement noir.
-Merci d’être venu, Superboy.
-Honnêtement, je ne sais pas trop ce que je peux faire. Mais je veux bien parler avec votre ami.
Après quelques hésitations, Nightwing et Steve Rogers finissent par sortir de la pièce. Bucky et Conner se retrouvent donc à se fixer, sans savoir quoi dire, durant un long moment. C’est le soldat qui finit par parler en premier.
-T’es qui, toi ?
-Superboy. Je suis un clone de Superman créé par Cadmus. On m’a fabriqué pour que je devienne une arme, mais j’ai eu la chance de pouvoir devenir autre chose.
-Cadmus…
-Une des entreprises de Lex Luthor.
-Celui qui se présente à la présidence de l’ONU ?
-Ouais.
Le soldat fronce les sourcil.
-Je crois qu’on m’a demandé de le tuer. Et que j’ai échoué.
-Il est compliqué a tuer.
-Tu veux le tuer ?
-Non.
Il le regarde, curieux. Conner soutiens son regard, comprenant petit à petit que cet homme a été façonné pour le meurtre. Il est presque sûr que si M’Gann était là, elle lui dirait que l’homme qu’il était a été effacé. Il ne sait pas vraiment ce qu’il peut faire. Il est certainement l’une des personnes qui peut le mieux le comprendre, mais il n’est pas un psy.
-J’ai été créé pour être une arme, pour que quelqu’un puisse m’utiliser à sa guise. Mais j’ai des amis, qui m’ont aidé à apprendre à être plus que ça. On a peut être été façonné pour être des armes, mais pourquoi ne pourrions nous pas être autre chose ?
-Difficile d’être autre chose, quand tout ton être veut tuer. Quand quelques mots suffisent à te transformer à nouveau en arme.
-Tu dois réapprendre à être ce que tu veux. On peut t’aider pour ça. Mais tu dois aussi te battre.
Bucky baisse les yeux, et semble parcouru de tics nerveux, comme si une part de lui voulait l’attaquer. Conner reste calme ; quelque soit la force offerte par le sérum, elle ne peut égaler celle d’un kryptonien, même s’il ne l’est pas totalement.
Fasse à cet être si tranquille, le Soldat de l’Hiver ne sait comment réagir. Dans les yeux bleus de l’Européen, il n’y a aucune pitié, ni rien. Juste de la compréhension et un respect. Il n’a rien vu de tel, depuis que les Vengeurs l’ont récupérés. Soit ils ont peur de lui, soir ils ont juste pitié, Captain America y compris.
-Je veux apprendre à être moi même. Mais Steve ne comprend pas ça. Il… attend que je sois comme avant. Je ne sais pas si je veux être comme avant.
-Il a passé 70 ans dans la glace, et tout à changé. Il doit se raccrocher au besoin que quelque chose n’ai pas changé.
-Oui.
Superboy hésite un long moment, puis se lève.
-Je pense que la Ligue peut t’accueillir. Nous… Nous avons une équipe secrète, dont je fais parti. Si tu le souhaite, tu peux y avoir une place, le temps que tu comprenne qui tu veux être, et que tu apprennes à dépasser ton instinct de meurtre. Et comme ça… On pourra te protéger de toi même.
Bucky hésite longuement, et accepte.
-Aide moi à ne plus être une arme.
Notes:
Cap ou pas cap : écrire une fic dans laquelle Bucky et Superboy apprennent ensemble à ne plus être des armes
Et voilà, le Red Hood de Marvel rejoint la Ligue de Justice (ou du moins une de ses divisions, c'est l'équipe que vous avez vu dans le chapitre sur Kitty, Wally et Artémis).
Reste à savoir si le Soldat de l'Hiver de DC rejoindra les Vengeurs.... Ce que pour l'instant je ne sais pas trop, on verras ce que je ferais de mon perso préféré de DC :)
(Pardon, j'avais trop envie d'utiliser ces tournures de phrase :) )
Chapter 15: Les blessures de la Guêpe
Notes:
Hey !
J'attire votre attention sur le warning qui vas suivre.
Pour ce texte, je suis allée repêché un vieil élément des comics Marvel. Le fait que Hank Pym ait battu sa femme Janet Van Dymne. C’est pas un évènement connu, et ils se sont même remis ensemble plus tard. Mais même si je ne me souvient plus de quand j’ai découvert ce fait, il m’a choquée. Et je vous jure, impossible d’apprécier ce couple dans le MCU en sachant ça (Dans le MCU ce sont donc les parents de l'actuelle Guêpe ; le vieux qui donne son uniforme à Scott, et la femme coincée dans la dimension quantique). Je viens peut être de vous le gâcher, mes excuses.
Ma Janet est certainement OOC. Parce que j’ai eu envie d’écrire sur le traumatisme d’une femme qui a été battue. De la façon dont elle se remet et elle appréhende sa relation suivante. Par contre, c’est romantisé et idéalisé. Je ne connais pas de personnes ayant subis un conjoint violent, et j’espère pour mes proches et pour moi même que je n’en connaîtrais jamais, donc j’ai fait comme j’ai pu.
Il n’y aura pas de scène où il la frappe, juste des mentions de ce fait.
Si quelqu’un parmi mes lecteur a le malheur d’un jour avoir un conjoint violent, je vous souhaite de trouver la force de fuir ou de demander de l’aide. Je me doute bien que ça ne sera pas facile. Mais je vous souhaite de trouver cette force.Après ce long avertissement, deux trois éléments ;
Ce texte se passe après les évènements de l’ère d'Ultron. J'ai choisi de ne pas écrire cet arc, car il ne m'intéresse pas, mes excuses si vous l’aimez. Mais notez que ce n'est pas parce que je n'écris pas de gros évènements, que rien n'arrive entre deux chapitres, il s'est passé plusieurs années depuis l'apparition des héros dans cet univers :)
Aussi, Janet est BEAUCOUP plus jeune que dans le MCU, à l'image des comics. Ici, elle n'a pas de fille, donc pas de Hope.Sur ce, bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
En larmes, c’est presque à tâtons que Janet ouvre son placard. Sa joue la brûle, alors qu’elle récupère ses vêtements, les fourrant à la hâte dans une valise. Elle a du mal à respirer et à penser clair. Seul l’urgence de partir la guide.
Hank l’a encore frappée. Une fois de plus. Elle s’y attendait, mais elle ne sait pas pourquoi elle a mis si longtemps à fuir. Comme si le fait d’avoir affronté un robot tueur créé par son mari l’aidait à prendre conscience qu’elle ne pas pas rester plus longtemps. Lorsqu’elle était plus jeune, à peine adulte, Hank Pym était un prince charmant. Aujourd’hui, à peine quelques années plus tard, il est un cauchemar, et même le souvenir de la jeune fille qu’elle fut doit se réveiller.
Un instant, elle se demande si elle ne devrait pas en parler aux autres Vengeurs. Certainement. Il ne peuvent pas rester avec un mari violent dans l’équipe, pas alors que des enfants les admirent.
Mais elle n’a pas la force d’en parler, d’aller expliquer aux autres. Elle a besoin de s’en aller, de prendre de la distance.
Ce n’est que dans l’avion qu’elle s’autorise à nouveau à respirer librement.
Assise dans le grand salon de la demeure familiale, Janet regarde le téléphone et hésite. Après une longue inspiration, elle finit par le saisir, et appeler Wanda.
-Enfin tu appelles ! On était mort d’inquiétude ! Surtout Hank, il…
-Ne parle pas de lui.
Elle visualise la mutante se raidir à l’autre bout du fil. La Guêpe ferme les yeux. Elle ne se sent pas prête. Pas encore. Mais elle doit le faire.
-Janet… Parle moi s’il te plaît. Je suis ton amie. Que s’est il passé ?
-Il… Il m’a frappé.
-… Est-ce que c’était la première fois ?
Elle fond en larmes. Wanda la croit. Son amie la croit. Elle réalise qu’elle avait peur que personne ne la croit, car Hank est si attentionné en public...
-Janet, écoute moi s’il te plaît. Ne m’en dit pas plus, d’accord ? Mais j’ai besoin de savoir si tu m’autorise à en informer le reste de l’équipe, et surtout, si tu as besoin que quelqu’un vienne. Je comprend que tu as besoin d’espace, mais tu ne peux pas rester toute seule. Et je te promet qu’il ne viendra pas.
Elle met un long moment avant de pouvoir reparler.
-Oui… Je veux bien que tu le dises aux autres. Mais… je… Je veux être seule, s’il te plaît.
-J’irais les prévenir dès que tu voudras. Et je ne viens pas, mais promet moi que si ça vas mal, tu appelles quelqu’un, quelque soit l’heure. D’accord ?
En larmes, elle promet. Wanda vas l’aider, Janet vas être libre.
Mais elle ne sait pas ce qu’elle pourra faire de cette liberté.
L’affaire à retenti dans les journaux. Hank Pym, alias Antman, l’un des membres fondateurs des Vengeurs, contraint de quitter l’équipe pour des raisons personnelles. Avec la fuite de la Guêpe, les théories fleurissent par dizaines dans la presse à scandale. Aucune de sont tendres, et si certaines s’approchent de la vérités, d’autres se montrent très dures avec Janet, l’accusant d’avoir fuit avec un amant.
Pour la première fois, elle regrette de ne pas avoir empêcher Hank de révéler leurs identités. Ils auraient du faire comme Spider Man et Nightwing, et les garder secrètes, même au près de l’équipe. Mais ce qui est fait est fait. Et puis, en tant qu’héritière d’une grosse fortune, elle sait gérer la presse. Grâce à ses avocats, recommandés par Tony, elle divorce depuis l’étranger, et envoie des communiqué officiels demandant à ce que cette situation ne soit plus commentés, ou elle portera plainte. La presse ne se tait pas, mais reste plus discrète.
Un instant, elle songe à parler de ce que Hank lui a fait, des coups et autres violences… Mais elle est une héroïne. Elle doit se montrer forte, et a trop peur d’en parler, ou du moins d’en parler en public.
Alors, elle se plonge dans le travail, à travers sa passion du stylisme, afin d’oublier.
Durant l’année suivante, Janet laisse peu à peu la vie d’héroïne derrière elle. À l’occasion, elle ressort son costume, mais elle n’aime pas trop le faire ; il lui fait trop penser à Hank. Et même si elle a dessiné un nouveau costume, elle n’a plus beaucoup de particules Pym, et ne sait comment en avoir plus.
Une fois ou deux, elle a rencontré ses confrères de la Ligue de Justice, encouragée par Nightwing. Mais l’équipe européenne se méfie un peu des Vengeurs, depuis l’affaire Ultron. S’ils ont pu se débrouiller seuls, il y a eu des répercutions un peu partout, et en particulier pour le pauvre Cyborg.
Malgré tous cela, Janet s’est liée d’amitié avec deux membres de l’équipe ; Zatanna et Diana, toute deux étant moins à cheval sur le respect de l’identité secrète que d’autres membres de l’équipe européenne.
Un jour de printemps, alors qu’elle déjeune avec ses deux amies chez l’amazone, un éclair rouge surgit.
-Excusez moi, mesdemoiselles, mais c’est urgent. Un tunnel boom s’est ouvert à Berlin. Batman et Superman sont sur place, et les autres sont soit en route, soit en l’attente de ma venue.
-On arrive, vas prévenir les autres.
Alors que Diana s’en vas revêtir son armure et que Zatanna se prépare, Janet hésite longuement, avant de lever la tête vers la magicienne, le regard décidé.
-Je viens aussi.
-Tu es sûre ? Tu n’as pas combattu depuis longtemps…
-Oui. Vous avez besoin d’aide. Fait juste un crochet par chez moi, pour que je puisse récupérer mon uniforme.
Et ainsi, la Guêpe rejoint la Ligue de Justice.
Au début, c’est étrange de faire à nouveau partie d’une équipe. Mais c’est agréable. Janet réalise jour après jour que cette vie lui a manqué, durant sa pause. Elle aime ces moments de combats pour le bien commun, au côtés de camarades, de gens qui la comprennent. En revanche, l’ambiance dans la Ligue est légèrement moins amicale que chez les Vengeurs, certainement car tous font plus attention à leurs identités secrètes. Mais elle finit par se lier plus ou moins avec tous, notamment Batman, qui parvient à reproduire les particules Pym. Et puis, il y a Flash.
Le bolide est l’un des membre les plus positifs de la Ligue. Il y a quelque chose en lui qu’elle apprécie. Très vite, la Guêpe retrouve à régulièrement agir en équipe avec lui, ce qui n’est pas pour leur déplaire. Tous deux sont intelligents, courageux, et si l’une est bonne stratège, l’autre peut rapidement voir l’ensemble de la situation. S’ils ne peuvent pas égaler Batman ou Superman, ils forment un bon duo.
Et si Janet l’apprécie beaucoup, à mesure qu’elle réalise ses sentiments, elle réalise aussi qu’elle a peur. Qu’elle se rappelle chacun des coups d’Hank, et que si elle peut faire équipe avec un homme, elle ne peut pas aller plus loin.
Mais elle ne peux pas non plus l’expliquer. Une part d’elle a envie qu’il se passe quelque chose, et elle voit bien que c’est réciproque. Mais comment dire qu’elle a connus une relation violente, que si elle peut travailler avec un homme et lui confier sa vie, elle a du mal à s’imaginer pouvoir aller plus loin.
Vient alors le jour où il se confie à elle. Il lui offre sa véritable identité, Barry Allen, et son amour. Et elle reste là, sans savoir quoi dire, partagé entre son amour réciproque, et cette peur qui ne la quitte pas.
-Janet… Qui a-t-il ?
Elle hésite. Sur le bout de sa langue, il y a ces quelques mots. «Mon ex mari m’a battue. J’ai peur.». Elle sait que la peur n’est pas raisonnable, mais elle a honte de se montrer si faible, de ne pas avoir au réagir. Ça aussi, ça lui parait idiot. Mais la peur est quand même là ; ce n’est pas parce qu’une réaction semble futile ou idiote qu’elle n’en n’est pas moins douloureuse et puissante.
-Je ne sais pas ce que tu as, mais tu n’es pas obligée de m’en parler. Tu n’es même pas obligée de me donner une réponse ou quoi que ce soit. On peut être amis, si tu préfère.
Il lui sourit, et ce sourire la fait fondre en larmes. Il ne la prend pas dans ses bras, même s’il en as envie. Devinant que quelque chose ne vas pas, Barry se contente de lui prendre la main, et de rester à une distance respectueuse.
Les jours suivants, Flash fait comme s’il ne s’est rien passé. Il lui souris, plaisante avec elle, et respecte la distance qu’elle a voulu remettre entre eux.
Partagée entre tous ce qu’il lui arrive, elle finit par appeler à nouveau Wanda, pour lui demander des conseils.
-Je suis flattée que tu penses à moi, mais je ne sais pas quoi te dire… Tu devrais en parler à quelqu’un qui connaît mieux que moi Flash. Mais de ce que tu m’as dit, il a l’air de tenir sincèrement à toi.
-Hank avait l’air de m’aimer aussi. Et…
-Stop. Ce n’est pas Hank. Tu parles d’un coéquipier de la princesse des Amazones. Je n’ai croisé Wonder Woman que deux ou trois, mais tu penses vraiment qu’il existerai des sexistes et des hommes violents assez fou pour être ami avec elle ?
-Ce n’est pas aussi simple. Ce n’est jamais aussi simple.
La mutante se tait, réfléchissant.
-Écoute. Il t’aime, tu l’aimes. Tu as peur, et il semble t’apprécier suffisamment pour attendre que tu n’ai plus peur. Parles lui. Explique lui. Demande lui d’aller lentement dans votre relation.
-Tu veux que je demande à un bolide d’aller lentement ?
Devant l’image, les deux amies rient. C’est la première fois que Janet rit depuis un moment, et cela lui fait du bien.
-Effectivement, ça semble absurde dit comme ça, reprend Wanda. Je suis presque sûre que mon frère s’indignerait de cette demande. Essaye peut être avec l’expression «y aller par étape».
-Ça me semble déjà plus raisonnable.
-Alors je te souhaite bon courage. Et surtout, n’oublie pas ; ne te force à rien. Si tu n’es pas prête, tu n’es pas prête, ce n’est pas grave. L’important, c’est ton bien être.
Janet laisse passer encore trois jours, pendant lesquels il n’y a heureusement pas de menace. Le quatrième, elle appelle Barry, et lui propose de venir chez elle le soir. Il accepte, ne pouvant cacher son enthousiasme.
Le soir venu, alors qu’ils sont tous les deux attablés autour du repas, elle inspire et le regarde.
-Il faut que je t’explique. Que je t’explique pourquoi… Pourquoi j’ai eu besoin de temps.
-Seulement si c’est important pour toi.
Elle hésite un instant.
-Oui. J’ai besoin que tu comprennes. J’imagine que tu as entendu parler de mon divorce avec Hank Pym, alias Antman ?
-Vaguement. J’avoue avoir été un peu curieux de comprendre pourquoi une héroïne américaine venait ici, et pourquoi ça faisait les gros titres.
-Je ne peux pas t’en vouloir. Hank… Hank n’était pas un bon époux. Il était bien plus âgé que moi, et j’étais trop jeune. Et surtout…
Elle détourne les yeux, et passe machinalement les doigts sur son épaule gauche, là où il lui a laissé le premier bleu. Si sa peau est redevenue blanche, dans les pire moment, elle a l’impression de la voir reprendre cette teinte sombre si terrible.
-Il était violent.
Elle se force à regarder la réaction de Barry. Elle doit savoir. Diverses émotions passent sur le visage de Flash, reflétant sa vitesse de réflexion. Elle y lit de la colère et du dégoût, mais surtout une peine immense.
-Tu n’as pas… Tu as porté plainte ?
Un sourire amer étire les lèvres de Janet.
-Ce n’est pas aussi simple. Les gens aimeraient que ça soit aussi simple, mais ça ne l’est pas.
Il se tait, semblant réfléchir, choisir ses mots avec soin.
-Quand j’étais enfant, ma mère a été tuée. Tout indiquait que mon père était le coupable. Mais ce n’était pas lui. J’ai mis des années à trouver le vrai coupable, et à faire libérer mon père. Excuse moi, je devrais savoir que les choses sont rarement aussi simple.
-Je suis désolée pour tes parents.
Ils restent un long moment silencieux. Aucun d’entre eux ne veux continuer cette conversation. Malheureusement, il ne peuvent pas l’éviter. Alors, elle inspire, et le regarde.
-Barry je t’aime. C’est pour ça que je te dis ce qu’il s’est passé avec Hank. Je veux être avec toi. Mais… Je dois être sûre. Sûre que…
Sa voix s’étouffe. Alors, lentement, Flash se lève et la rejoint, s’agenouillant devant elle. Il n’ose saisir sa main.
-Je te promet que je ne te ferais jamais de mal. Je te le promet, et je suis prêt à le promettre avec le Lasso de Wonder Woman, ou devant Emma Frost, le Limier Martien ou Miss Martian. Si tu le souhaite, je peux aller les chercher tous les quatre là, maintenant, tout de suite. Ils ne vont pas apprécier, mais si ça peux t’aider…
Elle ne sait pas quand elle s’est mise à pleurer, mais derrière ces larmes, elle sourit.
-Ça… ça ira. Ne vas pas les embêter.
Elle lui tend les mains, et il les saisit. Elle le tire pour l’aider à se relever, et doucement, elle se laisse aller contre lui. Il la sert contre elle, dans un mélange de douceur et de force.
Et enfin, Janet se laisse aller à ses sentiments pour Barry.
Notes:
Couple imposé : Barry Allen/Janet van Dyne
Bon, puisque je met des notes super longues, faut que je vous avoue un truc ; j'ai longtemps détestée Janet. L'une des premières fois que je l'ai vue dans un comics, elle était tête en l'air, et surtout, elle a dit un truc à Wanda qui a basiquement mené aux évènement de House of M et à la dissolution des Avengers. À cause d'une phrase anodine mais mal réfléchi.
J'ai fini par me réconcilier avec elle, et lorsque j'ai écrit ce texte, à mon grand amusement, je n'ai vu aucun autre Avengers à mettre dans le rôle du confident que Wanda. Et ce texte m'aura permit de finir de me réconcilier avec elle. Ma Janet est peut être un peu OOC, mais je l'aime beaucoup.Sur ce, à dimanche pour un texte plus reposant... Très "vert", que ce soit chez Marvel ou DC :)
Chapter 16: Dans la quiétude de la jungle
Chapter Text
Ruisselant le long de la roche, la rivière cascade joyeusement, arrosant les rochers autour de son lit. De là, une mousse pousse, courant le long du sol et de certains arbres, qui se dressent tels les piliers d’un temple du végétal. Leurs troncs centenaires se déploient dans toute leur splendeur, soutenant leurs ramures, qui évoquent une dentelle émeraude.
Courant entre les feuilles, sur les branches ou sous les racines, une faunes multiple et méconnue s’épanouit ici, dans ce territoire situé si loin de la folie des Humains, protégée par une déesse de la nature, à la fois redoutable et douce.
Glissant d’une feuille à l’autre, se faufilant dans ce paradis végétal, les rayons du soleil tombent sur ses yeux, tirant Bruce Banner du sommeil. Lentement, il se redresse contemplant les lieux. Il a toujours autant de mal à réaliser qu’il vit là, mais il en est heureux. Il n’a jamais connu d’endroit aussi apaisant.
En prenant son temps, il se lève, et vas jusqu’à la rivière, afin de boire. Une fois désaltéré, il s’enfonce dans les bois, sans se soucier d’où il vas. Il sait que rien ne viendra le gêner.
Se laissant guider par la nature, il prend parfois le temps d’observer les lieux, d’écouter le champs des oiseaux. Lorsqu’il en trouve, il mange les fruits tombés des arbres, veillant à disperser noyaux et pépins.
La lumière se met à baisser, alors que de lourds nuages s’accumulent dans le ciel. Les observant à travers une trouée dans la ramure des arbres, Bruce calcule tranquillement le temps qu’il a avant la pluie, et entreprend de rentrer, sans se presser.
Dans une clairière, non loin de l’endroit où il a passé la nuit, il la trouve.
Penchée sur un chétif buisson, son corps semble être celui d’une dryade. Sa peau de jade se voit à peine dans ce kaléidoscope de vert ; seul ses cheveux roux, cascadant tel une rivière de feu sur ses épaules et ses courbes si belles dévoilent sa présence. Sa voix s’élève en un chuchotement qui évoque le bruit du vent dans les branches des plus hauts arbres, et ses longs doigts courts sur sur l’arbuste, qui reprend des couleurs à leur passage.
Bruce s’arrête, et sans un mot, la contemple prendre soin du buisson, alors que la pluie se met à tomber. Ni l’un ni l’autre n’y prend garde.
Lorsque l’arbuste rayonne de santé, Poison Ivy se relève. Ses cheveux gorgés d’eaux se regroupent en lourdes mèches, évoquant des lianes rousses, qui courent sur son corps en se mêlant aux plantes qui la parent en temps normal. De son pas léger, elle se rapproche de Bruce, qui se relève en la voyant passer. Il lui tend la main, et c’est ensemble qu’ils retournent dans la clairière où ils vivent.
C’est un couple étrange, qui s’est lié. Il tentait de fuir cette vie de combat, d’échapper à Hulk et à tous ces ennuis avec les Vengeurs. De vivre autre chose. Elle veut protéger la nature, et se battre contre l’humanité qui détruit tous sur son passage. Mais elle a réalisé qu’elle s’y prenait mal, qu’à force de tuer, on se méfait plus d’elle et de son message qu’autre chose.
Lorsqu’ils se sont rencontrés, tous deux avaient besoin de fuir le monde des Humains, d’être seuls avec eux mêmes, et peut être une seule autre personne qui les comprennent.
Bruce et Ivy se sont compris. Même maintenant, ils ont du mal à y croire, mais ils se complètent.Tous deux ont du mal avec le monde des Humains, mais quelque part veulent l’aider, plus ou moins directement.
Un jour prochain, ils retourneront dans le monde, et trouveront comment l’aider, maintenant. Mais pour l’instant, seuls dans leur paradis végétal, ils profitent de leur amour et s’occupe de cette forêt vierge de Nouvelle Zélande. Seul compte le présent.
Notes:
Couple imposé : Poison Ivy/Bruce Banner
Chapter 17: La menace
Notes:
Hey !
Alors, il y a du monde dans ce chapitre, mais je ne vais pas tous les introduire. Certains ne seront pas importants, et d'autres sont directement présentés dans le chapitre.
Il vas être question du Corps des Green Lantern, ces policier spatiaux de DC doté d'un anneaux qui leur permet de faire énormément de chose ;
-Oa est leur planète mère.
-Les Gardiens sont ceux qui ont créé les anneaux et qui dirigent le Corps.
-Hal Jordan est le Green Lantern de la Terre.
-Kilowog est un très grand extraterrestre, que j'ai souvent vu dans le peu que j'ai lu ou vu avec le Corps
-Ch'p est l'un de mes deux Lantern préféré. C'est un écureuil extraterrestre, qui parle. Ne riez pas, il est suffisamment badass pour mettre Superman à terre.J'ai piqué une phrase d'explication à ce site, Marvel-World : https://www.marvel-world.com/ une encyclopédie Marvel en ligne, très pratique. Je vous invite à vous y perdre, j'y vais très régulièrement pour vérifier des détails sur un personnage ou un lieu.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
L’ordre de retour à Oa n’est pas tombé au bon moment. Esquivant une attaque de Death-Stalker, Hal prend de l’altitude. À ses côtés, Angela se laisse tomber sur l’ennemi, avec un grand cri de guerre.
-Les Gardien me rappellent, je dois y aller… Vous pourrez vous débrouiller seul ?
-Vas bien falloir ! Grommelle Black Lighting.
-Ce n’est pas de sa faute s’il doit veiller sur tout un secteur de la galaxie, réplique Firestar. Vas y, GL, on se débrouille.
Comme pour confirmer la phrase de sa coéquipière, Ghost Rider fait rugir sa moto, et tournoyer sa chaîne.
-Oust ! Vas sauver la galaxie !
Sans plus attendre Hal s’envole, non sans envoyer un dernier coup à l’ennemi. Mais le reste des Champions s’est déjà remis en ordre de combat, comme s’il n’a jamais été là. Quelque part, ce n’est pas si grave : au moins la Terre est défendue en son absence. Mais de l’autre, il aimerait bien pouvoir faire partie d’une équipe sans que tous les autres se méfie de lui car il n’est pas aussi présent qu’eux.
Mais très vite, il laisse ces pensées derrière lui, et se concentre sur le retour jusqu’à Oa.
À l’approche de la planète des Green Lantern, de nombreux membres du Corps sont là. Hal fronce les sourcil ; la menace doit être assez importante.
-Poseur !
La grosse voix de Kilowog le surprend. Il se retourne et salut son ami.
-Bonjour. Tu sais pourquoi on est tous là ?
-Non, mais je pense qu’il vas y avoir de la bagarre.
L’humain acquiesce, et ensemble, ils rejoignent certains de leurs amis avant d’aller voir les Gardiens.
Ces derniers semblent soucieux. Mais une fois que tous les Green Lantern sont arrivés, ils prennent enfin la parole.
-Nous avons un problème dans le secteur 2814, sur la Terre. Hal Jordan ne pourra y faire face seul, c’est pourquoi nous vous avons contacté.
Tous se tendent.
-La Force Phénix s’est lié à un hôte terrien. Il y a peu, un groupe de cette planète, les X-men, se sont rendu sur la planète de l’empire Shi’ar pour leur porter assistance. Nous pensons que c’est là que le Phénix a choisi son hôte.
Hal se fige. Il connaît bien cette équipe. Il est… Disons qu’il flirte régulièrement avec le X-man Vif-Argent, et qu’il les as deux trois fois aidés, à l’occasion, notamment lors de cette mission. Même si à ce moment là, il n’avait pas remarqué de force étrange, quelque soit cette chose.
-Pour les membres les plus récents du Corps, la Force Phénix est une manifestation immortelle, indestructible et mutable de la force vitale primaire de l’univers, dérivant des psychés de tous les êtres vivants. Son but est de détruire tous ce qui ne fonctionne pas dans l’univers. Si on le laisse faire, il pourrait brûler des planètes entières.
Les Gardiens marquent une pause dramatique. Leurs soldats se regardent, réalisant petit à petit ce contre quoi ils vont lutter.
-Lantern Jordan, pourriez vous introduire l’équipe des X-men ? Nous souhaitons que vous collaboriez avec eux.
Il s’avance d’un pas, et se tourne vers le reste du Corps.
-Les X-mens sont composés de mutants, c’est à dire des humains ayant un gène spécial qui leur fait développer des pouvoirs. Les mutants étant discriminés sur la planète, certains d’entre eux sont devenus des ennemis de l’humanité. Les X-men protègent les humains et les leurs, afin de tenter de rendre réel le rêve d’unité du professeur Xavier. De ce que je sais, ils sont actuellement composés de ce dernier, un télépathe, de Cyclope, qui peut lancer des rafales optiques, de Wolverine, un combattant quasi immortel avec des griffes, de Plastic Man, un homme élastique, de Malicia, une mutante capable d’aspirer les pouvoirs des autres, de Jean Grey, une télépathe et télékinésiste, de Diablo, un téléporteur, et de Vif-Argent, un homme pouvant aller très vite.
Hal retourne dans les rang des Lantern, alors que les Gardiens reprennent la parole.
-Votre mission est de repérer l’hôte, et de le convaincre d’accepter d’être neutraliser. S’il, ou elle, refuse, vous devrez l’y contraindre. Essayer d’obtenir l’aide des X-men ; s’ils refusent et se montrent hostile, neutralisez les. Ramenez le Phénix ici, nous le neutraliserons. L’hôte sera comme endormi.
Le voyage jusqu’à la Terre se fait dans un silence lourd. Tous les membres du Corps ayant déjà affrontés de grandes menaces savent que celles-ci peuvent surgir n’importe quand. Mais lorsque vient le moment d’affronter ces menaces, l’appréhension revient toujours ; le sort de dizaines de milliards de personnes repose sur leurs épaules.
Une fois arrivés dans le système solaire, tous se mettent d’accord ; dans un premier temps, seuls Hal, Kilowog et Ch’p iront sur Terre parler aux X-mens, et le reste des Lantern présent attendra à proximité de la lune.
Ensemble, les trois amis frappent à la porte du manoir Xavier, sous le regard curieux des étudiants.
-SalutHalravidetevoir !
-Pietro.
Ils se regardent quelques secondes sans rien dire, jusqu’à que le grand extraterrestre se racle la gorge.
-Nous voudrions parler aux X-men.
Le bolide acquiesce, disparaît quelques secondes, et revient les guider à l’intérieur du manoir, jusqu’à une salle de réunion où l’équipe les attend.
-Bonjour à vous, Green Lantern. Je suis Charles Xavier.
-Je vous présente Kilowog et Ch’p. Les Gardiens nous envoient pour un problème assez sérieux.
-Vous venez pour le Phénix.
La voix de Jean est tremblante. À ses côtés, Cyclope semble la couver d’un regard inquiet. La mutante s’avance, évitant leur regard.
-N’est-ce pas ? Vous voulez l’arrêter ?
-Arrête ! Tu n’as perdu le contrôle qu’une fois.
-J’ai failli vous tuer, Scott !
-Mais tu ne l’as pas fait !
-La question n’est pas ce qu’elle a fait ou non, intervient le grand extraterrestre.
Tous se tournent vers lui.
-Les Gardiens nous ont dis que le Phénix avait le pouvoir de brûler des planètes, et que s’il prend le pouvoir, il risque de le faire. Nous ne pouvons le permettre.
-Ces Gardiens... Peuvent ils vraiment stopper le Phénix ? Demande Jean.
-Si eux ne peuvent pas, intervient Hal, alors personne ne le pourra.
La rousse baisse la tête. Les membres de son équipe, mal à l’aise, regardent ailleurs. Seul Cyclope fixe les Green Lantern et le professeur, tour à tour, désespéré.
-Mais… Ils peuvent la sauver ?
-Elle sera comme endormie. Ils n’ont pas donné plus de détails.
L’hôte du Phénix fermes les yeux. Derrière ses lunettes de quartz rubis, Cyclope semble s’abandonner au désespoir.
-Il n’y a vraiment aucun autre moyen ?
-Le Phénix est trop puissant pour moi, Scott, répond doucement Charles.
-Et j’ai peur de ne pas être assez forte, complète Jean.
Le chef des X-men quitte la pièce, dévasté. Sa compagne esquisse le geste de le suivre, mais Diablo se matérialise devant elle.
-Laisse lui un instant.
Les Green Lantern se regardent, hésitant.
-On peut attendre jusqu’à demain matin, pour que tu puisses dire en revoir. Mais ensuite, il faudra y aller.
-Mais l’un d’entre nous restera à proximité. Nous ne pouvons pas prendre le risque de perdre le Phénix du regard.
Voyant son amie aussi mal, Malicia se rapproche d’elle, posant sa main gantée sur son épaule. Jean inspire, et se redresse, cachant sa peine et sa peur.
-Je vais lui dire en revoir. Maintenant. Nous partirons dans deux heures.
-Je viens avec toi, répond Ch’p. Je suis assez discret pour que tu m’oublies.
Elle sourit à l’écureuil extraterrestre, et ils quittent la pièce ensemble.
Surgissant de nul part, à son habitude, Vif Argent vient s’asseoir à côté d’Hal, dans le salon où il attend Jean avec Kilowog.
-Tu as confiances en ces Gardiens ?
-Ils semblent souvent insensibles et durs. Mais au final, ils prennent toujours la bonne décision.
-Je ne les aime pas.
-Je ne suis pas sûr de beaucoup les apprécier non plus.
Le regard de Pietro se perd dans le vide, ce qui est étrange. À l’image de sa mutation, le jeune homme est hyper actif, et a du mal à se poser. Même Flash, un ami d’Hal, est plus calme et moins rapide dans sa façon de parler.
Mais là, il s’est perdu dans ses pensées. Hal hésite, ne sachant comment réagir. Le mutant finit par reprendre la parole.
-Pourquoi on ne se croise que quand une catastrophe arrive ?
-Parce qu’on est des héros. Et qu’on vit sur deux continents différents.
-Quelle idée d’aller s’exiler en Australie.
-Dit un américain originaire d’Europe de l’Est à quelqu’un qui vit là où il est né.
Pietro grimace.
-J’suis plus utile ici.
-Je sais. Ne t’inquiète pas.
Le mutant se relève.
-Quand tes patrons te laisseront une soirée tranquille… Ou l'aprem avec le décalage horaire, passe dans le coin, on ira boire un verre.
Il lui adresse un clin d’œil, avant de redevenir sérieux.
-En attendant, prend soin de mon amie, d’accord ?
-Je te promet qu’on veillera sur elle.
Avec un dernier sourire, il se volatilise. Kilowog, resté à l’écart de la discussion, se racle la gorge avec un sourire.
-La prochaine fois, préviens que je vais peut être tenir la chandelle.
-Roh. Ça vas.
Les sourires s’estompent lorsque Jean et Ch’p reviennent. Le regard de la rousse semble déterminé.
-Allons y. Sauvons l’univers du Phénix.
Notes:
Couple imposé : Pietro Maximoff/Hal Jordan
Le Phoenix reviendra, mais bien plus tard.
Et je suis ravie de vous annoncer que dimanche... on arrive au prologue du premier arc ! Des théories sur les ennemis ou l'inspiration ? :)
Chapter 18: Le Battleworld
Notes:
Hey !
Et voici l'intro du premier arc ! Je fais quelques annonces à la fin.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Le sol tremble sous leurs pieds. Un sol gris, irrégulier, étrange, qui se fissure. La lézarde devient gouffre, et six canyons s’ouvrent entre eux, les poussant à reculer. Certains tentent de voler, mais ils sont cloués au sol, contraints de fuir pour ne pas tomber dans ce vide inconnu ; pas un ne pense à utiliser ses pouvoirs, comme si tous leurs cerveaux sont embrouillés.
Lorsqu’enfin le tremblement cesse, ils regardent autour d’eux. Dans leurs dos, des montagnes sont sortis du sol, se dressant si haut qu’elles semblent s’étendre jusqu’aux étoiles. De façon étrange, elles délimitent une immense aire de forme hexagonal.
Retrouvant leurs esprits, tous ceux qui peuvent voler s’élancent dans les airs ; cet endroit est séparé en sept zones ; une, au centre, formant un hexagone, et six autres, bien plus vastes, accueillant chacune des bâtiments antiques et une rivière. Dans chaque zone, les eaux vont se jeter dans la faille qui les sépare de l’emplacement central.
C’est là qu’un homme étrange se tiens. Bleuté, il tient plus de l’apparition éthérée que de l’être physique. Malgré la distance, tous le voient parfaitement… et l’entendent tout aussi bien.
-Bienvenu à vous, Vengeurs, Défenseurs, Ligue de Justice, Titans, Guerrier et Champions. Bienvenus à vous héros de la Terre de tout horizons. Je suis le Beyonder, et voici le Battleworld. Chacun d’entre vous a été choisi comme champion de son équipe d’origine, ou de son continent. Cinq héros pour chacune des six équipes. Vous vous affronterez, et les gagnants auront un prix au-delà de l’imaginable.
Il marque un temps d’arrêt, et s’élève dans les airs.
-Mais pour l’instant, je vous offre un temps de repos.
Entre ses mains apparaît une sphère d’énergie de laquelle jaillissent six rayons, qui deviennent des murs éthéré, isolant chaque équipe, et empêchant aux membres ayant la capacité de voler de sortir de leur zone.
-Héros… Bienvenus dans la Guerre Secrète !
Notes:
Les Guerres Secrètes sont le premier crossover interne de chez Marvel, c'est à dire que pour la première fois, une série avec un nombre limité de chapitres réunissait des personnages de séries variées (à l'origine, entre autres : les X-men, Spider-Man, les Quatre Fantastiques, quelques Vengeurs, Fatalis, Kang, l'Enchanteresse, etc...) Cette série avait eu pas mal de répercutions sur l'univers Marvel, étant même l'origine d'un des personnages très populaire de Marvel.
Ça c'est le point wiki. En pratique, dans mon cross, on vas avoir une alternance ; une semaine un chapitre dans le Battelworld, une semaine un chapitre sur terre, pour voir ce qu'ils s'y passe. Et je repasse à un chapitre par semaine, dans la publication.
Dernier point, je vous propose un jeu ; deviner la composition des six équipes choisies par le Beyonder (5 personnes par équipes). Celui ou celle qui aura le plus de bonne réponse (même si c'est que trois), aura le droit de me demander l'OS de son choix, du moment que c'est du cross. Vous voulez un bonus Peter/Dick ? Ok ! Vous voulez changer le destin de Steve et Alfred ? Ok ! Vous voulez que Poison Ivy soit avec Wanda plutôt que Bruce Banner ? Ok ! Ou tous ce que vous voulez, ce sont des exemples.
En plus, j'ai pas beaucoup de lecteurs et de review, si vous tentez, vous avez toutes vos chances. N'oubliez pas de revoir l'intro, pour savoir qui est où :)Vous avez deux semaine, jusqu'au prochain chapitre sur le Battleword, parce que la semaine prochaine, on sera sur Terre.
Désolée pour le pavé....
Chapter 19: Task Force x
Notes:
Hey !
Excusez moi pour le retard. Suite à une idée datant de hier, j'ai du en grande partie réécrire ce chapitre. Celui-ci ce déroule donc sur Terre, pendant que certains héros sont coincés sur le Battleworld.
Profitant de la disparitions de certains héros, c'est la Task Force X, plus connue sous le surnom de Suicid Squad qui fait un pas en avant.
L'équipe est pour cette mission composée de :
-Harley Quinn ; psychiatre, folle, petite amie du Joker (pour le moment) (DC)
-Deadshot : tueur à gage, meilleur snipeur au monde. (DC)
-Killer Frost : mutante capable de manipuler la glace (DC, mais mutante comme chez Marvel)
-Général Ross : militaire ennemi juré de Hulk. C'est aussi le Hulk Rouge (Marvel)
-Magnéto : mutant manipulant le métal, ennemi des X-men, mais ancien ami (amant? ahem) de leur chef, Charles Xavier (Marvel)
-Kraven : ennemi de Spider-Man, le meilleur chasseur du monde qui considère que Spider-Man est la proie ultime et que le chasser fera de lui le meilleur chasseur du monde (Marvel)Quant à leur opposant, je suis sûre que vous le connaissez déjà.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Assise derrière son bureau, Amanda Waller observe l’écran, sirotant calmement son café. Le dos droit, la tête haute, elle semble trôner face à ces criminels qui terminent de se mettre en ligne, dans une cour spéciale de la prison de Belle-Rêve.
Elle est la maîtresse de ce lieu, rempli du pire de l’humanité, de la mutanité, et de tous les ennemis de la Terre qui peuvent être emprisonné. Arrêtés par les héros de la Terre, les criminels sont isolés des innocents, quelques part en pleine mer. Dans cet endroit en dehors de toute juridiction, Amanda Waller règle en maîtresse absolue, ne devant rendre des compte qu’au conseil de sécurité de l’ONU et à son président. C’est elle qui dirige des missions secrètes réalisées pour le bien commun, des missions extrêmement sensibles qui ne peuvent être confiés à des héros ou au SHIELD. Seuls des individus sur lequel le Conseil et elle ont un total contrôle peuvent être utilisés dans ces cas là. Que ce soit elle où les membres de l’ONU, aucun n’ont pleinement confiance en ces soit disant héros, surtout en cette étrange période où plusieurs d’entre eux ont mystérieusement disparus, laissant la Terre moins bien gardée.
En ce moment même, l’équipe de la prochaine mission se met en ligne devant une caméra reliée à son ordinateur. Ils ne la voient pas encore, alors elle s’autorise un sourire de satisfaction. Sur sa tablette, tous les voyants sont verts ; chacun d’entre eux possède désormais une bombe dans le cerveau, ainsi qu’un traqueur. De parfaits pions.
Le haut parleur de sa radio grésille.
-Madame la directrice, ici le général Ross. Nous sommes prêts.
Posant sa tasse de café, elle appuie sur un bouton, et sa caméra s’allume.
-Harley Quinn.
La clown psychopathe lui tire la langue.
-Deadshot.
Une lueur de défi brille dans les yeux du meilleur tireur de la planète.
-Killer Frost.
Sans l’écouter, la mutante se contente de créer de la glace entre ses doigts.
-Magnéto.
Le vieux mutant lui lance un regard à la fois furieux et fatigué.
-Kraven le Chasseur.
Il est le seul à lui sourire.
-Général Ross.
Soldat jusqu’à la moelle, il se met au garde à vous.
-Vous êtes tous à présent membres de la Task Force X. Certains d’entre vous ont déjà fait des missions. D’autres non. Alors voici un petit rappel ; vous êtes ici pour faire le sale boulot des gouvernements. Officiellement, vous n’existez pas. Réussissez, et vous aurez tous une réduction de peine. Désobéissez, et vous mourrez. Échouez, et vous mourrez.
Elle marque un temps de pose. Deadshot et Harley Quinn ne prêtent pas attention à ce qu’elle dit ; ils ont l’habitude. Kraven semble intéressé, mais Magnéto et Killer Frost sont furieux de la situation. Et évidemment, Ross est concentré.
-Je pense que chacun d’entre vous a entendu parler de Lex Luthor. Il sera peut être président de l’ONU d’ici la fin de l’année, mais il est surtout connu pour ses avancées scientifique. Au moment où je vous parles, une de ses armes les plus prometteuse est en train d’être préparée pour un transferts depuis les États Unis d’Amérique jusqu’au Royaume Unis. Cependant, les services secrets ont découvert quelque chose ; Deadpool aurait été mandaté pour intercepté l’arme et la remettre à un intermédiaire inconnu. Vous allez accompagné le convoi, de loin, et arrêter Deadpool s’il se montre. Oui, Quinn ?
L’ancienne psychiatre est prise d’un fou rire. C’est le tireur d’élite qui répond.
-Deadpool. Vraiment ? Sans compter son immortalité, il est totalement imprévisible, et je n’ai pas envie que son frère nous tombe dessus.
-Je suis sûre que vous trouverez un moyen de neutraliser deux Wilson au besoin. Mais de ce que nous savons, Deathstroke est ailleurs.
Peu convaincu, Deadshot grimace, alors que Kraven fait un pas en avant.
-Chasser ce mercenaire sera un honneur, Dame Waller.
-Tiens, le nouveau est lèche-botte.
-Laisse moi, clown.
-Je suis un arlequin, exterminateur d’animaux mignons.
-Je les chasses, je ne les extermine pas.
-Assez !
Au son de la voix de celle qui à tout pouvoir sur eux, les deux belligérants acceptent de se taire.
-Vous obéirez au Général Ross.
-Insensé !
La directrice soupire. Malheureusement pour elle, si l’ONU a accepté d’employer des criminel dans l’ombre pour ces missions suicides, ils ont quand même un brin de morale et ont interdit de couper la langue des criminel. Elle regarde Magnéto s’avancer, tenant élégamment sa cape. Son visage est en grande partie dissimulé derrière ce casque qu’il a eu le droit de porter sans arrêt.
-Nous savons tous que le général Ross est le Hulk rouge. Que se passera-t-il s’il perd le contrôle ?
-Il ne le perdra pas. Et s’il le perd, le commandement reviendra à Quinn, c’est celle qui a le plus d’expérience.
La psychopathe exécute une pirouette.
-Maintenant, allez y ! On a perdu assez de temps ! Pour cette mission vous avez droit à un appareil discrets. Tentez de ne pas le casser.
L’équipe met une journée à rejoindre le point de rendez vous. C’est Deadshot qui vas établir le contact avec l’équipe chargée de transporté le colis, pendant que le reste de la Task Force X reste à l’écart.
Le tireur d’élite revient avec leur consigne ; ils doivent suivre à distance le convoi, et n’intervenir que si nécessaire.
-Donc ils nous ont mis une bombe dans le crâne pour presque rien ? s’agace Killer Frost.
-Profite, au moins on prend l’air. C’est bon pour le teint et le moral !
-Tu es toujours de bonne humeur, Quinn.
-Faux. J’étais pas contente quand on m’a emmené ici. Je voulais resté à Arkham, c’est plus simple pour M. J pour venir me récupérer. Ça fait un moment que je suis à Belle-Rêve, il doit être occupé.
-Ou il savoure d’être sans toi.
-Je t’interdis de…
-Quinn. Frost. S’il vous plaît !
Les deux femmes fusillent du regard Ross, et continuent de se disputer à voix basse.
Suivant donc le convoie, l’équipe traverse une partie du pays, jusqu’au port d’où doit partir l’arme. C’est là que le mercenaire à la grande gueule choisit pour frapper. Comme l’équipe choisie par Luthor ne fait pas confiance à la Task Force X, ces derniers sont obligés de rester à distance, et arrivent trop tard.
-On dirait qu’on vas devoir retrouver le colis et jouer les facteurs seuls, commente Harley en voyants les morts.
-Ouais, et comment vas-t-on faire ?
Le Général Ross se tourne vers Kraven.
-Vous êtes un chasseur. Nous chassons un fou.
-J’ai entendu dire que ce Deadpool est un ami de l’Araignée. Ça serait un honneur de l’arrêter, avant de pouvoir tenter de capturer Spider-Man et Nightwing à nouveau.
Le Chasseur s’éloigne du groupe, inspectant la scène de l’attaque. Deadshot s’approche du véhicule qui devait transporter l’arme.
-Je ne sais pas ce que c’était, mais c’est grand.
-Si c’est en métal, je devrais pouvoir aider, répond tranquillement Magnéto.
Kraven se rapproche.
-J’ai une piste, mais je voudrais la suivre seul.
Le chef de l’équipe prend un instant pour y réfléchir.
-Tu iras que Deadshot. Il devrait être assez discret pour t’accompagner.
Les deux hommes acceptent, et s’éloignent.
Il ne faut que quelques heures à Kraven pour retrouver la planque de Deadpool et pour que la Task Force X établisse un plan.
Harley Quinn sautille joyeusement dans l’endroit repéré par le chasseur.
-Promenons nous dans l’entrepôt, pendant que le Deadpool n’y est pas. Si le Deadpool y était, il nous mangerait ! Mais comme il n’y est pas, il nous mangeras pas. Deadpool y es tu ? Entends tu ? Que fais tu ?
Elle s’arrête, le doigt sur l’oreille dans une position exagérée.
-Je prend mes katanas !
-Mais non ! Tu es censé dire que tu mets ta culotte !
-Je l’ai déjà !
-Mets en une autre !
Tout en continuant de débattre, la psychopathe tourne sur elle même, cherchant à repérer sa cible. C’est lui qui se dévoile en tombant devant elle.
-T’es pas drôle.
-Tu t’es vu ? Tu as gâché ma chanson !
-Je ne suis pas Superman !
-Ça c’est sûr. Tu n’es pas aussi beau !
L’air se rafraîchis au tour d’eux, et les fous se retrouvent pris dans la glace, en particulier au niveau de la mâchoire. Du coin de l’œil, ils voient Killer Frost et le reste de la Task Force X les rejoindre.
-Juste. Fermez là.
Le général Ross regarde autour de lui.
-Retrouvez l’arme. Maintenant. Frost, surveille Wade, et libère Quinn.
La mutante s’exécute en soupirant, alors que l’équipe examine chaque coin de l’entrepôt. Magnéto s’arrête devant une grande caisse métallique, de forme rectangulaire. Ses yeux s’écarquillent, et il fait un pas en arrière, en retirant son casque.
-Cela ne se peut…
-Tu l’a trouvé ? Demande Ross.
-Je…
Des charges explosent, et l’entrepôt s’écroule sur eux. Le vieux mutant réagi in extremis, retenant les débris métalliques qui leur tombe dessus.
-Wade s’est libéré les mains et les katanas ! s’exclame Harley.
Killer Frost, qui s’était laissée distraite, jure et renforce la glace autour du mercenaire à la grande gueule.
-Je ne tiendrais pas longtemps, annonce Magnéto. Je pourrais sortir avec l’arme, mais que si on est seul.
-Et Deadpool ?
-On peut le dégeler, propose Deadshot. Si je lui vide un chargeur dans la tête, il devrait rester mort assez longtemps pour le sortir de là, et le regeler.
Le reste acquiesce, et l’un après l’autre, ils sortent. En attendant le reste de l’équipe, Ross contacte Waller. Lorsque tous le monde est face à lui, il soupire.
-Nous devons livrer l’arme nous, et garder Deadpool à l’œil pour le ramener à Belle-Rêve.
Du fond de son bloque de glace, Wade marmonne quelque chose, qui ressemble étrangement à un «Je me vengerais, fichue autrice !».
La Task Force X réussit à livrer l’arme et à ramener le mercenaire à la grande gueule à bon port. Mais tous le long du trajet, Magnéto reste seul, sans casque, l’air concentré, comme s’il communiquait avec quelqu’un.
Notes:
Une idée de la nature de l'arme ?
La semaine prochaine, on se retrouve pour le premier affrontement du Battleworld ; Guerriers VS Défenseurs
Il vous reste une semaine si vous voulez essayer de trouver les compositions des équipes :)
Chapter 20: Battleworld : Guerriers VS Défenseurs
Notes:
Hey !
Premier chapitre d'affrontement, cette semaine ; Les Guerriers, équipe d'Asie, contre les Défenseurs, équipe d'Amérique du Sud.
Le chapitre étant du point de vue de ces premiers, je présente cette équipe maintenant, et je vous laisse découvrir l'autre équipe avec eux.- J’onn J’onzz alias le Limier Martien : Vous l'avez déjà croisé, mais c'est un martien, télépathe, métamorphe, pouvant se rendre intangible. Il craint le feu. (DC)
-Raven : Vous l'avez aussi vu plus tôt, dans le chapitre 11. Ici, ça fait environ 5 ans qu'elle et Illyana se sont échappées des Limbes. (DC)
-Piotr Raspoutine alias Colossus : c'est un mutant qui a la capacité de recouvrir son corps d'une sorte de peau métallique, et d'avoir ainsi une force et une résistance surhumaine. C'est le frère aîné d’Illyana. (Marvel)
-Wong est un sorcier. Dans les comics, c’est le serviteur du Sorcier Suprême, dans le MCU c’est le bibliothécaire de Kamar-Taj (autant dire que je préfère cette deuxième version). (Marvel)
-Xi'an Coy Manh alias Karma : c’est aussi une mutante (une New Mutant). Elle est télépathe, mais bien moins puissante que Xavier ou Emma Frost. Son principal pouvoir est la possession ; elle peut totalement contrôler quelqu’un, mais laisse alors son corps sans défense.Bonne lecture !
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Chapter Text
Les yeux clos, les jambes croisés et repliés sous eux, flottant dans les airs à plusieurs dizaines de centimètres du sol, Raven et Wong se concentrent. Dans une position semblable, Karma et le Limier Martien fouillent les environs, à la recherche d’esprits.
Seul éveillé, Colossus les surveille, tendu. Il tente de faire attention aux bruits alentours, prêt à réagir à la première menace qui pourrait tomber sur son équipe. Mais surtout, il tente de réprimer son inquiétude pour sa sœur et leurs coéquipiers restés sur Terre. Il espère que Shang-Chi et Red Tornado sauront rassurer Illyana. Il sait que la jeune femme ne s’est pas totalement remise de sa captivité dans les Limbes malgré les années qui ont passées depuis, et il n’aime pas l’idée qu’elle se retrouve seule, sans lui ou Raven.
Mais à dire vrai, c’est cette histoire de Guerre Secrète qui devrait plus l’inquiéter. Après le discours du Beyonder, les Guerriers se sont retrouvés enfermés sur un vaste terrain. J’onn J’onzz et lui ont fait le tour de cette air, assez vaste. Au sud, de très haute montage barrent le chemin, si haute et si dense que même le martien n’a pu les traverser. De ces montagnes partent les barrières magiques qu’aucun d’entre eux n’a réussi à ébranler, ainsi que deux rivières, qui vont se jeter dans les gouffres qui suivent la direction des barrières. Au total, le terrain qui leur a été assigné ressemble à un vaste triangle, et il leur est impossible de voir au-delà des mur de cette prison.
Au dessus d’eux, le ciel semble ne jamais changer ; il n’y a qu’une nuit étoilée sans soleil pour créer un jour, ou lune.
L’équipe a finalement choisie de se réfugier dans ces bâtiments situés au centre de leurs aire, et d’utiliser ses pouvoirs pour mieux trouver une sortie. Cela fait des heures qu’ils se concentrent, et que Piotr reste là, à veiller sur eux.
Un à un, chacun des membres de l’équipe des Guerriers ouvre les yeux, et se remet debout. Colossus les regarde, impatient d’en savoir plus. Mais avant qu’ils n’aient pu parler, le Beyonder se matérialise entre eux.
Une fois de plus, il ressemble plus à un être éthéré, à la peau bleuté. Ses traits ne sont pas marquants ; hormis la lueur qu’émet son corps, et ses yeux qui semblent n’être que deux globes de la couleur de sa peau, il ressemble à un humain asexué.
-Guerriers, rendez vous au pont du Combat à l’opposé des montagnes, demain, lorsque la cloche sonnera. Vos adversaire seront les Défenseurs.
Avant qu’ils n’aient pu répondre, le maître de ce jeu tordu disparaît. L’équipe se regarde.
-Je n’arrive pas à un changer de dimension, ni même à sentir mon père, annonce Raven. Ce Beyonder est puissant.
-Pareil pour moi ; contacter l’un des Saint des Saints, Kamar-Taj ou le Docteur Fate m’est impossible, continue Wong.
-Le Limier Martien et moi avons tous les deux senti d’autres présences, mais quelque chose bloque nos pouvoirs télépathiques, conclue Karma.
-Donc, résume Colossus, nous sommes coincés ici, et nous allons devoir affronter d’autres héros de la Terre ? Qui sont les Défenseurs ?
-Ils sont d’Amérique du Sud, il me semble, intervient J’onn J’onzz. Quatre d’entre eux sont une famille, celle de Mister Fantastique, l’un des meilleurs scientifique de la planète.
-Je n’ai pas envie d’affronter des héros, murmure Raven.
-Je crains que le choix ne soit pas notre, lui répond Wong.
L’équipe décide d’explorer un peu mieux les bâtiments qui sont mis à sa disposition. Il y a des chambres, des endroits avec de la nourriture, d’autres où se soigner. Mais il y a surtout une salle commune avec une immense horloge indiquant l’heure, dix heures du soir. Là, ils décident de dormir, et de voir comment les évènements se dérouleront le lendemain.
Lorsque la cloche sonne, les Guerriers se rendent au point de rendez vous.
Flottant dans les airs à l’emplacement exacte de la pointe, un sablier éthéré se vide doucement. Lorsque le dernier grain tombe, la parois scintille, et disparaît droit devant eux. Derrière le gouffre, un vaste terrain vague s’étend, relié à eux par un pont bleu vert.
Avec précautions, ils s’y engagent. Raven et le Limier Martien décident de voler, prêt à secourir leurs coéquipiers au moindre problème, mais la traversée se fait sans problèmes.
Lorsque le dernier membre de l’équipe foule la terre du champs de bataille, le pont disparaît, et le champ de force se reforme. Sa couleur azurée prend une teinte verdâtre avant de virer au noir absolu. L’endroit est parfaitement éclairé, sans qu’ils ne sachent d’où vient vraiment la lumière.
Face à eux se tiennent cinq personnes. Trois humains vêtus de combinaisons bleues, un humanoïde qui semble fait de roche vêtu d’un short bleu, et un autre humanoïde à la teinte bleue.
Les deux équipes hésitent un instant, ne sachant quoi faire. Puis, quelque chose en eux les pousse à se mettre en garde, à ce méfier de ces étrangers. Chacun se toise, attendant comme un signal.
-Flamme en avant !
L’un des Défenseurs humain s’enflamme et s’élève dans les airs. Après une rapide concertation grâce au lien mental créé par le Martien, Raven s’envole à son tour, utilisant ses pouvoirs pour bloquer les flammes de la Torche Humaine et l’éloigner de J’onn J’onzz.
À terre, la Chose et Colossus foncent droit l’un sur l’autre. S’élevant à leurs tour dans les airs, le Limier Martien et Blue Beetle se font face, et commencent à se battre, en évitant les flammes et sortilèges de Raven et la Torche. Restant en arrière, Wong forme une barrière autour de Karma, arrêtant ainsi les poings devenus gigantesques de Mister Fantastiques. Le corps du héros se disloque et s’étire, presque sans fin, telle une multitude de serpents. Sans plus réfléchir, le sorcier transforme sa barrière en dôme sur lequel s’acharne le héros d’Amérique du Sud.
-La femme a disparu. Elle se rend invisible, je crois.
-Je l’ai !
Envoyant son pouvoir mutant autour d’elle, la coréenne reperd la psyché de la Femme Invisible et s’infiltre en elle. À travers le corps de la blonde, elle observe le terrain, et observe que la Torche Humaine tente de s’en prendre au Limier. Utilisant les pouvoirs de sa marionnette temporaire, Karma enferme la Torche Humaine dans un champs de force.
-Je ne tiendrais pas longtemps.
Dans le ciel, Blue Beetle marque un temps d’arrêts, herchant à comprendre pourquoi un de ses allié semble perturbé par une autre membre de l’équipe. Raven en profite, et le scarabée se prend une attaque magique en pleine poitrine, le faisant tomber. Réagissant assez vite, Mister Fantastique le rattrape et le met hors de portée. Le scientifique rétracte son corps, observant le terrain. Le combat tourne en leur défaveur ; la Femme Invisible a disparu et est d’une manière ou l’autre contrôlée par l’ennemi au vu de la situation de la Torche. Blue Beetle est KO, et la Chose est au prise avec Colossus ; le combat semble assez équilibré.
Sans perdre un instant, Mister Fantastique augmente la taille de sa main, tentant de saisir la sorcière ou le martien. Celle-ci encaisse toute les attaques, mais l’autre s’étire juste assez pour aller gêner Colossus, qui se prend les pieds dedans et tombe à terre. La Chose relève la tête et saute, tentant d’attraper le Limier Martien et de le faire tomber à terre. Hélas, le Martien se rend intangible, et le Défenseur roule à terre. Lorsqu’il se redresse, la Torche Humaine lui tombe dessus.
-Johnny !
-Ce n’est pas lui !
La voix de Red vient de quelque part derrière lui, il ne sait exactement où.
-Ils ont quelqu’un qui contrôlaaaargh !
La Chose fait volte face pour voir son ami enflammé percuter le scientifique, qui prend à moitié feu. Les flammes sont étouffées par la magie de Raven, et avant que la Chose ne puisse réagir, Wong l’a déjà immobilisé.
Les parois magiques du Battleworld redeviennent bleus, et le Beyonder réapparaît au milieu d’eux.
-Victoire des Guerriers.
Il tape dans ses mains, et le champs de bataille disparaît dans une lumière blanche.
Notes:
Et voilà pour le premier combat !
Chez les Défenseurs, nous avons :
-Les Quatre Fantastique ; Red Richard (M. Fantastique, corps élastique), Sue Storm (La Femme Invisible, invisibilité et champs de forces), Johnny Storm (La Torche Humain, peut se mettre en flammes) et Ben Grimm (la Chose, a un corps qui semble fait de pierre et une force surhumaine). (Marvel)
-Ted Kord alias Blue Beetle : c'est un homme qui possède un scarabée lui donnant des pouvoirs (DC)(Oui, pour les fans de DC, c'était pas Jaime, lui arrivera quand je pourrais ramener Bart, je vais pas séparer mes deux bébous :) )
La semaine prochaine, on retourne sur Terre, où il sera temps de voir comment les héros réagissent à la disparition de membres de leur équipe... Et peut être en apprendre plus sur l'arme de la dernière fois...
Chapter 21: L'information
Notes:
Hey !
Aujourd'hui on retrouve l'équipe des jeunes de la Ligue de Justice, qui a de nouveau membres. En plus de ceux du chapitre 9, non avons (de mentionner dans ce chapitre) :
-Un nouveau Robin (Tim Drake) (on est à 3/5 si je les met tous, courage les fans de Marvel) (DC)
-Batgirl, alias Barbara Gordon, fille du commissaire de Gotham, et alliée de Batman (DC)
-Wolfsbane, alias Rahne Sinclair, mutante pouvant se transformer en louve (son nom en français est Félina, mais pour des raisons évidentes, j'ai garder la VO) (Marvel)
-Et bien sûr Bucky de Marvel :)Dinah Lance, alias Black Canary, est la compagne de Green Arrow, et un personnage absolument génial et badass qui sert parfois de psy à l'équipe.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Le regard fixé sur une plante en pot, Bucky évite soigneusement celui de Black Canary. Il sait qu’il doit parler avec elle une fois par mois, et que c’est la condition pour être membre de la Ligue. Mais ça ne veut pas dire que ces moments sont agréables. Surtout aujourd’hui. Des héros ont disparus, dont Steve et Robin. Il ne peut pas rester là, à parler de ce qu’il ressent ou non, pendant que le reste de l’Équipe cherche les héros disparus !
-Si. Pour être sûr que tu puisses te concentrer. Et le simple fait que tu parles à voix haute sans t’en apercevoir montre que tu ne vas pas très bien. Et ne me lance pas ce regard noir, tu ne m’intimideras pas.
L’Équipe est à peu prêt unanime sur le fait que Batman est le membre le plus terrifiant de la Ligue. Seul Bucky trouve Black Canary encore plus inquiétante. Et pourtant, il est le seul avec un passé d’assassin torturé.
-Je ne sais pas quoi dire.
-Es tu inquiet pour les disparus ?
-Évidemment ! Robin est mon coéquipier et Nightwing et Spider-man m’ont aidés.
-Si tu te trouvais devant celui ou celle qui est responsable de leur disparition, que ferais tu ?
-J’aurais envie de le tuer, mais je ne le ferais pas. Mais je lui casserai peut être le nez.
-Et s’ils sont morts ?
-Ils ne sont pas morts.
-Bucky, nous n’en savons rien. Je…
La porte s’ouvre en grand sur Wally, qui recule de deux pas en voyant le regard noir de Dinah.
-On a besoin de vous deux. Tout de suite.
L’héroïne se lève.
-Ne pense pas que tu es sauvé pour ce mois, Bucky. Tu vas mieux depuis que tu es là, mais tu as besoin d’apprendre à te confier.
L’ancien assassin lève les yeux au ciel, alors que bolide part en avant. Les deux autres le rejoignent dans la salle de mission, où le reste de l’Équipe est en uniforme.
-Que ce passe-t-il ?
Kaldur se tourne vers les deux nouveaux venus.
-Charles Xavier a contacté l’Étincelle et Wolfsbane, et leur a donné une piste. Une arme aurait été secrètement transférée des États Unis à l’Angleterre, par l’ONU, pour le compte de Lex Luthor.
-De plus, intervient timidement la nouvelle de l’équipe, il a envoyé les X-men enquêter ; l’arme vient d’une usine de Norman Osborn.
-C’est un des ennemis de Nightwing et Spider-man, non ? Demande Kid Flash.
-Il est dans le même cas que Lex Luthor, intervient Batgirl.
La jeune femme se penche sur un ordinateur, afin de faire apparaître plusieurs documents.
-C’est un millionnaire qu’on sait avoir des activités illégal mais que personne n’arrive à coincer définitivement. Il a eu beau se faire arrêter sous le masque du Bouffon Vert, il a toujours réussi à se faire libérer.
-Donc deux méchants sont amis, continue Artémis, mais pourquoi ça intéresse les X-mens ? Je sais que les Vengeurs sont certainement en sous effectifs à cause des disparitions, mais ça devrait plutôt être les affaires d’Iron Man, non ?
-L’arme doit être liée aux mutant, intervient Bucky. Quelque soit la chose au bout de cette piste, ça doit être un problème mutant.
Les regards se fixent sur lui, et l’ancien assassin reste un instant perplexe. A-t-il dit quelque chose de mal ? Il n’a pas l’habitude de prendre la parole lors de ce genre de réunion. Heureusement pour lui, Miss Martian reprend la parole.
-Il a raison. Les X-mens n’interviennent pas en Europe et en Asie, laissant les problèmes courant à Emma et à la Ligue. En son absence, il est logique qu’il contacte l’Étincelle.
Cette dernière fait un pas en avant.
-Nous devons aller voir. Une démonstration de l’arme doit être fait après demain.
-Savez vous ce qu’est cette arme ? Demande Black Canary.
Les deux mutantes se regardent, hésitantes. C’est finalement Kitty qui répond.
-Pas exactement. Le Professeur ne semblait pas sûr. Mais ça serait lié à certaines expérimentations sur les mutants.
-Je ne peux pas vous laisser y aller. La Ligue ira.
-Non ! C’est à Wolfsbane et moi d’y aller, avec notre équipe ! Ça concerne les mutants !
-Le Professeur n’est pas sûr de ça, de ce que vous me dites. De plus, en temps normal, c’est Mlle. Frost qui aurait été mise au courant, et la Ligue s’en serait occupée seule.
-Sauf qu’on est pas en temps normal, intervient Bucky. Des héros ont disparus, partout sur le monde. Vous refusez qu’on enquête, pour protéger les jeunes. Vous ne pouvez pas nous retirer ça aussi.
Le reste de l’Équipe approuve, et Black Canary marque un long temps d’arrêt.
-D’accord. Mais gardez à l’esprit qu’on ne sait rien sur toutes ces disparitions ; soyez prudents.
Tous acquiescent.
-Cependant, continue Bucky, les deux affaires sont peut être liés.
-Oui. N’en faite pas plus que nécessaire. Surtout toi, soit l’adulte responsable.
Il promet en marmonnant, et l’Équipe se rassemble pour préparer l’intervention.
Notes:
Cap ou pas cap : écrire une fic où Black Canary est la psy de Bucky
(Il en a bien besoin)Vous avez quelques indices pour les équipes... Mais pas pour celles de la semaine prochaine, où nous verrons les Champions affronter les Titans (l'équipe d'Océanie et celle d'Afrique)
Chapter 22: Battleworld : Champions VS Titans
Notes:
Hey !
Et voici un nouveau chapitre d'affrontement ! Bon, en réalité il y en a un bonus au début, mais le cœur de ce chapitre sera les Champions vs les Titans :)
Je vous laisse la surprise pour les Champions, mais je vous présente les Titans, l'équipe d'Afrique :
-Okoye, générale du Wakanda, chef des Dora Milaje (Marvel)
-Ororo alias Tornade, mutante capable de contrôler la météo. Comme dans le comics, elle est fiancée à T'Challa, roi du Wakanda. (Marvel)
-Kory alias Starfire (son vrai nom est Koriand'r). Princesse en exil de Tamaran pouvant voler, envoyer des sorte de flammes et dotés d'une super force. C'est une adolescente ici (DC)
-Tyrone alias la Cape. Jeune homme noir vêtu d'une Cape. Il est relié à une dimension de ténèbres, où il peut se se rendre. De là, il peut se téléporter où il veut. Une créature étrange et dangereuse vit dans cette dimension. J'en ai fait un Sud Africain. (Marvel)
-Tandy alias l'Épée. Jeune femme blanche dotée d'une pouvoir sur la lumière, qui se matérialise via des dagues lumineuses qu'elle envoi. Sa lumière nourri les ténèbres de la Cape. J'en ai fait une Sud Africaine (Marvel)La Cape et l'Épée sont les héros d'une série plutôt sympa sur Amazone Prime, s'ils vous intéressent.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
À moitié assommée, Starfire ouvre doucement les yeux, veillant à ne pas bouger. Elle a senti une présence étrangère dans son esprit, et ne veux pas être à nouveau contrôlée par quelqu’un d’autre. Devant elle, l’affrontement est confus. Qui que soit la personne qui les contrôle, elle a réussi à mettre Tornade et Okoye hors service.
Une brume noir et envahissante s’étend partout sur le champ de bataille. Peut être celle de la Cape ? Kory ne parvient pas à repérer l’Épée, mais elle ne doit pas être loin ; sans sa lumière, toute leur vie sera absorbée dans le monde chaotique de Tyrone.
Une lame de lumière perce vivement les ténèbres, s’agitant quelque part ; les distances sont brouillées, surtout depuis son point de vue. Où sont le reste de leurs ennemis ?
Mais la princesse se met une claque mentale. Il lui faut agir au plus vite, avant que la sorcière ennemie lui embrouille à nouveau l’esprit. Faisant très attention à l’emplacement de ses coéquipières sonnées, elle se relève vivement, faisant jaillir des flammes autour d’elle. Projetant de l’énergie tout autour, elle tente d’atteindre un maximum d’ennemi. Devant elle, les ténèbres se rétractent, et elle voit la Cape affronter Raven dans les airs. Mais heureusement pour elle, la Coréenne aux pouvoirs de possession est sur le trajet direct de son attaque ; elle et le magicien se prennent de plein fouet les flammes.
Starfire suspend son attaque, pour mieux observer les lieux ; le Limier Martien est à terre depuis qu’elle a réussi à le toucher avec ses flammes, Wong et Karma sont neutralisés, Raven affronte la Cape et Colossus l’Épée. Sans hésiter, Kory se précipite vers ce dernier duel, s’interposant en criant à son amie d’aller aider Tyrone. Tandy n’hésite qu’un instant, et fait volte face vers son coéquipier, lui lançant des dagues de lumières. Ainsi nourris, la Cape reprend des forces et concentre ses ténèbres sur Raven. La jeune sorcière résiste particulièrement bien, mais est surprise par leur puissance renouvelée. Les dagues de lumières continues d’alimenter les ombres, contraignant Raven à reculer, alors que les ténèbres commencent à doucement la paralyser. Lorsque l’Épée s’élance dans les airs pour la transpercer de sa lame de pure énergie, la sorcière s’écroule.
Les deux Sud Africains ne prennent pas un instant pour souffler, voyant que le seul être encore debout est Colossus. Starfire l’affronte au corps à corps, mais la force de la princesse ne suffira pas. Alors, la Cape et l’Épée concentrent leur énergie sur lui, cherchant à nourrir leurs pouvoirs avec sa force.
Le mutant s’écroule enfin, et le Beyonder apparaît.
-Victoire des Titans.
Il tape dans ses mains, et le champs de bataille disparaît dans une lumière blanche. Peu à peu, la lueur se dissipe, et les contours de la pièce principale de leur bâtiments apparaissent à nouveau. Starfire, la Cape et l’Épée ne prennent que quelques secondes pour souffler, avant de se précipiter vers Ororo et Okoye, qui reprennent doucement leur esprit.
La générale se redresse en premier.
-Nous avons gagné ?
-De justesse, oui.
La mutante fini de se réveiller, et regarde autour d’elle.
-Une victoire et une défaite, donc. Sans que nous sachions si c’est réellement positif.
-Je n’aime pas avoir eu à affronter Raven.
La voix habituellement grave de Tyrone est presque un murmure. Tandy se rapproche de lui, et passe un bras sur ses épaules.
-Il y a quelque chose en elle… Elle comprenait mes ténèbres. J’aurais aimer parler avec elle, mais je ne pouvais que me battre…
-Comme nous tous.
La voix de la générale Wakandaise est inhabituellement douce.
-Je ne sais quelle sorcellerie ce Beyonder utilise, mais nous nous battons tous, même si nous ne le voulons pas. Et je ne peux me permettre de perdre ; mon devoir est de protéger la fiancée de mon prince, et de retourner au près de mon roi.
Ororo sourit.
-Je n’ai pas besoin de ta protection, mais elle est appréciée. Cependant, toutes les personnes que nous affrontons ont aussi envie de rentrer chez elles, je pense.
-Mais comment faire ? Starfire ne peux pas quitter cette endroit par le ciel, et quelque chose empêche Tyrone de se téléporter à l’extérieur des zones prédéfinies !
-Ne désespère pas, Tandy, intervient Kory. Nous trouverons un moyen. Nos amis doivent être en train de chercher des moyens. Je suis sûre que Shuri tente de créer un appareil pour nous retrouver !
Okoye souris en regardant la princesse d’un autre monde. Malgré son jeune âge elle est déjà une courageuse héroïne et est très perspicace, sauf quand il s’agit de son béguin réciproque avec la princesse Wakandaise.
Retenant son envie de la taquiner, Okoye se lève.
-Bien. Si le Beyonder poursuit son rythme, nous ne combattrons plus aujourd'hui, ni pour les deux prochains jours. Nous devrions prendre un moment pour nous reposer et manger, et nous parlerons ensuite de quoi faire.
Le reste de l’équipe accepte, et tous se séparent.
Le lendemain matin, l’équipe se réunit pour une discussion. Ils ont passés de nombreuses heures à tenter de s’enfuir de cet endroit, en vain. Il est temps pour eux de tenter de sortir de là par la seule voix possible ; le combat.
Ensemble, sous la direction de Okoye, l’équipe se rappelle des deux derniers combats ; celui contre les Vengeurs et celui contre les Guerriers. Le premier à été perd, et le second remporté. La général demande à chacun de se rappeler sa position à chaque instant, afin de pouvoir retrouver leurs erreurs et les résoudre.
Puis, ensemble, il font la liste des équipes qu’ils leur reste à affronter.
-Je n’ai pas envie d’affronter la Ligue de Justice, annonce doucement Starfire. Ils sont nombreux, et si Superman ou Wonder Woman sont là, ce sera compliqué…
-Kory, tu vole aussi et tu as une super force. En t’alliant avec Ororo, tu pourrais sans doute en neutraliser un.
-Le problème de cette équipe, intervient Tandy, c’est qu’il sont très nombreux, comme les Vengeurs. Ça ne sert à rien d’essayer de deviner qui sera là, il y a de nombreuses chances qu’on se trompe. On devrait plutôt se concentrer sur les Champions et les Défenseurs.
-Pour ces derniers, il y a de grande chance qu’on doive affronter les Quatre Fantastiques, ou du moins une partie. Je pense que ce sont les plus dangereux de l’équipe.
-Et pour les Champions ?
L’ensemble de l’équipe grimace.
-Certains disent qu’Angela est un ange déchu, et la sœur de Thor.
-Si elle est aussi forte que lui…
Les débats fusent, et avec eux, les théories. Okoye soupire. La peur et l’incertitude commencent à s’installer.
Élevant la voix, elle impose à tous un entraînement. Comme leur adversaire sont des inconnus, il n’y a rien d’autre à faire.
Alors, ils continuent de s’entraîner, comme si leurs vies en dépendaient. Car peut être est-ce le cas ; il n’y a pas eu de morts pour le moment, de ce qu’ils savent, qu’en sera-t-il par la suite ?
L’entraînement se poursuit jusqu’à l’apparition du Beyonder.
-Guerriers, rendez vous au pont du Combat à l’opposé des montagnes, demain, lorsque la cloche sonnera. Vos adversaire seront les Défenseurs.
L’être étrange disparaît, et Okoye regarde avec force son équipe.
-À partir de maintenant, c’est repos. Nous parlerons brièvement stratégie au moment du repas, mais pas plus.
Tous acquiescent, et se préparent à ce combat.
Les Titans s’avancent ensemble sur le Battleworld, alors qu’autour d’eux les parois redeviennent noire. À l’opposé du terrain, l’autre équipe s’approche à son tour, menée par une grande rousse vêtue d’une armure dorée. Entre ses mains, elle tiens une impressionnante double hache, ainsi qu’une longue épée d’or. Toutes deux luisent de cette lueur étrange qu’avait Mjöllir entre les mains de Thor. Juste derrière elle se tient un aborigène en tenue traditionnelle. Légèrement au dessus de lui, un homme vole, revêtu d’une combinaison verte. Restent deux personnes, à l’écart derrière eux ; un homme portant un costume déchiré, et une femme rousse, vêtu de quelque chose de vert, posant la main à terre.
-Mes frères et mes sœurs héros, c’est le cœur lourd que je mène cette bataille, s’exclame Angela. Puissiez vous combattre honorablement, et que chacun sache se rendre au moment opportun. Aucun d’entre nous ne désire de pertes.
Les mots de la guerrière semble ne pas atteindre l’équipe adversaire. Pour eux, il est déjà temps de se battre.
C’est Okoye qui s’élance en première, déployant sa lance, droit vers l'Asgardienne. Les deux femmes prennent un instant pour se jauger, et se reconnaître comme digne opposantes, avant de faire tournoyer leurs armes. La lance de vibranium crisse contre le métal céleste de la double hache, et chacune prend le temps d’apprécier la qualité des armes de l’autre. Mais très vite, elles repartent dans une danse mortelle ; Angela n’est pas humaine, elle est une princesse d’Asgard élevée par des anges, formée à chasser les démons. C’est une guerrière presque parfaite, qui pensait n’avoir aucun égal sur Terre. Mais la force et la vitesse d’Okoye l’impressionne. Elle n’est qu’humaine, mais il y a dans ses yeux une envie de victoire et un honneur plus fort que tout. Pendant un instant, la générale Wakandaise semble être une déesse guerrière, plus que la véritable divinité.
Les deux opposantes se battent au centre de l’arène, monopolisant cet espace pour leur duel. Autour d’elles, leur équipes se déploient. Tornade s’élève dans les les airs, couverte par Starfire, invoquant une véritable tempête à l’intérieur de cet espace. Les éléments se déchaînent, semblant à peine glisser sur Okoye et Angela.
Green Lantern s’élève toujours plus haut, cherchant à affronter la mutante, mais il ne trouve que Starfire. L’adolescente déchaîne ses pouvoirs sur lui, mais l’homme se contente de créer une bulle de protection. Lorsque qu’elle arrête sa rafale, il utilise son anneau pour lui envoyer toutes sortes d’attaques en même temps. Elle les esquive et tente de se frayer un chemin vers son adversaire. Mais celui-ci ne se laisse pas approcher, continuant de créer des attaques sans s’arrêter.
Kory a alors une idée, et fait mine de perdre de l’altitude. Comme prévu, il la suit et l’adolescente entreprend de le mener droit où elle le souhaite, tout en esquivant ses attaques, et en contre attaquant par instant. Petit à petit, le Green Lantern s’enfonce dans les nuages, et se tend, comme attendant une attaque surprise.
Elle vient sous la forme de plusieurs éclair. L’anneau lui permet d’y survivre, mais il est affaibli et désorienté. C’est là que Starfire en profite pour sortir de nul part et le frapper, l’envoyant droit dans une mini tornade. Ororo arrive alors, et en déchaînant leurs pouvoirs, les deux coéquipière parviennent à mettre Green Lantern KO.
Au sol, non loin du duel passionné d’Okoye et Angela, l’Épée affronte l’aborigène. Elle ne sait pas qui il est, mais se méfie ; il s’avance trop aisément dans la tempête, comme si elle n’était pas là. Par instant, il lance son boomerang de combat, et Tandy se promet de ne plus jamais se moquer de ce type d’objet ; il file dans les airs, dans une trajectoire dangereuse, la poussant à rester sans arrêt sur ses gardes pour l’éviter.
Cependant, elle s’épuise trop vite, et ses dagues lumineuses semblent n’atteindre jamais leurs cibles. Du coin de l’œil elle cherche de l’aide, et ne voit que Tyrone apparaître derrière l’homme au costume déchiré.
Ce dernier se tient tout prêt de la parois, et semble chercher à rester au plus loin des affrontement.
-Ils ont eu le Lantern, Ivy.
-Les Vengeurs et la Ligue aussi, Bruce. Je suis fatiguée de me faire battre par des soit disant héros. Ne t’inquiète pas ; cette fois je te protège.
-Je…
L’homme suspend sa phrase, apercevant la Cape. Il fait un pas en arrière, appelant sa compagne. Celle-ci se tourne vers Tyrone.
-Laisse le tranquille.
-Nous devons nous battre. Pourquoi ne vous battez vous pas ?
-Il sait lutter contre les instincts les plus dangereux.
-Et vous ?
La rousse ne répond pas, se contentant de refermer le point. Du sol étrange surgissent d’épaisses tiges vertes, immenses et imposantes. Suivant les gestes de leur mère, les plantes se plient et s’étendent à toute vitesse vers Tyrone, qui se téléporte in extremis. Les lianes marquent un temps d’arrêt, avant de continuer leur chemins.
-Nous pouvons remercier la mutante de pluie. Mes bébés ont enfin assez d’eau pour vivre.
Poison Ivy lève à nouveau ses bras au ciel, et cette fois, une jungle vivante et dangereuse surgis sur tout le terrain, nourrie par l’orage créé par Tornade. Celle-ci le stoppe immédiatement pour mieux observer les lieux. Une forêt vierge et dense recouvre désormais le terrain. Au centre, Angela et Okoye continuent de se battre sans y prêter attention. L’Épée a été attrapée par des lianes, et semble désormais inconsciente. Quant à Starfire et la Cape, il la rejoignent dans les airs.
Tout au font de l’arène, une plante monstrueuse est sortie de terre, servant de monture à la rousse et à l’homme au costume déchiré. Et au sol, quelque part, se cache l’aborigène.
Les trois Titans se regardent, et se mettent d’accord du regard. Kory s’éloigne, et déchaîne ses pouvoirs de feu sur la jungle provoquant un hurlement de rage et de douleur de la part de Poison Ivy. Les lianes vont droit sur la princesse extraterrestre, mais Ororo et Tyrone la protègent.
La forêt se calme alors, et sa maîtresse disparaît sous le feuillage.
-Il faut retrouver l’Épée !
Tornade attrape le bras de son coéquipier, sentant sa détresse.
-C’est ce qu’ils veulent, nous attirer au sol. On pourra moins bien se défendre.
-Je peux retenter de brûler tous ça ?
-Et si tu touche l’Épée ?
Les trois Titans regardent au sol, tentant de repérer l’un ou l’autre de leurs ennemis. Hélas pour eux, c’est le mauvais qui refait surface ; Un poing émeraude surgit d’entre les branches, les saisissant tous les trois. La Cape glisse dans sa dimension ténébreuse, mais Green Lantern s’en souci peu, resserrant l’étreinte de ses pouvoirs autour des deux femmes, jusqu’à qu’elles soient inconscientes. Il les pose alors doucement au sol, où Ivy ordonne à ses plantes de les enserrer solidement.
Lorsque Tyrone entre dans sa dimension ténébreuse, il veille toujours à en ressortir le plus vite possible. Il n’aime pas y rester. Mais cette fois, quelque chose d’étrange s’est produit ; il ne peut plus en sortir. Il panique ; Tandy à besoin qu’il l’aide, et il a besoin d’elle. S’il ne la sauve pas à temps, il disparaîtra à jamais dans ce cauchemar….
Le jeune homme tente de se concentrer, de jouer sur ses pouvoirs, mais quelque chose le bloque. Un instant, il craint que ce soit le Prédateur, mais c’est autre chose, quelque chose de plus jeune, mais tout aussi redoutable.
-Rend toi, et j’ordonne à L’Orphelin de te laisser revenir.
La voix est difficilement compréhensible, teintée d’un accent australien très fort.
-Qui es tu ?
-Le Gardien du Rêve, un Champion.
-Je me rend si vous libérez l’Épée.
-Elle vas bien. Elle est simplement inconsciente. Et ce sera le cas pour aussi.
Au cœur des ténèbres, ce qui l’obligeait à combattre s’est calmé.
-Je me rend.
Okoye n’a plus conscience du reste de son équipe. Elle sait que c’est mal, mais c’est une question de survit ; elle n’a jamais affrontée une adversaire aussi redoutable. Chacune de ses pensées est dédié au combat, à sa survis ; quel coup porter, quel coup esquiver. Quels sont les muscles de l’adversaire secoué de cet infime tremblement qui indiquera l’attaque suivante, quels sont ceux qui, peut être, finiront par faiblir.
Du coin de l’œil, elle observe aussi le terrain, qui s’est étrangement modifié depuis son arrivée. Ces arbres épais sont une bénédiction pour elle, et elle s’y enfonce, laissant Angela défricher tout dans sa fièvre du combat. Par instant, elle surgit des entrailles de la jungle, avec l’impression étrange qu’elle peut vaincre.
Mais elle sait qu’elle vas perdre.
Les muscles de la Wakandaise sont en feu, son souffle se fait de plus en plus cours, et la sueur commence à faire glisser sa lance entre ses doigts. Tôt ou tard, elle commettra une erreur qui lui sera fatale, et Angela lui portera le coup de grâce. Mais elle ne peux pas perdre sans avoir tout donner. Elle est la générale des Dora Milaje, elle est le bouclier de la famille royale, le rempart protégeant son pays. Elle ne peut se rendre.
Alors qu’elle sent que bientôt son corps la trahiras, Okoye réunit ses dernières forces en un ultime assaut. Elle n’a plus de garde, ni rien, seulement sa lance qui file droit vers le cœur de son adversaire, mortelle.
Hélas, Angela est une déesse entraînée par les anges. Voyant l’arme, elle l’esquive. Mais la lance Wakandaise mord quand même sa peau, remontant le long de son cou, tranchant dans sa joue. Surprise, sa contre attaque se fait moins forte, et son épée se loge dans le flan d’Okoye, loin de tout point vitale.
L’une contre l’autre, les deux femmes sont à genoux, sans énergies après ce combat. Elles le savent, bientôt la mortelle s’évanouira et l’immortelle se lèvera, victorieuse. Mais lors de cet instant, avant que le Beyonder ne vienne les séparer jusqu’à la fin de ce jeu sinistre, il leur faut se parler.
-Mortelle. Je ne connais pas ton nom, mais ce fut un honneur de t’affronter.
-L’honneur... est pour moi, guerrière. Je…
-Ne parle pas. Je t’attendrai, j’attendrai le temps qu’il faudra pour recroiser ton chemin. Puisse l’univers nous permettre d’être sœur, la prochaine fois.
La Wakandaise sourit, et acquiesce.
-Angela.
-Okoye…
La dernière membre des Titans s’écroule dans les bras de son adversaire, qui la repose doucement à terre, alors que le Beyonder vient annoncer la fin du combat.
Notes:
Champions :
-Gardien du Rêve : personne apparu dans un seul comics, assez mystérieux, et déniché sur Marvel-World (Marvel)
-Hal Jordan alias Green Lantern : sorte de policier spatiale doté d'un anneau qui lui donne toute sorte de pouvoir grâce à sa volonté. (DC)
-Angela : initialement, elle était une ange combattante dans le comics Spawn, mais suite à des histoires de droits, elle a intégré le canon de Marvel et est devenue la soeur disparue de Thor et juste allez voir à quoi elle ressemble, je la veux dans Thor 4 (Spawn puis Marvel)
-Bruce Banner/ Hulk : On l'a déjà vu, et il est connu :) (Marvel)
-Pamela Isley alias Poison Ivy : même chose que pour son compagnon (DC)Dites moi si le Kory/Shuri ou le Angela/Okoye pourrait vous intéresser :) (Surtout les deuxièmes, j'ai a-do-ré écrire leur duel)
La semaine prochaine on s'intéressera à nouveau à la mystérieuse arme de Lex Luthor.
Chapter 23: L'arme
Notes:
Hey !
Aujourd’hui, chers lecteurs, vous ferez la connaissance de ;
-Talia al Ghul, fille de Ras al Ghul. Sous les ordres de son père, elle aide à diriger la Ligue des Ombres (ou Assassins selon le canon), qui regroupe les plus dangereux assassins de la planète, et qui, en gros, veut contrôler le monde. (DC)
-Lex Luthor ; notre cher milliardaire/homme politique/grand méchant (DC)
-Le Roi d'Ombre, alias Amahl Farouk. C'est compliqué d'expliquer ce qu'il est, mais en gros, c'est une entité télépathe extrêmement puissante et redoutable, ennemie jurée de Charles Xavier. (Marvel)Pour ce chapitre, on retourne sur Terre. Dans les épisodes précédents, la Task Force X, plus connu sous le nom de Suicid Squad, a convoyée une mystérieuse arme pour Lex Luthor. Suite à ça, Magnéto a retiré son casque, afin de prévenir les X-mens de quelque chose d'étrange, qui ont à leur tour contacté l'Équipe (la division jeunesse de la Ligue de Justice. Avec Bucky en baby-sitter). Une présentation était prévue, et les héros avaient prévus de s'y rendre...
(dites moi si vous voulez plus souvent des «dans les épisodes précédents:) )
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Assise dans son avion, Talia al Ghul savoure la fin de cette mission, menée à merveille par ses hommes. Du coin de l’œil, elle observe son ordinateur, attendant l’appel qui ne manquera pas d’arriver.
Lorsque la sonnerie retenti, elle laisse passer un laps de temps, avant de décrocher.
-M. Luthor.
-Al Ghul. Veuillez m’expliquer le désastre de ce soir, et me restituer mon arme.
-Quel désastre ? Je ne vois qu’une parfaite réussite.
-Vous n’aviez rien à faire là. Et les enfants de la Ligue non plus. Comment ont ils pu savoir pour ce soir ?
-Le Roi d’Ombre a intercepté des messages intéressants.
Le milliardaire se tait, tentant de maîtriser sa stupeur. Talia le regarde, satisfaite.
-M. Waller n’a pas été inspirée de mettre Magnéto sur la mission pour rapatrier l’arme.
-Elle était en cryogénie dans un caisson opaque. Il n’a pas pu la voir.
-C’est le maître du magnétisme. Il allait forcément remarquer l’adamantium.
Agacé, il balaye l’argument de la main.
-Quand bien même, comment aurait il pu prévenir que que ce soit ? Waller surveille son équipe.
Talia souris, et lève les yeux vers la personne l’accompagnant.
-M. Farouk ? Voudriez vous venir donner les détails de votre découverte à notre ami ?
L’homme accepte, et vient prendre place à côté de la jeune femme.
-M. Luthor.
-M. Farouk.
-Connaissez vous l’utilité du casque que porte M. Lensherr en permanence ?
-Il le protège des télépathes.
-En effet. M. Lensherr a un… lourd passif avec mon ennemi préféré, le professeur Xavier. Il se protège d’une éventuelle attaque. Cependant, il a retiré son casque lors de sa mission, et s’est mis à appeler très fort le Professeur.
-Comment ça ?
-Deux esprits liés une fois par l’amitié, voir plus, et la télépathie, peuvent plus facilement se retrouver. Hélas pour M. Lensherr, il ne sait pas que je surveille le Professeur. Ainsi, j’ai pu profiter de leur émouvante conversation. Les X-mens ont ainsi été mis aux courant de l’existence de l’arme, et ont ensuite enquêté, pour transmettre l’information à la Ligue, car l’Europe est leur territoire.
-Permettez moi de vous interrompre, mais vous êtes l’un des plus puissants télépathes au monde, non ? Pourquoi n’avez vous pas empêché cet échange d’information ?
-Parce que vous n’avez rien à m’offrir, M. Luthor. En revanche, mes alliés Al Ghul ont une chose que je convoite, c’est pourquoi je les ais mis au courant.
Le regard perçant de Lex Luthor se fixe sur Talia.
-Et vous, pour quelle raison ne m’avez vous pas prévenu ?
-Réfléchissez, M. Luthor. Vous êtes bien plus malin, d’habitude.
-Ces enfants n’ont pas pu interrompre la présentation… Je présume que vous les avez ralenti.
Talia acquiesce gracieusement.
-Et vous avez ordonné à vos hommes d’attaquer en même temps qu’eux. Ainsi, elle a pu faire ses preuves en temps réel. Et tous le monde s’est dispersé en même temps…
-Et maintenant, vous n’avez qu’à prendre votre téléphone, afin d’appeler un journaliste, et de lui annoncer que de prétendus héros en couches culottes, entraînés par un ancien assassin, ont attaqué votre installation avec des criminels reconnus, avant de voler une arme importante. De quoi vous aider pour la campagne, n’est-ce pas ?
Luthor acquiesce.
-Et l’arme ?
-Elle vous seras restituée. Mais ne pensez vous pas qu’elle ne sera que plus efficace après un entraînement au près des maîtres assassins de la Ligues des Ombres, tels que Lady Shiva ?
-X-23 est unique, le Docteur Kinney n’étant plus en mesure de nous fournir un nouveau clone de cette qualité. De plus, sa formation a été longue et coûteuse.
-Et nous en prendrons soin, ne vous en faites pas.
Amahl Farouk se racle la gorge.
-M. Luthor, vous semblez être assez compétant pour ce qu’il est des clones. J’ai un certain projet, dont j’aimerai vous faire part.
Lex semble hésiter un instant, avant de sourire.
-Je doit parler à la presse ce soir. Venez demain après midi ; nous discuterons en détail, et je vous montrerai mes installations.
Le Roi d’Ombre incline la tête en souriant, avant de disparaître. Le milliardaire se recentre sur Talia.
-Mlle. Al Ghul. Sommes nous toujours alliés ?
-Bien entendu.
-Alors pourquoi n’ai-je pas été mis au courant de votre plan ?
-Pour que vous puissiez garder une réaction authentique au moment de l’attaque. Maintenant, si vous le permettez, je dois aller m’occuper de mon invitée.
Lex Luthor acquiesce, et met fin à la communication, l’air agacé.
Notes:
X-23, aussi nommée Laura Kinney est le clone féminin de Wolverine (et le seul personnage non OC que j'ai un jour cosplayé) (Marvel, donc)
Vous la rencontrerez, si je ne change pas mon plan, dans quelques chapitres, avec d'autres membres de la Ligue des Ombres.
J’espère que vous avez aimez ce chapitre !
La semaine prochaine... Et bien ce sera l'heure du combat Vengeurs VS Ligue de Justice...
Chapter 24: Battleworld : Ligue de Justice VS Vengeurs
Notes:
Hey !
Et voici donc le dernier gros affrontement de cet arc... Mais pas non plus sa fin....
On va suivre les Vengeurs, et vous les connaissez tous maintenant. Je vais juste vous rappeler que Miss Marvel est bien Carol Danvers, et qu'elle n'a rien à voir avec la Shazam family.
Sur ce.. bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Étirant ses bras devant lui, Spider-Man s’élance, allant de toit en toit sur ces étranges bâtiments où ils sont contraints de vivre. C’est un exercice facile pour lui, presque banale, mais depuis peu, il y a quelque chose d’étrange dans tous ça ; ses déplacements semblent plus faciles encore, et il lui semble que sa force a été décuplée, depuis que son costume est devenu noir. Mais il tente surtout de ne pas y penser, et de se concentrer sur son entraînement.
Celui-ci s’arrête lorsque Dick vient le rejoindre.
-Hey. Encore à jouer tous seul sur les toits ?
-Tu dormais. Je ne voulais pas te réveiller.
L’Européen croise les bras, peu convaincu.
-Est-ce que tu fais comme les autres et que tu commences à m’éviter car en toute logique, nos prochains adversaires sont les membres Ligue de Justice et que vous avez peur de ma réaction ?
-Quoi ? Mais non, je sais très bien que tu ne nous trahiras pas ! Je…
Peter baisse les yeux.
-Excuse moi. Mes pensées sont embrouillées, en ce moment.
-Je vais être honnête ; dès que tu enlève ton masque, tu fais peur à voir. Nous sommes au plein milieu d’un tournoi dangereux, et on s’approche du dernier combat. Et toi, tu ne dors quasiment plus, et tu t’entraînes tous le temps. Peter, s’il te plaît, parles moi. Depuis que tu as mis ce costume noir, tu es étrange.
Luttant contre cet étrange impression qui lui intime de le garder, Spider-Man retire son masque. Il se rapproche de son petit ami, qui le prend dans ses bras.
-Je ne sais pas ce qu’il se passe. J’ai l’impression que mes pensées sont embrouillées depuis que je me suis approché de cette machine.
-Tu devrais retirer le costume.
-Et me promener et me battre nu ? Non merci. Tu donnes trop d’importance à ce costume, tous cela doit être lié au stress.
-Non, je donne trop d’importance à cette machine qui a réparer ton costume et l’a rendu noir quand tu t’es appuyé dessus. Je sais qu’on vit un truc insensé, mais voilà.
-On arrive au dernier combat. Ça sera bientôt fini...
-Oui. Mais fait moi plaisir ; on ne vas pas combattre avant demain, alors repose toi. Ça ne sert à rien de s’épuiser.
Peter hésite. Il veut s’entraîner, rester actif. Mais il voit l’inquiétude dans les yeux de Dick ; le jeune homme ne veut pas affronter ses anciens équipiers. Alors l’Homme-Araignée sourit, et attrape par le bras son petit ami.
-Viens. Allons demander à Wanda si elle ne peut pas faire apparaître un jeu de carte.
La journée s’écoule lentement, dans l’inquiétude et l’appréhension. Le prochain combat sera le dernier. Que se passera-t-il ensuite ?
Le soir, à l’heure habituelle, le Beyonder apparaît.
-Vengeurs, rendez vous au pont du Combat à l’opposé des montagnes, demain, lorsque la cloche sonnera. Vos adversaire seront la Ligue de Justice. Ce combat est le dernier ; les autres équipes ont fini leurs affrontements. Vous et la Ligue de Justice avez remportés tous vos combats jusqu’à présent ; le gagnant sera déclara vainqueur.
Il disparaît une fois de plus avant que quiconque n’ai pu répondre. Miss Marvel soupire, et se tourne vers Nightwing.
-On a pas le choix. Il faut que tu nous dise comment les affronter.
-Non. C’est une question de loyauté. Si je trahis mes anciens alliés, comment pourrais-je avoir votre confiance ? Je serais un traître.
Avant que Carole ne puisse répondre, Peter prend la parole.
-Aimeriez vous que la Guêpe parle de nos points faible à Flash et aux autres ? Elle reste l’une des nôtres, même si elle vit en Europe. Je crois en elle, et je sais que quoi qu’elle dise à la Ligue, ça ne sera que pour le bien commun. C’est la même chose pour Nightwing.
-Je suis d’accord. Nous ne pouvons pas lui demander ça, intervint Wanda. Mais nous devons prévoir une stratégie. Peux tu nous aider ?
L’Européen acquiesce et se met à réfléchir.
-S’il est là, laissez moi Batman. Je pense que je pourrais tenir un petit moment contre lui. Le problème sera de savoir qui d’autre sera là.
-On est mal s’il y a Superman, ou un des Marvel Européens.
-Si vous me couvrez, intervient Wanda, et que vous veillez à ce que aucun ne s’approche de trop prêt, je peux aider.
La jeune femme garde la main sur son vente rebondi. Son équipe la regarde avec inquiétude ; sa grossesse magique avance étrangement, et tous ont peur qu’elle accouche ici, sans pouvoir contacter un sorcier ou un médecin. Ou les deux, dans le cas du Docteur Fate.
-Dame Wanda, je préférerait que vous restiez à l’écart.
-Non. Nous devons nous battre, et je suis assez puissante pour me battre de loin.
-Je vous crois, mais dans la mesure du possible, dame Carole et moi même devrions nous charger des sur-hommes. Vous serez plus utile à distance, en aidant là où vous le jugerez nécessaire.
Wanda accepte, et les Vengeurs se mettent d’accord pour un ordre de bataille. Nightwing acquiesce à tout, mais s’inquiète. La fièvre du combat se fait toujours plus forte, et lui n’y succombe pas. Est-ce parce qu’il vas peut être affronter Bruce ? Ou autre chose ?
Inconsciemment, il sert la main de Peter, qui lui sourit. Hélas, ce sourire manque de force, peut être à cause de ce fichu costume, peut être pour autre chose. Tous ce qu’il sait, c’est que quelque chose à changé, et que plus vite ils battrons la Ligue, plus vite tout reviendra dans l’ordre.
La Ligue de Justice et les Vengeurs se font face. Les seconds observent les premiers, sur leur gardes. Devant eux, se tient Superman, volant légèrement au dessus des autres au côté d’une jeune femme portant une robe rouge frappé d’un large éclair doré ; Sergeant Marvel, l’une des membres de la famille Marvel d’Europe. Avec eux, à terre, se tiennent Batman, Robin et Emma Frost.
Nightwing fait une grimace en voyant son père et son frère adoptif. Il aurait aimé que ce dernier ne soit pas mêlé à tous cela. De même, il espère que Sergeant Marvel est plus âgée que son frère Captain, dans son apparence normale.
Mais l’heure n’est pas à ce genre de réflexions. Thor fait tournoyer son marteau, et s’élance dans les airs, immédiatement intercepté par Superman. Le choc des deux sur-hommes se fait ressentir sur tout le champs de batailles, mais les autres n’y réfléchissent pas plus. Les deux Marvel s’élancent l’une contre l’autre, alors que Spider-Man et Nightwing se disposent devant Wanda, surveillant Batman, Robin et Emma Frost.
-Leur télépathe essaye de me lire… Je ne suis pas télépathe, mais je sais lutter contre elle. Couvrez moi.
Les deux héros acquiescent, alors que les Européens arrivent. Juste avant d’arriver sur eux, le Chevalier Noir fait exploser quelque chose, qui fait disparaître les alentours dans une épaisse fumée noire. Par réflexe, Dick fait un pas en arrière, vers la Sorcière Rouge, alors que Peter ne bouge pas, se reposant sur son sens araignée.
Ainsi, il esquive élégamment les coups de Robin, qui attaque avec un grand bâton de combat. Le jeune homme est bien entraîné, et ses coups sont précis et impitoyable, mais il s’en prend à un adversaire aux sens arachnéens, et qui s’est souvent entraîné avec Nightwing ; peu importe le coup, le jeune homme ne fait pas mouche. Il change alors de stratégie, et disparaît dans un nouveau nuage d’obscurité, préférant envoyer des batarang, qui sont aussi esquivés. Ne laissant pas le temps au jeune homme de réagir, Spider-Man envoie ses toiles sur Robin.
Il reste un instant surpris de constater que ces dernières ont changées ; au lieu de longs fils blancs, presque transparents, elles sont noires, dans une matière presque organique, qui semble visqueuse. Perturbé par ce fait, il ne voit pas venir l’attaque de Batman, et tombe à terre.
Profitant du temps d’arrêt de l’Homme Araignée le Chevalier Noir et le Jeune Prodige ont échangés de place. Nightwing se retrouve donc face à son frère ; Batman a du juger que Spider-Man est une plus grande menace que son ancien protégé. L’européen ne peut s’empêcher d’avoir une bouffée de fierté pour son petit ami, tout en se recontractant sur le combat.
Mais alors que Dick et Tim échangent leurs premiers coups, la foudre se met à tomber très proche, et l’un et l’autre s’éloigne. Tous les combattants à terre lèvent les yeux vers le ciel.
Le poing de Superman heurte violemment Mjöllir, dans un choc si puissant qu’il semble aux héros présents qu’une montagne vient de se fendre en deux. Hélas, ce coup s’avère inutile. Le dieu et le kryptonien s’éloignent avant de se rapprocher, échangeant des coups qui semblent presque inutiles. Aucun d’entre eux ne parvient à avoir un effet sur l’autre, alors Thor invoque sa foudre. Son adversaire peut l’encaisser, mais elle le ralenti. Cependant, l’attaque contraint les deux Marvel à interrompre leur combat et prendre du recul.
S’éloignant de Superman, le Prince d’Asgard déchaîne un orage sur son adversaire, alors que sa foudre s’abat violemment au sol. Profitant de l’esquive du kryptonien, Miss Marvel se rapproche et entreprend de l’immobiliser, pour aider son équipier ; si elle n’est pas aussi forte que lui, elle en est capable pour un cours laps de temps.
Faisant tournoyer une fois de plus son marteau, Thor s’apprête à assener un dernier coup à Superman, espérant que cette fois il réussisse à le blesser. Cependant, quelqu’un le heurte violemment, l’entraînant lourdement à terre. Le dieu sent le sol se briser sous son corps, alors que l’impact se répercute dans ses os.
-SHAZAM !
Il n’a pas le temps de comprendre. La foudre qui s’abat sur lui et d’une puissance inouïe ; il ne se souvient pas d’en avoir invoquée une si puissante. Même lui a du mal à y résister. Dans la douleur, il a l’impression que son adversaire est plus petite.
-SHAZAM !
Le second éclair le secoue une fois de plus, mais cette fois, il reconnaît quelque chose. Une puissance antique, qu’il n’a connu qu’une seule fois, il y a plusieurs années. Fouillant dans sa mémoire, alors que des poings puissants le couvrent de coup, Thor se remémore le bon souvenir. La sagesse et la puissance de ses homologues grecques l’ont un jour aidé, et l’aident à nouveau.
Quelque chose se brise dans son esprit, et la situation se fait plus plus clair. Il reconnaît la personne qui le frappe, Sergeant Marvel. Mu par sa réalisation, il attrape son poing, et l’immobilise.
-Il suffit. Tu as la sagesse de Salomon, brise le sortilège !
L’héroïne le regarde, surprise. Il en profite pour l’envoyer à terre.
-Mes excuses, noble dame.
Sans plus attendre, Thor s’élance dans les airs, esquivant Superman, qui s’est libéré de Miss Marvel pour l’affronter.
-Dame Wanda ! Dame Frost ! Vous avez le pouvoir de l’esprit, lisez le mien et libérez nous !
La voix de Thor résonne sur tout le champ de bataille, et les deux femmes marquent un temps d’arrêt. Leurs pensées entremêlées pour leur duel restent un instant hésitantes, puis elles acceptent.
Le combat prend fin, alors que Wanda fait voler en éclat les murs magique du Battleworld.
Notes:
Qu'arrive-t-il à Peter ? Que va-t-il arriver aux héros sur le Battleworld ? Réponse dans deux semaines, car la semaine prochaine, nous nous intéresserons à la conférence de presse de Lex Luthor et à ses conséquences....
En attendant, pour les moins familier de DC :
-Le Robin est donc Tim Drake, troisième Robin, qui est assez intelligent pour avoir découvert seul l'identité de Batman.
-Sergeant Marvel, est en réalité Mary, l'aînée de la famille Shazam (dans la version que j'utilise). Elle a eu plusieurs noms d'héroïne, comme Mary Marvel, Lady Marvel et Sergeant Marvel. Même si le dernier est le plus rare, c'est celui qui fait le plus super héroïne doté de la puissance de six dieux, donc je l’ai choisi.
Chapter 25: La conférence de presse
Notes:
Hey !
Aujourd’hui, chers lecteurs, vous ferez la connaissance de plusieurs journalistes, à travers différents extraits.
-Eddie Brock st la version du film Venom parce que j’aime ce film. (Marvel)
-G. Gordon Ramsey est un présentateur télé absolument charmant (ou pas) de la série animée Young Justice (DC)
-Vous avez déjà vu Lois dans le premier texte.
- J. Jonah Jamerson est un charmant éditeur en chef qui a voué sa vie à pourrir celle de Spider-Man a coup d’articles (Marvel)Pour ce chapitre, on retourne sur Terre. Dans les épisodes précédents, la Task Force X, plus connu sous le nom de Suicid Squad, a convoyée une mystérieuse arme pour Lex Luthor. Suite à ça, Magnéto a retiré son casque, afin de prévenir les X-mens de quelque chose d'étrange, qui ont à leur tour contacté l'Équipe (la division jeunesse de la Ligue de Justice. Avec Bucky en baby-sitter). Une présentation était prévue, et les héros s’ sont rendu, pour tomber dans un piège. La Ligue des Ombres est intervenue pour voler l’arme, et faire en sorte que l’Équipe puisse être tenue autant responsable.
Lex Luthor prend donc la parole dans les média pour exposer l’affaire.Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Conférence de presse de Lex Luthor.
«Hier soir, dans mon usine d’Angleterre, je présentais une arme à des clients, incluant les armées de plusieurs pays, dont celle de Grande Bretagne. C’est à ce moment précis que deux groupes de personnes se sont infiltrés dans mon usine, détruisant du matériel extrêmement cher, et volant l’arme en question. L’un de ces groupe est un groupe criminel connu d’Interpol, mais l’autre était un groupe d’adolescents dotés de pouvoirs. L’un d’entre eux était Kid Flash, le jeune allié de Flash, l’une était une archère au costume ressemblant étrangement à celui de Green Arrow. Certains semblaient être des mutants, ceux-la même que Charles Xavier a promis de protéger et d’éduquer. Et plus terrible encore, ils étaient menés par un ancien assassin.
Quoi qu’il en soit, ces adolescents ont été entraînés et informés, afin de pouvoir s’allier avec le groupe terroriste et voler mon arme ainsi que certains documents. Notre monde se fait plus dangereux de jour en jour. Des Super-héros ont choisis de vouer leur vie à nous protéger, mais ce sont des individus puissants. Certains peuvent balayer des armées d’un seul souffle, et nous devrions leur confier nos vies les yeux fermées ? Actuellement, ils entraînent des adolescents à risquer leurs vies, à pouvoir cambrioler des complexes sécurisés. Que ce passera-t-il lorsqu’ils décideront que des gens normaux n’ont pas le droit de vivre ? S’ils décident de prendre le pouvoir dans le monde entier ?
Vous le savez, je suis candidat à la présidence de l’ONU, et je fais une annonce, une promesse. Si je suis élu, nous ne laisseront plus les héros faire leur loi. C’est encore notre monde, et nous nous devons de tous le partager, de faire triompher la démocratie. Ainsi, si je suis élu, les héros devront être recensé, et la formation des adolescents super héroïque sera encadré. Il y a déjà eu trois Robin, à Gotham, dont un sauvagement assassiné, et qui a été remplacé, à peine quelques mois plus tard. Nous parlons d’enfants, sorti d’on ne sait où par Batman. Les héros ne sont pas bons, ils ont déjà commencé à sacrifier des innocents pour leur cause.
Pouvons nous continuer ainsi ?
Ou avons nous l’obligation morale de faire quelque chose ?
Aujourd’hui, je me tiens devant vous, et j’affirme que oui. [...]»
La face cachée de la candidature de Lex Luthor, The Eddie Brock Report
«[…] Ainsi, alors que M. Luthor s’amuse à jouer les sauveurs, le chevalier blanc d’un monde débordant de super-héros, il cache les employés sous-payés, et ses relations troubles avec certains groupes plus ou moins légaux. De plus, pensez y ; c’est un marchant d’armes, les super-héros perturbent son commerce. Au lieu de se plaindre de ceux qui nous permettent aujourd’hui d’être encore en vie, peut être devrait-il faire comme M. Stark et montrer une autre solution en se mouillant aussi la chemise. [...]»
Breaking News, G. Gordon Ramsey
«[…] De nombreuses voix s’élèvent contre M. Luthor et sa proposition de loi. Peut-être devrait il se bouger et devenir un Iron Man européen, disent certains. Non sens ! Les héros abrutissent les gens ; on ne résoudra pas nos problèmes en tapant dessus, mais avec des lois. Il y a des protocoles, des règles pour l’armée et l’utilisation d’armes lourdes, et on autorise des gens ayant la puissance d’une bombe nucléaire à se promener parmi nous, prendre eux-même les décisions quand à la sécurité mondiale ? Qu’ils le veuillent ou non, pour la sécurité de tous, il faut que ces gens soient encadré. Ils embrigadent déjà nos adolescents, et les enfants les prennent comme modèle ; et si demain Batman venait kidnapper votre fils pour en faire un Robin 100 % sacrifiable ? […] »
La loi de recensement, article de Lois Lane pour le Daily Planet
«[…] En annonçant ce projet, M. Luthor a oublié une chose importante ; si l’ONU a gagné en puissance devant l’émergence mondiale des super héros et le besoin de réagir de façon unis aux grandes menaces, son président n’est pas non plus tout puissant. Il faudra nombre de débats et de nombreux accords pour qu’une telle loi soit appliquée à l’échelle mondiale.
Le moyen le plus simple serait d’obtenir des soutiens de choix parmi la communauté super-héroïque. Pour l’heure, seules deux équipes ont réagis ; La Ligue de Justice a fait savoir que cette idée est plus que néfaste, quand les Vengeurs ont annoncés considérer l’idée. M. Stark lui même semble étrangement se porter en soutiens de poids, loin de son habituelle rivalité avec M. Luthor. De même, Hank Pym s’est exprimé, pour la première fois depuis quelques années, pour annoncer son soutien à cette loi. […]"
Se débarrasser des voyous qui criminalisent nos villes, article de J. Jonah Jamerson pour le Daily Buggle
«[…] J’affirme donc qu’une telle loi est ce qu’il nous faut. Peut importe que le président de l’ONU n’ai pas ce pouvoir ; chaque gouvernement devrait d’ors et déjà mettre en chantier l’application d’une tel texte.
Cela fait déjà plusieurs semaines que ni Spider-Man, ni Nightwing n’ont été vu perturbant la vie des New-Yorkais, et la ville semble plus calme. L’un comme l’autre doivent comprendre qu’ils ne régleront rien en portant des masques et voltigeant d’immeuble en immeuble. Ils font le travail de la police, et gênent cette dernière. Eux comme tous les autres doivent comprendre qu’un grand pouvoirs amène de grande responsabilité, et que se n’est pas en se cachant derrière un masque qu’ils seront responsables. [...]"
Notes:
On arrive doucement vers la fin de l'arc...
On retourne sur le Battleworld la fois prochaine.
Chapter 26: Battleworld : Conclusion
Notes:
Hey !
Alors, deux points ;
-J'ai repris les cours, je suis à la bourre, je peux pas garantir un chapitre pour la semaine prochaine, mes excuses.
-Le Docteur Fate est en gros le Sorcier Suprême de DC. En gros. C'est un esprit, contenu dans un casque doré, qui a besoin d'un porteur pour s'incarner. Ici, sous le casque du Docteur Fate, c'est en fait Stephen Strange.Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
L’instant est étrange. Si particulier. En un instant, Wanda est redevenue maîtresse d’elle même. Elle n’a pas réalisé que quelqu’un s’est immiscé dans son esprit, plus sournoisement encore que n’importe quel télépathe. Une Inception parfaite, le fait de donner une idée à quelqu’un sans qu’il ne le réalise. Qui que soit le Beyonder, il a réussi à embrouiller leur cerveau pour pousser les héros à se battre. À chaque fois que l’un d’entre eux pensait «c’est mal», le sort, subtile, les poussait à continuer de se battre.
Mais à présent, l’esprit libéré, la Sorcière Rouge laisse libre court à sa puissance, et à sa colère. On l’a enfermée ici, lui faisant croire qu’elle ne pouvait pas partir. Une autre facette de ce sort si complexe, si insidieux. Mais c’est fini. Une à une, elle brise les chaînes qui ont été posée dans son esprit. Les sorts tissés autour d’eux sont brisés, et la prison vole en éclat.
Les mains serrées contre son ventre, elle cherche le Beyonder. Elle veut rentrer chez elle, retrouver Vision, et se préparer à l’accouchement. Mais elle ne peut pas encore. Elle doit mettre ses enfants à l’abri. Détruire le Beyonder.
Des voix se font entendre d’elle. Son équipe, ainsi que les autres. Il y a une pointe d’inquiétude dans leur voix, mais elle ne s’en préoccupe pas. Elle ne cherche que la présence du Beyonder… Et c’est comme s’il n’existe pas. Peu à peu, elle réalise que leurs ennemis ont peut être invoqué une illusion, une de plus. Wanda déploie ses pouvoirs de plus belle. Elle les trouvera, elle doit les trouver.
Quelque chose attire son attention. Une touche de magie noire, sombre et obscure. Un feulement sournois et mauvais. Une voix rieuse. Elle s’apprête à l’invoquer.
«Pas aujourd’hui, ma chère.»
La première contraction semble la déchirer de l’intérieur.
Non.
Pas maintenant.
Tous la regarde, là haut au dessus d’elle. Les autres héros sont apparus sur le Battleworld, sans comprendre. La Sorcière Rouge se tient au dessus d’eux, semblant déchirer la réalité elle même. Le ciel étoilé se gonfle et se déforme, s’effilochant en une brume rouge crépitant d’éclair écarlate. Une colère mêlée d’une peur purement maternelle émane de ce maelstrom infernal, empêchant tous les héros de réagir. Il leur semble qu’ils ne peuvent que rester là, prisonnier de la peur. Certains essayent de bouger, mais ils n’y arrivent pas.
Et puis, tout s’arrête. Wanda hurle, et tombe. Superman la rattrape, à la dernière minute. L’équipe de la jeune femme la rejoint, inquiets pour elle. Les télépathes des autres équipes projettent leurs pensées vers elle. Une vague de douleur leur parvient, et Emma comprend en première.
-Elle vas accoucher ! Est-ce que quelqu’un peut l’aider ?!
-Moi.
Bruce Banner s’avance, rejoint par les époux Richards, des Quatre Fantastiques. Tous trois rejoignent Superman, qui dépose Wanda à terre, avec précaution. Tous commencent à s’affairer autour d’elle, alors que Raven s’approche à son tour.
-Il y a de la magie à l’œuvre, de la magie noir. La naissance ne sera pas normale.
-Bien sûr que non !
Tous se tournent vers celle qui a parlé. Grande, vêtue d’une armure de cuir et de métal verte et noire, elle s’avance la tête haute parmi les héros, faisant claquer sa longue cape émeraude derrière elle. Ses cheveux noirs cascadent dans son dos, retenu par un diadème d’or, d’où s’élève deux imposantes cornes. Son visage est fin et noble, ses yeux clairs, et sa bouche pâle se tord en un sourire de satisfaction. Un instant, certaines personnes se demandent si la voix était vraiment celle d’une femme, perturbé par ce corps, à la fois féminin et masculin, sans être l’un ou l’autre. Les yeux émeraude de la personne semblent se fixer sur ceux qui doutent, et un sourcil d’obsidienne, fin et élégant se dresse, comme pour leur demander si la question est vraiment ce qui importe en ce moment.
-Loki !
Les voix d’Angela et Thor tonnent ce nom, dans une fureur non contrôlée. Tous d’eux s’élancent tous les deux, abattant leurs armes divines sur leur adelphe. Mjöllir et la hache dorée passent à travers le corps de lea Sournois-Sournoise, qui éclate de rire.
-Vous n’apprendrez dont jamais ! Odin et Frigga sont ils dotés d’enfants balourds, incapable d’user de leur cervelle ?
-Loki, qu’as-tu fais ?
Iel pose la main sur son cœur, l’air offensé.
-Pourquoi moi ? Je ne pourrais pas tous simplement venir voir ce qu’il se passe, dans cet endroit où mon très cher frère et ma sœur perdue se sont rencontrés, et là où une importante magie a été déployée ? Voyons, ceci n’est que de la curiosité.
-Pour t’avoir affronté une fois, intervient Nightwing, tu ne fais pas dans la curiosité vaine. Que veux tu ?
-Un élève du grand Batman, voilà ce qu’il fallait pour remonter le niveau des Vengeurs.
Un hurlement plus fort que les autres les surprend, et tous se tournent vers Wanda.
-Elle devrait remercier mon ami sorcier noir. L’accouchement sera plus rapide.
Robin fronce les sourcils, et regarde son aîné.
-Enfin bref. Le fils de la Chauve Souris a raison. Je suis venu vous féliciter pour le tournois.
-Où est le Beyonder ? Demande Batman.
-Envolé avec toutes ses installations, merci à la Sorcière Rouge... Pauvre être…
-Il suffit.
Raven s’approche, drapée de ses ténèbres habituelle. L’ombre que projette son capuchon sur son visage semble être plus intense qu’habituellement, et ses yeux brillent autant que le joyau écarlate ornant son front.
-Tu ne sais que mentir, c’est là ton rôle. Ta magie est bien trop semblable à celle du Beyonder, sans être totalement la même, ainsi je suppose que vous êtes trois à être alliés. Que nous veux tu ?
-Arès !
Tous se tournent vers Thor, qui regarde saon adelphe.
-Il y a quelques années, Loki a tenté d’usurper le trône de notre père. C’est avec cet objectif qu’il s’est allié avec Arès, dieu de la guerre, et ennemi jurée de ma noble alliée Dame Diana de Themyscira. Tous deux avons eu l’esprit brouillé, et avons du nous battre. J’aurai du reconnaître ce vile sortilège plus tôt…
-Ne te tourmente pas, Thor. Tu es la preuve vivante que nous avons bien fait notre travail. Héros, Héroïne, je suis là pour vous annoncer une glorieuse nouvelle. Nous avons vu ce que chacun d’entre vous vaut… rejoignez nous ! Protéger ce monde tel qu’il est est une perte de temps. L’Humanité est faite pour s’agenouiller, mais vous n’êtes pas de simple humains. Vous êtes des divinités parmi ces derniers. Vous devriez régner, avec nous.
Les héros restèrent silencieux, se contentant de dévisager froidement Loki.
-Bien. Je vous souhaite bien du courage avec les nouveau-nés, ainsi que pour rentrer.
Iel se tourne, faisant claquer sa cape derrière iel, avant de s’en aller à grand pas, disparaissant peu à peu.
Tous restent un instant pensif, jusqu’au hurlement suivant de Wanda. Ils se tournent vers elle ; Bruce, Red et Sue continuent de s’affairer autour, et semblent ne pas avoir remarqué la venue de Loki. À leur côté, Spider-Man et Miss Marvel font ce qu’ils peuvent pour encourager et soutenir leur amie.
Emma Frost s’avance légèrement, pour échanger quelques mots avec les deux Vengeurs, avant de se tourner vers le reste des héros.
-Elle ne pourra pas bouger avant plusieurs heures.
-On ne peut pas rester là sans rien faire. Nous devons explorer les environs.
En disant ceci, Batman s’attire quelques regards noirs, alors que Wanda hurle une fois de plus. Les ignorants, il reprend la parole.
-Nous devons savoir où nous sommes, et nous préparer à repartir dès que la Sorcière Rouge le pourra. Certains d’entre nous doivent rester veiller sur elle, en cas d’attaque, mais les autres devraient explorer les environs.
-Non.
Wong s’avance.
-Maintenant que le sort est brisé, nous pouvons enfin nous téléporter.
-Bouger par magie une femme qui accouche ne serai pas sage, intervient Raven.
-Certes. Mais on peut faire venir de l’aide, et ramener des gens. Il ne sert à rien qu’on reste tous là.
Plusieurs héros acquiescent, et tous s’organisent. Le sorcier asiatique s’en vas en premier, afin d’aller chercher le Docteur Fate, pendant que Raven et la Cape commencent à faire des allez retour sur Terre, ramenant les Titans, la Torche Humaine, la Chose, Blue Beetle, Karma, Colossus ainsi que le Gardien du Rêve.
Lorsque le Sorcier Suprême de la Terre arrive pour aider Wanda, Superman, Green Lantern, Sergeant Marvel, le Limier Martien se mettent d’accord pour aller explorer les environs, alors que les autres héros restent là, au cas où Loki, le Beyonder ou Arès reviendrai.
Le petit groupe parti en exploration revient au bout de plusieurs heures, alors que deux nouveaux nés pleurent. Les bébés sont dans les bras de leurs parents, Vision ayant été amené par la Cape. Toutes les personnes présentes se tournent vers ceux qui reviennent. Miss Marvel prend la parole en premier.
-Tout vas bien, Sorcière Rouge ?
L’héroïne, encore pâle, se force à sourire en serrant contre elle un de ses nouveau-né.
-Oui, merci. Dès que j’aurai entendu votre rapport, je rentrerai sur Terre. Mais je veux savoir le fin mot de cette histoire.
-Nous sommes sur la lune, annonce Superman. Sur une partie de la lune où il est possible de respirer.
-Cette partie a une légère teinte bleuté, vu de haut, intervient Green Lantern, et fait la taille d’une ville moyenne. Elle s’étend au-delà des montagnes.
-Je ne suis pas une sorcière, mais je connais bien la magie, intervient Sergeant Marvel. Elle est à l’œuvre ici.
-J’irais examiner cet endroit dès que j’aurai ramené la Sorcière Rouge et ses enfants, répond le Docteur Fate.
-Je pense que nous devrions tous rentrer, intervient Batman. Débriefons avec nos équipes, et organisons une réunion. Nous ne pouvons plus agir seuls.
-Pour cela, il faudra un territoire neutre, réplique Mister Fantastique. Mais lequel ?
-Si l’on demande à la présidente Darkhölme, propose Emma Frost, elle acceptera peut être de nous accueillir à Génosha.
Chacun prend un instant pour réfléchir. La Cape accepte au nom de son équipe, et les autres se concertent rapidement, avant d’accepter. Il est décidé qu’Emma Frost aura un mois pour parler à la présidente Darkhölme, et que dans un mois, les héros se rendront sur Génosha. Les X-mens seront invités, car ils sont aussi une équipe de héros. Chaque équipe devra envoyer deux représentants.
Seule Poison Ivy reste à l’écart des négociations. Elle finit par s’avancer.
-Tout ceci est absurde.
Soutenant leur regards, elle reprend la parole.
-Un sortilège a été brisé. Un sortilège qui embrouillait nos pensées. Nous sommes dans une zone magique, une zone contrôlée par le Beyonder et ceux qui sont derrière lui. Comment être sûr que rien d’autre n’embrouille nos pensées ? Comment être sûrs qu’ils ne nous écoutent pas, et qu’il ne viendront pas vous espionner lors de cette réunion ?
-On ne peut pas en être sûr, réplique Emma. Je suis l’une des meilleurs télépathe au monde, et pourtant ils ont réussi à jouer avec ma mémoire. Mais nous ne pouvons pas non plus rester sans rien faire.
-Il y a une autre question que l’on doit se poser, intervient Robin. Pourquoi es tu là, Ivy ? Tu étais une criminelle. Es tu une membre des Champions ?
Elle redresse la tête, l’air furieux.
-Je ne fais plus d’écoterrorisme depuis plusieurs années. Je vivais tranquillement dans une forêt vierge, et me contentais de la protéger avant de me faire transporter ici contre mon grès. Est-ce un crime ?
-Non, mais tu en as commis à Gotham.
Bruce Banner s’avance.
-Elle tente de se racheter. Elle peut faire plus que n’importe qui pour la planète ; ça serait un non sens de l’enfermer.
-Je peux me défendre seule.
-Ça ne veux pas dire que tu ne peux pas avoir de soutien.
Elle lui sourit tendrement, avant de se tourner vers les héros, le regard sérieux.
-Ni Bruce ni moi ne sommes des Champions. Si je ne suis pas une héroïne, je ne suis plus une criminelle. Je ne suis que du côté de la Sève.
-Si je puis me permettre.
Les regards se tournent vers Green Lantern.
-Elle n’est pas une Championne, mais nous a aidé à l’occasion. Je ne la connais pas assez pour lui accorder une confiance aveugle, mais je sais que si la nature est en jeu, elle sera de notre côté.
Le silence se fait, alors que chacun médite ces derniers mots, puis Superman intervient.
-Les esprits s’échauffent. Nous devrions tous rentrer, et réfléchir à cette réunion.
L’ensemble des héros acquiescent, et les téléporteur ainsi que les sorciers entreprennent de ramener chacun sur son continent.
Notes:
Pour Loki ; iel est traité comme neutre ici, et le restera sans doute dans ce recueil. Au début, je voulait en faire une femme, mais le modèle sur lequel je me suis basée pour la description m'a donné envie d'en faire un personnage neutre (et ce que Disney a fait dans sa série, aussi...)
Le modèle : https://www.pinterest.fr/pin/46302702410675949/
Au niveau de la description, si je lea genre au féminin au début, c'est bien parce que je prend le point de vue des héros, qui pensent au début qu'il s'agit d'une femme.
Voilà, j’espère que mes intentions sont clairs et que je ne suis pas trop maladroite.
Merci d'avoir lu !
Chapter 27: La réunion
Notes:
Hey !
Avec ce chapitre, on termine le premier arc. Je vous l'annonce tout de suite ; je ne suis pas très contente de ce chapitre. J'éspère qu'il vous plaira quand même.
La Raven dont il est question, est Mystique, une mutante métamorphe (Marvel)
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
La place centrale de Génosha est noire de monde, mais les murmures sont rares. De nombreux mutants sont là, ainsi que quelques journalistes ayant découvert la rencontre, sans que personne ne sache comment.
Droite, les mains croisées devant elle, la Présidente Darkhölme observe le ciel avec inquiétude, maudissant Emma. Elle aurait pu refuser la rencontre, mais son passé de criminelle et de membre d’organisation illégale lui ont fait comprendre l’importance de cette réunion.
Ce sont les membres de la Ligue de Justice qui arrivent en premier, dans l’un des avions de Batman. Ce dernier en descend, seulement accompagné de Wonder Woman. L’amazone salut la présidente avec chaleur et respect, telle une égale. Cela surprend Raven ; peu sont les représentants d’autres pays à la traiter ainsi. La plupart désapprouvent que Génosha l’ai élu, et certains personnalités politiques lui ont même demandé comment a-t-elle truqué l’élection. Elle n’a rien fait de tel ; en l’absence de Magnéto, elle est l’une des personnes les plus emblématiques de la défense des mutants, qui a su prouver qu’elle se battrai jusqu’à la fin pour les siens.
Raven sort de ses pensées en voyant le Blackbird arriver dans le ciel. Avec un sourire, elle demande aux deux membres de la Ligue de Justice de se mettre sur le côté, à l’endroit prévu. Alors qu’ils s’éloignent, elle observe Batman. Malgré son costume imposant, il sait se faire discret, observateur. Lorsqu’elle a croisé son regard, même dissimulé derrière le blanc de son masque, elle a reconnu le calme, la minutie et l’efficacité qu'elle a elle même appris à appliquer, lorsqu'elle était espionne. Un instant, elle se demande comment Emma Frost, mutante télépathe, ancienne criminelle, a pu se lier d’amitié avec cet homme méfiant de tout.
Mais déjà, les deux X-men envoyé pour la journée mettent pied à terre. La Présidente Darkhölme perd un instant sa façade, en reconnaissant sa fille adoptive. Mais Malicia évite son regard, se contentant de marcher aux côté de Cyclope. C’est ce dernier qui la salue, avec une certaine tension. Il est des combats qu'on ne peut oublier. Ils échangent quelques mots, le temps que deux des Défendeurs arrivent.
Sans surprise, c’est le couple Richards qui a été envoyé par l’équipe. L’un et l’autre descendent de leur appareil avec ce sourire et cet aisance qu’ils ont gagné à force d’être apprécié par la presse. Leur salutation pour la présidente est tout aussi chaleureuse, même si Raven se demande si tout cela est vraiment sincère. Pour un couple connu, ils ont l’air légèrement distants….
L’arrivée suivante laisse échapper une vague de murmure. L’avion Wakandais ne transporte qu’Okoye et Hawkgirl. Des regards sont échangés. Black Panther n’aurait pas dû venir en personne ? Lui ou sa fiancée, la mutante Tornarde ? Raven observe le visage solennelle de la générale. Pourquoi elle ?
Des murmures se font entendre, alors qu’une nouvelle équipe approche. Les envoyés des Champions ont décidés de se passer de l’avion ; c’est en volant qu’Angela et Green Lantern arrivent. Ils se posent devant la Présidente Darkhölme. La déesse Asgardienne offre un regard et un sourire à Okoye, avant de se recentrer sur Raven. Elle lui offre des salutations dignes de ses origines, donnant l’impression à la mutante d’être une reine guerrière d’une autre époque.
Les dernières équipes se font attendre, mais un avion finit par se faire apercevoir. Captain America en sort, accompagné de Tony Stark, qui a la stupeur générale, n’est pas en armure ; il est le seul héros à ne pas être en tenue héroïque mais en costume. C’est avec son habituel sourire séducteur qu’il vient saluer la présidente et les autres héros. Mais alors que le milliardaire semble prêt à se lancer dans un grand discours, un cercle magique s’ouvre derrière lui.
Red Tornado et Wong, des Guerriers, en sortent pour aller saluer à leur tour la Présidente Darkhölme, poussant les deux Vengeurs à rejoindre les autres héros, sans que Tony n’ait pu parler. Quelques sourires amusés se dessinent, mais très vite, tous redeviennent sérieux ; il est temps que la réunion ne commence.
La réunion s’étire, toujours plus longue, toujours plus tendue. D’abord, il a fallu parler du Battleworld, ranimer certaines tensions. Se demander avec horreur ce qu’il se passerait si Loki et Arès réussissent à les manipuler à nouveau. Et si suite à cet évènement, beaucoup veulent s’allier, il faut mentionner ce qu’il s’est passer avec l’Équipe.
Si les mutants présents, Scott, Malicia et Raven, comprennent l’importance de former de jeunes héros, d’autres ont plus de mal. À plusieurs reprises, Sue Storm annonce sa désapprobation, appuyée par Hawkgirl et Angela. D’autres reprochent la présence de l’ancien Soldat de l’Hiver dans le groupe, provoquant la colère et l’agacement de Captain America. Et puis, il y a ceux qui demandent pourquoi de jeune gens ont enquêtés seuls sur une base de Lex Luthor.
Raven voit les échanges de regard entre Cyclope et Wonder Woman, et n’aime pas ça. Elle n’a pas son mot à dire, dans cette discussion, mais elle devine que la confiance ne s’installera pas, et redoute le sujet suivant.
C’est Tony Stark qui met les pieds dans le plat, en mentionnant le projet de Luthor. Bien que l’élection ne soit que dans quelques mois, il s’applique déjà à convaincre les États membres de recenser les héros et de déclarer hors la loi ceux qui refusent. À ses côtés, Hank Pym, Tony Stark, Red Richard et Ray Palmer affichent déjà leur soutiens. Aucun héros n’a encore osé se positionner seul contre. Seule la Ligue de Justice a fait un communiqué contre.
Et ici, le débat s’enflamme, les questions fusent ; pourquoi devraient ils être contrôlé ? Qu’en est il des dictature ; ceux venant de pays sous dictatures, et s’opposant au pouvoir en place devraient ils se soumettre ?
Lorsque le soir tombe et que les héros songent à rentrés, Raven a l’impression que la journée n’a pas servi à grand-chose. Elle accepte que d’autres réunions se tiennent à Génosha, mais doute de leur utilité.
Les héros doivent s’unir avant que leurs ennemis ne puisse les diviser définitivement.
Notes:
J'aime pas trop demander ça, mais n'hésitez pas à laisser un commentaire. Ça fait du bien au moral de l'auteure et ça permet de savoir ce que vous aimez ou non (j'aime bien tenter d'ajouter des choses suivant ce que vous voulez voir, quand c'est possible).
Voilà voilà, à la semaine prochaine.
Chapter 28: Il y a quelque chose
Notes:
Hey !
On est donc sorti du premier arc !
On entame ce que j'ai nommé l'interlude, qui nous mènera lentement aux prochains arcs, mais on va prendre notre temps.
Pour l'instant, Dick et Peter sont de retours ! Et la bonne nouvelle, c'est que j'ai séparé ce chapitre en deux, donc ils seront là deux semaines d'affilées !Bonne lecture !
Chapter Text
Il n’a fallu que quelques jours pour que tout recommence à aller mal. Et le pire c’est que ces quelques jours n’ont pas été de tout repos. Dick aurait sincèrement aimé se reposer, après cette folie sur le Battleworld, mais il a fallu gérer de nombreuses choses. En leur absences, les Sinister Six ont décidé de s’en prendre à New York, leur préparant un comité d’accueil dont l’Européen se serait bien passé.
Une fois ce «petit» problème, les inquiétudes de Dick se sont recentrées sur Peter. Leur retour sur Terre n’a rien arrangé : son costume reste noir, et l’humeur du jeune homme reste agitée. De plus, Nightwing en est sûr, il y a quelque chose d’étrange avec ses toiles.
-Tu deviens parano.
-Et toi tu sembles ignorer que quelque chose a changé.
-Et ?
-Je me sens plus fort.
-Tu es constamment fatigué et tes toiles ont un problème.
Peter se détourne, comme pour fuir, encore, la conversation.
-Écoute. La semaine prochaine, on va à Gotham. Tes toiles sont étranges, laisse Bruce et Tim les étudier. S’il n’y a rien, je te promet que je ne fais plus aucun commentaire à sur ce sujet.
-Toi ? Ne faire aucun commentaire ?
Il sourit et se rapproche de Dick.
-Pas possible.
-Mais !
Peter l’embrasse.
-Mais j’appréciai tout effort dans ce sens.
-Comme si tu commentais jamais rien.
-Arrête de bouder.
-Je ne boude pas.
-Sûr ?
-Je boude autant que tu esquive la question.
-C’est dire.
-C’est un aveux ?
-C’est un piège ?
Ils s’affrontent du regard, et finissent par craquer et s’embrasser.
Malheureusement, se ne fut qu’un interlude joyeux au milieu des semaines d’inquiétudes de Dick. Et alors que leur avion descend sur Gotham, son mauvais pressentiment ne le lâche pas.
La réponse tombe quelques heures plus tard, dans la Batcave. Penché sur un microscope, Tim observe un échantillon, les sourcil froncés, alors que Bruce regarde pensif l’écran du Bat-ordinateur. À ses côtés, Peter fixe les données, sans comprendre
-Maître Bruce, peut être pourriez vous rompre ce suspense insoutenable et nous révéler le fin mot de l’histoire, propose calmement Alfred.
Un plateau pour le thé entre les main, le majordome vient de rejoindre le reste de la famille accompagné de Dick. Ce dernier ne regarde que son petit ami, qui n’a pas l’air rassuré. Sans attendre de réponse, il va le prendre dans ses bras, se retenant de parler.
-Il y a quelque chose, annonce Bruce. Mais je n’ai jamais rien vu de tel.
-C’est organique et sa imite la composition de tes toiles habituelles, poursuit Tim.
Le jeune homme entre quelques données de plus et attend la mise à jour de l’écran.
-Rappel moi comment tu as eu ce costume ?
-Sur le Battleworld, répond Peter. Dans nos quartier, il y avait une étrange machine, même si au début, on ne savait pas ce que c’était. Après le combat contre les Champions, mon costume était déchiré. Je me suis appuyé sur cette machine, et ce truc m’a attiré à l’intérieur, quelques secondes, pas plus, avant de me relâcher. J’avais un costume noir intégral, et je ne savais pas pourquoi.
-Tu as commencé à te sentir différent quand ?
-Le lendemain.
-Tu n’as pas dormi de la nuit, intervient Dick. À dire vrai, tu n’as quasiment pas dormi depuis.
Bruce et Tim se regardent, et le premier reprend la parole.
-Ce qui rend ton costume noir ressemble à une sorte de symbiote. Une créature qui ne ressemble à rien de connu sur Terre, et qui semble avoir besoin de toi pour continuer de vivre. J’aimerai te faire une prise de sang, pour voir à quel point ça t’affectes.
-Une minute, intervient Dick. Est-ce que tu sous entend qu’il est parasité par un alien ?
-Ça semble probable.
-Et pourquoi tu es aussi calme ?
Peter pause sa main sur l’épaule de son petit ami.
-Si c’est une symbiose, ce… truc ? Ne me feras pas de mal. Il a besoin de moi pour vivre.
Bruce acquiesce, alors que Peter accepte de subir plus de tests.
Les analyses sont longues et complexes. Le symbiote semble tout faire pour rester caché, fuyant leurs instruments. Mais après plusieurs analyse, Tim émet une hypothèse ; le symbiote n’aime pas les fréquences trop élevées.
C’est dans l’immeuble de Wayne Enterprise qu’ils testent cette théorie, qui semble fonctionner ; la chose noire se détache du corps de Spider-Man et part se terrer dans un coin de l’enceinte sécurisée. Elle ne bouge pas, alors que Peter quitte l’espace, et que la vitre se referme. Dick le prend dans ses bras, surveillants du coin de l’œil la chose.
-J’ai l’impression qu’elle nous regarde.
-Elle n’a pas d’yeux.
-Mais elle doit avoir un moyen de nous percevoir, intervient Bruce. J’aimerai l’étudier.
-Honnêtement, gardez-là, M. Wayne. Je ne vais pas vous la réclamer.
Tapis au fond de son sas, la créature observe silencieusement les héros.
Chapter 29: Nuit à Gotham, nuit d'affrontement
Notes:
Heeeeeeeeey !
J’ai enfin eu le temps d’avancer cette fic ! Yeah !
Bon, grâce à certaines personnes *regarde les gens du Discord des défis galactique*, le plan à *un peu* changé, nous sommes donc dans un mini arc Gotham et symbiote. J’espère que ça plaira à tous le monde.Sur ce, bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
La nuit de Gotham n’est jamais noire. Le ciel est toujours caché, dissimulé derrière ce lourd manteau de nuages et de pollution, mais ces nuages ont milles reflets. Du ciel, la ville ressemble à un enfer noir, aux rues enflammées par cette lumière rouge orangée, qui se reflète sur le ciel. Parfois, les nuages se déchirent, et la lune offre sa lumière argenté à la ville, comme un baume à l’âme.
Mais le plus souvent, c’est le Bat-signal qui brille tous la-haut. Loin de ce qu’il annonce, il semble serein, là où le chaos se déchaîne dans les rues.
La créature s’avance là, hésitante. Elle a du mal avec ce corps, celui de Peter Parker lui manque. Mais l’humain l’a chassé, repoussé. Elle ne peut lui pardonner, à lui et ses amis, ce honteux traitement. Le son, trop fort, l’a blessé. Elle a cru ne pas avoir la force de s’échapper et de trouver un nouvel hôte… Mais c’est enfin le cas.
Cependant, l’hôte n’est pas aussi idéal que Peter Parker. Elle va devoir changer rapidement d’humain, et ainsi de suite jusqu’à enfin trouver quelqu’un d’assez fort pour lui.
Mais elle ne sait pas s’il en aura le temps ; la Chauve-Souris et l’Oiseau le suivent, et semblent déterminé à l’enfermer.
La créature claque des dents, furieuse. Elle voulait simplement survivre, discrètement. Et on la chasse ; elle ne se laissera pas faire.
Instinctivement, la créature s’accroche à la parois, tentant de se faire le plus discret possible. Batman passe devant elle, puis Robin. Un instant, l'espoir lui est permis.
À l’autre bout de Gotham, le Joker observe Nightwing et Spider-Man voltiger.
-Petit oiseau, tu m’offres un si beau cadeau… Après avoir écrasé un rouge gorge, je vais pouvoir jouer avec une araignée !
-Tu ne veux pas aller jouer dans ta cellule à Arkham ?
Le Clown se met à rire, et fait un pas en arrière, évitant la toile de Peter. Sa main court jusqu’à une télécommande, activant une détonation.
-Je voulais seulement jouer avec la Chauve Souris… hélas, il m’envoie les enfants… Tss, il sait que ça finit mal.
-Au risque de te surprendre, intervient Spider-Man, tu n’es pas le centre du monde.
L’air choqué, le Joker pose la main sur sa poitrine. L’Américain évite in extremis le jet d’acide.
-Non, non, non ! Vous volez son attention. On était tellement mieux avant sans tous ces oiseaux et l’araignée de compagnie !
-Hé !
-Cela doit finir.
D’une autre poche, le Joker sort une autre télécommande. Spider-Man ouvre grand les yeux, et se jette sur Nightwing, juste avant l’explosion.
L’espoir envahi la créature ; peut être pourra-t-elle s’échapper, peut être que la Chauve-souris et l'Oiseau ne la repéreront pas?
Espoir vain.
Quelque chose, dans leurs tenues, clignote. Leurs yeux blancs se lèvent vers lui, et le plus jeune fait un pas en arrière.
-Qu'est-ce que c'est ?!
-Le symbiote de Spider-Man. Il a un nouvel hôte.
La créature ouvre grand la gueule, furieuse.
-Laissez moi vivre !
-Pas au dépend de ton hôte.
Furieuse, la créature se jette sur l’Oiseau.
Leurs oreilles sifflent, et la poussière est partout. Dick a du mal à comprendre où il est, ne reconnaissant que vaguement la présence de Peter à ses côtés.
Quelques secondes passent, et il récupère sa perception des évènements, à l'exception de l'audition.
Penché au dessus de lui, Spider-Man retient tant bien que mal un gros bloc de pierre, et semble vouloir lui dire quelque chose. Nightwing pointe ses oreilles, et lui fait comprendre qu'il n'entend pas. Le sifflement est encore trop fort.
D’un coup de tête, Peter lui indique un passage étroit entre les décombres. Avec difficultés, Dick se met à bouger, constatant avec soulagement qu’il n’a rien de cassé.
Doucement, il s'éloigne, et marque un temps d'arrêt avant de vraiment ressortir à l'air libre. Sous son sifflement, le rire du Joker commence à se faire entendre.
Avec un cri, l’Oiseau se laisse tomber à terre, entraînant la créature avec. Déstabilisé, cette derrière rouvre la mâchoire, et se ramasse sur elle même en observant autour d’elle. La Chauve-Souris se rapproche de lui, prête à frapper. La créature esquive le coup, puis se ru sur le chevalier noir.
À la maîtrise, la technique et la stratégie sont opposés l’instinct, la bestialité, et la soif de vivre, de s’en sortir. Plusieurs fois, les crocs de la créature percent la combinaison de la Chauve-Souris, mais jamais bien longtemps. Les poings du Chevalier Noir cherchent une faiblesse ou une ouverture, n’importe quoi permettant de prendre le dessus. Mais il n’y a rien.
Petit à petit, la créature gagne du terrain, jusqu’à dominer la Chauve Souris.
Seuls son expérience et son entraînement sauvent Dick. Les tirs du Joker sont implacables, mortellement précis. Du regard, il cherche Peter, avant de se reprendre ; son audition est perdue dans le combat, et entre le sifflement, le rire du Joker et les impacts de balles, il ne peut compter sur ce sens.
Alors, Nightwing se force à se concentrer uniquement sur son vieil ennemi. Alors que les lèvres écarlates se tordent en une nouvelle insulte, il réalise soudainement que c’est la première fois qu’il se trouve face à lui depuis la mort du deuxième Robin, cinq ans plus tôt.
L’envie de le battre se fait plus forte, et il ressert ses mains sur ses bâtons de combat.
La créature ouvre grand la gueule. À ses pieds, la Chauve-Souris gît, vaincue. Mais avant que ses crocs n’aient pu définitivement se plonger dans sa chair, un bruit retenti. La créature rugit de douleur, et se rétracte, abandonnant son hôte, désormais trop faible. Se ramassant sur elle-même, elle fuit, à peine consciente que l’Oiseau s’est rapproché de son mentor.
Le sol de Gotham l’accroche, l’empêchant d’avancer comme il le souhaiterait. Avec soulagement, la créature reperd un humain, et s’en empare.
L’acide gicle, rongeant violemment le bâton de combat. Nightwing le lâche, sans se déconcentrer. Toujours en mouvement, il tente d’atteindre le Joker, qui ne fait que reculer. Pour un pas en avant, son adversaire en fait un en arrière, parant les coups de bâtons avec un long sabre, tirant des fléchettes d’acides contre les poings de Dick.
Le Clown semble danser en riant, courant inexorablement là où il l’a prévu. Petit à petit, malgré tout ses efforts, Nightwing se laisse avoir par le rythme du combat, et lorsque Spider-Man le rejoint à ses côtés, il est un instant déstabilisé.
Quelque chose percute ses jambes. La douleur lui arrache un cri, alors qu’il tombe à terre.
Où qu’il aille, qui qu’elle fasse, la Chauve-Souris et l’Oiseau ne le lâchent pas. Elle court, grimpe, fuis, mais ils sont sur ses talons. La créature claque une fois de plus les dents, agacée d’être devenue la proie. Mais elle ne peut pas faire autrement ; elle est trop faible et ils sont trop compliqué à manger.
Un cri déchire la nuit. La créature se fige un instant, reconnaissant la voix du compagnon de Peter Parker. Devant elle, il y a un bâtiment à moitié en ruine, fumant doucement ; le cri vient de là. Avec espoir, la créature se faufile à l’intérieur ; peut être pourra-t-elle retrouver Peter Parker et le garder de force comme hôte.
Surmontant la douleur, Dick se force à rouler loin du Joker. Il grimace en voyant le pied de biche non loin de son point de chute. Dieu sait d’où le Clown l’a sorti, mais le coup fut violant. Profitant que Spider-Man combatte à sa place, et soit capable de combattre et de le couvrir, Nightwing prend un instant pour palper ses jambes. Il n’y a rien de cassé, mais il doit avoir une sérieuse contusion. Il se remet debout, et se préparer à rejoindre Peter, quand il se fige.
Glissant contre l’un des murs, une forme rampe à la verticale. Humanoïde, la chose semble constituée d’une sorte de magma noir et visqueux, en constant changement. Instantanément, il se rappelle des toiles de Peter, et du symbiote à peine arraché.
-SPIDEY ! ATTENTION !
Elle y était presque. Mais il a fallu que l’autre cri. En un instant, Peter Parker est hors de portée. Il ne reste que le Clown, observant la créature avec curiosité. Cette dernière n’hésite qu’un instant, et se rut sur lui. L’hôte semble fort.
Une vague de haine la parcours. Des centaines de plans emplis de cruauté et d’un humour tordu s’impriment dans l’esprit de la créature, avec ce rire qui ne veut cesser. Même pour elle, cet esprit est trop dangereux, trop cruel. Une lutte commence ; la volonté de l’hôte est si forte et si malsaine que le symbiote lui même reste un instant sans comprendre.
Avec horreur, Nightwing et Spider-Man regardent la chose composée du Joker et du Symbiote. C’est une forme mouvante, hideuse ; des tentacules se formes, se dressent et meurent dans la même seconde, reflétant l’intensité de la lutte pour le contrôle des deux corps.
Les deux héros restent un instant figés, sans savoir quoi faire, alors que Batman et Robin se joignent à eux.
La créature va perdre, pour la première fois. Cette soirée est une horreur. Il ne fait que perdre. Elle en veut à Peter Parker ; s’ils étaient restés ensemble, leur symbiose aurait permis de faire tant de choses… Mais la voilà condamné à lutter pour sa vie, sur une planète hostile où elle devrait être l’ultime prédatrice.
Le son met fin au combat. La créature se rétracte, recommence à fuir, se faufilant dans les décombres, là où personne ne la trouvera. Que la Chauve-Souris et l’Oiseau s’occupent du Clown ; peut être la créature pourra-t-elle s’échapper ?
Le Joker plaque ses mains sur ses oreilles. Erreur fatale pour lui ; l’instant d’après, le voilà pris dans les toiles de Spider-Man, la bouche soigneusement bâillonnée.
-Où est le symbiote ? Demande Nightwing.
Les quatre héros scrutent les décombres. Robin baisse les yeux sur ses appareils.
-Il a fuit dans les décombres. Je ne le vois plus.
-Déposons le Joker au commissariat. Nous reprendrons la traque ensuite.
La créature savoure l’air de la nuit. Enfin, elle est seule. Peut être est-elle libre, cette fois-ci ?
Elle observe Gotham. Parmi cette masse de gens s’entassant là, il doit bien y avoir un hôte fort qui la supportera ?
Mais elle n’a pas le temps de partir à la recherche d’un hôte. Une fois de plus, un son fort se fait entendre, et cette fois, la créature est faite prisonnière, à nouveau. Son corps informe s’agite, apeuré et agacé.
Derrière la vitre, un grand visage chauve l’observe.
-Nous avons tant à faire ensemble.
Notes:
Défi associé ; Spider-Man affronte le Joker pendant que Batman affronte Venom
Chapter 30: Que le carnage commence
Notes:
Hey !
Ce chapitre, comme son nom l'indique, va être un peu plus violent que d'habitude mais il n'y a rien de graphique (parce que oui, Venom 2 le film, quand on met carnage dans le titre, on doit être un peu plus violent ! .... ahem)
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
En face de lui, il y a un être à la peau pâle. Personne n’a la peau aussi blanche, aussi maladive. Mais chez cet être, c’est un signe de bonne santé. Il est tordu, l’ennemi même de cette société qui l’enferme, mettant des chaînes à ce qui est différent. Il se rit d’elle, singeant ses codes, les corrompant pour tisser une blague à la chute macabre.
Tel une bête sauvage, il porte des couleurs bariolés, annonçant le venin de ses farces et de son âme, à tous ceux qui pourraient le voir. Il est le chaos fait homme, la farce ultime de l’existence, d’une société malade dont il se rit, comme pour succomber avec elle, dans le feu et les larmes.
Il rit, en contemplant son reflet dans la parois transparente de sa cellule. Les gardiens passent devant lui, apeurés, cachant leur inquiétudes derrières des menaces, mais rien ne pourra l’empêcher de rire, et surtout pas des coup, si primitifs, si apeurés.
Le Joker n’est pas un monstre, ni même un fou. Il est un homme trop conscient de lui même, du poids de la société, la seule personne capable d’être totalement libre.
Mais il n’est plus seul. Il y a, en lui, cette voix qui se réveille. Une conscience naissante, assoiffée de sang, de destruction, de carnage. Il la laisse grandir en lui, ricanant affectueusement, devinant ce que c’est. La substance noire qui a tenté de prendre contrôle de son corps n’était pas humaine, et sans doute pas terrestre. Elle avait une conscience violente, et s’il la terrorisé, une partie d’elle semblait impressionnée par le Joker. Et cette partie est restée avec lui.
Il y a quelque chose de fascinant dans cette sensation de voir une nouvelle conscience s’éveiller en lui au goût du sang et du chaos. Il chérit cette petite voix naïve, pensant qu’elle peut déchirer chaque personne croisant sa route.
Non, non, non, il faut le faire avec, avec stratégie. Parfois il faut se cacher de la Chauve Souris, des fois, il faut l’inviter à danser. C’est un équilibre subtile à trouver, mais leurs psychés sont si proche, dans une telle harmonie qu’il y arriveront sans problème…
Un vendredi soir, à l’heure où les derniers rayons du soleil disparaissent, plongeant Arkham dans les ténèbres d’une nuit sans lune, la cellule du Joker explose. Un rire à la fois connu et nouveau retenti dans les couloirs sombres de l’asile, ricochant sur les vielles pierres humides.
Tous les résidents se terrent dans leurs cellules, espérant être oublié. Tous les gardes soupirent, marmonnent une prière s’il en connaissent, et s’en vont à la mort. Certains restent en arrière, se demandant si cela suffira à les protéger, ne serais-ce que le temps d’appeler à l’aide.
Le trajet se fait étrangement long, jusqu’à la cellule du Joker, comme si l’Univers lui-même dilate le temps pour les convaincre de fuir. Certains en profitent. Trop restent, offrant leur vies. Leur progressions est accompagnée de ce rire rauque étrangement familier, ainsi que des cris de ceux qui sont déjà arrivés sur place. Et l’odeur du sang alourdie l’air de pas en pas.
Et puis, l’Univers les laisse aller à leur mort, à l’horreur, et au carnage.
Du sang, il y en a partout, éclaboussant jusqu’au plafond. Les corps gisent dans une toile organique, d’un rouge carmin, pulsant de manière malsaine. Et au centre de la toile, il y a la chose.
Grande et élancée, elle ouvre sa gueule démesurée pour mieux déchirer la tête d’un garde. Son corps se modifie en permanence, comme s’il était composé d’un amas de serpents remuant autour de cette silhouette frêle mais puissante.
Alors qu’un corps clissent à terre, l’étrange silhouette se brouille, et la masse informe la composant se rétracte un instant, pour dévoiler le Joker, hurlant de rire, avant de se refermer sur lui, déformant sa joie pour la rendre plus sinistre encore.
Et d’autres gardes meurent.
Il faut quarante minute pour que des héros arrivent. Ils sont accueillis par des gardes en larmes, pâles d’avoir suivit l’horreur qui a pris place au cœur de l’asile. Certains sont soulagés de voir Batman. D’autres se demandent ce que lui et les autres, Nightwing, Robin, Spider-Man, Batwoman et Batgirl pourront bien faire contre l’Horreur.
Un à un, les héros s’enfoncent dans les tunnels de l’asile, cachant leur peur, sans pouvoir seulement imaginer ce qui les attend.
L’Horreur.
Assis sur un trône organique, le Joker les attend en riant.
-Batou, mon cher Batou… Viens danser avec nous… Vient dans les bras de ton Joker et de son Carnage !
En riant, il se laisse un fois de plus recouvrir par la créature, alors que les Chauves-Souris et l’Araignée viennent se prendre dans sa toile, luttant pour leurs vies et celle des autres. Souple, rapide et fort, Carnage se déchaîne au milieu des héros, griffant et mordant, sans prendre un seul coup.
Une alarme se met à retentir, fort, trop fort. Carnage rugit de rage, se rétractant violemment. Sans attendre, le Joker prend la fuite, talonné par Batman et les autres. En pestant, il réalise qu’il manque le nouveau Robin, certainement en train de s’occuper de l’alarme.
Malheureusement pour les héros, il connaît mieux que personne Arkham. Il ne lui faut que quelques instant pour les distancer, et toucher la sortie du bout des doigts.
Hélas, entre elle et lui, se dresse Batwoman.
-Il suffit, Joker. Ton symbiote est paralysé, tu ne peux plus rien faire.
-Tu es encore moins drôle que Batman.
Elle se rapproche de lui, d’un pas lent et assuré, parfaitement sur ses gardes.
-Tu reprend son symbole, son combat, mais sans comprendre. Parmi tous les parasites volant dans ses ailes, tu es celle que j’aime le moins.
-Si tu crois que ça m’importe…
Il sourit, d’une manière plus tordue qu’à son habitude. Elle se tend, puis attaque. En hurlant de rire, le Joker esquive, et lui brise le cou à mains nues, avant de sortir d’Arkham, droit vers la liberté, loin du bruit qui paralyse Carnage.
Notes:
Cap ou pas cap : Faire du Joker l'hôte de Carnage
Chapter 31: La traque
Notes:
Hey !
Aujourd'hui, on va suivre Barbara Gordon, qui est aussi la première Batgirl, et la fille du bien connu Commissaire Gordon. Pour ceux qui ne connaissent pas bien DC et Batman, je rappelle que le second Robin, Jason Todd, s'est fait tué par le Joker. Et la semaine dernière, c'est Batwoman qui s'est fait tué par cet odieu clown (oui, il y a une Batwoman ET une Batgirl. Elles sont plus indépendantes de Batman que les Robins, et Batwoman plus encore)
Ce texte prend la suite de la dernière fois.Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Chaque bruit la fait sursauter. Dans son esprit, l’horreur d’Arkham tourne encore et encore. Même Batman semblait ébranlé, plus que tous les autres. Sans doute se sent il coupable pour la mort de Batwoman…
Barbara ferme les yeux, pour se retenir de pleurer. Batwoman n’était pas très proche d’eux, encore plus indépendante qu’elle même, mais elle était un membre de la Bat-family. Et elle est la seconde de la famille, à succomber aux mains du Joker… Le danger se fait beaucoup plus tangible, dans l’esprit de la jeune femme. Un instant, elle regrette son choix de vie, et envisage de retourner se terrer au fond de son lit, en espérant que Carnage et le Joker ne la retrouvent pas…
Et puis, elle se reprend. Elle ne doit pas se laisser dévorer par la peur. Elle a choisi de devenir Batgirl, elle s’est entraînée pour. Elle doit faire son travail, et protéger les autres.
Par intervalles réguliers, elle contacte les autres. Ils tentent de repérer le duo de monstres, mais n’ont aucune piste. Malheureusement pour eux, le Joker sait se faire discret, quand il en éprouve le besoin.
Un bruit étrange la fait sursauter.
Batgirl fait volte face, sur ses gardes, avant de faire un pas en arrière. La peur s’insinue en elle, alors qu’elle ne comprend pas ce qu’elle regarde.
Dans la ruelle, à peine éclairée par une lampe clignotante, quelque chose de non-humain se dresse en son centre. Elle ne comprend pas ce qu’il s’agit ; la chose trouble l’air, le brouille de façon étrange. Puis, des lignes améthystes se matérialisent, traçant un symbole étrange. La réalité se déchire, et un tunnel vers quelque chose apparaît. De là, est éjecté une forme étrange.
Alors que la chose disparaît, Batgirl fait un pas en arrière, sans quitter du regard ce qui gît à terre ; cela semble être une femme, aux longs cheveux blancs. Les doigts de Barbara volent jusqu’à son oreillette.
-Batman ? Ici Batgirl.
-Oui ?
-J’ai trouvé quelque chose. Je crois que c’est une magicienne. Elle a surgit de nulle part.
Elle entend son mentor soupirer. Il n’a jamais été à l’aise avec les magiciens.
-Est-ce quelqu’un qu’on connaît ?
Barbara fait un pas en avant, avec prudence. L’inconnue bouge faiblement.
-Je ne crois pas…. Elle semble mal en point !
-Aide-là, mais méfie toi. Mets là en lieu sûr, je ne veux pas que le Joker t’attaque pendant que tu t’occupes d’elle.
-Bien sûr.
Batman met fin à la conversation, alors que Batgirl se rapproche de l’inconnue.
-Madame ?
L’étrangère se relève brusquement, sur ses gardes.
-Où suis-je ?
-À Gotham.
-Non, dans quel Royaume ?
-En Allemagne ? Sur Terre ?
Elle ferme les yeux, l’air soulagée.
-Madame, nous devons bouger. Les rues ne sont pas sûre.
-Je dois voir votre Sorcier Suprême !
-Je peux vous mener à lui, mais on doit bouger maintenant.
Un bruit se fait entendre, à quelques rues d’ici. Barbara se fige.
-Qu’est-ce…
L’inconnue se tait lorsque Barbara plaque sa main sur sa bouche. À travers son masque, elle lui envois un regard suppliant. La magicienne hoche alors la tête, et elles se remettent silencieusement en mouvement.
Carnage semble tomber du ciel.
Dans un rugissement terrible, il se relève entre les deux femme, ouvrant grand sa gueule et dressant ses tentacules, comme pour choisir qui tuer en premier.
Batgirl réagit immédiatement ; elle se jette sur Cléa, l’éloignant in extremis des crocs de la créature. Elles roulent ensemble au sol, et se relèvent sur leurs gardes. Carnage se jette une fois de plus sur elles, mais quelque chose l’arrête : un bouclier éthéré violet.
-Je ne tiendrais pas longtemps ! s’exclame l’inconnue. Quelle est cette créature ?
-Carnage !
-Je vous demande pardon ?
L’ignorant, Batgirl fouille dans sa ceinture, et en sort un boîtier pourvu d’un bouton ; en le pressant, il émet un son strident. Carnage se met à rugir, avant de se rétracter, laissant place au Joker qui recule, sans cesser de rire.
-Pouvez vous l’immobiliser par magie ?
-Pas pour longtemps.
L’inconnue s’exécute, et des chaînes améthystes apparaissent autour du Joker, qui perd alors son sourire.
-Batman, ici Batgirl. On a le Joker et Carnage.
-Ne prend pas de risque.
-Il est immobilisé grâce à la magicienne. Mais pas pour longtemps.
Elle lui transmet les coordonnées, et les deux femmes attendent l’arrivée de renfort, dans le vacarme du boîtier. Plus tendue que jamais, Barbara ne lâche pas le criminel et son symbiote du regard. Le visage déformé par la rage et la douleur, il lance nombre d’insultes, comme pour couvrir le son strident.
L’attente semble si longue, et durant ce temps, de nombreuses questions lui traversent l’esprit, toute aux sujet de cette femme mystérieuse. Qui est-elle ?
Le son strident des sirènes de polices lui arrachent un soupire de soulagement. Avec le GCPD, Batman et Robin arrivent ainsi que des camions doté d’un étrange logo. En sortent des hommes et femmes en combinaisons, qui s’approchent du Joker, avec d’étranges appareils. D’un signe, ils demandent à la magicienne de mettre fin à son sort. Elle s’exécute, et les regarde entraver le criminel avec curiosité.
Batman, accompagné du commissaire Gordon, s’approche des deux femmes. Barbara se tend, et entreprend d’éviter le regard de son père, à son habitude.
-Merci pour votre aides à toutes les deux. Mais LexCorps prend la relève.
-Pardon ?
Le commissaire soupire, et allume une cigarette.
-M. Luthor a eu vent de ce qu’il s’est passé, et a exprimé son envie d’étudier la chose. Le maire, trop content de s’en débarrasser, a accepté. Ils vont séparer le Joker de cette chose, renvoyer le premier à Arkham, et étudier le second. Sur ce, je dois vous laisser et gérer la transition avec LexCorp. Merci pour votre aide.
Il s’éloigne, et Barbara se tourne vers Batman.
-Tu ne peux pas laisser Luthor avec ça !
-Pour l’instant, non. Mais nous le surveillerons.
-Et l’autre symbiote ?
-Spider-Man et Nightwing continuent de le chercher, mais il est introuvable.
-Peut être, intervient Robin, que le symbiote noir est ce Carnage, et qu’il a changé de couleur. Il a bien plus tué avec le Joker, qu’avec Spider-Man, ça aurait pu avoir un effet sur lui… Et s’il a pu resté invisible des mois sur Spider-Man, peut-être a-t-il pu nous faire croire qu’il s’enfuyait.
-Peut être…. Ou peut être qu’il y en a deux… On ne sait rien sur ces symbiotes, il va falloir surveiller LexCorp. Ils sont trop dangereux pour les laisser les étudier…
Batman marque une pause, et se tourne vers l’inconnue aux cheveux blancs.
-Tu es la magicienne.
-Je m’appelle Cléa. Il me faut voir votre Sorcier, ou Sorcière, Suprême. Je comprend que vous devez faire face à des problèmes, alors pourriez vous simplement m’indiquez là ou lea trouver ?
-On peut te présenter à Zatanna, lui répond Barbara. Elle pourra le joindre pour toi.
Le Chevalier Noir reste un instant silencieux, observant la scène, pensif.
-Batgirl, tu t’occupes de Cléa. Mène la à Zatanna, et vois si tu peux leur être utile. Robin, surveille LexCorp, et ne prend aucun risque. Je vais aller aider Nightwing et Spider-Man ; ils ne pourront plus rester bien longtemps à Gotham, et nous devons tenter de retrouver le symbiote noir. On ne peux pas partir trop vite du principe qu’il est Carnage.
Tous acquiescent, et se séparent selon ses ordres.
Notes:
Cléa est un personnage Marvel, la nièce de Dormammu, le Seigneur de la Dimension Noir et le grand méchant du premier film Docteur Strange (et la femme du personnage, dans les comics, même s’ils ont divorcés depuis).
Pour l'instant, on va dire en revoir à Gotham et aux symbiotes ; laissons Batman et Robin à leur enquête, pendant que Dick et Peter retournent en Amérique. Et laissons Luthor jouer avec les symbiotes, aussi.... La semaine prochaine, on va se concentrer sur quelques personnages magiques (si j'arrive à gérer mon bazar :) )
Il se peut qu'il y ai une semaine de retard, je vais avoir pas mal de choses à faire cette semaine, et si je n'arrive pas à écrire ce soir ou dans la semaine, ce n'est pas le week end prochain que je pourrais. Je vais faire de mon mieux, mais je préfère prévenir :)À la prochaine !
Chapter 32: Faille
Notes:
Hey !
Bon, je suis en retard… Encore… Désolée.
Mais j’ai réfléchi, et j’ai décidé d’une nouvelle organisation ; le dernier dimanche de chaque mois, j’essayerai de voir où j’en suis niveau avance et niveau temps à venir pour écrire, et je ferais peut-être des mois de pause prévue, si ça vous va. Le jour de parution restera le dimanche… Et le mercredi.
Pour rattraper mon retard, et pour tenter de respecter un programme dont je vous parlerai plus en détail dimanche prochain, je vais essayer de poster deux chapitre la semaine prochaine ; mercredi et dimanche. Ou samedi, si vous le voulez en cadeau de Noël:)
Enfin bref, ce chapitre fut compliqué à écrire, parce que beaucoup de monde. Laissez-moi vous présenter les sorciers et sorcières de Marvel et DC que vous n’avez pas encore vu ici :
-Kaecilius : C’est la version du film Docteur Strange, donc un ancien élève du précédent sorcier suprême qui a choisi de se rallier à Dormammu pour avoir plus de pouvoirs
-Jason Blood/Etrigan : Le premier est un humain lié par Merlin au démon Etrigan. Le sort qui permet d’invoquer le démon a été traduit par mes soins, parce que j’ai trouvé que la version anglaise sur Wiki, mais je sais pas si c’est vraiment bien. (DC)
-Zatanna : magicienne qui est déjà apparu quelques fois dans ce recueil, sans être principale (DC)
-Frère Vaudou : il s’agit d’un sorcier… vaudou, quelle surprise:), qui peut communiquer avec les Loas, des sortes d’esprits dans la religion vaudoue, qui servent d’intermédiaire entre les humains et une divinité supérieure. Il a été Sorcier Suprême (Marvel)
-John Constantine : « détective du paranormal » ; c’est un humain qui en sait *beaucoup* sur la magie, en particulier la magie noire. Il n’est pas très poli (DC).
-Klarion (seulement mentionné) : nécromancien (DC)
Bonne lecture !
Chapter Text
Le sol, teinté de rouge s’oppose au bleu éclatant d u ciel. Entre les deux, Louis XIV vêtu de bronze galope pour l’éternité entre les beaux immeubles de pierre claire .
La foule vaque à ses occupations. Parmi elle, un homme s’avance. Vêtu de jaune, les yeux cerclés de violet, il marche à pas lent, étrange, inquiétant. La foule l’évite, instinctivement. Elle parle français, il parle une langue inconnue.
Le ciel se brouille, perd sa couleur azurée, puis se déchire. Lourdement, une colonne de brume tombe sur le sol, dispersant la foule. La chose se déforme ; tordue, elle se met à crépiter, à vomir des abominations, qui rampent hors de l’étrange brume, la traînant avec elles pour mieux corrompre ce monde.
La ville se trouble. L’air se teinte de pourpre comme contaminé par l’horreur. Les beaux immeubles du centre-ville semblent onduler, parcourus d’une vibration étrange, déformant la pierre et la réalité elle-même. Les voitures et les bus vont s’écraser contre les murs, se transformant en insectes multicolores, dévoré par les démons rampant hors de l’étrange colonne.
Le chaos s’étend, et en son centre, l’homme en jaune sourit en tendant les bras.
Change ! Change ! Ô forme d’homme !
Libère le prince à jamais maudit !
Libère la puissance de la chaire flétrie !
En mon cœur, par le feu, fait bouillir mon sang !
Partie ! Partie ! Ô forme d’homme !
Que s’élève le démon Etrigan !!
L’invocation résonne dans l’air chargé de magie, alors même que Jason Blood franchit le portail du Docteur Fate. Alors que les mots se suivent, l’image de l’humain se brouille pour laisser place au démon Etrigan. En crachant des flammes, il se lance, ravit dans la bataille. Les créatures de la Dimension Noire s’approchent de lui, flairant le feu de l’enfer, la rage d’un démon ancien. Mais sans s’en soucier, il les saisit, et dans son étreinte incandescente, les monstres de brume se dissipent, rampant à nouveau vers le néant qui les as vomis.
C’est contre son instinct que Wanda ne s’est pas joint au combat. Elle a l’habitude des batailles, depuis qu’elle est devenue une Vengeuse, et se tenir à l’écart de la bataille lui semble contre nature. Malgré tout, une part d’elle-même est soulagée ; prendre part à la bataille, c’est risquer de ne pas revenir pour retrouver Billy et Tommy, ses deux enfants, si jeunes, si vulnérables. Mais pour le moment, elle doit sortir ses enfants de son esprit ; Fate l’a choisie pour l’incantation, et c’est à la fois un devoir et un honneur. Pour sauver sa réalité, il lui faut montrer qu’elle en est digne.
D’un pas léger et aérien, Zatanna virevolte entre les créatures de la Dimension Noire. Sa tâche est de contenir la menace, du mieux qu’elle le puisse, et d’aider un maximum de civils à s’enfuir ; elle n’est pas une mage de combat, mais reste suffisamment puissante pour cela, surtout aidée par autant de puissants sorciers. Mais tous doivent rester sur leurs gardes ; qui peut savoir ce que prépare la Dimension Noire, surtout lorsque son seigneur et maître s’est allié à un nécromancien…
Avec un effort, Illyana renonce à faire apparaître son épée, et à se jeter dans la bataille à son tour. Elle sent la présence de magie des Limbes, et voudrait aller voir par elle-même, mais elle fait confiance à Raven. Pour l’instant, elle doit aider pour le sort, qui fermera la faille et renforcera les protections de la Terre. Et ensuite, elle pourra partir à la recherche de ce Klarion. Mais ce que la Russe ne comprend pas, c’est pourquoi la Ligue n’a pas prévenu plus tôt que cet individu posait problème, et plus encore, pourquoi Miss Martian n’a pas fait de rapports complets à son équipe d’origine… Secouant la tête, Illyana referme le poing et se concentre sur le sort commun.
L’air pu la magie des Limbes. Cela ne devrait pas être aussi fort, d’après Cléa, il ne s’agit que d’une nouvelle alliance. Mais Raven sait reconnaître la magie des Limbes, et des autres dimensions obscures et malfaisantes. Quelque chose ne va pas, dans toute cette histoire. Mais elle n’a pas le temps d’y réfléchir ; elle a une ville à protéger, et une invasion magique à contenir.
Les Loas sont troublés. L’air est saturé de magie étrangère qui ne devrait pas se manifester ici, au centre d’une ville française. Les démons de cette autre dimension la détruise, et de nombreuses âmes traversent en ce moment même le voile de ma mort. Frère Vaudou les sent toutes, sans pouvoir rien faire. Le docteur Fate l’a demandé pour le sort, bien que la magie vaudoue ne puisse se mélanger correctement avec celle des autres. Tous ce qu’il peut faire, c’est invoquer les esprits pour protéger tous ceux faisant le sort. Et le moment venu, il amplifiera le sort.
Tout en lançant des bat-grappins et des batarang, Barbara se demande ce qu’elle fait ici. Elle en vient presque à regretter Carnage, et sa traque dans les rues de Gotham. Mais Cléa lui a demandé de rester, alors elle est restée. Les sorciers lui ont dit qu’avoir une membre de la Batfamily sur place pourraient peut-être rassurer les civils, mais elle n’est pas vraiment convaincue de ça. En attendant, elle fait de son mieux pour esquiver les démons, et retrouver tous les innocents piégés dans les décombres. Le centre-ville de Lyon s’effondre toujours un peu plus, et elle ne peut que prier pour que le sort soit bientôt finaliser.
Les sorts à plusieurs l’ont toujours fait chier. Constantine aime rester de son côté, et pouvoir s’en prendre seulement à lui même si ça rate. Mais bon, quand Fate vient en personne vous demander de prendre part au sauvetage magique d’une ville… Hé bien, c’est compliqué de refuser. Mais il n’empêche, qu’il trouve cette attaque louche. Qu’est-ce Klarion irait foutre avec Dormammu ? Constantine n’a pas de foutu début d’idée, et il déteste ça. Il espère juste que personne n’aura l’idée de présenter Dormammu à Trigon (ou que sinon, en bons et gentils conquérants magiques, ils se détesteront et se battront gentillement entre eux…)
Cléa ne veut pas se battre contre les ombres de la Dimension Noire. Elle tente d’en raisonner certaines, en vain. Elle connaît la puissance de son oncle, Dormammu, pour lui avoir résisté des années durant, parfois avec l’aide du Docteur Fate. Mais l’aide de Klarion change les choses… C’est étrange, malgré sa puissance il ne devrait pas être un tel danger… Il y a quelque chose de différent dans cette menace qui l’a poussée à fuir sa Dimension pour demander de l’aide à la Terre.
Le sort touche à sa fin. Sous le casque de Fate, Stephen Strange s’autorise à respirer un peu. Balayée par la puissance du sort, et le contrôle sur la réalité de Fate et la Sorcière Rouge, la Dimension Noire recule peu à peu, les créatures retournent, pour un temps, dans leur abyme de ténèbres. Mais pas définitivement ; il le voit, il y a plus. Ceci n’est qu’un début, d’autres failles apparaîtront, d’autres combats magiques auront lieu, ce qui brouille peu à peu l’avenir. Quoi qu’il se passe après ce sort, les temps seront troublés.
Contrairement aux autres, à l’exception de Fate, Wong a déjà affronté la magie de la Dimension Noire. Et de même, il a connu Kaecilius, avant tous ça, toute cette folie. Alors, c’est naturellement qu’il s’est avancé pour affronter le zélote.
Et il le regrette.
Avec le temps passé dans la Dimension Noire, Kaecilius est devenu plus puissant, plus dangereux encore. Les sorts de Wong fusent, s’enchaînent avec une précision aussi élégante que dangereuse, mais rien n’y fait ; il les esquive, et mêle différentes magies sans efforts. Peu à peu, Wong en vient à regretter de s’être lancé dans ce combat.
Alors que la Dimension Noire recule et que les terriens emportent une victoire en ce jour, Wong contemple l’imminence de sa défaite. Entraîné dans la Dimension Miroir, nul ne peut plus venir l’aider. Il n’y a qu’à survivre, vendre chaque centimètre gagné par l’adversaire aussi cher que possible.
Leurs yeux se croisent ; des souvenirs remontent, de lorsqu’ils étaient ensemble élèves au prêt de l’Ancien. Rien n’empêche la lame invisible de trancher la gorge de Wong. Il glisse à terre, alors que Kaecilius les ramène sur Terre.
Avec un sourire ironique, le Zélote observe la ville ; la presqu’île de Lyon est saccagée, les immeubles éventrées, la terre corrompue par une magie obscure. La statue de Louis XIV gît à terre, dans une tache de sable rouge.
Et un peu partout, les sorciers réalisent que le combat s’achève. Kaecilius ne s’attarde pas ; juste ce qu’il faut pour croiser les regards des amies de Wong, Raven et Magie, afin de voir l’horreur s’installer dans leurs yeux lorsqu’elles découvrent le cadavre de leur ami.
-Sorciers, Sorcières… Nous nous reverrons.
Il s’en va, satisfait.
Chapter 33: Impasse
Summary:
Suite à la nouvelle menace magique, les équipes se réunissent pour tenter de faire quelque chose...
Notes:
Hey !
Les participants à la réunion du jour sont ;
Raven Darkhölme, présidente de Génosha.
Captain America et Iron Man/Tony Stark, représentant les Vengeurs (Amérique du Nord)
Batman et Wonder Woman, représentant la Ligue de Justice (Europe)
Okoye et Hawkgirl, représentant les Titans (Afrique)
Green Lantern et Angela, représentant les Champions (Océanie)
Red Tornado et Colossus, représentant les Guerriers (Asie)
Mister Fantastique et la Femme Invisible, représentant les Défenseurs (Amérique du Sud)
Cyclope et Malicia, représentant les X-menJe rappelle qu’Angela est la fille d’Odin, et donc la demi-sœur de Loki, qui genré au neutre, est qualifié·e d’adelphe.
Tous les personnages n’interviendront pas, mais je trouvais intéressant de vous donner tous les noms.Pour le reste, bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
La porte se referme avec fracas sur le mutant. Dans le couloir, les lourds pas de Colossus s’éloignent, alors que les héros restant à la réunion évitent les regards des uns et des autres.
Avec lenteur, Red Tornado, l’androïde membre des Guerriers, se lève. Lui seul ose chercher les regards, en vain.
-Je marquerai ça avec moins d’emphase que mon coéquipier, mais je partage son avis. À quoi bon ces réunions, à quoi bon des collaborations entre équipes, si c’est pour se mentir, et invoquer un droit au secret ? Klarion vient des Limbes ; les Sorciers de la Ligue comme Miss Martian savaient cela, ainsi que Magie connaît bien les Limbes, mieux que Fate lui-même. Si elle avait été mise au courant, les attaques contre Lyon et Agra auraient pu être évités, et avec elles, les morts de dizaines de civils et d’un de nos coéquipiers, Wong, qui fut ambassadeur ici même ! Au moment même où je parle, les sorciers attendant avec angoisse une autre attaque. Attaque qui aurait pu être évitée, si nous avions arrêté Klarion !
Il marque un temps d’arrêts, cherchant à analyser s’il a pu toucher ses collègues. Mais derrières les masques, ou les lunettes dans le cas de Tony Stark, il ne peut rien voir.
-M. Luthor est maintenant président de l’ONU. Le projet qu’il entend faire accepter aux États membres dérange certains d’entre nous, mais pourrait être une occasion à ne pas manquer. Nous avons besoin d’une meilleure structure, de mieux pouvoir nous connaître, nous organiser, et surtout nous faire confiance.
-Je regrette, mais non, intervient Captain America. Nous rendre aux gouvernements, nous mettre à leur service… Ce n’est pas la solution.
-Faire ça, ajoute Batman, reviendrait à nous rallier au Shield. Ils ont un intérêt dans la protection de la planète, mais nous sommes tous plus ou moins d’accord pour dire que ce n’est pas la solution.
Angela se met à rire, s’attirant des regards incongrus.
-Nous sommes dans une impasse, énonce-t-elle. L’un des autres est mort par manque de confiance. Un autre est parti par la grande porte dans une sortie digne de mon demi-adelphe. Nous courrons droit dans le mur. Une solution a été proposée, nous devrions l’accepter, la façonner à notre image, pendant qu’il en est encore temps !
Tony Stark se met à applaudir. Il se lève, et tout en parlant, se met à parcourir la salle.
-La guerrière parle bien, bien qu’avec moins de style que Thor. Mais joli discours. L’idée de Luthor est bonne, mais pour garder le contrôle, nous devons le prendre de cours ! Nous structurer, pendant qu’il en est encore temps ! C’est comme ça que…
-Non.
D’un simple mot, Batman a coupé Stark dans son éland. Tous se tournent vers lui.
-Une structure nous entravera.
-Une structure nous aidera à mieux coordonner nos actions, à éviter des accidents. Comme une équipe, mais en mieux ! Les Guerriers ont raisons, les incidents de Lyon et Agra auraient peut-être pu être évités !
-Nous n’en savons rien. Peut-être Magie aurait-elle pu faire quelque chose. Peut-être que non. Plus nous transmettons les informations, plus il y a un risque qu’un espion…
-Vous faites confiance à des télépathes, et vous craignez d’éventuels espions ?
-Je vous demande pardon ? Interviens Malicia. Que viennent faire les télépathes dans cette histoire ?
-Les télépathes peuvent être les espions parfaits. Lorsqu’on a autant de secrets que vous, Batman, on ne s’entoure pas de télépathes.
-Les télépathes ne sont tous des espions ! Réplique la mutante. Charles Xavier lui-même vous est venu en aide !
-Il a su montrer à de nombreuses reprises de quel côté il était.
-Tout comme Emma Frost, le Limier Martien et Miss. Martian, répond froidement Batman. Ils ont fait leurs preuves au près de la Ligue… cela ne suffit pas ?
-Hé bien, cela ne vous suffit visiblement pas pour leur permettre de donner des informations aux Guerriers.
Alors que Batman ouvre la bouche, Wonder Woman pose la main sur son bras.
-Non. Les esprits s’échauffent, ce n’est pas le but de cette réunion. Nous avons commis des erreurs… Et nous tournons autour du vrai sujet ; nous n’arrivons pas à nous faire confiance. Ce n’est pas qu’une question de télépathes ou de manque de confiance. Nous sommes mal organisés.
-Merci madame l’Amazone !
Wonder Woman lève un sourcil, alors que Tony Stark se fait triomphant.
-Structurons-nous et recensons-nous dès maintenant !
-Non.
-Vous savez dire autre chose?
-Un tel projet devrait se construire sur des années. Il faudrait une vraie fusion des équipes, par étape, pour créer une vraie confiance. En se précipitant, tout éclatera au premier problème.
-Je suis d’accord, intervient Captain America. Nous allier et garder le contrôle sur cette alliance peut être bénéfique, mais une confiance se crée sur le long terme. Il ne faut pas se précipiter.
Tony soupire, et cherche de nouveau soutiens parmi ceux présents.
-Qu’avez-vous à dire ? Okoye, tu es générale dans l’armée du Wakanda. Green Lantern, tu es un policier spatial. Vous devriez comprendre l’importance de se structurer.
Les deux héros échangent un regard, et c’est la Wakandaise qui prend la parole.
-Je suis une Dora Milaje, c’est différent de l’armé. Ma tâche est de protéger le roi et la famille royale. Pour cela, j’en suis venue à participer à de nombreuses reprises aux actions des Titans, ce qui a amené mon roi à me considérer comme une membre de l’équipe, à même de la représenter ici. J’appartiens à une structure ancestrale, qui a su faire ses preuves, et évoluer lorsque cela était nécessaire… Mais quoi qu’il en soit, une telle structure pour réunir les équipes demanderai du temps. Ce qui est incompatible avec l’idée de prendre de vitesse Luthor. Il est déjà élu… Il ne lui reste qu’à convaincre les gouvernements d’accepter cette loi. Si certains rechigneront, pour leur image publique, beaucoup adopteront cette loi sans y réfléchir.
Elle s’arrête, et fait signe à Green Lantern.
-Je ne sais pas trop quoi dire… Le Corps des Lantern a une structure très précise, mais il y a des chefs au-dessus de nous… Ces chefs ont fait leurs preuves, mais… comment ça se passerait, pour nous ? Tout le monde aurait la même voix ? C’est ce qu’on fait, chez les Champions, mais est-ce que ça sera la même chose ici ? Ne faudrait-il pas mieux choisir des chefs ? Et si oui… Qui ?
Tony ouvre la bouche, mais croise le regard de Steve. Avec un effort incroyable, il réussit à se taire, laissant la salle dans le silence.
Lorsque la réunion se termine, aucun accord n’a été trouvé.
Notes:
À dimanche, et Joyeux Noël à tous ceux qui le fête !
Pour les autres, puissez vous au moins profiter des chocolats :)
Chapter 34: Retour
Notes:
Hey !
J’espère que vous avez passé un joyeux Noël !
J’ai beaucoup de choses à dire aujourd’hui !Aujourd’hui, vous allez revoir Talia al Ghul, et surtout son père, et le reste de la famille…
Je rappelle que les al Ghul sont à la tête de la Ligue des Ombres, qui regroupe les plus dangereux assassins de la planète.Ensuite, instant précisions linguistiques ;
Français : Loki reste genré au neutre dans ce texte. Je ne suis pas une spécialiste, donc si vous voyez une tournure qui pourrait être allégée/améliorée, n’hésitez pas à le signaler.
Islandais : Les enfants de Loki ne pouvant pas l’appeler Père ou Mère, j’ai décidé, après quelques recherches, qu’ils l’appelleraient par l’équivalent en Vieux Norrois. Ne trouvant pas de version en Vieux Norrois, j’ai choisi la version en islandais, qui est une langue proche ; Frœndi (d’après ce site ; http://www.dictionaric.com/dictionary/french/icelandic/parent)
Arabe : Un personnage est surnommé « Oiseau », mais en arabe (langue des al Ghul). Après quelques recherches, j’ai trouvé ce terme ; Ṭā’ir ici ; https://www.lingohut.com/fr/v557019S/cours-darabe-types-doiseaux/test-de-vocabulaireSi vous avez des corrections à apporter pour l’arabe ou l’islandais, n’hésitez pas !
On se retrouve à la fin pour des annonces importantes !
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Le soleil glisse au loin, achevant sa course journalière. Ses derniers rayons embrasent le sommet enneigé des montagnes, et tombent sur les membres de la Ligue des Ombres qui s’entraînent en cœur, à répéter encore et encore les mêmes mouvements. Entre les allées bien ordonnées des soldats, la silhouette solitaire de Loki s’avance, drapée de vert.
Ses pas claquent sur la pierre de Nanda Parbat alors qu’iel s’avance, le menton haut, un air satisfait sur le visage. Ses yeux émeraude croisent ceux de certains hommes de mains qui s’arrêtent alors pour lea saluer avec respect.
Peu à peu, Loki remonte l’allée, et s’enfonce dans le dédale du palais. Là, les serviteurs s’inclinent avec respect devant iel, avant de retourner à leurs occupations. Les gardes, quant à eux, se contentent d’incliner la tête en posant le poing sur leur cœur.
Descendant une volée de marche, iel arrive sur un balcon donnant sur l’une des cours intérieures, où les intrus ne sont pas tolérés. Là, enfin, Loki s’arrête, et s’appuie contre une balustrade, pour observer la scène en contrebas.
Un loup gigantesque, noir de poil et vert de regard est allongé de tout son long. Sa taille est formidable, et trahit une origine magique ou divine. Tout en lui hurle au danger, et nombre d’humains redouterait de seulement se tenir devant lui. Pourtant, entre ses pattes, un bambin gigote sans peur.
L’enfant rit joyeusement, tentant d’attraper le museau du loup, qui s’amuse à bouger la gueule pour lui compliquer avec douceur la tâche. Par instant, il émet même des grognements à la fois amusé et tendre.
-Bonjour, Frœndi.
-Bonjour, Talia.
La jeune femme rejoint son parent, et observe avec fierté son fils, entre les pattes de l’énorme loup, qui est aussi son demi-frère.
-Tu n’as pas encore eu la chance de rencontrer ton petit fils ?
-Non. Mais ton père m’a dit qu’il serait l’héritier parfait.
-Il n’a pas encore l’âge de commencer l’entraînement, mais il démontre déjà des aptitudes dans le jeu.
Loki sourit.
-Je dois m’entretenir avec ton père. Je verrais ton fils au moment du repas.
Iel regarde l’enfant et le loup une fois de plus.
-Il ne faudrait pas déranger un bon moment entre un oncle et son neveu.
Talia sourit à son tour.
-Oui. Père est dans son bureau, il fait un point avec deux de nos recrues les plus intéressantes.
-Si tu as le temps, accompagne-moi, et résume-moi ce que j’ai raté.
La jeune femme acquiesce, et parent et fille se remettent à marcher.
C’est ensemble qu’ils arrivent dans le bureau de Ra’s al Ghul. Face à lui, se tiennent deux jeunes gens. Le premier, plus en retrait est vêtu d’un uniforme de la Ligue des Ombres étrangement teint en rouge. Un masque et une capuche dissimulent son visage, et Loki l’identifie comme Ṭā’ir. D’après Talia, il est le fils que Batman pense mort. Iel se demande ce que son époux et sa fille comptent en faire ; d’après eux, il peut être dangereux de s’en prendre à la famille de la Chauve-Souris, et de ce que Loki en sait, il pourrait ne pas apprécier d’apprendre que le fils qu’il pense mort est secrètement retenu par ses ennemis.
Devant le bureau de Ra’s al Ghul se tient l’autre inconnue, une jeune femme, tout juste adulte, aux longs cheveux noirs. Elle est aussi vêtue d’un uniforme de la Ligue, et quelque chose d’étrange se dérange d’elle. Loki l’identifie comme X-23, le clone du mutant Wolverine, récupérée par Talia.
-Ton entraînement avance bien, annonce le maître de la Ligue des Ombres. Lady Shiva se dit satisfaite de toi, même si tu lui tiens parfois tête.
-Ce qu’elle m’enseigne est contraire à ce que je sais. Elle n’a pas de griffes, pas… l’instinct.
Ra’s al Ghul lève la main, pour couper court à toute discussion.
-Lady Shiva n’a pas de griffes, mais elle a un meilleur instinct que toi. Tu as un instinct animal, brute. Elle a l’instinct de l’expérience, celui qui pousse à ne pas simplement réagir, mais à anticiper. Ne lui tiens plus jamais tête, et écoute là. Tu as beaucoup à apprendre.
-J’ai déjà tué pour M. Luthor.
-Un chaton pourrait tuer. Tu n’es pas une tueuse de bas étage, tu es une arme, et comme toute arme, tu dois être affûtée. Un jour, tu serviras les intérêts des al Ghul, et tu auras une position de choix pour cela. Mais si tu échoues lamentablement, si tu continues de contester ce que l’on te dit, je te renverrai auprès de Luthor, et tu ne reverras plus jamais la lumière du jour.
D’un geste, il la congédie, elle et Ṭā ’ir. Les deux jeunes gens s’inclinent devant la Tête du Démon, et s’en vont ensemble.
- Talia, peux-tu nous laisser ?
-Bien sûr, F rœndi. Père.
Leur fille incline la tête vers c e dernier, avant de se retirer. Avec un sourire, Loki se rapproche du bureau de son époux, et s’assit dessus. Iel se penche vers Ra’s al Ghul, qui lui caresse la joue avec une douceur que peu soupçonnent en lui.
-Tu t’es absenté·e longtemps. Tout s’est passé comme tu le voulais ?
-Certaines choses oui, d’autres moins. Comme nous l’avons dit au reste de la Lumière, le sort a été un beau succès… Jusqu’à que Thor ne se rappelle tout. Nous n’avons pas réussi à déterminer pourquoi. Arès suppose que c’est à cause du pouvoir de Shazam, il est lié aux dieux grecs, et c’est leur magie qui a aidé Wonder Woman et Thor à se libérer, autrefois.
-Faut-il prévoir de retirer de la partie tous ceux liés aux dieux grecs ?
Loki prend un instant pour réfléchir.
-Je ne sais pas vraiment. Je pense qu’il faut suivre le plan, et garder tous le monde occupé, comme prévu. Comment s’en sort Klarion ? Utilise-t-il bien les Pierres que je lui ai confiées ?
-À merveille. Les sorciers sont bien occupés à courir après les failles, et cela a déjà créé des ruptures entre équipes…
-Un coup de chance. Il est des gens qu’il sera plus compliqué de distraire.
Ra’s al Ghul acquiesce.
- En effet … Pour cela, Talia a eu une idée, pour le moins… amusante. Elle t’a parlée de Ṭā ’ir ?
- Elle m’a dit que c’était un petit projet père/fille, mais que je pourrais participer… Dis-moi en plus.
-C’est l’un des protégés de Batman, le deuxième Robin.
-Il n’était pas mort ?
-Nous l’avons ramené à la vie, grâce à mon Puits de Lazare. Une idée de Talia, à laquelle je me suis d’abord opposé. Le garçon est revenu amnésique. Cependant… Peut-être pourras-tu faire quelque chose ?
-Il ne risque pas de filer directement dans les capes de son père raconter tous ce qu’il a vu et entendu ici ?
-Non. Nous l’avons bien traité, et puis… Retournerais-tu auprès de ton père si après ta mort, il n’avait pas châtié ton meurtrier, et qu’il t’avait remplacé ?
-C’est-à-dire qu’Odin…
Loki grimace.
-Je vois ce que tu veux dire. Ça pourrai t marcher, mais tout va dépendre du garçon ; j e ne peux que donner l’impulsion initiale. Mais la Chauve-souris ne se laissera pas avoir aussi facilement.
Son époux sourit.
-Mon aimé·e, tu sous-estimes l’amour d’un père pour son fils… Pour son plus grand échec.
Iel hausse les épaules.
-Tu le connais mieux que moi.
Ra’s se lève.
-Assez parlé des affaires de la Lumière. Mon aimé·e, tu t’es absenté·e un long moment, il est temps de repasser du temps en famille.
Posant sa main sur la hanche de Loki, Ra’s se penche vers saon conjoint·e et l’embrasse. Leurs regards se croisent, et ils se sourient, repensant à tous ces siècles de mariage.
Ra’s se sépare alors de son amour, et lui temps le bras. Avec un de ses sourires dont iel a le secret, Loki se laisse glisser à terre, et attrape le bras de son époux.
-D’accord. Je suis curieux·e de rencontrer mon petit fils…
Notes:
J’espère que vous avez aimé !
Défis ;
Cap ou pas cap : écrire un moment entre X-23 et Ra's al Ghul
Chapter 35: La mission
Notes:
Heeeeey !
Et on repart pour Terre 2222 !! honnêtement, je ne sais pas s’il y a encore des lecteurs, mais si oui, je vous aime.
Cette longue pause m’a fait du bien, et m’a surtout fait reprendre ce cross avec soin. J’ai un plan précis. À partir de maintenant, j’écrirai toujours un arc en entier, avant de poster quoi que ce soit. Donc, il y aura certainement des pauses, mais hé, j’irais au bout de mes idées !
On est actuellement dans ce que je surnomme l’interlude, avant le prochain gros arc. Cinq chapitres arrivent ; ils seront postés une semaine sur deux. Quant à mes mini-receuils, ils continueront d’accueillir des bouts d’histoire, qui seront des bonus, et seront postés entre deux chapitre de la fic prinicpale. Vous pouvez parfaitement lire Terre 2222 sans les lire, mais ils offriront des détails en plus.
On commence aujourd’hui par un texte sur Hal Jordan, un Green Lantern, et sa nouvelle mission pour les Gardiens (ceux qui dirigent les Green Lantern).Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
L’infinité de l’espace. La nuit la plus noire, étincelant d’une multitude d’étoiles, de comètes et de nébuleuse, infime part de l’univers.
L’obscurité et le silence, d’une traversée galactique. Le repli sur soi-même, sur les doutes, sur les peurs, les regrets.
Et, soudain, la lumière d’Oa.
Rougeoyant au loin comme le soleil terrestre, brillant tel un phare dans la nuit sans fin, la planète se dévoile lentement, vision chaleureuse dans une immensité glaciale. À ses reflets enflammés se mêlent la flamme de la volonté, la lumière des Green Lantern. Visible depuis l’espace, elle irradie tout le secteur, promettant à tous la justice.
Il y a toujours quelque chose de rassurant à voir apparaître Oa pour Hal Jordan ; cela marque la fin d’un long vol, la possibilité prochaine de voir quelqu’un, d’entendre un rire. C’est la fin d’un long voyage…
Et parfois l’annonce d’un autre. Avec les Gardiens, personne ne sait vraiment où il sera le lendemain.
D’un simple mouvement, Hal oriente son vol vers la planète. La gravité se fait toujours plus forte, et il se laisse aller doucement à elle, tout en atténuant ses effets grâce à son anneau. C’est ensuite l’atmosphère de la planète qui vient l’entourer, le réchauffant. Protégé par sa volonté, il y fait à peine attention, se contentant de chercher des yeux le bâtiment central. Le repérant enfin, il ajuste sa direction et accélère légèrement.
Dans le ciel d’Oa, il croise plusieurs Lantern qu’il salue, sans s’attarder ; il est déjà attendu.
« Lantern du secteur 2814, bon retour sur Oa. Nous avons une mission particulière pour vous ».
Croisant les bras, Hal se prépare mentalement à passer de longs mois, au minimum, loin de la Terre. Avec un pincement au cœur, il espéra que quelle que soit sa mission, elle ne l’éloignerait pas trop longtemps.
« Je vous écoute.
– Avez-vous suivi l’évolution de la situation entre les Krees et les Skrulls ?
– La guerre a repris de son intensité il y a quelques années, après la capture et la mise à mort du Capitaine Mar-Vell ? Miss Marvel de la Terre avait été assez affectée d’apprendre ça.
– En effet. Mais il y a autre chose. Une Skrull, Antalya, est arrivée il y a quelques semaines, demandant officiellement asile et protection à Oa. Nous lui avons accordé. Cette Skrull était la suivante et amie de la princesse Anelle. »
Hal fronça les sourcils.
« La princesse héritière de l’empire skrull, si je me souviens bien ?
– C’est exact. Mais il y a plus. Ce quoi va suivre doit rester sous le sceau du secret.
– Je comprends.
– Durant sa captivité, Mar-Vell est devenu l’amant de la princesse Anelle ; ensemble, ils ont eu un fils ; Dorrek VIII. Il est le seul métis Kree-Skrull à notre connaissance, et est surtout le fils d’un héros Kree et l’unique héritier de l’empire Skrull.
– Sa mère est morte ?
– Nul ne sait ce qui lui est arrivé, mais d’après Antalya, l’empereur actuel, Dorrek VII a ordonné la mort de l’enfant. La princesse Annelle a décidé de cacher son fils, et l’a confié à sa suivante pour qu’elle l’emmène hors de l’empire. Depuis ce moment, il n’y a plus de nouvelles de la princesse ; elle est donc présumée morte, son père s’en serait pris à elle suite à la disparition de l’enfant. Mais nous ne pouvons pas intervenir ; les Green Lantern ont été bannis des territoires de l’Empire Skrull. Nous sommes des témoins, au mieux, dans ce conflit.
– Je comprends la situation, mais… Je ne vois pas où vous voulez en venir.
– Antalya est épuisée de sa fuite, et n’a plus l’énergie de le protéger. Elle a déjà trop changé de planète pour pouvoir assurer une enfance stable à l’enfant, et nous demande de le cacher à sa place. Il a donc été décidé que l’enfant serait confié à un Green Lantern. Hal Jordan, vous avez été choisi pour vous occuper de cet enfant. »
Écarquillant les yeux, Hal se retient tout juste de crier.
« Mais… Mais… Je ne me suis jamais occupé d’un enfant ?
– Nous sommes certains que vous vous acquitterez de cette tâche avec brio.
– Et si je dois quitter la Terre pour une mission ?
– Nous ne vous éloignerons pas de la Terre.
– Je… Pourquoi moi ?
– Vous êtes notre meilleur Lantern. Vous saurez protéger l’enfant. Et surtout, votre identité est tenue secrète ; même si les assassins de l’empire vous identifient comme le gardien de l’enfant, vous trouver sur Terre sera moins aisé. »
Hal ne répond pas, pensif. S’occuper d’un enfant… C’est une mission bien étrange que lui confie les Gardiens…
« Il est de mon devoir de signaler que la Terre n’est pas actuellement des plus paisibles. Un conflit agite la communauté super-héroïque ; s’il reste un conflit d’idée pour le moment, on ne sait pas comment ça tournera. Mes responsabilités en tant que héros…
– Passent après vos devoirs de Green Lantern. Nous vous faisons confiance pour prendre les bons choix, dans l’intérêt de la Terre, et surtout du prince Dorrek. »
Les Gardiens ont décidé ; il devra s’occuper de l’enfant. En soupirant, il accepte.
D’un pas hésitant, agrippé à la Skrull, le petit s’avance. Ses grands yeux sont ouverts, et ne semblent pas rassurés.
Par instinct, Hal s’agenouille pour se mettre à sa hauteur, et d’une pensée, fait disparaître le loup qui lui couvre normalement les yeux.
« Bonjour. Je m’appelle Hal.
– … Dorrek.
– Tu ne dis plus bonjour ? Demande avec douceur Antalya.
– Bonjour. Je suis Dorrek, articule l’enfant sans être vraiment serein.
– Enchanté Dorrek. Alors, il paraît que tu vas venir vivre avec moi ? »
L’enfant cache son visage contre la jambe de sa nourrice. Cette dernière se penche vers lui et lui parle avec douceur.
Se retenant de soupirer, Hal réfléchit à toute vitesse ; s’il doit élever cet enfant, il faut qu’il puisse créer un lien avec lui, au plus vite. Mais qu’est-ce que les enfants aiment ? Les dinosaures ? Il ne peut pas lui promettre de dinosaure, il n’y en a plus sur Terre. Ou juste en Terre sauvage, mais il ne va pas emmener un gosse en Terre Sauvage. Les chats ? Oui, ça, c’est une bonne idée. Presque tous le monde aime les chats. Il se concentre, et fait apparaître un chat avec ses pouvoirs de lantern. L’animal vert miaule doucement et ronronne. Le bruit attire le regard du petit garçon, qui semble s’intéresser à l’illusion.
« Tu as déjà vu un chat, Dorrek ? »
Il secoue la tête.
« C’est un animal de ma planète. Ils font semblant d’aimer être seul, mais en vrai, ils aiment les câlins, et qu’on s’occupe d’eux, en jouant, par exemple. Ils sont tout doux, et très mignon. »
L’illusion crée par Hal s’approche de l’enfant, qui échange un regard avec sa nourrice. D’un regard, elle l’encourage, et il tend la main, effleurant l’illusion.
« Il est pas doux !
– Parce que c’est un faux chat. Mais je te promets qu’ils sont vraiment doux, sur Terre.
– Je peux en voir ?
– Quand on sera sur Terre. Promis. »
Voyant que l’enfant reste hésitant, mais semble plus prompt à l’écouter, Hal continue. Avec douceur, il se met à lui parler des animaux de chez lui ; les chats, les chiens, les koalas, les kangourous, les oiseaux…
Petit à petit, Dorrek semble perdre en timidité.
Après la rencontre avec Dorrek, Hal discute longuement avec Antalya pour en savoir plus sur l’enfant. Ensemble, ils décident qu’ils ne partiront sur Terre que dans un mois, le temps que l’enfant s’habitue à son père adoptif. Hal fera quelques allers-retour sur Terre pour préparer de quoi accueillir Dorrek, et surtout lui créer une identité légale.
C’est ainsi qu’un mois après ce voyage à Oa, Hal Jordan revient sur Terre avec le petit Théodore Jordan, dit Teddy. Après discussion avec Antalya, l’enfant a accepté de revêtir une apparence humaine, celle d’un petit garçon blond, et de cacher ses pouvoirs de métamorphe lorsqu’il n’est pas seul. Mais Hal ne s’inquiète pas pour la métamorphose ; Raven Darkhölme étant mondialement connue pour être une mutante métamorphe, si quelqu’un devait voir Teddy se transformer, il penserait forcément qu’il est aussi un mutant.
La situation perturbe beaucoup Hal au début ; habitué à être seul, si ce n’est son flirt avec Pietro des X-men, il doit désormais apprendre à vivre en s’occupant d’un enfant (et d’un chaton, Teddy ayant absolument voulu en avoir un). Et pour protéger ce dernier, il doit veiller à changer le moins de chose possible à sa vie de tout les jours, et donc continuer de prendre des risques, en étant un héros et en faisant son métier.
L’équilibre est fragile, mais Dorrek, désormais Teddy, est un enfant intelligent, qui a réussi a s’adapter facilement.
Mais la situation mondiale des héros semble devenir de plus en plus compliqué, partout dans le monde, des débats, parfois houleux, ont lieu pour débattre de si l’identité des héros doit rester, ou non, secrète.
Et plus que jamais, pour la sécurité de Teddy, la véritable identité du Green Lantern de la Terre doit rester secrète.
Notes:
Je poste aujourd’hui un chapitre sur Laura et Jason dans le recueil « le passé ne peut te définir ». La semaine prochaine, ça sera un chapitre sur Dick et Peter « dans ceux qui voltigent dans les airs »
Prochain chapitre de Terre 2222 le 5 février !Défis
Cap ou pas cap : faire qu'un (ou plusieurs) persos de DC adopte un (ou plusieurs) persos de marvel (proposé par Almayen)
Chapter 36: Le Grand Salon des Technologie et Découvertes Scientistes
Notes:
Hey !
Ce texte se passe en novembre 2020, ce qui peut avoir l’air bizarre, mais en fait, j’ai une chronologie assez précise et détaillée, qui se base notamment sur le premier film Avengers, avec donc une formation de l’équipe en 2012. Cependant, je ne prends pas en compte la pandémie dans cet univers.
Quelques rappels :
-Je fais une référence à mon chapitre 25 où Lex Luthor faisait cette promesse : « Si je suis élu, nous ne laisserons plus les héros faire leur loi. C’est encore notre monde, et nous nous devons de tous le partager, de faire triompher la démocratie. Ainsi, si je suis élu, les héros devront être recensés, et la formation des adolescents super héroïque sera encadré. »
-Je mentionne Lena Luthor : c’est la sœur de Lex Luthor.
-Ce texte met aussi en avant Ray Palmer, un scientifique de chez DC qui s’est construit une armure qui lui permet de se miniaturiser. Je me base sur la version de la série Legend of Tomorrow (qui est basiquement un adorable labrador ayant pris forme humaine).
-Je précise aussi que dans cette histoire, T’Challa est marié à la mutante Tornade (j’aime bien Nakia, vraiment, mais je préfère la relation T’Challa/Ororo)Bonne lecture !
Chapter Text
Depuis des mois, les informations parlaient en boucle de l’évènement, et l’attente se faisait toujours plus forte. Mais le jour est enfin arrivé ; en ce mois de novembre 2020 le Grand Salon des Technologie et Découvertes Scientistes ouvre à Metropolis, sous l’œil des caméras du monde entier.
Parmi les scientifiques et entreprises invitées, certains sont ouvertement des super-héros ; alors que des débats moraux ont cours dans le monde entier au sujet de leur place, la présence de plusieurs grandes voix de la communauté super-héroïque échauffe les esprits, quitte à presque passer sous silence la raison première du salon.
Dans les allées du salon, Tony Stark avance comme il le peut. Tout autour de lui, des journalistes et curieux l’apostrophent, demandant autographes, nouvelles sur sa vie privée, information sur celle de ses coéquipiers ou une déclaration quant à son avis sur la question du recensement des héros. Son légendaire sourire collé aux lèvres, il répond de manière évasive, détournant l’attention comme il le peut.
À plusieurs reprises, certains journalistes l’ont poussé à s’arrêter devant un stand, pour parler avec un rival industriel ; Lucius Fox de Wayne Enterprise, Lena Luthor ou encore Reed Richard. Avec ce dernier, les conversations ont dangereusement glissé sur la question du recensement, mais un journaliste, un dénommé Clark Kent, a recentré la question sur autre chose. Ce journaliste rappelle vaguement quelqu’un à Tony, sans qu’il ne sache qui.
C’est avec difficulté que le milliardaire arrive enfin au stand qu’il cherchait depuis le début. Soudainement, les journalistes se taisent, avides d’entendre ce qu’il va se passer ; Tony est arrivé au stand de Palmer Tech, entreprise de Ray Palmer, le scientifique australien qui a réussi à construire une armure qui non seulement, semble approcher la qualité de celles d’Iron Man, mais qui permet aussi de se miniaturiser sans l’utilisation des particules Pym d’Antman. Aux yeux de la presse à scandale, toujours ravie de mettre en compétition des gens célèbres qui n’avaient rien demandé, Ray Palmer est le grand rival du duo Stark-Pym.
Cependant, même si l’ensemble des gens présents semblent s’attendre à un débat sanglant, l’Australien les déçoit très vite.
Lorsqu’il aperçoit Tony Stark, il ouvre grand les yeux. Un large sourire étire ses lèvres et il se précipite vers l’Américain, en tendant la main.
« Monsieur Stark ! C’est un honneur de vous rencontrer, vraiment, j’ai suivi avec attention votre carrière, vraiment, vos inventions sont un modèle pour nous tous. Et ce réacteur ? J’ai tenté quelques calculs, mais je pense ne faire qu’approcher votre génie, je serais ravi de parler avec vous, et ai-je dit que c’était un honneur de vous rencontrer ? »
Légèrement décontenancé, Tony hésite quelques secondes, avant de sourire et de répondre, d’un ton aussi joyeux que celui de son interlocuteur.
Les journalistes restent quelques secondes déstabilisés ; à la place d’un débat sanglant, ils se retrouvent à devoir prendre des notes sur une discussion au jardon scientifique beaucoup trop avancé pour la plupart des humains.
Le soir venu, alors que les allées se vident et que le salon ferme ses portes pour la journée, Tony Stark et Ray Palmer se retrouvent dans une pièce réservée aux invités, toujours à discuter. Les deux génies s’apprécient, et parlent avec enthousiasmes de leurs technologies, sans jamais dévoiler tous les détails de leurs créations.
Mais alors que les heures et la conversation s’étire, la conversation dérive vers la loi proposée par Lex Luthor.
« Comment les choses se passent-elles, parmi les Champions ?
– Ce n’est pas vraiment à moi de le dire. Nous ne sommes pas lors d’une des réunions inter-équipes.
– Mais nous sommes d’accord pour une meilleure coordination, tant qu’il est encore temps ? »
Ray acquiesce, mais reste pensif.
Un raclement de gorge surprend les deux hommes, qui se tournent. D’un air décidé une jeune femme entre dans la pièce, suivie de deux guerrières à l’uniforme reconnaissable. Les deux milliardaires se lèvent.
« Princesse Shuri.
– Messieurs. Puis-je me joindre à cette discussion ? Je ne suis pas une héroïne, mais mon frère et ma belle-sœur sont membres des Titans ? »
D’une geste, ils l’invitent à venir s’asseoir avec eux. Les deux Dora Milaje, restent près de la porte.
« Vous ne devriez pas espérer autant qu’une loi proposée par un de nos ennemis passe. Surtout qu’il y a peu de chance pour qu’elle soit acceptée ; trop de pays n’apprécient pas que le président de l’ONU cherche à mettre son nez dans des politiques nationales.
– Nous ne cherchons pas à lui donner raison, réplique Tony. Nous pointons juste du doigt le fait que nous devons nous structurer, et gagner la puissance des états. Peu de dirigeants sont aussi des héros avec un pays les soutenant.
– Je comprends cela. Mais ça serait trop de pouvoir à ceux connaissant les identités des héros, et surtout aux États. Et si les États-Unis déclarent que le Wakanda est une menace et que les Vengeurs doivent attaquer ?
– Il n’est pas question de se rendre à l’influence des États. Il est question de réagir avant, pour garder notre indépendance.
– Si je peux me permettre… intervient doucement Ray. »
Les deux autres se tournent vers lui, l’invitant à parler.
« Je n’aime pas le conflit. Je n’aime pas les débats qui en découlent. Je pense qu’ils nous distraient du véritable problème, qu’ils devraient être secondaires. Nous sommes des héros avant tout. Nous protégeons le monde. Nous devrions pas laisser Luthor nous diviser ainsi.
– Tant que des désaccords auront lieu, ça sera inévitable, murmure Shuri. La question est trop grave.
– Il faudra bien que la discussion soit tranchée un jour, réplique Tony.
– En espérant qu’il ne soit pas trop tard, soupire Ray. »
Chapter 37: Contre les blessures du passés, l’amour du présent
Notes:
Hey !
Quelques rappels :
- Précédemment, dans le chapitre 15 : Janet (la Guêpe) était la femme de Hank (Ant-man), et victime de violence conjugale. Elle a réussi à trouver la force de fuir, et de refaire sa vie en Europe, parmi la Ligue de Justice, et en se mettant en couple avec Barry, Flash.
-Je suis désolée de vous rappeler la version comics de Hank au moment ou le troisième film Ant-man sort (c’est un pur hasard, promis). J’ai trouvé Hank vraiment adorable dans ce troisième film. Mais ici, je suis partie sur la version comics. Hank et Janet sont donc bien plus jeunes que dans le film.
-Wally (Kid Flash), Artémis et Kitty Pryde (l’Étincelle) sont en trouple depuis le chapitre 9, et font une apparition ici.Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
« Annonce surprise de l’équipe américaine des Vengeurs ; six ans après son mystérieux départ de l’équipe, Hank Pym, plus connu sous le nom d’Ant-man revient dans l’équipe dans un contexte difficile. Avec la multiplication de failles magiques partout dans le monde, les Vengeurs Scarlet Witch et Docteur Vaudou sont de moins en moins disponibles pour les missions courantes de l’équipe. Ce retour se place comme un moyen de palier à leur absence. »
D’une voix professionnelle, le présentateur continue son sujet, alors que des photos d’Hank s’affichent à l’écran.
« Les raisons de son départ, il y a cinq ans, restent aujourd’hui un mystère, même si de nombreuses personnes pensent qu’elles sont en lien avec le départ de la Guêpe, alors mariée à Hank Pym ».
Tétanisée, Janet ne pense même pas à éteindre la télévision. Avec horreur, ces blessures qu’elle pensait avoir dépassées, oubliées, remontent. D’une main presque tremblante, elle effleure son épaule gauche où une fois de plus, le premier bleu laissé par Hank semble être réapparu.
Avec effort, elle ferme les yeux, tentant de pas penser à son ex-mari. Elle laisse sa main glisser de son épaule, pour passer ses bras autour de son ventre, comme pour se protéger.
La porte d’entrée claque. Janet sursaute, et rouvre les yeux ; l’article à la télévision a changé. Elle se dépêche d’attraper la télécommande, et d’éteindre la télévision, avant de se lever, juste à temps pour voir arriver le protégé de son actuel compagnon et ses deux petites amies entrer dans la pièce.
« Hey Janet ! »
La voix joyeuse de Wally emplie la pièce, et réussi à arracher un bref sourire à la jeune femme.
« Bonjour vous trois. Barry n’est pas rentré, si c’est lui que vous cherchez.
– Mais non, sourit Kitty, on est venu voir ce que tu as dessiné. »
Janet pencha la tête, surprise. Elle réfléchit quelques instants, avant de se souvenir des nouveaux costumes qu’elle avait promis de leur dessiner.
« Oh, oui, pardon ! Bien sûr, je reviens. »
Sans s’attarder, elle quitte la pièce, à la recherche de son carnet dessin. Wally en profite pour s’avachir dans le canapé, alors qu’Artémis et Kitty échangent un regard inquiet.
« Janet, demande la première, tout va bien ?
– Oui oui… »
Elle revient dans le salon, le carnet serré sur sa poitrine, comme pour se défendre. Cette fois, même Wally se redresse, inquiet.
« Qu’est-ce qu’il se passe ?
– C’est rien, vraiment.
– Nous ne sommes plus des adolescents. Tu peux nous parler. »
Janet pose le carnet, et s’assoit face à eux.
« C’est compliqué.
– Est-ce que… »
Kitty hésite.
« Est-ce que c’est dû à l’annonce des Vengeurs ? Sur Ant-man ? »
Janet ferme les yeux, et acquiesce.
« Oui. Mais ce n’est pas un sujet dont j’ai envie de parler. Et si je vous montrais les croquis que j’ai à vous proposer ? Ça me changera les idées, je vous le promets. »
Les trois jeunes échangent un regard, et acquiescent.
La porte d’entrée claque une fois de plus, et cette fois, Janet lève les yeux au ciel en marmonnant sur l’absence de délicatesse de son entourage. Artémis, Kitty et Wally rient, alors que Barry arrive en courant dans le salon. Un air de soulagement éclaircit ses traits lorsqu’il voit sa compagne sourire avec le trio.
« Ils sont venus voir ce que je leur propose comme nouveau costume. Tu en veux un nouveau aussi ?
– Mon costume est très bien, réplique-t-il en venant s’asseoir à côté de Janet.
– Moui.
– Laisse-le avec son vieux costume, que tous le monde vois que je suis le Flash moderne ! S’exclame Wally. »
Parfaitement synchronisée, ses deux petites amies lui assènent chacune une tape sur la tête.
« Le Flash avec une grosse tête aussi ?
– C’est déjà le cas.
– Hé ! »
Sans lui prêter plus d’attention, Artémis se lève.
« Il se fait tard. On devrait peut-être rentrer. J’ai une dissertation à avancer avant la patrouille de ce soir. »
D’un ton presque léger, les trois jeunes saluent leurs hôtes, en promettant de repasser pour voir les dernières modifications que Janet doit faire. Lorsque la porte se referme derrière eux et que Janet se retrouve avec uniquement Barry, son sourire se fissure. Avec douceur, il vient se placer face à elle, gardant une certaine distance, mais les bras ouverts.
« Tu as vu.
– Oui. Comment te sens-tu ? »
Fermant les yeux, comme pour retenir ses larmes, Janet plonge son visage dans ses mains.
« Trahie. Ils le savent. Wanda leur a dit. Ils le savent. Des gens les admirent, vont l’admirer lui.
– Ils ont peut-être simplement besoin de support. »
Le silence s’étire. Janet semble hésiter, réfléchir. Lentement, elle baisse les mains, les reposant sur son ventre.
« Non. Sinon, il les aiderait simplement, sans revenir dans l’équipe. Il n’y aurait pas besoin de faire une annonce. Nightwing est longtemps resté un simple allié. Il y a autre chose. Autre chose qui nécessite qu’un… un… »
Cette fois, les larmes se mettent à couler, alors qu’une de ses mains vole à son épaule gauche, ou la douleur semble revenir, une fois de plus. Devant elle, Barry se retient de plus s’approcher, de la prendre dans ses bras. Il en a envie, il n’a envie que de ça, de la serrer contre lui, de lui promettre qu’il sera avec elle, mais il le sait ; lorsque les souvenirs se font trop fort, il ne peut qu’offrir son soutient, en attendant qu’elle l’accepte.
« Janet. Quoi qu’il arrive, il est sur un autre continent. Il ne viendra pas ici. On fera tout pour l’empêcher de t’approcher. La Ligue ne permettra pas qu’il s’en reprenne à toi.
– Mais il est dans une équipe maintenant ! Et s’il faut se battre, s’il…
– Pour l’instant, tu ne te bats pas.
– Wanda a été emmenée sur la lune, pour la Guerre Secrète, alors qu’elle était enceinte. Ça n’empêche rien.
– S’il t’arrive quoi que ce soit du genre, je te promets de tout faire pour te retrouver et t’aider. Et la Ligue le fera aussi. Tu n’es pas seule contre lui. Je te le promets. »
Avec hésitation, Janet se lève, et se rapproche de Barry. Il la prend doucement dans ses bras.
« Je suis désolée, de réagir comme ça.
– C’est normal. »
Elle ferme les yeux, et se laisse aller contre son compagnon.
Notes:
Défis :
Couple imposé : Barry Allen/Janet van Dyne
Cinquante nuances de Marvel/DC
Chapter 38: À tes côtés, quoi qu’il arrive
Notes:
Hey !
Ce chapitre fait référence à l’arrivée de Cléa au chapitre 31, et à la première faille qui s’est ouverte, lors du chapitre 32.
Bonne lecture !
Chapter Text
Un léger bruit la réveille. Presque rien. Un souvenir revient dans son esprit ; le bruit de son père se levant au milieu de la nuit, se préparant avec le moins de bruit possible, pour se rendre sur les lieux de la dernière horreur de Gotham. Mais Barbara ne vit plus avec son père ; ce n’est pas un problème de police. C’est plus important.
Elle se lève, enfile en quelques instants son costume, attrape ses batarangs et son masque. Ainsi équipée, elle arrive dans le salon, alors que Cléa y est encore, la main suspendue dans les airs, prête à invoquer un portail.
« Je t’ai réveillée ? Je te présente mes excuses.
– Pas de problèmes. Je viens.
– C’est une mauvaise idée. Tu devrais te reposer…
– Ne dis pas de bêtises. Je suis avec vous depuis la première faille. Je viens. Je suis utile. »
Depuis un an, elle accompagne Cléa à chaque ouverture de failles. Les sorciers ne se déplacent plus tous, ayant appris à optimiser leurs temps. Dormammu a gagné en puissance, et passe outre les habituelles protections magiques de la Terre. Les sorciers tiennent, mais pour combien de temps ?
Barbara ne peut pas faire grand-chose. Elle n’a aucun pouvoir, et sa connaissance en magie se résume à l’expérience accumulée cette dernière année. Mais elle accompagne les sorciers, à chaque fois que Cléa se déplace. Parce qu’elle se sent responsable de la sorcière, et parce qu’elle a remarqué que les gens normaux apprécient de voir une héroïne plus normale, au milieu de cette folie. Parce qu’elle peut aider…
Lorsque que Barbara est devenue Batgirl, elle pense aider Gotham, et uniquement Gotham. Sa ville. Mais désormais, elle voyage dans le monde entier, aidant partout où les failles s’ouvraient. Elle n’affronte plus des criminels, mais des ombres magiques, étranges et puissantes. Elle aurait pu se décourager, renoncer. Mais elle aide. Et c’est le plus important.
Et puis… Il y a Cléa. Cette femme étrange, sortie d’une faille, gracieuse princesse d’une autre dimension, puissante enchanteresse capable d’égaler Fate lui-même. Batman la lui a confiée. Barbara s’esr appliquée à surveiller cette étrangère, s’assurer dans un premier temps qu’elle est digne de confiance, avant de devenir son alliée, son amie. Il y & dans ses yeux bleus une force et une grâce qui envoûtent Barbara, qui la poussent à vouloir se tenir à ses côtés, se battre à ses côtés. Elles étaient liées.
Cléa lui sourit.
« Alors soit. »
Elle lui tend la main. Leurs doigts s’entremêlent, alors que chacune cherche de la force en l’autre. Cléa invoque un portail et elles le traversent ensemble.
Chapter 39: Dans le bonheur du présent, la douleur du passé
Notes:
Hey !
On se retrouve pour le mariage de Peter et Dick ! Si le côté fluff vous intéresse, je vous invite à aller lire leur recueil ; https://ao3-rd-18.onrender.com/works/36131875/chapters/90068611 où vous trouverez la demande en mariage, et la version « fluff » de ce moment.
Pour l’heure, je vous propose une version plus drama de ce mariage, à travers les yeux d’Alfred. Je fais référence au fait que dans sa jeunesse, il a connu un amour interdit avec Steve (chapitre 1 et chapitre 13)
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Devant lui, il y a le bonheur. Le bonheur de deux jeunes gens qu’il apprécie et considère comme sa propre famille.
Devant lui, il y a l’amour. L’amour de deux êtres qui s’aiment assez pour s’unir.
Devant lui, il y a l’interdit. L’interdit désormais permis, ce à quoi il n’avait jamais eu le droit de rêver qui est désormais un droit pour tous.
Devant Alfred, devant leurs amis et famille, Dick et Peter se marient. Il y a de la joie, dans l’assistance, des sourires sur les lèvres, de la fierté dans les yeux de Tante May et Bruce Wayne. Il y en a aussi dans les yeux d’Alfred. Mais derrière tourbillonne tout ce à quoi il a renoncé, il y a si longtemps. Cette union, si heureuse, si belle, se fait rappel douloureux de ce à quoi il n’a plus droit.
Steve n’est pas dans l’assistance. Alfred le sait, il a été invité ; il est le coéquipier et l’ami des mariés, après tout. Mais il n’est pas venu. Pour ne pas le croiser, lui, le grand-père de cœur d’un des mariés.
De nombreuses choses tournent dans l’esprit d’Alfred. Des « et si » en cascadent, ruisselant sur tout une vie de souvenirs. Il aimerait les oublier, ne pas s’en soucier, profiter de l’instant, mais quelque part, c’est impossible.
Alors, il fait appel à tout une vie de service, à tout ce qu’il a toujours su faire avec efficacité. Il se tient droit, souris, applaudi lorsqu’il le faut, et félicite les mariés, avec émotion. L’efficacité, la façade du majordome cache tout ce qui tourne dans son esprit.
Aux yeux de tous, il est toujours le même majordome, fidèle, discret, aimant sa famille avec force mais sans effusion.
Derrière cette façade, brûle à nouveau le regret d’une époque où il n’avait le droit d’être qui il voulait.
Notes:
Ce chapitre marque la fin de l’interlude pour Terre 2222. Cette fic retourne en pause, le temps que je finisse d’écrire le prochain arc. Il sera consacré de sept chapitres, et d’autant de bonus. Pour l’instant deux chapitres et deux bonus sont écrits. Avec la fin de mon semestre, je risque d’avoir un peu de mal à trouver du temps pour me concentrer sur cette histoire, qui demande beaucoup d’énergie, mais j’espère vous retrouver vers mai-juin pour le prochain arc ;
Civil War.
Chapter 40: La révélation
Notes:
Hey !
Bienvenue dans l’arc Civil War !
Il y aura un chapitre une semaine sur deux, en alternance avec des bonus. Si les bonus vus intéressent, je vous propose de vous abonner à la série « le multivers - Terre 2222 ». Ils ne sont pas essentiels pour suivre la trame principale.Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Quelques pas.
Le grincement d’une porte.
Un déclic.
La détonation.
Quelques pas.
Le grincement d’une porte.
Un déclic.
La détonation.
Quelques pas.
…
Le silence a envahi Belle-Rêve. Plus d’alarmes, plus de gueulantes des gardiens, plus de ricanements des détenus. Juste la progression lente de l’assassin.
Et le bruit des vagues.
Wade l’a senti, ce moment où tout a basculé. Ce moment où de nombreuses vies se sont éteintes, où il n’est plus resté que les prisonniers. Peut-être est-ce juste pour arranger l’histoire, peut-être est-ce juste son expérience ; Wade lui-même ne sait pas. Il sait juste qu’il la perçoit, la Mort. Il ne la verra pas, mais elle est là, tout prêt.
Le grincement d’une porte.
Wade lève les yeux. Dans l’encadrement de sa cellule, il y a un assassin. Sa tenue est écarlate, et ne reprend rien de ce que connait Wade. Mais cette démarche, cette posture, ces gestes précis… Wade les as déjà vus.
Un déclic.
Comme il a déjà vu la lueur de folie dans le regard de l’homme. Pas une folie furieuse. La folie de Loki. La divinité a brisé le quatrième mur de Wade, s’est amusé·e à lui faire prendre conscience qu’il était dans une fanfiction. Wade ne pense pas que l’assassin partage cette connaissance ; mais l’influence de Loki se sent. Peut-être que Wade aurait dit quelque chose, si Waller ne lui avait pas cousu la bouche ?
La détonation.
L’assassin remonte le couloir. De parts et d’autres, les cellules sont ouvertes, dévoilant des criminels, effondrés, un mince filet de sang s’écoulant de leur crâne. Il n’y prête pas attention ; il n’a plus le temps.
Au loin, la foudre commence à se faire entendre, ainsi qu’une détonation magique ; bientôt les héros passeront la tempête et arriveront dans l’enceinte de Belle-Rêve… Mais l’assassin ne sera plus là.
Et avant ce moment, il a une dernière tâche à accomplir.
Il arrive bientôt dans le bureau de Waller. Quelques membres de la Ligue des Ombres l’attendent, si discrets que peu de gens pourrait les voir.
L’assassin ne leur adresse pas un regard, et contourne le bureau, avant de s’asseoir dans le grand fauteuil. L’ordinateur est allumé, de même que la webcam ; il est diffusé dans le monde entier, comme l’ont été les images du massacre.
Un bourdonnement léger envahi l’esprit de l’assassin ; il n’a plus le temps.
« Bonsoir. Ce soir, vous avez été exposé à une violence que certains d’entre vous ont la chance de ne jamais avoir connu. Certains me voient comme un monstre. D’autres applaudissent sans doute. Mais l’important est que ce soir… Ce soir j’ai abattu des criminels, des meurtriers. Ce soir, j’ai fait ce que nos prétendus héros ne pourront jamais faire. Sans doute aura-t-il des débats moraux. Certains me présenteront comme le mal incarné, comme le nouveau méchant à abattre. D’autres me verront comme un héros. Des camps chercheront à m’identifier comme l’un des leurs, ou pire, comme un de leurs ennemis pour mieux les décrédibiliser. Mais je ne suis pas ici pour parler politique ; les médias le feront assez pour moi. Je suis là parce que je viens de l’intérieur. Autrefois, j’étais un gamin des rues. Autrefois, un héros m’a recueilli, m’a formé, m’a promis que j’aiderai à changer le monde, à sa manière. Autrefois, ce héros m’a laissé crever, mourir pour sa cause. Ce héros m’avait adopté, avait légalement fait le serment de me protéger, de veiller sur moi. Mais il m’a transformé en enfant soldat. J’ai pu voir les héros agir, j’ai pu jouer selon leurs règles ; elles ne fonctionnent pas. Peut-être certains veulent des preuves ? Je m’appelle Jason Todd. J’étais Robin. Demandez à Batman. Demandez à Bruce Wayne. »
Sans ajouter plus de mots Jason Todd coupe la retransmission, et se lève. Loki est devant lui, une grimace satisfaisante sur le visage. Derrière la divinité, un portail magique est ouvert ; les derniers assassins le traversent traînant avec eux un Deadpool dont le visage s’est reconstitué.
« Oh-oh-oh ! C’était intéressant, ça ! »
Loki lui jette un drôle de regard, alors que les assassins finissent d’entraîner le mercenaire dans le portail.
« Dépêche-toi, Ṭā’ir, il vaut mieux que nous soyons déjà loin lorsque le Détective arrivera. »
Jason le rejoint ; ils passent ensemble le portail.
Notes:
La semaine prochaine, je vous propose un bonsu sur Illyana et Raven, qui parlera aussi de cet évènement.
Défis :
Cinquante nuances de Marvel/DC
Chapter 41: Onde de choc
Chapter Text
Conférence de presse de Bruce Wayne
« Oui, je suis Batman. Nier les preuves diffusées illégalement en parallèle de la tuerie de Belle-Rêve serait perdre du temps et de l’énergie. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour le bien du plus grand nombre. Pour mettre un terme au crime, rétablir la justice. C’est une grande tâche pour un seul homme, je vous l’accorde. Mais je savais pouvoir le faire. […]
Les Robin… Ils étaient prêts. Si je les avais empêchés de se battre, ils seraient allés se faire tuer seuls. C’est… C’est ce que Jason a fait. Il ne m’a pas écouté, et ce jour-là, un jeune homme remarquable est mort. Peut-être aurais-je dû m’y prendre autrement… Au fond, c’est ma faute. Mon échec. […] Je ne sais pas par quel miracle il est encore en vie. Mais Jason, si tu m’écoutes… Nous pouvons encore parler. Il n’est pas trop tard. Rends-toi à la justice. […]
Batman se doit de continuer d’exister, pour le bien commun. Je ne renoncerai pas à ce que j’ai fait. Mais sachez que si ma famille est en danger, je la protégerai. Et je protégerai mes alliés voulant rester anonyme. Vous avez fait de moi et de ma famille une cible. Des personnes plus vulnérables. Mais nous ne failleront pas à notre tâche. Ne faites pas des autres héros des cibles. Aidez-nous à vous protéger. »
@RealIronMan
« « Ne faites pas des autres héros des cibles » La loi ne prévois pas de rendre publique les identités. Juste de les transmettre aux gouvernements. »
@LexLuthor
« « Ne faites pas des autres héros des cibles. » Ne vous victimisez pas, @BruceWayne. Vous avez les moyens de vous protéger. De plus, ce que je propose n’est pas de rendre publique les identités des héros, mais de faire que les héros s’enregistrent aux prêts de leurs gouvernements. »
@SteveRogers1
« Et pour ce qui est des gouvernements corrompus, @LexLuthor ? Doit-on laisser des gens ayant décidé de s’engager pour le bien commun devenir les pantins de tyrans ? »
@J.GordonRamsey
« Encore une fois, l’Amérique, à travers sont plus vieux symbole, veut décider pour nous ! M. Luthor a fait une bonne proposition, mais c’est à chaque pays de voter ou non cette loi ! »
@RealIronMan
« Ne mélangez pas tout, @J.GordonRamsey. »
@J.GordonRamsey
« Ne me dites pas quoi faire dans mon propre pays, @RealIronMan. »
« Le massacre de Belle-Rêve », article de Lois Lane pour le Daily Planet.
« […] À peine quelques heures après la révélation de l’identité de Batman, et la conférence de presse de M. Wayne, la situation est déjà récupérée de parts et d’autres et déformée pour arranger les soutiens d’un recensement des héros. Il convient de se rappeler que la situation n’est ici pas politique. Un homme a commis un massacre important dans ce qui était censé être la prison la mieux sécurisée de la planète. Cet homme a ensuite démasqué une personne qui se battait depuis des années pour la justice. L’heure n’est pas à des questions politiques et sociales quant à la place des héros et de leurs équipes. Ce qui importe est de retrouver ce criminel, et de le traduire en justice. Il convient aussi de tirer les leçons du massacre de Belle-Rêve ; centraliser les criminels méta-humains, est-ce vraiment une bonne idée ? »
« Belle-Rêve n’était pas ce que vous pensez », The Eddie Brock Report
« […] Belle-Rêve était vu comme ce must de la sécurité, l’endroit où nous pouvions enfermer tous nos problèmes. Mais nos problèmes étaient-ils vraiment enfermés ? Cette histoire de meurtre prouve qu’il y avait de graves défauts de sécurité à Belle-Rêve, mais en réalité, ces défauts de sécurités remontent à avant cet incident.
Il existe des preuves quant au fait que certains criminels aient été vus dans le monde, alors qu’ils étaient censés être en prison. Certains criminels n’étaient pas à Belle-Rêve au moment de la tuerie. […]
« L’identité de Spider-Man enfin révélée. », article de J. Jonah Jamerson pour le Daily Buggle
« […] Ce qui nous mène donc à l’identité de ce vaurien de Spider-Man. Puisqu’il a toujours été vu complice de Nightwing, et que ce Nightwing est plus que certainement Dick Grayson-Parker, fils adoptif de Bruce Wayne, alors il est probable que Spider-Man soit Peter Grayson-Parker. […] Si c’est avéré, alors ce prétendu héros se cachait depuis le début dans la rédaction de ce journal, se riant de tout le monde, jouant un double jeu dangereux et immoral ! »
Breaking News, G. Gordon Ramsey
« […] Sur internet, on voit des gens féliciter M. Wayne. Pour eux, il serait un modèle, une sorte de héros, non pas parce qu’il revêt un costume de chauve-souris, mais parce que c’est un milliardaire qui fait quelque chose. AH ! Qui fait quelque chose ? La construction de ses gadgets, de ses équipements, tout cela aurait dû profiter à la police. S’il voulait aider, il aurait dû aider ainsi ! Ce n’est pas parce qu’il est riche et qu’il a pu se payer un équipement que faire justice soi-même et plus acceptable ! »
Notes:
J'aime beaucoup ce format de chapitre, je le trouve très intéressant.
La semaine prochaine, bonus sur Peter et Dick :)
Chapter 42: Dilemme
Notes:
Hey !
Aujourd’hui, je vous propose le point de vue de personnages qu’on a pas revu depuis un moment ; Jubilée, Captain Marvel (Billy Batson), et Blue Marvel (Freddy Freeman). Ils sont tous dans la Ligue de Justice. Si vous ne vous rappelez pas de ces personnages ou de pourquoi ils sont ainsi nommés, je vous renvoie au chapitre 12.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Jubilée est assise sur une table, gonflant une bulle de chewing-gum. À ses côtés, ses deux frères et complices dans la blague et la justice sont aussi assis ; Captain Marvel et Blue Marvel. Aujourd’hui, une blague aurait du toucher le quartier général de la Ligue de Justice.
Aujourd’hui, une dispute secoue la ligue de Justice.
Chaque pays européen, à commencer par l’Allemagne où est situé Batman, a ou va voter la fameuse loi pour le recensement des héros. Et cela ne plaît guère, dans la Ligue. Si certains ne sont pas contre, la plupart tiennent trop à leur indépendance, au secret. À tout cela s’ajoute la fureur de Batman, quant à la situation. Plus encore qu’avoir été exposé, il est furieux de ne pas avoir su découvrir à temps que son ancien protégé est en vie, de ne pas avoir su empêcher toute cette situation en lui parlant à temps.
La question de Jason devient épineuse, dans la Ligue. Il est un ancien allié, il reste le fils de l’un d’entre eux ; que faire ? Batman insiste pour s’en occuper, mais est-il assez partial ? Comment réagira-t-il ?
« Vous pensez que c’est vraiment Jason ? demande brusquement Blue Marvel. »
Ses deux amis tournent la tête vers lui.
« Je pense, oui ? Répond Jubilée.
– On a vu des trucs plus fou que quelqu’un revenu à la vie, intervint Captain Marvel.
– Ouais, mais… On l’a connu. Ok, il avait une soif de justice, mais de là à s’allier à la Ligue des Ombres, et à faire… ça…
– Dans la Ligue des Ombres, il y a Loki.
– Tu penses qu’il s’est fait manipulé ?
– Peut-être. Et même sans ça, la mort, ça doit changer quelqu’un.
– S’il s’est fait manipulé, reprend Jubilée, alors c’est un autre problème. Un problème auquel les gens ne pensent pas, avec la loi.
– C’est-à-dire ?
– L’État sait qui tu es. Il peut te dire quoi faire. Mais il peut aussi te punir en cas de débordement. Cependant, imagine que le Limier Martien, qui est basé en Chine, soit obligé d’obéir au gouvernement chinois ; il pourrait utiliser ses pouvoirs pour pousser Superman à faire quelque chose de mal, ou pire, prendre son apparence pour faire quelque chose de mal. La faute retombe sur Superman, qui sera puni pour rien.
– Il y aura des enquêtes, réplique Captain Marvel.
– Oui et non, interviens Blue Marvel. On pourrait demander à Emma Frost de fouiller l’esprit de Superman, et de dire s’il est coupable ou non. Mais aux yeux de la justice, comment peut-on recevoir ce genre de preuve ? »
Ils se taisent. Devant eux, Superman et Emma Frost sont justement en train de débattre de quelque chose.
« Et si on refuse la loi, demande Captain Marvel. Qu’est-ce qu’ils feront ?
– On deviendra des criminels. Ils enverront les héros ayant accepté la loi pour nous arrêter.
– Ouais, enfin… Qui va l’accepter ? »
Jubilée tend le bras, pointant l’un des membres de la Ligue de Justice.
« Wonder Woman l’a accepté. Si on refuse, à terme, on risque de devoir affronter Wonder Woman. »
Notes:
La semaine prochaine, ce sera un bonus Jason/Laura dans « Le passé ne peut te définir ».
Chapter 43: Négociation vaine
Notes:
Hey !
Sur ce chapitre, nous sommes avec l’équipe d’Océanie, les Champions, qui compte Atom (Ray Palmer), Ghost Rider, Angela, Cyborg, le Gardien du Rêve, Black Lighting, Hawk et Dove.
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Ray n’aime pas cette idée. C’est en partie la sienne, mais il ne l’aime pas. Il y a quelque chose de déloyal, de contraire à ce qu’il est. Cyborg a tenté de le rassurer, de lui dire que c’est nécessaire, mais Angela a mis les mots sur ce que c’est réellement ; un piège.
Ils ont fait courir l’information fausse que le mutant criminel Pyro se cache dans une usine abandonnée non loin de Sydney, dans l’espoir que les Champions opposés à la loi sortent de leur cachette. C’est pour le meilleur ; ils doivent parler, débattre.
Le pire, aux yeux de Ray, est que l’idée a fonctionné ; Black Lighting, Gardien du Rêve, Hawk et Dove sont à l’exact endroit que Cyborg et Ray ont prévu, pile au parfait endroit pour que le piège se déclenche, et qu’un champ de force les isole. Rien de grave, tente de se convaincre Ray. Juste de quoi discuter.
« Non, répond Black Lighting en croisant les doigts.
– Mais… supplie presque Ray.
– Non.
– Soyez raisonnables, intervint Cyborg. Vous ne pouvez pas continuer à vous cacher comme ça, à rester dans l’illégalité ! Nous devons faire front unis ! Les sorciers ont déjà du mal à lutter contre les failles, nous devons rester souder…, Et si une nouvelle guerre secrète arrivait ?
– Alors rejetez la loi vous aussi, réplique Black Lighting. Cette loi est un projet de nos ennemis, nous ne pouvons pas faire leur jeu !
– Nous ne sommes pas obligés d’être ennemis, propose Dove. Nous pourrions continuer ainsi, nous entre-aider en secret !
– J’aime beaucoup cette idée, intervint Ray. C’est une bonne idée, faisons ça, soyons raisonnables ! Green Lantern pourrait revenir dans l’équipe, comme ça.
– Et le jour où le gouvernement nous demandera d’arrêter définitivement les criminels, que ferons-nous ? Demande Angela. Se rangeront-ils à nos côtés, ou devrons-nous à notre tour entrer dans la clandestinité ?
– C’est la porte ouverte à la trahison, ajoute Hawk. »
Ray ferme les yeux. Ne peuvent-ils pas juste s’entendre ? Comment une loi, une simple loi peut-elle diviser autant les héros ? Ils devraient se rallier ensemble, faire quelque chose… La situation convient trop à leurs ennemis… C’est comme si… Comme si Loki les influence. Iel ne peut pas être aussi puissant·e… N’est-ce pas ? Ray veut revenir en arrière, reprendre la conversation depuis le début. Peut-être en appeler à un télépathe pour s’assurer qu’ils sont vraiment seuls…
La conversation est inutile, presque stérile. Des débats, où les esprits s’échauffent. Parfois, Dove et Ray tentent de calmer le jeu, de trouver un terrain d’entente, sans y parvenir.
Mais il est trop tard. La conversation s’envenime, plus personne ne s’écoute, malgré les appels à la raison de Dove et Ray. Les Champions anti-loi de recensement veulent s’enfuir, il le sent. Quelque chose va mal tourner, mais quoi…
Ray observe Black Lighting… Il est sur le point d’utiliser sa foudre. S’il le fait, il pourra surcharger le champ de force, et libérer son groupe. Mais s’il le fait…
Le cœur de Ray manque un battement. Hawk et Dove ne sont que deux humains, des humains aux grandes capacités de combat, mais des humains. Et ils ne sont pas très loin du générateur ; si ce dernier explose…
Ray s’élance vers le générateur. Les autres le regardent à peine, pris dans ce débat stérile. Ray se note mentalement de parler à Angela, peut-être d’essayer de contacter Thor ou un télépathe ; il a la sensation que Loki se cache derrière tout ça. Mais pour l’heure, il doit empêcher le champ de force de faire exploser le générateur. Pourquoi Cyborg et lui n’ont-ils pas pensé à ça plus tôt ? Ça ne leur ressemble pas… Ils auraient dû prévoir quelque chose, faire quelque chose, avant.
Lorsque Ray pose les mains sur le générateur, il est déjà trop tard. Black Lighting fait jaillir sa foudre, réduisant le champ de force à néant, surchargeant le générateur.
Mais Hawk et Dove n’auront rien.
C’est Ray et son armure qui prend de plein fouet l’explosion.
Juste avant de mourir, Ray se dit qu’il a été inutile, qu’il a échoué à réunir son équipe…
Notes:
Vous pouvez me maudire autant que vous voulez pour Ray, je m’en veux déjà.
Le bonus de la semaine prochaine sera un one shot sur Hal Jordan, Pietro Maximoff et Teddy Altman.
Chapter 44: Un dernier espoir
Chapter Text
Depuis l’affaire de Belle-Rêve les débats autour de la loi de recensement agitent tous les débats. La mort d’Atom des Champions n’a fait accélérer les votes, provoquant une émotion mondiale ; il était à la fois un scientifique respecté et un héros apprécié, mais surtout, il était pro-recensement. Avec sa mort, les anti sont devenus des criminels, dans l’opinion publique.
Jour après jour, l’impression d’un monde devenu fou se renforce chez Barbara ; elle n’arrive plus à joindre Bruce, qui prit entre le devoir de continuer son combat, sa conviction le poussant à s’opposer à la loi, son envie de retrouver Jason et les conséquences de la révélation de son identité, commence à se perdre. Elle s’inquiète pour son ami, pour le reste de la famille, et pour Dick, explosé publiquement avec Peter aux États-Unis…
Mais surtout, elle s’inquiète du fait que les failles passent au second plan. Il s’en ouvre toujours au moins une par semaine, et les sorciers sont toujours sur le qui-vive. Barbara continue d’accompagner Cléa, et de constater, à chaque fois, que les sorciers sont au bord de l’épuisement. Les héros devraient aider plus… Elle a commencé à enquêter, à chercher des connexions. Avec le temps, Barbara a presque renoncé à son identité de Batgirl, affûtant ses talents en informatique pour tenter de trouver quelque chose sur internet, sur les ordinateurs de Luthor et de ses alliés, pour les aider. L’attaque de Belle-Rêve était trop bien coordonnée avec l’ouverture d’une faille…
« Barbara. »
La voix de Cléa la tire de ses pensées.
« Ça va commencer. »
Les deux femmes se retrouvent devant la télévision. En geste de dernier espoir, Zatanna va s’adresser à l’ONU, dans l’espoir de pouvoir remobiliser la communauté mondiale autour du problème des failles.
« Mesdames et Messieurs, représentant de tous pays. Je suis Zatanna Zatara, héroïne de la Ligue de Justice, originaire d’Italie. Mais je suis avant tout une magicienne, et c’est en tant que tel que je me présente face à vous. Depuis des mois, notre monde est à la merci de failles. Ces failles sont le fait d’une entité nommée Dormammu qui cherche à prendre le contrôle de notre dimension. D’importantes défenses sont en place depuis des siècles pour protéger notre monde de ses interventions, mais dernièrement, il a gagné en puissance. Nous ne savons pas comment ; enquêter demanderait une énergie que nous n’avons plus à disposition, si nous voulons continuer de pouvoir refermer chaque faille, et renvoyer les horreurs qui en sortent. Au début, des héros nous aidaient, mais avec le temps, ce nombre a baissé. Et depuis la loi, ils sont bien plus occupés à réagir aux conséquences de cette dernière qu’à nous aider, et il faut régler les problèmes courant. Je suis là pour vous demander de lever la loi, ne serait-ce que pour un moment. Nous devons pouvoir nous organiser tous ensemble, réagir ensemble à une grande contre-offensive. Nous devons pouvoir défendre la Terre, mains dans la main. Merci de votre écoute. »
Pendant un long moment, tout semble suspendu. Les représentants discutent entre eux, à voix basses, les chefs d’États présents discutent avec leurs conseillers. Et Luthor se lève ; ensemble, les deux femmes se crispent, craignant sa réaction. Il s’avance avec assurance de l’estrade, croise Zatanna et lui offre un sourire poli, avant de monter, et de se tourner vers les caméras.
« Cette loi n’est pas le fait de l’ONU. Cette loi a été proposée par l’ONU, mais est en fait une multitude de lois, propres à chaque pays, avec autant de variantes que nous avons de représentants ici. Revenir en arrière, cela serait envahir la vie politique de nombreux États, et, surtout, un mauvais message. Ce sont des gouvernements élus démocratiquement qui ont travaillé sur les multiples lois de recensement ; elles sont l’expression de volonté de nombreux peuples. Mais cette loi n’est pas le cœur du problème, non. Nos héros, ceux qui disent vouloir le bien de tous, se disputent comme des enfants refusant d’aller à l’école ou de faire leur devoir. Si nos héros voulaient vraiment faire le bien, ils seraient venus depuis bien longtemps vous aider. J’invite cependant les gouvernements qui ont enrôlé des héros dans leurs armées ou dans toute autre situation semblable à les mettre aux services des sorciers, pour les aider à défendre notre bonne Terre. Et peut-être aussi des soldats, directement. Nous… »
Cléa se lève, furieuse, sans même écouter la suite.
« Cet homme… Comment peut-il être le chef de la Terre ?
– C’est plus compliqué que ça…
– Mais même ! Il ne devrait pas… »
Elle ne termine pas sa phrase, faisant un vague geste de la main. Barbara se lève, et vient la prendre dans ses bras.
« Si les gouvernements ne lèvent pas la loi et continuent de demander aux héros de se pourchasser entre eux, on est perdu. Et si plusieurs failles s’ouvraient en même temps ? Et si… Et si… »
Barbara la sert plus fort contre elle.
« On sera ensemble. On trouvera une solution pour protéger le monde. Je te le promets. »
Avec douceur, Barbara embrasse Cléa ; cette dernière répond au baiser, avec l’énergie de désespoir.
Il y a de la peur, de l’angoisse même dans ce baiser. Mais aussi la certitude qu’elles feront face ensemble à ce qui doit arriver.
Notes:
La semaine prochaine, je vous propose un bonus Illyana/Rachel
Défis :
Couples imposés : Batgirl/Cléa
Chapter 45: Traque
Chapter Text
Midgard n’est pas son monde ; Thor peut avoir choisi de la défendre, aux côtés de ses héros, mais il se doit de rester neutre, de ne pas interférer. S’occuper d’Asgard est sa priorité, de même que la traque de Loki.
Mais son adelphe est avant tout une divinité de la ruse ; iel a semé des fausses pistes dans les Neuf Mondes. Retrouver quelque chose de tangible s’est avéré plus compliqué que Thor ne l’aurait imaginé. Un souvenir lointain l’a cependant amené jusqu’en Égypte. Il y a des siècles, Loki avait mentionné avoir rencontré un mortel qui ne le resterait pas, supérieur à tous les humains. Un détail dans les souvenirs de Thor, mais qui peut avoir son importance…
La traque de Loki, les ennuis de Midgard, tout cela passe au second plan à l’instant même où une faille s’ouvre au Caire. Thor ressent la puissance de la Dimension Noire, mais plus encore… Quelque chose d’asgardien, un pouvoir ancestral, qu’il connaissait sans totalement reconnaître…
Mais il ne pouvait perdre de temps à tenter de le comprendre. Les sorciers ne tarderaient pas à apparaître ; en attendant, il pouvait protéger un maximum de citoyen et affronter les premières horreurs à s’infiltrer sur Asgard. Levant Mjöllnir, Thor invoque la foudre, détruisant nombre de créature. Sans attendre, il s’élance de la faille, combattant au plus prêt de cette dernière, si prêt qu’il lui semble apercevoir Dormammu l’espace d’un instant.
« Thor ! »
Le dieu chercher du regard la personne l’ayant appelé. Hawkwoman vient de se poser à ses côtés, sa masse tournoyant déjà pour repousser les Ombres.
« Ne reste pas à côté de la faille. Le Docteur Fate aura du mal à la refermer.
– Je vous suis. »
Ils s’élancent dans les airs, alors que Thor invoque la foudre, qui s’abat tout autour de la faille. Hawkwoman s’éloigne légèrement, jusqu’à se rapprocher du Docteur Fate et de Cléa. Tous deux récitent le sort visant à refermer la Faille. Les Ombres de la Dimension Noires se précipitent vers eux, cherchant à les déstabiliser ; Hawkman, Moon Knight et Batgirl tentent de les protéger. Observant la position de chaque héros, Thor se positionne pour les aider au mieux. Il vient se placer aux côtés de Batgirl ; elle semble avoir appris à tenir face aux ombres de la dimension Noire, mais reste la seule humaine sans pouvoir du groupe, et donc la personne la plus vulnérable.
Il se bat à ses côtés déchaînant la foudre pour qu’elle puisse aider ses alliés. Mjöllnir s’abat encore et encore sur les Ombres de la Dimension Noire, dans un ballet qui éveille les sens de Thor. Depuis combien de temps n’a-t-il pas combattu ainsi ? Tant de temps passer à traquer Loki ou à veiller sur une Asgard en paix… Le combat, cette adrénaline si particulière, cette douce confusion combinée par son esprit entraîner, la certitude que des gens se battaient à ses côtés… cela lui a manqué.
Lorsque le sort se termine enfin, que la faille disparaît, et avec elle cette impression de magie asgardienne, Thor ne cesse pas le combat ; il reste des ombres ces abominations sans formes ni couleurs de la Dimension Noire. Ce n’est que lorsque la dernière s’évapore sous son marteau qu’enfin il cesse le combat et regarde ses compagnons du jour.
« Thor en Égypte ? Que nous vaut l’honneur de ta présence ? Demande Moon Knight.
– Je suis à la recherche Loki. Je pensais que peut-être…
– Es-tu enregistré ? demande Hawkwoman.
– Ce n’est pas le moment, proteste Batgirl. Nous venons d’affronter une faille…
– Je suis neutre. Mais il y a plus urgent. Ces failles portes la trace d’une magie asgardienne… Je ne saurais mieux la reconnaître. Docteur Fate, nous devons en discuter, et discuter avec tous les héros.
– Ce n’est pas évidant en ce moment, observe Moon Knight.
– Peut m’importe. La défense de Midgard et de notre réalité devrait passer avant tout.
– Je suis d’accord avec Thor, intervint le Docteur Fate. La situation devient ridicule »
Le silence se fait, l’espace d’un instant. Tous semblent d’accord avec cette affirmation, avec le besoin de parler.
« Si nous devons discuter, intervint Hawkwoman, il n’y a qu’une personne qui peut réunir tout le monde. Black Panther. Il est neutre, et continue de diriger les Titans depuis le Wakanda, tant les pour que les contre.
– Pouvez-vous nous mener à lui ? »
Notes:
La semaine prochaine, c’est un bonus sur Jason Todd et Laura Kinney qui vous attends (« le passé ne peut te définir »).
Dans deux semaines, ce sera le dernier chapitre de l’arc Civil War. Vous n’êtes pas prêts.
Chapter 46: L’assassinat
Chapter Text
Un à un, les héros arrivent. La situation est tendue entre les héros, tous se regardent avec méfiance. Depuis son point d’observation Ṭā’ir sourit. Plus ils se méfient les uns des autres, plus sa tâche sera aisée. Il se relève discrètement, quitte son poste d’observation en faisant attention ; le sortilège indivisibilité de Klarion a beau être efficace, il ne faudrait pas qu’il se fasse remarquer trop tôt. Avec agilité, il repasse dans le palais, traverse quelques couloirs vide, et rejoins la pièce abandonnée où son équipe s’est réunie.
Magnéto, Harley Quinn, Deadpool, Deadshot, Killer Frost, Kraven et Taskmaster sont les derniers survivants de la Task Force X ; il n’aime pas l’idée de travailler avec eux, mais ils sont compétents, et ce sont les ordres de Loki et Ra’s al Ghul. Il ne peut protester, d’autant plus que Klarion est aussi présent. Le Seigneur du Chaos ricane d’avance ; il doit se montrer patient, mais bientôt…
Ṭā’ir tente de se reconcentrer, de se rappeler des instructions de Loki. La divinité ne l’a pas recontacté la veille , ce qui l’inquiète un peu. Pour se vider l’esprit, il inspecte une dernière fois ses armes, se prépare mentalement au combat. La première partie du plan est simple. Mais ensuite…
Se raclant la gorge, Ṭā’ir réunis son équipe. Ils obéissent tous, avec plus ou moins d’entrain. Deadpool semble bien trop prompt à suivre les ordres au goût de Ṭā’ir, justifiant cela par son bavardage sans aucun sens.
Rapidement, Ṭā’ir rappel le plan, donne les dernières précisions. Klarion ricane ; il va être temps. Tous échangent un dernier regard, et repartent, avec discrétion.
La réunion des héros se tient dans l’une des salles de réception, seule salle assez grande pour réunir des dizaines de héros. Cette fois, il n’a pas été question d’envoyer seulement des représentants d’équipes ; tous les héros ont été invités, y compris des équipes plus marginales comme les X-men ou des solitaires comme Donna Troy. Tous les héros ne sont pas présents ; certains ont voulu rester dans leurs pays pour s’assurer d’un minimum de défense, et d’autres ont simplement déclinés. Si Spider-Man est absent, Nightwing est bien présent, avec Batman et celui qui doit être le nouveau Robin. Laura est aussi avec eux… Des sentiments mitigés agitent Ṭā’ir, et l’espace d’un instant, il envisage de rendre les armes, d’aller leur parler… Mais Loki lui a confié une mission. Il ne peut pas décevoir Loki.
Il tente de se recentrer, de faire plus attention aux héros présents. Le Docteur Fate semble absent, alors qu’il est à l’origine de cette réunion, d’après les informations de Ṭā’ir. Pourtant, aucune faille n’a pu s’ouvrir ; c’est Klarion qui garde les Pierres des Nornes utilisées pour créer les failles, et sans lui, Dormammu ne peut rien faire.
Le regard de Ṭā’ir tombe alors enfin sur sa cible. Il l’observe un moment, se tenant prêt. Caché sur une galerie qui surplombe la salle de réception, il a tout son temps : Klarion et la Task Force X veillent à ça. Lorsque sa cible se lève, prête à prendre la parole, Ṭā’ir inspire. Le doute caresse une fois de plus son esprit. Son ancienne famille est en bas, Laura aussi… Devrait-il…
Non. Les al Ghul sont désormais sa famille.
Ṭā’ir vise et tire. La balle part à travers la pièce, sans aucun bruit ; Klarion y a veillé. Ni Vif-Argent, ni les Flash ne peuvent réagir. La balle file encore et encore, et pendant un instant, il semble à Ṭā’ir que le temps s’est suspendu que tout est possible.
La balle entre dans l’œil de Captain America, va se loger dans son cerveau, le tuant sur le-champ. Ṭā’ir ne reste pas observer la panique ; il se lève immédiatement, et cours. En contre-bas, les héros s’agitent, Black Panther hurle des ordres. Les Dora Milaje se mettent en position.
Laura crit son nom.
Ṭā’ir jure en quittant la pièce ; plus d’invisibilité. Ce n’était pas ce qui était prévu.
Des explosions se font entendre dans le palais ; la Task Force X est repérée…
Sans même s’en émouvoir, Ṭā’ir continue de courir, jusqu’au point de rendez-vous. Un puissant coup le surprend, et il s’effondre, sans comprendre. Avant même qu’il n’ait pu toucher le sol, d’autres coups l’atteignent. Il jure. Un bolide, il ne manquait plus que ça…
En se concentrant, il tente de lancer un sort que Loki lui a appris ; un sort de glace. Il n’est pas parfaitement réussi, mais il suffit à déstabiliser le bolide ; Vif-Argent. Sans hésiter, Ṭā’ir lui tire à plusieurs reprises dans les jambes. Loki lui dirait sans doute de le tuer. Mais il ne voulait pas tuer plus de héros que nécessaire…
Sans attendre, il reprend sa course, mais déjà, il se retrouve face aux personnes qu’il ne voulait surtout pas croiser. Wolverine, Nightwing, Robin, et surtout, Batman et Laura…
« Ṭā’ir on peut t’aider. Tu dois lutter contre Loki…
– Loki m’aide. Nous faisons ce qui est nécessaire.
– En tuant Captain America ? S’étrangle Nightwing.
– Ça suffit Jason, gronde Batman. »
Un rire échappe presque à Ṭā’ir. Depuis quand n’a-t-il pas entendu ça ?
Sans répondre, il tire, n’essayant même pas de faire attention à Laura. Il voudrait lui parler, mais ce n’est pas le moment. Et puis, elle est immortelle.
Ses tirs atteignent Wolverine et Laura, les ralentissant, légèrement. Il tire ensuite sur Batman, tentant de le ralentir, alors que Nightwing et Robin attaquent en même temps. Il les esquive, en glissant au sol. La glace le ralentit légèrement dans ses mouvements, mais gène encore plus ses adversaires.
Laura se remet en première, avançant sur lui toutes griffes sorties. Sur coin de l’œil, il surveille Batman, alors que Wolverine approche. Même avec l’entraînement de la Ligue des Ombres, même après avoir eu Lady Shiva, Talia al Ghul ou même Ra’s al Ghul lui-même comme professeurs, même après toutes ces séances entraînement contre Laura, il ne peut pas tenir contre cinq adversaires en même temps, pas alors que Batman et Wolverine sont parmi eux. Mais il tient, tirant au pistolet d’une main, maniant un sabre de l’autre. Il n’hésite plus, tirant dans la jambe de Nightwing (il voudrait se réconcilier avec lui…), entaillant profondément le dos de Robin (il ne veut pas le tuer, ou le mutiler… Il reste jeune, si jeune… Mais il le hait… Par Loki, il le hait sans savoir pourquoi ). Ses balles se logent dans les corps de Wolverine et Laura, les ralentissant à peine. Il recharge sans y penser, d’une main, parant l’attaque de Batman de l’autre. Du coin de l’œil, il aperçoit Nightwing mettre à l’abri Robin, il soupire, il ne veut pas les tuer… Mais déjà Laura et Wolverine sont sur lui, en même temps que Batman. Il roule au sol, esquivant leurs attaques, se décalant pour éviter la griffe que Laura a au pied.
Et il grimace, alors qu’il sent un batarang venir se loger dans son épaule ; Nightwing n’a pas perdu son talent. Il se relève, mais ses mouvements sont plus lents, moins assuré ; son épaule le brûle. Il jette son pistolet, attrapant son sabre à deux mains. Mais déjà il ralentit, déjà Batman, Laura et Wolverine sont sur lui. L’idée de lancer un autre sort lui traverse l’esprit, mais il n’a pas l’énergie pour. Klarion devrait intervenir, faire quelque chose… Mais il semble s’être volatilisé. Quant au reste de la Task Force X, ils sont aux prises avec d’autres héros…
Pendant encore cinq longues minutes, Ṭā’ir tient difficilement, renvoyant les coups, les parents. Mais les blessures commencent à s’accumuler sur son corps, et il a trois adversaires, dont deux parmi les plus dangereux sur Terre.
Vient enfin un coup de Batman qu’il ne peut parer, droit dans son estomac, suivit de coups aux visages. Cette fois, Ṭā’ir ne peut plus se défendre. Son corps le lâche, alors que Batman le roue de coup.
« Arrête ! Hurle Laura.
– Il a tué Cap ! S’exclame Wolverine.
– Sous l’influence de Loki ! »
Batman s’arrête, et regarde Ṭā’ir. Leurs regards se croisent, et une sorte de regret semble traverser l’esprit de Bruce. L’espace d’un instant, Ṭā’ir regrette aussi de ne pas avoir tenté de lui parler, d’avoir écouté Loki…
« Vous avez raison, dis Batman. Il ne peut pas s’en sortir comme ça. Il faut un vrai procès, qui déterminera s’il est bien sous l’influence de Loki, et si oui, jusqu’à quel point. »
Laura semble soulagée, mais Wolverine grommelle quelque chose. Ṭā’ir a du mal à rester conscient… Il sent Batman lui passer des menottes. Un peu plus loin, Nightwing semble s’inquiéter pour Robin, et alors que Ṭā’ir perd légèrement conscience, il espère qu’il n’a pas tué le jeune homme…
Ṭā’ir reprend conscience dans la salle de réception. Ses blessures lui fond déjà moi n s mal ; les effets du puits de Lazare continuent de lui permettre de guérir plus vite.
Tout autour de lui, les membres de sa Task Force X sont réunis. Seul Klarion manque. Était-ce le plan de Loki ?
Les différents héros débattent bruyamment, tentant de se mettre d’accord sur ce qu’ils doivent faire d’eux. Certains veulent les livrer à l’ONU, d’autres ne font plus confiance en les gouvernements. Black Panther semble insister pour qu’ils soient incarcérés au Wakanda.
Tout prend fin avec l’apparition d’un disque de téléportation, l’un de ceux de Magie, membre des Guerriers, sorcière et mutante. Elle semble terrorisée, loin de son air de confiance habituel.
« Le Docteur Fate… On a besoin de vous. De tout le monde. Maintenant. »
Wonder Woman s’approche d’elle, tentant de la calmer.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? Demande-t-elle avec douceur.
– Thanos. »
Notes:
Terre 2222 retourne en pause pendant un moment, le temps que je trouve l’énergie d’écrire le prochain arc (cette histoire est très compliquée à écrire pour moi) mais promis, le prochain arc arrivera au plus vite !
Chapter 47: Esprit
Notes:
Heeey !
Et on repart pour un nouvel arc de six chapitres, pour donc six semaines !
Je vous avais laissé sur l’annonce de l’arrivée de Thanos, mais l’affrontement ne sera pas pour tout de suite, on repart un peu en arrière avant ça…
J’espère que ce nouvel arc, bien drama, vous plaira !Bonne lecture !
Chapter Text
Ses doigts tombent l’un après l’autre sur l’accoudoir de son trône, dans un mouvement perpétuel. Leur bruit se mêle au cliquetis du gant, dans une sinistre mélodie qui vient ponctuer l’écho des pas de Steppenwolf, alors qu’il s’avance vers son maître. Juste devant les marches, il s’arrête, met un genou en terre, et incline la tête. Le mouvement des doigts sur l’accoudoir cesse.
« Parle, Steppenwolf. As-tu accompli ta mission ?
– Elle continue de nous échapper. Mais j’ai une piste, une piste sérieuse.
– Cette réponse commence à être lassante.
– Il s’agit du Collectionneur. »
L’être sur le trône semble pensif.
« Il n’est pas connu pour sa fiabilité.
– Et pourtant… Il aurait l’une des Pierres d’Infinités. Les Asgardiens la lui aurait confiée.
– Ce n’est pas ce que tu devais chercher… Mais cette découverte est plus que satisfaisante. Corvus Glaive ! Fait les préparatifs nécessaires. Nous partons dans une heure.
– Si je puis me permettre… ose Steppenwolf.
– Parle.
– Ce n’est pas uniquement pour vous parler de la Pierre, que je suis venue. Il saurait où elle est… Où est Gamora, la traîtresse. »
Thanos se lève.
« Si c’est vrai, tu seras récompensé. Va te reposer avant le départ. »
Sans plus faire attention à son subordonné, Thanos descend les marches de son trône, et quitte la salle. Ebony Maw le suit en silence, telle une ombre sinistre ; Thanos ne lui prête aucune attention. Aujourd’hui enfin, il est tout près de son rêve, de son grand objectif…
Du bout des doigts, il caresse les bords de l’emplacement de son gant, où est déjà enchâssé la Pierre de l’Esprit, un premier pas vers l’annihilation de l’univers, vers le rétablissement d’un équilibre cosmique, vers son offrande à la Mort… Mais ces Pierres sont rares, si rares… Des années qu’il fouille la galaxie pour les retrouver, pour atteindre son but… Et le voilà qui semble à portée. Une Pierre avec le Collectionneur, une piste pour Gamora et ses découvertes. Quant aux autres… Tout n’est plus qu’une question de temps, avant d’avancer enfin pour mettre en place ses objectifs.
Chapter 48: Réalité
Notes:
Bonne lecture !
Chapter Text
Le Collectionneur se tord de douleur sur le sol, Ebony Maw penché sur lui. Son discours est erratique, passant de la flatterie à la menace dans la même phrase, promettant tout et n’importe quoi. Thanos ne l’écoute que d’une oreille distraite, contemplant la pierre rouge qui se niche à son tour dans son gant.
« Ô puissant Thanos, vous savez que j’ai des alliés puissant, très puissant, Asgard elle-même ! Mais c’est une question d’accord, tout est une question d’accord, j’aime passer des accords avec les puissants… Ma collection pourrait être à votre service, si seulement nous passions un accord, comme avec Asgard. Il suffisait de discuter, juste de discuter, Asgard ne sera pas contente, vraiment pas contente… Savez-vous que j’ai aussi par le passé fait commerce avec…
– Silence. Ne parle que pour répondre. »
Se recroquevillant un peu plus sur le sol, le Collectionneur semble terrorisé.
« On m’a dit que tu savais où se trouve ma fille. Où est-elle ?
– C’est que le puissant Thanos est connu pour son noble cœur, et sa tendance à adopter de nombreux puissant guerrier… Quelle fille ?
– Gamora, et sa sœur Nebula. Où sont-elles ? »
La terreur s’inscrit un peu plus dans le regard du Collectionneur.
« Il y a des rumeurs. Mais ce ne sont que des rumeurs.
– Ebony Maw. Amuse-toi. »
La bouche du tortionnaire s’étire, alors que le Collectionneur se met à parler à toute vitesse, dans un flot de parole incohérent. Lassé, Thanos se détourne, observant le reste de l’Ordre Noir se rapprocher de lui.
« Avez-vous trouvé des choses intéressantes ?
– Oui, maître, annonce Proxima Midnight. »
Il fait signe à la guerrière, qui s’approche de lui, la tête haute. Formée parmi les meilleures guerrières de l’univers, et les plus dangereuses, Thanos apprécie tout particulièrement la voir à l’œuvre. Un instant, il imagine relâcher le Collectionneur pour le simple plaisir de voir Proxima Midnight le traquer et l’achever lentement… Mais ce serait du gâchis. Il la fera plutôt affronter Gamora, quand elle sera enfin à sa merci.
En cet instant, Proxima Midnight lui présente un coffret, forgé dans un étrange métal. Thanos fait un léger geste, et elle l’ouvre, révélant une collection d’anneau, un par Corps de Lantern.
« Intéressant. La plupart ne nous seront d’aucune utilité. À part peut-être, celui-là… »
Du bout des doigts, il caresse l’anneau jaune.
« Puissant Thanos ? Intervint Ebony Maw.
– Parle.
– La traîtresse et sa sœur se sont jointes à un groupe de vagabond de l’univers, qui se nomment eux-mêmes les Gardiens de la Galaxie. Ils sont entrés en contact avec le Collectionneur, affirmant avoir retrouvé l’une des Pierres d’Infinités. Mais quelqu’un s’est interposé. Ronan. Il leur a repris la Pierre.
– Ronan ? Pourquoi n’a-t-il pas fait de rapport ?
– Parce qu’il s’est fait battre par quelqu’un d’autre, quelqu’un qui a repris à son tour la Pierre.
– Qui ?
– Sinestro. »
Thanos attrape l’anneau jaune, et le passe à l’un de ses doigts. Il sourit, en sentant sa puissance l’envahir. D’un pas lent, il se retourne, et s’approche du Collectionneur, occupé à tenter de ramper loin de lui. Lentement, il s’accroupit, pour saisir le crâne du Collectionneur. Il se relève ensuite, laissant ses jambes battre dans le vide.
« Je me sens généreux, aujourd’hui. Aussi, je vais te laisser le choix. Veux-tu succomber à ta peur, ou repartir physiquement libre ? »
Les yeux du Collectionneur s’écarquillent.
« Libre ? »
Sa voix est montée dans les aigus.
« Il y aura sans doute un prix, noble Thanos ?
– Non. »
Le soulagement déforme les traits du Collectionneur.
« Libre, puissant Thanos. Je louerai vos bienfaits tout au long de ma miséreuse vie.
– Soit. »
Thanos le lâche, puis claque des doigts. La Pierre de l’Esprit se met à briller, alors que les yeux du Collectionneur perdent tout éclat. Il hurle, à s’en détruire les cordes vocales, cherchant à échapper à… Thanos seul sait ce qu’il voit.
Sans plus prêter aucune attention à sa victime, techniquement libre, Thanos se retourne vers son Ordre Noir.
« Envoyez un message à Sinestro. Il possède quelque chose m’appartenant. Je dispose d’un de ses anneaux, ainsi que d’un échantillon de ceux des autres Corps. S’il est raisonnable, il acceptera l’échange.
– Et s’il n’est pas raisonnable ? Demande Proxima Midnight.
– Hé bien. Nous lui prendrons la Pierre, et ses anneaux ; l’Ordre Noir se parera de jaune. »
Chapter 49: Pouvoir
Notes:
Bonne lecture !
Chapter Text
Depuis des années, la peur est son arme. Une arme redoutable, qu’il partage avec ses fidèles, pour s’opposer aux Green Lantern, une arme qu’il a finie par amplifier grâce à une Pierre d’Infinité…
Sinestro n’aurait jamais pensé que la défaite pourrait le faucher maintenant, alors qu’il se sentait tout puissant… Et pourtant, son Corps gît autour de lui, anéanti par l’Ordre Noir de Thanos et ses troupes.
Son poing se sert, invoquant une nouvelle construction, une nouvelle tentative désespérée de battre Thanos… En vain. Il n’y a aucune peur, chez ses adversaires, rien qui ne puisse l’avantager. Ils ne ressentent qu’une soif de sang, une foi aveugle envers Thanos, envers ses projets malades. Trop tard, il pense qu’il aurait dû se ranger à ses côtés, devenir son allié, attendre le bon moment pour le poignarder dans le dos.
Tout est vain, maintenant. Thanos joue avec les Pierres de l’Esprit et de la Réalité, retourne son anneau contre lui, et déploie toute son habilité au combat, sans sembler faire le moindre effort. Tout autour, ses généraux finissent d’achever le Corps des Yellow Lantern, avec une nonchalance sanglante.
Il n’y a plus rien, plus aucun espoir.
Enfin, Thanos le saisit par la gorge, l’attire dans les airs.
« Il paraîtrait que tu as été aux prises avec ma chère fille, Gamora, et ses… Gardiens de la Galaxie. Où sont-ils ? »
Un instant, Sinestro caresse l’envie de se taire, d’emporter cette réponse dans la tombe… Mais répondre est si tentant…
« Avec un Green Lantern. Kilowog. Ils sont tout près, nous voulions lancer l’assaut après… »
Il va mourir. Emporter ses ennemis dans la tombe avec lui semble une idée si douce…
« Merci de ta coopération. »
Thanos lui brise la nuque.
Chapter 50: Âme
Chapter Text
Que pourraient-ils faire ? L’Ordre Noir est armé d’anneaux jaunes, empêchant Kilowog, de faire quoi que ce soit. Ils n’ont pas voulu impliquer tous le Corps des Green Lantern, à cause de leur passé trouble, et maintenant, ils en payent le prix.
Les Gardiens de la Galaxie sont à la merci de Thanos. Ce dernier ne se bat même pas ; il se contente d’observer en silence le duel mortel de Proxima Midnight et Gamora.
Les lames de la seconde tracent des courbes qui devraient être mortels, sans faille. La lance de la première les écarte, comme s’il n’y avait rien. Chaque coup porté est rendu doublé, chaque avancée vers l’autre se paye de blessure, chaque seconde où la victoire semble à portée est suivie par une seconde de défaite.
L’instant ne semble rythmé que par le choc des lames, qui sonnent comme le tic-tac d’une horloge, précipitant les Gardiens de la Galaxie vers leur fin.
Tic. La lame de Gamora entaille la joue de Proxima Midnight.
Tac. La lance de Proxima Midnight déchire la cuisse de Gamora.
Tic. Les lames s’entrechoquent.
Tac. Une lame se brise.
Les coups pleuvent, encore quelques instants, et tout s’arrête. Gamora est vaincue.
« Gamora… soupire Thanos. Pourquoi dois-tu rendre tout cela plus compliqué ?
– Votre projet est monstrueux !
– Mon projet est juste.
– La Mort ne vous répondra pas. »
Doucement, Thanos s’approche de sa fille. Autour d’eux, résonnent les échos des derniers combats des Gardiens de la Galaxie, qui tentent toujours de survivre à leurs différents combats. L’un d’entre eux tente de crier quelque chose à Gamora. Elle tente de tourner la tête, mais Proxima Midnight la force à regarder Thanos.
Gamora crache au visage de son père. Immédiatement, Proxima Midnight lève le point, prête à la punir, mais ne rencontre que la main de Thanos.
« Il suffit. »
Faisant signe à sa générale de lâcher sa fille, Thanos attrape Gamora par le col, et la traîne derrière lui, la rapprochant des combats de ses compagnons. Tous sont en très mauvaise posture, sur le point de céder face à un Ordre Noir armé d’anneaux de Yellow Lantern.
« Si tu parles, ma fille, ils repartiront tous en vie, et avec des soins.
– Tu joues sur les mots. Tu joues toujours sur les mots. »
Thanos lève le poing ; la Pierre de l’Esprit se met à briller, ainsi que celle du Pouvoir. Des cris se font entendre, alors que le Titan Fou joue avec leurs esprits ; l’Ordre Noir cesse le combat.
« Si tu parles, ma fille, ils repartiront tous en vie, avec des soins, et avec leurs esprits. Sinon, je les détruirais mentalement et physiquement sous tes yeux, jusqu’à que tu me livres l’emplacement de la Pierre de l’Âme. »
Gamora baisse la tête, vaincue.
Notes:
Cet arc respire la joie de vivre, n’est-ce pas ?
Et c’est pas fini…
Chapter 51: Espace
Notes:
Hey !
Désolée pour le petit retard...
Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Durant si longtemps, Nanda Parbat a été un havre de paix, pour leur famille. Ra’s et Loki y ont appris à se connaître, à s’aimer, y ont placé la base de leur pouvoir, de leurs ambitions et de leur famille. Ils leur semblent qu’ils sont si proches de leurs objectifs. Les héros sont au bord de la rupture, il suffirait d’un rien, d’une simple base pour les pousser dans le chaos et manipuler le combat depuis les ombres, pour forger un monde qu’il leur serait plus aisé de contrôler…
Tout vol en éclat alors même que ces plans sont en marche. Tout vol en éclat alors que leur allié Klarion et leur pion Ṭā’ir sont en train de verser la dernière goutte de chaos dans le vase ordonné des héros. Tout vol en éclat lorsque le vaisseau de Thanos se pose au milieu de la cours de Nanda Parbat.
Ra’s et Loki échangent un regard ; tant de choses passent dans ce regard, tous ses plans faits au cours des siècles passés ensemble, pour répondre à ce genre de cas. Lorsqu’ils détournent enfin le regard, Ra’s se redresse ; Talia et Fenrir le rejoignent, prêt à négocier avec lui, à se battre. Loki, reste dans les ombres, se préparant à déployer sa ruse.
Lorsque Thanos et son Ordre Noir descendent du vaisseau, Loki remarque immédiatement les quatre Pierres qui brillent à son gantelet. Iel grimace. Des années auparavant, un accord a été passé. Thanos leur a fourni de l’aide, durant des années, pour leur plan, les a aidés à trouver les Pierres des Nornes, joyaux magiques, quoi que moins puissants que les Pierres d’Infinité, qui ont permis à Dormammu de créer toutes ces failles, et de semer une zizanie toujours plus grande sur Terre et parmi les héros.
En échange, ils doivent lui donner la Pierre de l’Espace. Et il est venu la réclamer. Par une ruse de Loki, Thanos s’était laissé convaincre de ne venir chercher les Pierres de la Terre que lorsqu’il serait en possession des quatre autres. La Pierre de l’Âme étant réputée introuvable, Ra’s et Loki se sont préparé à devoir ne faire face à Thanos que des années plus tard, avec une Terre soumise et des héros contrôlés…
Mais il est trop tard désormais. Le Titan Fou est venu récupérer son dû. Loki laisse son regard s’attarder sur l’Ordre Noir ; tous portent un anneau jaune… L’une d’entre elle, Proxima Midnight, s’est accroupie, touchant le sol, comme si elle ressentait quelque chose, comme si…
Loki chasse toute réflexion de son esprit. Il faut agir, agir vite. Iel se détourne ; Damian, leur héritier, doit être mis en sécurité, là où même les Pierres d’Infinité ne pourront l’atteindre. Dans un puits de Lazare.
Et ensuite…
Il n’y a qu’un espoir pour stopper Thanos.
Loki doit contacter Klarion ; l’heure n’est plus à l’assassinat d’un héros, mais à la protection de la Terre.
Notes:
Et nous venons donc d’en arriver au moment où s’est terminé l’arc précédent.
Le chapitre suivant sera donc assez imposant et ramènera beaucoup de personnages ; voulez-vous un résumé de ce qu’il s’est passé ?
Chapter 52: Temps
Notes:
Hey !
Précédemment dans Terre 2222 :
Depuis une dizaine d’années désormais, de nombreux héros protègent la Terre, réunis par équipe. Chaque continent à son équipe principale ; les Vengeurs pour l’Amérique du Nord, les Défenseurs pour l’Amérique du Sud, la Ligue de Justice pour l’Europe, les Titans pour l’Afrique, les Guerriers pour l’Asie et les Champions pour l’Océanie.
Mais dans l’ombre, les ennemis des héros s’organisent. Une première fois, Loki et Arès se sont alliés pour organiser un tournoi, jouant avec les esprits de certains héros pour les pousser à l’affrontement. Mais ils ne sont pas arrêtés là. Aidé·e de son époux, Ra’s al Ghul, Loki a manipulé un ancien protégé de Batman, Jason Todd/Ṭā’ir, pour qu’il assassine de nombreux vilains emprisonné, appelant à tuer les criminels ; il a aussi révélé publiquement l’identité de Batman. Profitant d’un climat particulier et d’autres incident, Lex Luthor, à la tête de l’ONU a commencé à influencer les gouvernements, afin de pouvoir réguler les héros. Certains ont tentés de soutenir son idée, afin de se l’approprier avant que ça dégénère, d’autres s’y sont tout simplement opposés. L’opposition est devenue conflit ouvert, et certains héros sont morts. En désespoir de cause, les héros ont tenté une ultime négociation, qui a conduit à l’assassinat de Captain America par Jason Todd.
En parallèle, les sorciers de la Terre se sont retrouvé à devoir endiguer des ouvertures de failles, des tentatives d’invasion de cette réalité par Dormammu, aussi orchestrée par Ra’s et Loki.
Et dans l’espace, Thanos assemble une à une les Pierre d’Infinité. Il ne lui en reste plus qu’une seule à trouver, celle du Sorcier Suprême.
Et voilà qu’alors que les héros viennent tout juste de perdre Captain America et que Thanos est sur le point d’arriver, qu’une nouvelle faille s’ouvre…Sur ce, bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Jamais une faille n’a été aussi dévastatrice. Nulle n’a surpassée en intensité et en danger la première, la faille de Lyon, jusqu’à celle qui déchire actuellement l’un des déserts australien, le Petit Désert de Sable. L’obscurité s’en échappe, venant voler la lumière, corrompant le bleu du ciel, distordant le vert des arbres, comme pour mieux révéler la couleur sanguine du sable.
La Dimension Noire vomit ses horreurs sur Terre. Et les Sorciers ne peuvent y faire face seuls.
Entre les ombres rampant hors de la faille, tentant de s’éloigner, toujours plus, pour dévorer la réalité, le Docteur Fate se tient là, luttant comme il le peut dans un geyser d’ennemis et de sorts qui s’entremêlaient à n’en plus finir. Par instant, il entrevoit l’éclat rouge des sorts de Wanda, l’obscurité rassurante de ceux de Raven, ou la traînée lumineuse de l’épée de Magie. La plupart du temps, il lui semble qu’il est seul, et que même le soleil a été gobé par la Dimension Noire.
À son cou, son amulette se met comme à chauffer. Nabu, l’esprit résidant dans le casque du Docteur Fate, possédant les meilleurs sorciers de chaque génération pour former avec eux le Sorcier Suprême de la Terre, a toujours eu cette amulette. Il n’a jamais tenté de l’utiliser. Le pouvoir d’une Pierre de l’Infini est si puissant et enivrant, il ne peut prendre le risque de goûter à son pouvoir, peu importe la situation. D’autant plus qu’il y a tant de héros sur Terre, il leur suffirait de s’allier, une nouvelle fois, pour repousser les ombres de la Dimension Noire… Mais ils sont à leurs débats, sur leurs querelles politiques. Tant qu’ils ne s’entendront pas, les sorciers devront tenir seuls.
Alors ils se battent, repoussant toujours plus d’ombre, dans un cauchemar sans fin.
Ce qui sauve Fate, c’est son instinct. Un instinct millénaire, celui de Nabu, affûté par des vies d’affrontements pour protéger la Terre, par les souvenirs de tous ces sorciers et combattant auxquels il s’est lié, au cours des âges qu’il a connus. L’instinct humain, celui de Strange, formé à Kamar-Taj par Wong, et par des heures d’entraînement avec Bruce Wayne, il y a si longtemps que cela semble presque être une autre vie. Un instinct hybride d’une symbiose entre Nabu et son hôte, entre l’esprit du Casque et du Docteur Stephen Strange.
Il esquive une lance, une lance dangereuse, ni terrestre, ni de la Dimension Noire. Une lance qui semble toujours trouver sa cible. Elle file, droit vers la faille, avant de tourner, prête à revenir vers lui. Alors, il déploie toute sa magie pour la dévier, pour éviter qu’elle ne le touche. Il ne peut pas se permettre de mourir maintenant, pas au milieu d’une telle crise. Wanda est prête pour reprendre le casque, mais il aimerait qu’elle puisse passer plus de temps avec ses fils, avant…
De justesse, il esquive la lance. Il se retourne, déploie toute sa puissance pour déchirer l’obscurité vomie par la dimension noire, faire réapparaître le sable sanguin du désert, le verbe des arbres tenant de justesse devant la tempête, le bleu du ciel qui déjà s’assombrit.
La lance file, encore et encore, jusqu’à revenir dans la main d’une guerrière bleue, se tenant aux côtés d’un humanoïde à la peau violette, imposant, et dangereux.
À son gant, brillent cinq Pierres d’Infinité.
Un autre individu non-humain s’avance, à la peau pâle et au sourire sadique.
« Porteur de la Pierre ! Réjouissez-vous, car aujourd’hui est le jour où le tout puissant Thanos va accomplir son destin. Cédez la Pierre, et accomplissez votre destin, ou périssez en vous opposant au tout puissant Thanos et à ses enfants.
– Je suis désolé, mais là n’est pas le moment ! »
Le porteur des Pierres, certainement le-dît Thanos, s’avance, levant son gant. Les pierres rouges, violettes et bleues s’illuminent avant qu’il ne claque des doigts, repoussant l’extension Dimension Noire. Les ombres hurlent, alors qu’elles sont repoussées par de-là l’orée de la faille. Là se tiennent Klarion, Kaecilius ainsi que, derrière la déchirure entre les réalités, Dormammu. Entre Thanos et ses enfants et la Dimension Noire, se trouvent une dizaine de sorciers.
Strange échange un regard inquiet avec Magie et Wanda ; devant la faille, le Seigneur du Chaos Klarion, l’allié de Dormammu, semble inquiet. Entre ses doigts, brillent des pierres des Nornes.
« Qui ose s’opposer aux conquêtes de Dormammu ? D’où vient cette puissance qui n’appartient pas à la Terre ?
– Cette puissance est celle du tout puissant Thanos ! Siffle son héraut. »
Derrière la faille, Dormammu laiss e échapper un grondement menaçant. Klarion émet un léger rire, avant d’activer les Pierres des Nornes.
« Je crois que vous allez avoir besoin d’aide, seigneur Dormammu !
– Dormammu n’a besoin de nulle aide !
– Enfants, ramenez-moi la Pierre du sorcier. »
D’un côté de la faille, Dormammu se met à réunir toute sa puissance, dans une ultime attaque. Les pouvoirs du Seigneur du Chaos, associé à la puissance des Pierres des Nornes forcent un peu plus la membrane entre les réalités, élargissant encore la faille, permettant à la Dimension Noire de se déverser une fois de plus sur Terre. De l’autre Thanos utilise ses Pierres pour contrer la magie de Dormammu et Klarion, alors que ses enfants s’élancent au combat.
Entre eux, le sable écarlate du désert australien tourne, comme piégeant les quelques sorciers de la Terre dans un affrontement qui les dépassait soudain.
« Magie ! Les héros devaient se réunir aujourd’hui pour discuter d’un accord. Il nous les faut. Tous. Maintenant ! »
Elle acquiesce, et disparaît dans l’un de ses disques de téléportation.
Et le chaos se déchaîne.
Comme dans une boucle sans fin, la Dimension Noire se dévers e sur la Terre, avant d’être repoussée par Thanos. Entre eux, les sorciers font désormais face à l’Ordre Noir, guerriers les plus redoutables de l’espace. Leurs anneaux jaunes ont une puissance similaire à celui de Green Lantern, amplifiée par la peur des sorciers, piégés dans quelque chose de bien trop dangereux pour eux. Ensemble, Cléa, Constantine, le Docteur Fate, Wanda, Zatanna et tant d’autres s’avancent, déployant toute leur magie. Un instant, ils affront ent l’Ordre Noir, devant déployer toute leur connaissance et magie, toute l’expérience acquise au cours de leurs vies, toute la puissance jamais acquise. L’autre, ils font face aussi à la Dimension Noire, devant lutter pour ne pas y être absorbé, pour ne pas être poignardé dans le dos par un e ombre alors qu’ils font face à l’un des enfants de Thanos.
Lors des reflux de la Dimension Noire, le Docteur Fate peut parfois voir arriver des héros arriver par dizaine, grâce à Magie, et se jeter dans la bataille, envers et contre tout.
Alors que Fate esquive une fois de plus la lance de l’alien à la peau bleue, il réalise que le sort du monde est en train de se jouer.
Avant même qu’ils ne sortent du disque de téléportation de Magie, Jubilée déclenche des explosions autour d’eux, permettant à son adelphie, les Shazam, de prendre son envol. Mary la prend dans ses bras, comme pour tenter de trouver un endroit où la poser en sûreté, dans ce chaos.
Billy n’est pas tout à fait sûr qu’un tel endroit existe encore. Dans sa tête, tourne encore et encore l’instant où Captain America s’est écroulé, la tête transpercée d’une balle, et tout ce qui a suivi. Il jette un œil à Darla, qui a eu tant de mal à ne pas se mettre à hurler et pleurer, à ne pas laisser transparaître son véritable âge. Ils sont tous si perturbés par cet évènement, et les voilà aux prises avec deux tentatives de conquête de la Terre, une magique et une extraterrestre. Les choses ne pourraient être pires…
Et pourtant, alors qu’ils se déploient pour contrer les ombres de la Dimension Noire, et relayer les sorciers face aux extraterrestres, des portails arrivent, déversant des centaines de créatures extraterrestres venant se mêler au combat.
« On ne fait pas le poids face à des combattants d’élite ! Intervint Mary. Occupons-nous des extraterrestres et des ombres, on peut faire des dégâts !
– On va quand même pas se battre contre des truffions de base ! Rouspète Freddy. »
Oubliant presque le combat, il s’arrête pour regarder Mary. Son adversaire, ressemblant à la Chose sous stéroïdes, soulève sa hache, prêt à l’en frapper. Sans hésiter, Billy fonce vers lui, l’attrapant et roulant à terre avec lui dans ses bras. Une grimace étire son visage, alors qu’il sent une douleur remonter le long de sa jambe. Sortant de nulle part, Pedro arrive à leur secours avec la Chose, des Quatre Fantastiques.
« Bon sang quelle horreur, commente ce dernier. Heureusement que je suis bien plus beau ! Et puis, ce jaune ? Très mauvais choix de couleur ! »
Il esquive la hache de l’adversaire, alors que Pedro utilise sa foudre pour le repousser. Déjà, leur ennemi réagit en faisant apparaître une construction jaune, grâce à son anneau, une arme démesurée et gigantesque qu’ils esquivent tant bien que mal. La Dimension Noire rejaillit sur eux, les dissimulant aux regards de Billy et Freddy. Le second se relève en premier, tendant la main à son ami.
« Merci. »
Billy lui offre un sourire crispé, toujours sous le coup de la douleur. Freddy semble s’inquiéter, mais il n’y a pas le temps. Un éclair jaillit des ombres de la Dimension Noire, suivit d’une flamme. Ils le savent, de part leurs pouvoirs liés à la magie, ils sont parmi les plus à même de combattre les horreurs s’échappant de la Dimension Noire. Alors Freddy ne pose pas de question, se contentant de se rapprocher de Billy, alors qu’ils s’élancent à nouveau vers le combat.
Ils doivent se battre ensemble. Survivre ensemble.
Peter Grayson-Parker n’était pas à la réunion des héros. Il voulait veiller sur sa ville, au cas où quelque chose se passerait. Mais c’était au Wakanda qu’il s’était passé quelque chose, et maintenant, en Australie.
Le professeur Xavier a lancé un appel à tous les héros connus de la Terre, pour gérer ce qu’il se pass e , dans ce désert australien, et à peine Peter a-t -il répondu favorablement, qu’un téléporteur mutant est arrivé devant lui, lui laissant juste le temps de s’équiper. Et maintenant, il cherche son mari sur le champ de bataille, tentant de comprendre ce qu’il se passe . Il n’est que l’araignée sympa du quartier, il n’est pas fait pour tout ça, pour la magie et l’espace qui entre-déchirent, écrasant les humains au milieu.
Il se bat comme il le peut, contre ces extraterrestres étranges qui arrivent par vagues entières, contre les ombres de la Dimension Noire qui parfois tentent d’avaler la réalité, avant d’être repoussées par le chef des méchants extraterrestres. Parfois, il croise des collègues héros, qu’il connaît, ou non. Ils ont les traits marqués, inquiets. Et les sorciers sont au-delà de tous seuils de fatigues.
Les choses vont mal.
Profitant d’un instant où la réalité reprend ses droits, Peter repère enfin son mari, Dick, et le rejoint. Un maigre sourire éclaire ses traits, avant qu’il ne se concentre sur ses adversaires, se battant comme jamais.
Quelque chose ne va pas.
« Où est Batman ?
– Il ne viendra pas. »
Peter marque un temps d’arrêt. Son spider-sens le sauve, le poussant à bouger pour esquiver certaines attaques, mais il reste sous le choc.
« Que s’est-il passé ?
– C’est une longue histoire. Plus tard. »
Alors que la Dimension Noire rejaillit sur eux, Peter se demande s’il y aura un « plus tard ».
Utilisant toute sa puissance, Angela se laisse tomber près d’Okoye, repoussant des dizaines d’aliens en même temps. Les Dora Milaje et leurs souverains, Black Panther et Tornade, en profitent pour respirer un instant.
« Il est malheureux que nous nous revoyons dans de tels circonstances, annonce Angela en ne regardant Okoye, mais si nous devons nous battre pour protéger ce monde et cette réalité, alors battons-nous côte à côte. »
Reprenant légèrement son souffle, Okoye lève un sourcil, tout en souriant.
« Toute aide nous sera utile, et ça sera un honneur de nous battre à vos côtés, intervint Tornade. »
Il y eut quelques échanges de regards, et tous se remirent en mouvement. Profitant de l’arrivée d’une telle combattante, les Dora Milaje, sous les ordres d’Okoye, se déployèrent un peu plus. Seule leur générale reste aux côtés d’Angela. Même s’il remonte à quelques années, désormais, leur combat est gravé dans leurs mémoires. Malgré le temps, il leur semble qu’elles connaissent encore par cœur le style de combat l’une de l’autre. Et s’il a évolué, ce n’est que minime. Sans échanger un mot, elle s se replonge nt dans ce combat, découvrant ce que cela fait, de se battre l’une à côté de l’autre, redécouvrant ce style de combat qui les as tant impressionnées. Malgré l’horreur de l’instant, malgré le désespoir qui empeste l’air, elles sont l’une à côté de l’autre, et c’est tout ce qui importe.
Le temps s’étire jusqu’à devenir incohérent, jusqu’au moment où leur chemin croise celui de l’un des généraux ennemi, revêtu d’une armure dorée, la tête couronnée de cornes, une hache démesurée entre les mains. Un anneau jaune brille à son doigt. Autour de lui, la Dimension Noire rugit, furieuse, et les ombres se font toujours plus nombreuses, attaquant
« Ôtez-vous de mon chemin, terriens, et du dessein de mon maître.
– Cette planète est la nôtre, intervint Black Panther, nous ne la laisserons pas entre vos mains.
– Je suis Angela d’Asgard et de Heven, et j’ai juré mes épées à la protection des Dix Royaumes ! Je vous laisse une chance de partir sans vous retourner, mais si vous persistez, vous tâterez de mes lames ! »
Il n’y a pas plus de discours ; leurs ennemis continuent d’avancer. D’un geste précis, Okoye ordonne aux Dora Milaje de changer de position, alors que Black Panther, Tornade et Angela se mettent en position autour d’elle.
Alors que la Dimension Noire est une fois de plus repoussée, les défenseurs de la Terre s’élancent contre le général de Thanos.
Ils courent ensemble, plus vite qu’ils ne l’ont jamais fait. Ils aimeraient être partout à la fois, pouvoir aider chaque héros, sur ce champ de bataille démesuré, faire face à chaque ennemi, donner le temps aux sorciers pour refermer la faille, transformer cette journée, déjà tâchée du sang de captain America, par une victoire, qui pourrait venir sceller une nouvelle alliance des héros, afin que personne ne soit mort en vain.
Mais ils ne le peuvent pas. Il y a trop à faire, trop d’ennemis, trop d’horreur. Lorsque la Dimension Noire contamine une fois de plus le monde, Flash et Kid Flash sont contraints de ralentir, de contrôler où ils vont. Il ne faudrait pas qu’ils franchissent la faille par erreur…
Parfois, Wally retourne vers ses deux petites amies, Artémis et Kitty, qui se battent ensemble, tenant comme elles le peuvent. Il les aide quelques instants, profite du pouvoir d’intangibilité de la seconde pour respirer un coup, avant de repartir là où on a besoin de lui. Il croise Dick et Peter, les aide, se joint aux combats des Shazam, aide Iron Man, les X-men ou Wonder Woman, et tente de courir toujours plus vite, de neutraliser toujours plus d’ennemis.
De même, Barry court. Janet ne quitte pas ses pensées. Malgré l’horreur de l’instant, les combats qui ne ralentissent pas malgré le temps et la fatigue, il aurait aimé qu’elle soit là, qu’ils se protègent mutuellement. Mais elle ne peut pas se battre, pas maintenant, pas alors qu’elle est enceinte. Il le sait, elle peut se protéger, mais il s’inquiète pour elle. Presque tous les héros de la Terre sont là, à se battre pour leur avenir, mais qui protège donc le reste de la planète ? Batman est resté gérer l’assassin de Captain America, celui qui fut son fils, et doit certainement s’assurer qu’aucune autre menace ne les surprenne. Mais Batman doit encaisser la résurrection d’un fils passé à l’ennemi… Pourra-t-il protéger la Terre à lui seul malgré cela ? Il y a bien aussi Hal Jordan, qui évite les autres héros depuis que les Gardiens lui ont confié une nouvelle mission. Pourra-t-il les aider, si tout est perdu ?
Il n’a pas les réponses. Alors il court, toujours plus vite, faisant tout ce qu’il peut.
Et peut-être que cela suffira.
Peut-être.
Elle n’est pas une héroïne. Fut un temps où le monde la considérait comme une criminelle, mais ce temps est révolu. Elle aime sa solitude, la quiétude de sa jungle, les journées passées au rythme de la nature avec Bruce, loin de la folie des Humains.
Mais aujourd’hui, Ivy et son amant se sont mêlés aux héros, dans un combat qu’ils ne parviennent pas tout à fait à comprendre. Qui pourrait y parvenir ? À intervalle régulier, la réalité est corrompue, tordue. Trois camps s’affrontent, des ombres sans noms dévorant leur monde, des extraterrestres arrivant par vagues entières dirigés par des généraux aussi redoutables qu’une dizaine de batailles et des héros terriens se battant avec l’énergie du désespoir.
Et au milieu, la Nature hurle.
L’endroit est un désert au sable rouge sang, mais recouverts par des arbres ; un trop grand nombre d’entre eux ont été balayés par les combats, et réduits en débris volants parmi la poussière, les horreurs et les démonstrations de pouvoirs.
Ivy regarde ce chaos, presque dépassée par l’ampleur du massacre en train de se réaliser. Une part d’elle veut se déchaîner contre les trois camps, tous les massacrer sans y réfléchir, afin de protéger la nature. Mais elle le sait ; les héros humains, s’ils sont imparfaits et parfois égoïstes, ne sont pas fondamentalement contre la nature. Nombre d’entre eux protégeraient les arbres, s’ils le pouvaient. Non, le problème vient de leurs deux ennemis. Alors Ivy en appelle à la Nature, à ses pouvoirs, et elle se déchaîne. Elle se joint à son hurlement, et la déchaîne, aux côtés des héros, tentant de s’en prendre aux envahisseurs. À ses côtés, Bruce libère Hulk pour la première fois depuis des années, s’en allant affronter l’un de ses généraux auréolé d’une énergie jaune.
Mêlant sa conscience à celle de la Nature, Ivy finit par remarquer un être magique, près de la faille entre cette réalité et l’autre, qui semble participer à l’invasion de cette réalité corruptrice. Alors, c’est contre lui qu’elle vient déchaîner ses pouvoirs. Il rit, et son chat saute de ses épaules, se transformant en un monstre assez grand pour trancher des lianes de ses griffes. Mais peu importe ; Ivy continue de se battre, déchaîne une puissance qu’elle n’a qu’effleuré, jusqu’à présent. À ses côtés, le Hulk s’en prend au chat devenu monstre, se déchaînant contre lui, malgré la magie. Peu à peu, les vagues corruptrices se font moins fréquentes, alors que le sorcier adverse est mis en difficulté.
Une magie rouge vient se joindre au déchaînement de la nature, alors que la Sorcière Écarlate vient se joindre à Ivy et Hulk ; ses sorts amplifient la puissance de la Nature et des coups du Colosse de Jade, contrant la magie du sorcier.
Petit à petit, un espoir de victoire apparaît.
Ils sont dos à dos, perdus dans l’absurdité de cet affrontement. Deux êtres qui n’auraient jamais pensé se battre ensemble. L’un bande une fois de plus son arc, se demandant ce qu’il se passera quand il n’aura plus de flèche ; Green Arrow. L’autre compte ses dernières cartes qu’il peut envoyer exploser contre ses ennemis, avant qu’il ne doive plus compter que sur son bâton ; Gambit.
L’un comme l’autre sont arrivés avec leurs femmes respectives, Black Canary et Malicia, et les ont perdues de vue dans le chaos ambiant. L’un comme l’autre ne s’inquiètent pas pour leurs épouses ; ils savent qu’elles sont bien plus puissantes qu’eux. Tout ce qui leur importe, c’est qu’ils puissent tenir assez longtemps, faire leur part du combat, tenir assez longtemps pour mener leur camp à la victoire et retrouver leurs épouses respectives.
Survivre assez longtemps pour voir arriver une victoire qui leur semble enfin envisageable, alors que les vagues de la Dimension Noire se font moins fréquente.
Épuisée, Barbara laisse un genou tomber au sol. Elle doit continuer à se battre, continuer de chercher à obtenir une victoire… Mais elle n’en peut plus. Elle est arrivée avant les autres héros, avec les sorciers, et les limites physiques sont plus rapides à être atteintes que des limites magiques.
Alors qu’elle cherche à reprendre son souffle, un bouclier magique violet se forme autour d’elle. Barbara relève les yeux, croisant le regard de son amante, Cléa.
« Je peux t’aider à partir, si tu le souhaites. Ne te mets pas en danger, pas maintenant, alors que Wanda, Poison Ivy et Hulk semblent sur le point de vaincre Klarion. »
Barbara ne répond pas tout de suite, profitant du bouclier pour reprendre un instant son souffle. Elle finit par se relever, sans quitter Cléa du regard.
« Et de quoi aurais-je l’air ? Je suis venue me battre à vos côtés, et je ne partirais qu’avec vous. Je suis forte. Je peux le faire. »
Avec un doux sourire, Cléa effleure la joue de Barbara du bout des doigts.
« Quand tu es prête. »
Elles échangent un regard, et Cléa fait tomber le bouclier. Immédiatement, elles se retrouvent plonger dans la folie de l’instant, et retournent au combat.
Ensemble.
Comme toujours.
C’est un couple redoutable, qui leur fait face. Proxima Midnight, et sa lance qui ne rate jamais sa cible, ainsi que Corvus Glaive, et son glaive capable de trancher n’importe quoi. Le bouclier de Diana gît par terre, un peu plus loin, tranché en deux.
Son lasso brille entre ses doigts, alors qu’elle s’élance une fois de plus pour t’enter de neutraliser ce glaive et celui qui le manie. À ses côtés, Thor abat Mjöllnir sur la lance de Proxima Midnight, esquivant au passage les dizaines de lames jaunes éthérée qui s’abattent sur lui. Le lasso de vérité s’abat sur le manche du glaive, mais avant que Diana ne puisse le tirer à elle, une hache jaune surgie ; elle s’avance un peu plus vers Corvus Glaive, pivotant sur elle-même pour le frapper de son talon tout en esquivant la lame. Lâchant d’une main le lasso, elle dégaine son épée sur la fin de son mouvement, tirant sur le glaive ennemi et cherchant à trancher l’une des jambes de son adversaire, qui esquive. Autour d’eux, la foudre s’abat en diverses endroits, alors que Thor convoque un orage, le déchaînant sur Proxima Midnight. Cette dernière utilise son anneau jaune, pour se protéger, tout en roulant au sol pour récupérer sa lance, et d’un geste souple l’abattre vers Thor. Il pivote légèrement ; la lame ne vient qu’entailler sa hanche, alors que Mjöllnir vient s’abattre sur les mains de Proxima Midnight. Elle en lâche sa lance, faisant quelques pas en arrière en déchaînant la puissance de son anneau jaune. Diana, ayant dégagé son lasso, l’envoi s’enrouler autour des jambes de Proxima Midnight, tout en esquivant un coup de Corvus Glaive, poussant les deux héros à reculer.
Un cours instant, Diana, Thor, Corvus Glaive et Proxima Midnight se jaugent du regard, avant de repartir au combat de plus belle.
La Dimension Noire a cessé de refluer sur le monde. Un peu plus loin, Wanda et Poison Ivy semblent enfin en mesure de vaincre Klarion, et les autres sorciers ont enfin le terrain vide pour clore définitivement la faille. Les vagues extraterrestres se sont tarie, et les différents généraux de Thanos semblent trop pris dans leurs combats. La victoire de la Terre parait à portée de main, mais Emma Frost a un mauvais pressentiment.
Sous sa peau de diamant, elle ne quitte pas du regard Thanos. Depuis le début, il n’a pas bougé, se contentant de se perdre dans son duel avec la Dimension Noire, et d’empêcher une extension définitive. Mais désormais qu’il est libre…
Emma renonce à sa peau de diamant, s’expose, et se concentre sur Thanos. Elle explore avec difficulté ses pensées, tentant de comprendre ce qu’il veut. Son amour de la Mort empoisonne chaque aspect de son esprit, rendant la tâche compliquée à Emma. Mais lorsqu’elle trouve enfin l’information, elle fait un pas en arrière.
Durant quelques instants, elle retourne sur sa peau de diamant, tentant d’encaisser l’ampleur du projet fou de Thanos, tout en battant quelques ennemis. Il est la cible prioritaire…
Une fois de plus, Emma reprend son apparence normale, pour utiliser sa télépathie. Elle sonde les esprits des héros ; trop d’entre eux sont épuisés, ou encore aux prises avec de puissants adversaires…
« Superman ! Superboy ! Supergirl ! Appelle Emma par pensée. La cible prioritaire est Thanos ! »
Ils sont les seuls à avoir encore assez d’énergie. La Dimension Noire les a tenus à l’écart du gros des combats, à cause de leur faiblesse face à la magie, et ils se sont contentés d’endiguer les flux d’assaut extraterrestres en abattant les vaisseaux en orbite. Rapidement, Emma leur laisse entrevoir ce qu’elle a vu dans l’esprit dément de Thanos. Ils réagissent sans attendre, se laissant tomber vers lui. Le Titan Fou se protège grâce à la Pierre de l’Espace, se déplaçant de quelques mètres. Emma se concentre sur lui, tentant de le neutraliser par la pensée, pendant que les trois Kryptoniens le combattent au corps à corps.
Mais Thanos maîtrise parfaitement la Pierre de l’Esprit, assez pour contrer une télépathe du niveau d’Emma Frost. Leur duel se déploie alors qu’elle tente de modifier sa perception de la réalité, de détruire son esprit. Elle s’était jurée de ne plus le faire, mais il semble ne plus y avoir de choix, en cet instant précis. Mais la Pierre d’Infinité lui donne du fil à retordre, protégeant l’esprit de Thanos, faisant le tri dans ses illusions. Elle se perd dans se combat mental gagnant peu à peu du terrain, mais toujours peu, trop peu. Trop souvent, elle est contrainte de quitter ce duel, pour se protéger sur un plan physique, jusqu’à que Flash et Kid Flash arrivent.
« On te protège, fait ce que tu as à faire ! »
Elle acquiesce, et se replonge dans le duel mental.
Mais Thanos est puissant, trop puissant. Alors même qu’il opère ce duel mental avec Emma Frost, il affronte trois Kryptonien, comme si de rien n’était. À leur puissance, il oppose la Pierre de Puissance. À leur rapidité, la Pierre de l’Espace. À leurs souffles glacés et leurs visions thermique, la Pierre de Réalité. Ils doivent déchaîner une puissance trop longtemps retenue, pour espérer toucher Thanos, le faire reculer d’un pas. Autour d’eux, la réalité se plie à sa volonté et se brouille.
Alors que les deux Flashs protègent Emma Frost et que ses assauts mentaux reprennent de plus belle, il y a un instant où les héros semblent pouvoir battre Thanos, où la victoire paraît possible.
Mais les doigts gantés d’or de Thanos s’enroulent au tour du cou de Superman, et serrent, encore et encore. Il déchaîne sa vision thermique et sa puissance, sa cousine et son clone redoublent leurs attaques, Emma tente de détruire chaque aspect de la psyché de Thanos.
Le craquement qui retentit semble ne pas avoir d’équivalent.
Tout semble s’arrêter, alors que les doigts s’ouvrent, que le corps de Superman glisse lentement au sol, comme désarticulé. Les deux autres Kryptoniens sont repoussés et Emma, sous le choc, reprend sa forme de diamant, mettant un terme au duel mental.
Peu à peu, sur le champ de bataille, les héros réalisent ce qu’il vient de se passer. Quelques généraux gisent à terre, de nombreux héros sont encore en état de se battre. Tous s’approchent, tentant d’arrêter Thanos, ou du moins de lui porter un coup… Artémis, Green Arrow et Œil de Faucon lancent leurs dernières flèches, les Shazam et Thor déchaînent la foudre, la Torche et Ghost Rider libèrent leurs flammes, les sorciers lancent sorts après sorts, et les plus puissants héros s’avancent pour tenter de l’abattre.
En vain.
Il continue son avancée, comme si rien ne pouvait l’arrêter, droit vers le Docteur Fate. Celui-ci, pour la première fois de sa vie, tente d’utiliser la Pierre du Temps, une pierre qu’il s’était juré de ne jamais utiliser. Mais Thanos est déjà sur lui. Il lui a déjà tranché les deux bras, avant qu’il ne puisse saisir l’amulette. Les assauts des héros ne cessent pas, alors que Thanos récupère la Pierre du Temps, la met dans son emplacement, et enfin… claque des doigts.
Un instant, il ne se passe rien. Un instant, Emma espère que son plan tordu a échoué.
Jusqu’au moment où elle entend le cri de Black Canary, alors qu’Oliver Queen part en poussière.
Son Spider-Sens s’agite, alors qu’il voit Oliver partir en poussière. Peter se sent submerg er par une peur. Il cherche du regard Dick, pour s’assurer qu’il est toujours là, et lorsqu’il le trouve, il tend la main, pour l’attraper, comme pour le garder près de lui…
Mais la main de Dick est déjà poussière.
Enfin, Gambit retrouve Malicia. Juste à temps pour partir en poussière avec elle…
Billy reste paralys é . Un claquement de doigts, et tout a changé. Il le sent, au plus profond de lui. Il retient un cri, alors que Mary et Pedro disparaissent, juste à côté de lui. Paniqué, il cherche Freddy du regard, et lorsqu’il le trouve, il n’y lit que l’horreur.
Et Billy réalise ce qu’il se passe juste avant de partir en poussière, n’entendant que le cri de Freddy.
Tout aurait dû être fini. Ivy et Bruce auraient dû retourner à leur jungle, en paix, loin des Humains. Mais alors qu’elle le voit disparaître en poussière, elle sent la rage l’envahir.
Le général doré et cornu de Thanos s’effondre en poussière, mettant fin à ce combat désespéré.
Mais il n’y a pas de victoire à savourer. Autour d’elle, Okoye voir plusieurs de ses Dora Milaje partir en poussière. Alors que son roi hurle de désespoir, elle voit la princesse Shuri disparaître à son tour, aux côtés de Starfire. Et, son cœur ratant un battement, Okoye constate qu’Angela a aussi disparu, alors que son arme tombe à terre.
Cléa se tourne vers Barbara tente de l’approcher, de la prendre dans ses bras, en vain. Elle disparaît sous le regard terrifié de son amante.
La Cape et l’Épée échangent un regard, et s’attrapent la main. C’est ensemble qu’ils disparaissent, lié dans la vie et dans la mort.
Sans comprendre, Diana regarde son lasso de vérité tomber au sol. Son esprit tourne encore si vite, son corps pulse du rythme du combat, tous ses sens en éveil. Mais Thor, Corvus Glaive et Proxima Midnight ont disparu, partis en poussière.
Wally court, si vite, comme s’il pouvait empêcher ce qu’il vient de se passer, sauver ses deux compagnes. Il arrive trop tard. Artémis le regarde, horrifiée, alors que devant elle vole les cendre de Kitty.
Alors qu’elle part en poussière, Wanda ne pense qu’à ses fils. Elle espère qu’ils vont bien…
Mais, alors qu’ils sont dans leur chambre, Billy ne peut être que témoin de la disparition de son jumeau, Tommy.
Bruce Wayne ne s’est pas joint aux combats. Il savait qu’il y avait quelque chose derrière tout cela, forcément. Il voulait prendre soin de Tim, interroger Jason, tenter de comprendre ce qu’il s’était passé, toutes ces années durant lesquelles il avait disparu. Avec lui reste X-23 ; elle est celle qui a le plus tenté de faire parler Jason, mais il se contente de fuir son regard.
Et puis, tout change.
Vif-Argent, resté avec eux à cause de sa blessure, disparaît en poussière, suivit par Tim. Prit par la colère, Bruce attrape le col de Jason, cherchant à le forcer à parler, à dire ce que c’est ; la même horreur brille dans ses yeux. Il ne sait pas.
Personne ne sait.
Des siècles de plans, de machinations, pour tenter de prendre le contrôle de la Terre dans l’ombre se voient déduits en cendre avec Ra’s. Loki ne peut que le voir disparaître, et malgré tous ses pouvoirs, la divinité ne peut rien faire, pas plus que lorsque sa fille Talia disparaît à son tour.
La douleur embrase le corps du Docteur Fate. Nabu sait que son hôte va mourir. Il le sent. Mais juste avant la mort, ils sont témoins d’autre chose. De deux rayons rouges venant séparer en deux le corps de Thanos. Quelque chose s’approche, de massif. Déjà, Nabu sent Strange partir en poussière, et sa fenêtre sur le monde s’apprêter à disparaître.
Juste avant que Strange ne disparaisse totalement, il vo it s’approcher Darkseid, seigneur d’Apokalips. Lentement, il se penche, et ramasse le gant de l’Infini.
« Un bien bel objet… Sans commune mesure avec l’équation d’Anti-Vie. »
Notes:
Pitié, ne me tuez pas, j’ai tiré au sort qui vivrait et mourrait (bon, en vrai j’ai arrangé deux trois trucs pour mon plan, mais clairement, si j’avais pas respecté le tirage, Tommy serait en vie) (« who lives, who dies, who tells your story… » mes excuses, en tant que fan d’Hamilton, cette phrase tournait en boucle dans mon esprit à chaque fois que je pensais à mon tirage au sort, que ça soit pour le préparer, pour le faire, pour l’ajuster, et pour écrire ce chapitre).
Le dernier arc devrait être le dernier… Un affrontement contre Darkseid, en possession de l’équation d’Anti-Vie.
Je ne promets rien pour la date de publication, mais j’espère arriver à trouver l’énergie de l’écrire cette année, je touche au but sur cette fic !(Il y a eu un problème au moment de poster, si vous avez eu deux notifs, c'est une bêtise de ma part, mes excuses.)
Chapter 53: La chute d’Oa
Notes:
Hey !
Nous sommes au début de la fin. L’arc final est écrit, et prêt à être posté (Tous les dimanche, à l’exception de dimanche prochain.
Mais.
À ce jour, Terre 2222 fait 57 928 mots sur AO3. L’arc total fait sur Libre Office 49 081 mots. C’est un énorme morceau, avec une bataille épique en clou final.
Si vous suivez depuis un moment cette fic, je ne peux que vous inviter à la relire. Je ne pourrais pas tout rerésumer, et je vais faire revenir des personnages ; pour garder au maximum les surprises, je ne pourrais pas rappeler qui est lié à qui:)
Et si vous lisez cette fic après la fin de la publication… C’est peut-être le moment de faire une pause:)Dans tous les cas, vous vous apprêtez à lire un de mes arcs les plus ambitieux. Merci à vous d’être là pour le lire, et j’espère que cela vous plaira.
Bonne lecture !
Chapter Text
L’équation d’anti-vie a été trouvée. Elle se répand dans l’espace, petit à petit, alors que son nouveau maître conquiert planète après planète, depuis la Terre. Les Gardiens l’ont compris trop tard, quand déjà trop des leurs sont tombés au combat ou sous son contrôle. Peut-être que la Force Phénix aurait pu les prévenir, s’ils ne l’avaient pas scellée avec son hôte. Il n’y a rien à faire, si ce n’est attendre le combat, attendre un combat impossible.
Attendre Darkseid et ses innombrables pouvoirs, et tous ses combattants réunis par sa bannière, par foi en lui, ou asservi par l’équation d’anti-vie dans sa course folle.
Le Phénix enrage, incapable de se libérer, prisonnier de la volonté des Gardiens. L’équation d’anti-vie est sa Némésis, son opposée ; il est la vie, elle l’entrave, il est tout puissant, elle asservie la volonté. Jean aurait pu être assez puissante pour affronter Darkseid, mais elle est enfermée depuis bien trop longtemps. Le Phénix est contraint d’attendre sa défaite.
Douze années après avoir été libérée, l’équation d’anti-vie s’abat sur Oa. Tous les Greens Lanterns ont été rappelés, pour affronter les forces de Darkseid sur la planète, en vain. Ils s’en vont au combat, héroïquement, déployant toute la puissance de leur volonté, et leurs anneaux tombent en pluie sur Oa. Quelques-uns repartent dans l’univers, à la recherche de nouveaux Lanterns, mais cela est presque en vain ; l’équation d’anti-vie s’étend presque partout, et la volonté et l’espoir s’éteignent peu à peu, faiblement entretenus par des poches éparpillées et affaiblies.
Mais pour l’heure, Darkseid n’a que faire, de ces anneaux qui fuient dans le cosmos ; ce ne sont que des détails, qui seront éliminés plus tard. Tout ce qui lui importe c’est le Phénix, cette force si puissante qui pourrait s’opposer à l’équation.
Il détruit chaque obstacle, un à un, annihilant nombre de vie. Le Phénix siffle, devant ce gâchis de vies, en vain.
Voilà que Darkseid est devant lui, réveillant un hôte endormi trop longtemps. Voilà que l’équation se révèle, impitoyable.
Voilà que périe le Phénix.
À moins que…
Chapter 54: La Course
Notes:
Hey !
Finalement, je peux poster cette semaine !
Bonne lecture !
Chapter Text
Il y a des cris. Trop de cris.
Et dans cette folie, il court. Peut-être qu’il peut les retrouver, dans ce chaos ? Il suffit d’aller assez vite. Peut-être qu’ils pourront aller ailleurs, là où Darkseid n’a pas encore porté son regard ? (Espoir vain.) Il faut y croire, croire qu’il peut exister un pan de l’univers hors de sa portée… (Et comment y accéder ?) Voir même sur Terre… (Themyscira est tombée ; il n’y a plus d’endroit à l’abri sur Terre.)
Il sort à l’air libre ; une tempête fait rage. Elle est si violente qu’il semble que vents et foudres vont détruire l’île, réduire à néant les dernières parcelles de liberté du monde… Des Amazones s’envolent, terminant leurs courses folles broyées par les vents, à plusieurs mètres au-dessus du sol. Il s’accroche au mur, tentant de ne pas se faire happer, de trouver quelqu’un, n’importe qui…
Lorsqu’enfin il le voit, il fait de son mieux, pour le rejoindre. Au moins, il ne s’est pas envolé, lui. Mais il est à terre, la jambe écrasée par un pan de mur qui s’est effondré ; Flash ne peut plus courir. Son regard cherche désespéramment quelqu’un, dans ce chaos. (Il n’y a que peu d’espoir.) Un dernier soutien, ou l’espoir d’un retour en arrière…
S’accrochant toujours au mur pour ne pas s’envoler, il s’approche pas à pas de Flash, tentant de le rejoindre… Lorsqu’il le voit, la peur s’installe dans son regard.
« Tu ne devrais pas être là… Où sont les autres ?
– Ils… Ils… »
Sa vision se brouille. Flash l’attire à lui, sans prévenir. La foudre s’abat là où il était, juste un instant auparavant.
« Écoute-moi, reprend Flash. Il n’y a plus le choix… Tu dois être prêt. Maintenant. Il faut que tu coures.
– Je n’ai jamais fait ça ! Je…
– Tu en as la possibilité. Tu es assez rapide. »
L’air sérieux, Flash plonge son regard dans le sien.
« Il n’y a plus d’espoir ici. La résistance a échoué. Tu dois le faire. »
Avec l’énergie du désespoir, il sert Flash contre lui. D’autres cris se font entendre, et une fois de plus, il lui semble que c’est la fin du monde. (Ça l’est. Celle de la Vie.)
Flash se dégage, grimaçant à cause de sa jambe.
« Tu dois y aller. Maintenant. »
Sa vision se brouille. Il voudrait continuer de regarder Flash, graver une dernière fois son image dans son esprit. Mais quelque chose vient. Quelque chose de dangereux et, heureusement, de trop lent. Flash le repousse.
« Cours ! »
Il court encore et encore, si vite que les vents n’ont plus d’emprises sur lui, que l’armée de Darkseid, même ses Furies, même leur chef surpuissant, ne peuvent avoir prise sur lui. Il court si vite que le monde disparaît, que le temps lui-même devient route.
Il court si vite qu’il se met à remonter le temps.
Son corps le brûle.
Il n’a que peu d’entraînement à la course. La vraie course. Celle de Flash, celle qui dépasse le temps et l’espace, qui connecte à la force véloce. Celle qui peut mener quelqu’un n’importe où, n’importe quand…
Et lui doit remonter le temps, aller aussi loin que possible dans le passé, et tout faire pour empêcher ce qu’il est arrivé. Aller assez loin pour se donner une chance de changer les choses, d’arriver à stopper Darkseid, à sauver tout le monde…
Son corps le brûle.
Plus il court, plus il brûle, lui donnant l’impression de pouvoir courir toujours plus loin dans le temps. Il a mal, mais il se sent puissant. Le poids des années semble s’abattre sur lui, lui faisant réaliser ce qu’il fait, ce qu’il risque.
Et tout s’arrête.
Il tombe.
Chapter 55: Eux
Chapter Text
Une sonnerie stridente déchire le silence. Une main sort de sous la couette, cherchant à éteindre le réveil. Lorsque le silence règne à nouveau, un léger grognement se fait entendre avant que la propriétaire de la main ne sorte de son lit et n’allume la lumière. En silence, elle s’habille, enfilant l’uniforme du lycée, avant de sortir de sa chambre.
Dans le salon, le petit déjeuner a été préparé par l’un des domestiques de son père. Ce dernier ne va pas tarder, mais elle se débrouille toujours pour l’éviter. Elle n’aime pas l’entendre mentionner les derniers ajustements exigés par le pouvoir, ou à quel point sa sœur est heureuse avec le mari que le pouvoir lui a choisi.
Elle n’a jamais aimé jouer à la famille heureuse, avant, et le pouvoir n’a pas changé ça.
Alors, contrairement à l’emploi du temps en rigueur, elle se lève tous les jours plus tôt et pars plus tôt au lycée. Rien de trop visible ; il ne faut pas qu’elle s’éloigne trop des normes… Elle tient à ses actes de résistances, même s’ils sont de plus en plus dur, avec l’âge. Et voués à disparaître. Elle le sait.
Son petit-déjeuner pris, elle se lève, pris sa veste et son sac, et part pour le lycée.
Il est tôt. Il y a peu de lumière, dans les rues, l’hiver étant encore là. Rares sont les passants à être déjà sorti ; pour la majorité des gens, le départ se fait dix minutes plus tard. Mais elle a un mauvais pressentiment. L’impression que quelque chose arrive. Que quelqu’un la suit. Autrefois, il y avait de la criminalité. Mais cela a disparu, avec le pouvoir. Maintenant, la police traque les gens trop rebelles. Ceux qui usent trop de libre arbitres. Comme elle.
Et pourtant… Elle n’a que 18 ans. Elle est jeune encore. Il y a une tolérance tacite, à son âge. À moins qu’ils n’aient déjà décidé de la surveiller, de veiller à ce qu’elle rentre dans les clous, au plus vite.
Elle hésite. Que faire ? Elle ne peut pas se retourner, pas montrer qu’elle sait qu’elle est suivit. Si elle se défend contre un agent du pouvoir… Elle n’est pas prête. Elle le sait.
Elle tente de respirer, d’avancer, comme si de rien n’était.
Et puis une main se pose sur son épaule, ce qui la fait sursauter.
« Kate Bishop ? »
Une longue file d’élève fait la queue en silence pour rentrer dans le collège. Tous sont parfaitement à l’heure, alignés avec discipline. Quelques bavardages se font entendre, mais rien de trop fort ; les cours commençant bientôt, la discipline doit commencer à régner. Ordre du pouvoir.
Au milieu de la foule, un garçon reste silencieux. Lorsqu’un de ses camarades lui adresse la parole, il répond avec un sourire. Il pourrait être populaire, ami de nombreuses personnes. Mais il préfère faire profil bas, respecter à la lettre ce que le pouvoir attend de chaque personne de la société, y compris d’un adolescent de 15 ans ; ordre, discipline, soumission. Le pouvoir ne doit pas réaliser qu’il existe.
Alors il entre en silence dans le collège. Il suit ses camarades jusqu’à sa salle de classe, se place derrière sa chaise. Lorsque son professeur entre, il récite avec tous les autres le remerciement à Darkseid et au pouvoir, pour la fin du libre arbitre et l’organisation parfaite de la société. Ni plus fort, ni moins fort ; à l’exacte hauteur attendue par le pouvoir.
Lorsque vient l’heure, il s’assoit, et écoute. Bientôt, viendront les tests qui choisiront pour eux leurs voies professionnelles, et donc les études nécessaires. Il faut étudier en conséquence ; le pouvoir souhaite que chacun soit parfaitement à sa place. Pour cela, chaque personne se doit de faire de son mieux, afin que le pouvoir puisse au mieux déterminer ce qui sied à chacun.
Il travaille en silence, et comme tous ses camarades, descend à la récréation, afin de marcher un peu ; s’aérer l’esprit est bon pour tout le monde. Cette fois, la plupart des enfants parlent les uns avec les autres. Seul lui reste seul, concentré sur ce qu’on attend de lui.
Mais quelqu’un s’approche. Et lui adresse la parole.
« Jon Kent ? »
Avec un long soupire, elle se laisse tomber plus lourdement que prévu sur sa chaise, s’attirant un regard de la part de son ami. Elle le sait, elle devrait faire plus attention à la façon dont elle se comporte. Le pouvoir a ses yeux partout.
Mais elle est furieuse. Le pouvoir a refusé que son frère aîné épouse la femme de son choix. Tout le monde s’en doutait. Il s’y est fait. Mais elle, ça l’enrage. Elle est trop jeune pour avoir connu le avant ; on leur a dit que c’était absurde, que des gens avec des pouvoirs faisaient leur loi comme ils l’entendaient, dans un chaos général. Mais elle est sûre que c’était mieux avant.
D’ailleurs, elle connaît d’anciens héros. C’est un secret ; son ami Bruno lui as fait promettre de ne jamais en parler, mais les autres enfants de ses parents adoptifs étaient des héros ; la famille Marvel. Avant. Ils ont même participé à la Dernière Bataille, celle qu’ils ont perdu et qui a fait disparaître la moitié des personnes. C’est après ça, que Darkseid est venu prendre le pouvoir, pour faire en sorte que de telles horreurs n’arrivent plus, d’après le pouvoir. Les frères et sœurs de Bruno disent c’est faux, que ce n’est qu’un tyran. Et elle les croit.
Mais jamais elle ne le dira à voix haute. Elle a beau avoir des pouvoirs, elle n’est pas assez puissante pour s’opposer au pouvoir, et tient trop à sa famille. Et elle n’est pas folle.
Elle apprécie juste les micros-rébellion ; rien de trop grave pour être remarquée, mais juste ce qu’il faut, pour ne pas être un mouton, comme les autres.
Le repas passe, et, trop vite, il faut retourner en cours. Bruno s’éclipse ; il est dans une autre salle. Elle retourne seule à la sienne ; elle est la dernière. Alors qu’elle s’apprête à passer la porte, elle entend une voix, derrière elle.
« Kamala Khan ? »
Le ballon lui arrive droit dessus. Son instinct s’éveille, et, pendant quelques secondes, il songerait presque à utiliser ses pouvoirs. Il se force à ne pas le faire. Le ballon le percute en plein visage. Autour de lui, les gens rient. Comme toujours. Ils aiment bien se moquer de lui, après tout.
Toujours dans la lune, toujours perdu dans ses pensées…
Quelques fois, il prétend que c’est parce qu’il a perdu son jumeau, avec la disparition de la moitié de la population. Et ses parents, aussi. Enfin, ses anciens parents. Il a un souvenir étrange d’eux, peu réaliste. C’est ce qui lui fait penser qu’il n’est pas normal, qu’il a dû s’imaginer tout ça, tous ses souvenirs d’avant la disparition. D’ailleurs, ses parents actuels n’ont jamais mentionné qu’il était adopté. Soit ils pensent qu’il le sait, et ils ne veulent pas mentionner ça plus que nécessaire, soit ils veulent le préserver.
Soit il cherche à échapper à sa triste réalité en s’imaginant une vie.
Le pouvoir le choisira peut-être pour écrire l’une de ces fictions insipides qu’il approuve ? Celles qui remplacent peu à peu les anciennes œuvres ?
Il revient à la réalité, alors qu’un ballon le heurte de nouveau.
Au moins, il est sûr que le pouvoir ne le choisira pas pour une profession sportive.
La professeure le sort du terrain, et lui rappelle qu’il risque un avertissement, s’il ne donne pas plus de lui-même en cours de sport. Il hoche la tête, feignant s’en vouloir, et va s’asseoir sur le banc. Au moins, il pourra se perdre dans ses pensées, ici.
Sauf qu’il y a déjà quelqu’un, quelqu’un qu’il ne connaît pas. L’inconnu lui sourit.
« Billy Kaplan ? »
Il avance d’un pas mal assuré. Les tests sont programmés pour dans très bientôt. Il ne sait pas comment il pourra encore cacher son… son… son problème. (Sa particularité.)
Il risque d’être retiré à sa famille. Sa sœur s’inquiétera pour lui. (Il devrait plutôt s’inquiéter pour lui-même.)
La journée à l’école a encore été longue, compliquée. Il a du mal à se concentrer. (Il devrait le faire ; ce n’est pas ainsi qu’il trouvera comment passer l’épreuve des tests.)
Une part de lui a envie de crier. De réclamer son droit à un esprit tranquille. À une liberté de pensée. (Mais a-t-il vu le monde ? Des droits ? De la liberté ? Cela n’existe plus !)
Son regard se perd sur les passants. Sur les gens qui, tels des zombies, rentre directement chez eux. Tout au plus, certains se rendent dans leur lieu de pratique sportive, ou à d’autres loisirs. Si tant est qu’une activité choisie par le pouvoir puisse être qualifiée de loisir.
Quelqu’un court. Il arrive vers lui, ce qui lui permet de bien l’observer. Il semble… libre ? (Absurde !) Un instant, il imagine s’arrêter, et adresser la parole à cette personne. Mais c’est absurde. On ne parle pas à des étrangers. Uniquement les gens de son cercle social, celui défini par le pouvoir.
Et pourtant l’étranger ralentit, se rapproche de lui.
« Jaime Reyes ? »
Il y a bien longtemps que les repas du soir ne sont guère intéressants. Et bien longtemps qu’elle a appris à ne plus poser de question sur son père. De toute façon, elle ne pourrait pas poser de question ; à l’heure du repas, on regarde le journal du pouvoir. C’est une règle d’or. Ils le savent, si quelqu’un fait autre chose. Et il n’est pas question de parler en même temps ; tout juste peut-on demander l’eau ou le sel.
Les nouvelles sont… Les mêmes que toujours. Quelques progrès scientifiques. Des nouvelles de la conquête de l’univers par Darkseid. Le rappel que tout résistant doit être signalé. D’ailleurs, cette fois, le programme n’est pas parasité par la résistance. Dommage. C’est amusant.
Bien qu’elle ne le dirait jamais. Elle n’est pas folle.
Alors, elle mange en silence, écoutant d’une oreille, au cas où quelqu’un lui pose des questions à ce sujet, le lendemain. Lorsque le repas est fini, ainsi que le journal, elle se lève pour débarrasser. Elle se dépêche de le faire, pressée de pouvoir enfin aller courir, son loisir approuvé par le pouvoir.
Enfin, elle claque la porte derrière elle et s’élance. Les rues sont désertes ; peu de gens vont courir, à cette heure-ci. Toujours les mêmes, qu’elle salut d’un vague geste de la tête. Des fois, elle se demande, ce que ça ferait, si elle allait leur parler.
Rien de bon, sans doute.
Fichu pouvoir.
Cependant… Une nouvelle personne court. Une personne qui la rejoint, courant avec elle. Lui adressant même la parole.
« Cassie Lang ? »
Il se laisse tomber sur son lit. Quelle journée. Tant de choses que le pouvoir n’apprécie pas. Ils vont finir par le retrouver, d’ailleurs.
Il sourit.
Voilà qui serait amusant.
Malheureusement, il ne peut rien faire seul. Il aimerait, mais… C’est dangereux. Sa mère s’inquiéterait…
Il soupire.
Fichu pouvoir.
Il veut juste dessiner. Mais non. Il est trop bon à l’école, pour ça. Donc il a du travail à faire. Et il en a déjà assez. Il reste allongé sur son lit, un long moment. Peut-être s’est-il endormi. Il ne sait pas. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il a entendu un bruit dans sa chambre, et ce n’est certainement pas sa mère, de garde à l’hôpital.
Il se redresse, sur ses gardes.
Il y a un inconnu au milieu de sa chambre.
« Miles Morales ? »
Miles cligne des yeux, regardant l’inconnu sans comprendre.
« T’es qui ?
– Bart Allen-Van Dyne. J’ai besoin de toi pour sauver le monde. »
Notes:
Défis :
Cap ou pas cap de Jessie : écrire sur Bruno (Miss Marvel) qui est adopté par la famille Vasquez (Shazam)
Chapter 56: L’anneau
Notes:
Bonne lecture !
Chapter Text
Depuis treize années, Hal n’est plus vraiment un héros. Il a fait ce qu’il a pu, pour aider ses coéquipiers, et son monde, en vain. Les Gardiens lui ont demandé de protéger Teddy des peuples Krees et Skrulls, et il l’a fait. Il n’a pas pris part au conflit des héros, et lors de la Dernière Bataille, il a surtout aidé à circonscrire les combats.
Et maintenant, il doit aussi protéger Teddy du pouvoir, de cet ordre dystopique qui s’est installé sur Terre, et dans l’univers, lors de la prise de pouvoir de Darkseid. Parfois, il se sent lâche. Il aurait dû chercher à rejoindre la résistance, car il y en a une, il le sait, cachée quelque part sur Terre. Il aurait dû rejoindre le combat, se battre aux côtés des autres Lanterns, tenter de stopper l’absurde progression des forces de Darkseid dans la galaxie.
Mais il est resté avec sa mission. Protéger le gosse. Quelque part, au cours de ces dernières années, il s’y est attaché.
Était-ce de la lâcheté ? Hal aime se dire que non. Ce qui reste de l’armée de Thanos s’est jointe à Darkseid, lui apportant des anneaux jaunes. Ils traquent les Greens Lanterns, du peu que Hal sait, et se montrer au grand jour, ce serait risquer de se mettre en danger, d’exposer Teddy, et de le voir tomber aux mains de Darkseid. Les Krees et les Skrulls sont des peuples combattants, redoutables, peut-être à même de contrer l’avancée de Darkseid, même avec cette fichue équation. Mais si l’héritier Skrull, et le fils d’un des plus grands guerriers Kree se retrouve entre les mains de Darkseid… Il pourrait faire plier ces deux empires en quelques secondes.
Non, il vaut mieux attendre que Teddy soit prêt, et là, peut-être, il pourra l’aider à rejoindre les Krees et les Skrulls, s’ils existent encore, et alors… Alors peut-être qu’une contre-attaque sera possible. Il y a aussi l’espoir qu’autre chose vienne, un signe, quelque chose, n’importe quoi…
Jamais Hal n’a pensé que l’espoir arriverait sous la forme d’un bolide lui rappelant Flash, prétendant venir d’un futur lointain et avoir un plan pour sauver le monde.
C’est jouer un jeu dangereux. Pour le moment, le pouvoir ne les a pas particulièrement remarqués, lui et Teddy. Il les pense sous son contrôle, comme le reste de la population et au pire, doit penser que son fils adoptif est un mutant métamorphe. Rien de bien grave.
Mais le plan du petit, Impulse, nécessite de réunir des héros, de jeunes héros, et de les entraîner en secret, avant de se lancer dans un périple dangereux. Ce plan paraît absurde, mais Hal est au courant des exploits que les protégés de la Ligue de Justice ont pu admettre, ou même de ce qu’on put faire de jeunes mutants entraînés par les X-men. Mais, il nécessiterait de mettre en danger Teddy, de mettre un terme à cette mission si importante que représente sa protection, et potentiellement de s’exposer pour mieux protéger les jeunes héros…
Et puis, il y a la question de la confiance qui peut être accordée à Impulse. Hal n’a pas bien connu Flash, il lui est certes arrivé d’agir avec lui, et le reste de la Ligue, en Europe, mais lorsque les différentes équipes ont commencé à se former, il est resté avec les Champions. Sa relation avec Vif-Argent mise de côté.
Cependant, Hal a appris à faire la différence, entre la vitesse de Pietro, un mutant, et celle de Flash, un homme frappé par un éclair particulier. Niveau vitesse pure, c’est… enfin, c’était, le second, qui l’emportait, Pietro lui-même l’avait admis une fois, assez agacé. De plus, Flash, et son protégé Kid Flash, ont ces espèces d’éclairs qui crépitent autour d’eux, lorsqu’ils courent. Impulse a cela. Cela ne prouve rien.
Le fait qu’Impulse puisse se miniaturiser comme la Guêpe, la compagne de Flash, en revanche, est un argument bien plus crédible.
Et puis… Il sait certaines choses qu’il ne devrait pas savoir.
Alors Hal accepte d’aider Impulse. Il aimerait attendre quelques années encore, afin que Teddy et lui puissent grandir, mais ce n’est pas possible.
Il n’y a pas le temps.
Un à un, ils sortent de la navette, ouvrant de grands yeux face à la zone bleue de la lune. Autrefois, les héros de la Terre se sont combattus en ces lieux, sous l’influence des dieux Arès et Loki. Désormais, il n’y a plus rien. Une zone hors de portée du pouvoir… Pour quelque temps.
Hal a volé une navette spatiale dernière génération, une de celle que la Terre construit pour la conquête de Darkseid. Il est un pilote d’essai réputé, après tout. Et avoir pu utiliser sa force de volonté pour lutter contre les effets de l’équation lui permet de se jouer du système. Pour un temps. Ils n’ont que quelques heures, avant que le vol ne soit découvert et que le pouvoir ne pense à sonder la lune.
À peine quelques heures…
Hal regarde cette équipe jeune, bien trop jeune… Kate Bishop est la plus âgée, du haut de ses 18 ans. Mais Impluse, Bart de son vrai nom, et Jon Kent n’ont que 15 ans…
Cependant, ils ont tous un potentiel certain. Hal le constate, au cours de leur bref entraînement. Plusieurs d’entre eux sont des héritiers de héros. Il y a Bart, évidemment, mais il n’est pas le seul. Cassie est la fille du second Antman, Scott Lang ; elle peut grandir et devenir géante. Jaime Reyes a hérité du scarabée extraterrestre que le Blue Beetle des Défenseurs avait autrefois, et maîtrise encore mieux ses pouvoirs, lui permettant, entre autres, de créer armures et armes. Miles… Hé bien. Hal a rarement vu Spider-Man à l’œuvre, mais sa façon de bouger et ses réflexes ne s’oublient pas ; quelles que soient les origines de ses pouvoirs, il les partage certainement avec Spider-Man. Quant à Billy… Il maîtrise une sorte de magie. Pas une magie apprise, qui pourrait apprendre la magie avec le pouvoir en place, mais quelque chose d’inné. Une magie qui ressemble clairement à ce que Hal a vu, les quelques fois où il a rencontré Wanda, la jumelle de Pietro. D’ailleurs à bien le regarder, il a des traits qui rappellent les jumeaux Maximoff… S’il est effectivement le fils de Wanda, et qu’il a hérité de ses pouvoirs, alors la chance pourrait être du côté de ces jeunes héros. Et puis, il y a Jon Kent. Il est arrivé avec ses lunettes, tassé sur lui-même, cherchant si bien à être discret que Hal l’a presque oublié, au début. Mais lorsqu’il a retiré ses lunettes, qu’il s’est mis à se lier avec les autres et qu’il a dévoilé ses pouvoirs… Hé bien. Superman avait eu un fils, avant de disparaître face à Thanos, et ce fils a réussi à grandir sans que le pouvoir ne le trouve. Sans doute un petit miracle de la résistance.
Restent Kamala et Kate. La première est une mutante, polymorphe et enthousiaste, qui admire nombre de héros, d’avant le pouvoir. Ses pouvoirs sont encore hésitants, mais bien utilisés, ils seront un bon atout pour l’équipe. Quant à la seconde… Elle n’a pas de pouvoirs. Tout juste un entraînement au combat assez remarquable, pour quelqu’un qui a grandi sous le régime. Et elle a quelque chose dans son regard qu’Hal ne connaît que trop bien ; une volonté d’acier. Une volonté de Green Lantern.
Alors, lorsque les alarmes sonnent et qu’ils sont repérés, Hal ne perd pas de temps. Il retire son anneau, et le tend à Kate.
« Nous n’avons pas de temps. Vous pourriez être l’un des derniers espoirs de l’univers… Vous devez survivre. Le plan d’Impulse n’est pas parfait, mais il pourra vous mener à la victoire. Et il vous faudra ceci. »
Kate le regarde, incertaine. Teddy s’approche, tentant de cacher sa peur.
« Si tu n’as plus ton anneau, tu ne pourras plus te défendre !
– Quelqu’un doit rester, pour les retenir, même pour quelques secondes. Vous pourrez vous enfuir, pendant ce temps. La magie de Billy vous y aidera. Mais pour faire ce que vous devez faire, vous aurez besoin d’un Lantern avec vous. Et ça ne peut pas être moi. Je dois rester.
– Le pouvoir t’aura. Tu seras soumis à l’équation !
– La force de ma volonté a été reconnue dans tout l’univers, petit. C’est pour ça qu’on t’a confié à moi. Mais ma mission prend fin maintenant ; je tiendrai contre l’équation d’anti-vie, autant qu’il le faudra. Ne t’inquiète pas. File. »
D’un geste rapide et maladroit, Hal sert une dernière fois Teddy dans ses bras. Les autres l’entraînent dans la navette ; seuls restent Bart et Kate. Hal inspire. Il n’a plus beaucoup de temps.
« Moi, Green Lantern du secteur 2814 renonce à ma charge, et souhaite la transmettre. »
L’anneau se met à briller. Immédiatement, il repère Kate.
« Kate Bishop de la Terre. Vous avez été distinguée pour votre force de volonté. Bienvenue dans le Corps des Green Lantern. »
L’anneau se glisse à son doigt, la revêtant de l’uniforme qu’Hal a porté durant de nombreuses années.
« Ma lanterne est dans la navette. L’anneau t’informera de tout ce qu’il y a à savoir. Maintenant, filez ! »
Kate ouvre la bouche, cherchant à dire quelque chose, mais déjà Impulse l’entraîne à l’intérieur. La navette s’élève dans les airs, démarre, et disparaît très vite. Hal sourit. Billy a bien réussi à les amener ailleurs, et vite.
Juste à temps.
Les Furies viennent d’arriver sur la zone bleue de la lune.
Hal n’a aucune chance face aux guerrières d’élites de Darkseid, exposée directement à l’équation d’anti-vie. Mais il se battra. Avec un peu de chance, il mourra au combat, et ne pourra pas être soumis à son tour à l’équation.
Il doit protéger Teddy et les autres.
Et à travers eux, il doit protéger l’univers.
Alors que les Furies s’approchent, Hal sourit et se met en garde.
« En plein jour, ou dans la nuit noire, nul mal n’échappe à mon regard, que ceux qui, devant le mal se prosternent, craignent la lumière des Green Lanterns ! »
Chapter 57: Le Phénix
Notes:
Hey !
Ce chapitre fait 2500 mots, pour donner une idée, et c’est loin d’être le plus long. On entre dans le gros de l'arc final. J'espère vraiment que ça vous plaira !
Bonne lecture !
Chapter Text
Le silence règne, dans la navette. Bart ne sait pas à quoi il s’est attendu, en venant ici, à cette époque. (À faire son travail.) Une part de lui espérer trouver des amis, dans toute cette histoire. (Il n’y a pas le temps pour ça.) Il n’avait jamais eu le temps pour ça. (Le sort du monde est plus important.)
Bart essaye de se reprendre, de regarder autour de lui. Miles, un petit génie que le pouvoir destinait à être un de ses meilleurs ingénieur, a déjà pris les commandes de la navette. Avec lui, Kate, qui semble déjà avoir accepté son nouveau statut, tente de comprendre comment les commandes de la navette fonctionne, et surtout, de voir comment réagir, en cas d’attaques. Kamala est avec eux, observant l’espace avec fascination. Un peu plus loin, Teddy s’est isolé, semblant encore sous le choc de la perte de son père adoptif. Cassie et Jon sont avec lui, ne connaissant que trop bien une perte de ce genre. Restant à l’écart, Billy les observe, semblant vouloir les rejoindre, sans oser. Quant à Jaime… Il se rapproche de Bart.
« Alors. Quel est le plan, chef ? »
Son ton est léger, comme pour oublier ce qu’il s’est passé, tenter de se rassurer. Tenter de croire qu’il n’a pas été arraché à sa vie de tous les jours pour se retrouver soudainement projeté dans l’espace, dans une quête désespérée pour sauver l’univers. (Et c’est le cas.) Il ne faut pas trop y penser. (Il faut se concentrer !)
« Bart… C’est ça, hein ? Bart ? Tout va bien ? »
Bart se redresse et se force à sourire, à faire comme si tout allait bien. (Comme si il n’était pas là.)
« Tout va bien ! Tu vas voir, on va sauver l’univers… en un flash ! »
Jaime fronce les sourcils, l’air… Hé bien, avec cet air que sa grand-mère avait toujours, lorsque son grand-père tentait un tel trait d’humour ; une pointe d’amusement sous l’exaspération. Bart prend ça comme un encouragement, se redresse et s’avance vers les autres.
« Bon ! Il est temps d’exposer le plan ! Que tout le monde écoute ! »
Les regards se tournent vers lui, même celui de Teddy. Il est le seul à avoir des détails en plus, car il a participé aux discussions de Bart et Hal, pour affiner le plan et le mettre en place.
« L’univers est sur le point d’être entièrement conquis par Darkseid, grâce à l’équation d’anti-vie.
– On sait, ça, intervint Kate. Viens-en aux faits.
– Je replace le contexte. L’équation d’anti-vie vise à retirer le libre arbitre. On peut y être exposé directement, comme les Furies, ou indirectement, comme la plupart de la population mondiale. Bon. Cette équation a été créée pour combattre un ennemi naturel. La vie. »
Certains sourcils se lèvent. Seule Cassie ose prendre la parole.
« La vie ?
– Oui. Ou plus exactement, sa manifestation primordiale. Avez-vous déjà entendu parler du Phénix ?
– C’est un oiseau mythique, intervint Billy. Il vit longtemps, très longtemps, et lorsqu’il meurt, il s’enflamme, et de ses cendres, naît un nouveau phénix. »
Alors que Billy réalise que tous les regards se sont portés sur lui, il se tortille, mal à l’aise. Bart sourit, et reprend la parole.
« C’est ça. Sauf que je vous parle du véritable Phénix, ou plus exactement de la Force Phénix. Une force primordiale. Elle est l’incarnation de la vie, et vouée à détruire tout ce qui ne fonctionne pas. Un peuple sans libre arbitre, par exemple. Le Phénix est l’ennemi naturel de l’équation d’anti-vie, comme l’équation d’anti-vie est l’ennemi naturel du Phénix. »
Tous échangent des regards.
« Donc… hésite Kamala. C’est super ! On a une arme ! Il faut retrouver cette force… Mais je suppose qu’elle est perdue ? Mais… Tu viens du futur ? Pourquoi ? On ne l’a pas trouvé, dans le futur ? Ou… ou il s’est passé quelque chose de pire ? »
Bart regarde Teddy. Ce dernier soupire, et se redresse.
« La Force Phénix est sur Oa, la planète des Gardiens. Mon père adoptif, Hal, est celui qui l’a mené là-bas, pour qu’elle soit enfermée.
– Enfermée ? Intervint Miles. C’est la vie, non ? Ça devrait être gentil ?
– C’est plus compliqué que ça. Le Phénix fait les choses comme il l’entend, selon ce qu’il considère comme normal ou non. Il a le potentiel de brûler des planètes entières, si on le laisse faire. Son hôte était puissante, mais instable, ce qui créait un combo dangereux… Elle a accepté d’être enfermée. Par sécurité. »
Le silence se fait. Lentement, Kate croise les bras, avant de prendre la parole.
« Donc, notre seul espoir est de faire appel à une force qui pourrait nous détruire ?
– Ça craint, ajoute Miles. »
Quelque chose dans l’humeur générale se modifie. Tous semblent inquiets, regrettant même d’être venu. (Il faut les rassurer.) Ce qui est plus simple à dire qu’à faire.
Bart inspire.
« Le Phénix a une raison de se battre de notre côté. »
Il tend la main. Des flammes y apparaissent. Des flammes qui se répandent sur tout son corps, avant de former une silhouette.
« Je suis l’hôte du Phénix. »
Il y a différentes réactions. Certains semblent inquiets. D’autres, décidés. D’autres encore, comme Cassie, curieux. La jeune femme s’approche.
« Pourquoi ne pas avoir combattu l’équation à ton époque ? »
Bart ferme les yeux. Il se rappelle la destruction. (Et la mort.) Le désespoir. (La faiblesse.) La toute puissance de l’ennemi. (L’impuissance totale de son camp.).
« Dans un an, pour vous, Darkseid atteindra Oa avec une armée suffisante. Mais avec douze années de captivité, le Phénix sera trop faible pour faire quoi que ce soit. Il sera vaincu. Seule une bribe de sa puissance réussira à s’échapper, et à errer pendant des années, avant de me trouver. Comme mon grand-père, mon père, ma tante, et Wally, je suis capable de courir assez vite pour voyager dans le temps. Surtout avec l’aide du Phénix. Le plan est simple. Le libérer plus tôt, pour avoir une chance de maîtriser ses pouvoirs et de battre l’équation et Darkseid.
– Et ensuite ? demande Kate. On le laissera brûler les planètes asservies par Darkseid ?
– Ensuite, le Phénix nous aidera à réparer les dégâts de l’équation. C’est la raison de son existence.
– Teddy a dit que le Phénix pouvait brûler ce qui ne fonctionne pas.
– Il nous laissera une chance d’améliorer les choses.
– Pendant combien de temps ?
– Il faut qu’on trouve le gant. »
Les regards se tournent vers Billy.
« Le gant de Thanos. Celui avec lequel il a fait disparaître la moitié de la population. J’ai un pouvoir sur la réalité, mais ce n’est rien à côté de celui que ma mère, la Sorcière Rouge, avait. Si on fait revenir ceux qui ont disparu…
– On réparera une partie de la vie ! Intervient Cassie. Et avec la Sorcière Rouge, on pourra tout réparer plus vite.
– Non. »
Cette fois, tous regardent Jon.
« On ne peut pas tout régler d’un claquement de doigts, parce que ça serait laisser une seule personne choisir. Comme le fait Darkseid. On peut ramener ceux qui ont disparu, oui… Mais la Sorcière Rouge ne pourra tout régler seule. »
Le silence se fait, une fois de plus. Bart cherche quelque chose à dire, n’importe quoi. Mais avant qu’il ne puisse parler, Teddy se redresse.
« On a pas le choix. Quel autre moyen y a-t-il ? Pour l’instant, on doit faire confiance au Phénix. Pour ensuite… On verra. »
Un à un, tous acquiescent. Bart soupire. Les choses vont pouvoir devenir plus simple. (Il ne faut pas trop espérer non plus.) Ils pourront même être amis ! (Même si ce n’était pas la priorité.)
« Dîtes… les gars… Gens. Les gens. »
Les regards se tournent vers Miles.
« C’est une bonne chose qu’on soit d’accord… Parce qu’on arrive près d’Oa. »
Un à un, tous se rapprochent du hublot principal de la navette, afin de voir la planète des Green Lantern illuminer peu à peu l’espace.
Depuis trois semaines, ils sont sur Oa. Kate a l’impression de devenir lentement folle. Les journées s’étirent, longues, toujours les mêmes. Les Gardiens discutent avec eux, ensemble ou séparément, le matin, et ils les laissent s’entraîner l’après-midi. Plusieurs fois, ils ont demandé à Kate de s’entraîner avec des Lanterns, afin qu’elle prenne en main ses nouveaux pouvoirs. Mais ils n’ont pas encore tenté de lui confier une mission autre que celle qu’ils cherchent à mener.
Parce que peu importe combien de temps ils en discuteront, tous savent qu’il n’y a pas d’autres solutions. Le Phénix est le seul moyen de contrer l’équation d’anti-vie.
En discuter plus longuement, c’est perdre le temps de l’univers tout entier. Kate aimerait que les choses aillent plus vite, qu’ils puissent enfin passer à l’action. Peut-être que s’il n’y avait que la question du Phénix, cela serait possible.
Mais il y a autre chose à prendre en compte.
L’héritage de Teddy.
Les Gardiens veulent qu’il réclame son droit sur le trône Skrull et use de son double héritage pour convaincre les Kree de le suivre aussi, afin que ces deux empires puissent être unifiés et affronter Darkseid. Pour Kate, c’est absurde. Si même une menace comme celle-ci n’a pas réussi à les convaincre de s’unifier avant, alors un héritier métis caché pendant des années ne le pourra pas. Mais les Gardiens affirment que les Kree et les Skrulls sont des races écoutant tout particulièrement la hiérarchie. Que Teddy pourrait changer la donne. Pour Kate, réunir ces deux peuples serait trop long. Il n’y a pas de temps pour ça. Bart et Miles sont d’accord avec elle. Teddy hésite. Il est avec les Gardiens, actuellement.
Et ils l’attendent.
Et c’est long.
Kate se jure que s’il n’arrive pas dans les prochaines secondes, elle utilisera ses nouveaux pouvoirs de Lantern pour tirer sur la jambe tremblante de Bart et enfin l’immobiliser.
Heureusement pour Bart, Teddy ouvre la porte au moment où elle allait se décider à tirer.
« Alors ? Demande Cassie. Tu as pris ta décision ? »
Teddy reste silencieux, le temps de les rejoindre, sur les canapés où ils ont pris l’habitude de se réunir, pour discuter. Parfois de leur mission absurde, parfois de leur vie d’avant, parfois de ce qu’ils feront, quand l’univers sera libre de Darkseid.
Au moins, ces trois semaines ont permis de les rapprocher. Cela aura son importance, quand ils seront dans le feu de l’action.
Teddy les regarde, et prend la parole.
« Je n’ai pas envie de réclamer un quelconque héritage. Je suis terrien. Si ce n’est par la naissance, au moins par le cœur.
– Mais tu vas accepter, complète Kate.
– Oui.
– On ne peut pas t’accompagner ! s’exclame Bart. Il faut libérer la Terre ! »
Teddy lui sourit.
« On se sépare. Je vais tenter de m’occuper de mes peuples. Le fait est que pour atteindre Darkseid, il faudra vaincre ses armées. On va avoir besoin d’une véritable force de frappe.
– Et tu pars tout seul dans l’espace ? Demande Jon en fronçant les sourcils.
– Non… Les Gardiens ont suggéré que Jaime m’accompagne
Le jeune homme sursaute, et ouvre grand les yeux.
« Moi ! Mais… Je ne sais pas négocier ? Je ne peux pas…
– Ton scarabée a été créé par le Reach, un empire qui était en compétition avec les Krees et les Skrulls, avant de se faire assimiler par Darkseid. Il possède les connaissances du Reach, car c’est un agent dormant, censé prendre le contrôle de son hôte, lorsque le Reach le lui ordonne.
– Censé quoi ?! »
Jaime se lève, paniqué.
« Ne t’inquiète pas, le Phénix sera capable de te protéger, et le Reach n’est plus là pour activer cette fonctionnalité.
– Je m’en fous ! Qu’on me le vire. Billy ! Bidouille la réalité et vire-moi ça ! Et non, pas la peine de me dire de ne pas paniquer ! »
Sous les yeux de ses coéquipiers, Jaime se lance dans un drôle de monologue. Le scarabée a une conscience que seule Jaime entend ; il lui est compliqué de répondre discrètement. Visiblement, il n’est pas ravi de la réaction de Jaime, et tente de le convaincre qu’ils sont alliés. De son côté, Billy se met à marmonner, tentant d’utiliser ses pouvoirs, mais Bart lui fait signe de se taire, avant de se lever, et d’attraper les bras de Jaime, de manière à le forcer à croiser son regard.
« Ils ont dit que la Force Phénix pouvait te protéger de leur influence.
– Oui, mais on ne sait pas, et… »
Un sourire étire les lèvres de Bart, et la flamme du Phénix se met à recouvrir son corps, avant de se répandre sur Jaime. Celui-ci panique un instant, avant de se calmer.
« Oh. »
Il penche la tête sur le côté.
« Ça fait deux voix. C’est trop.
– Minute, s’exclame Miles. Le Phénix va nous parler ?
– Merveilleux, peste Kate à voix basse. »
Bart lâche Jaime, et fait un pas en arrière. Les flammes disparaissent.
« Alors ?
– Alors le Phénix peut me protéger du Scarabée, mais… Teddy, je ne vois pas comment je pourrais t’être utile ! Je ne sais pas négocier !
– C’est simple, lui répond Teddy. Ton scarabée aura des connaissances sur les Krees et les Skrulls, qui pourront m’être utile. Et il est capable de traduire presque n’importe quelle langue. Et… J’ai vraiment besoin d’aide. »
Un long moment durant, Jaime hésite, avant d’acquiescer.
« Donc, reprends Cassie en croisant les bras, les Gardiens nous donnent accès au Phénix, et on se sépare ? Teddy et Jaime vont dans l’espace négocier avec des empires, et nous, on retourne sur Terre terminer le plan de Bart ? Juste à deux… Ça ne fait pas beaucoup.
– Je les accompagne, annonce Billy avant de rougir sous l’attention. Je pourrais nous téléporter, au besoin…
– Ta présence sera la bienvenue, sourit Teddy en croisant son regard un instant de trop, mais tu ne seras pas le seul à nous accompagner. Kate… Si mon père adoptif était là, ils l’enverraient avec nous. Vu que tu es son héritière…
– Ils vont me confier cette mission, hein ? De toute façon, je pense qu’il faut que je vienne. La mission principale doit rester la Terre, mais de l’aide ne sera pas de trop… Et j’ai déjà assisté mon père, dans des réunions commerciales. Ce n’est pas comparable, certes, mais c’est déjà mieux que vous. Je vous aiderais. »
Teddy hoche la tête.
« Donc, reprends Miles. Teddy, Billy, Kate et Jaime vont unir des empires galactiques, et nous, on va libérer la Terre ?
– Ça me semble raisonnable, intervint Kamala en tentant de cacher sa nervosité mêlée d’excitation. On va être de vrais héros…
– Il ne reste plus qu’à recevoir la Force Phénix, annonce Jon. Et ensuite… On pourra faire de notre mieux. Ensemble. »
Chapter 58: Arrivées
Chapter Text
L’espace, frontière de l’infini… Les mots mythiques de Star Treck tournent dans l’esprit de Billy, alors que son regard s’abîme dans la contemplation de ces astres si loin qu’ils sont déjà, pour certains, éteints. Ils semblent immobiles, tout là-bas, à l’autre bout de la galaxie, et au-delà encore… Et pourtant ils filent, plus vite encore que la navette à bord de laquelle est Billy. Tout va si vite et pourtant, tout semble immobile. Comme sa vie.
Depuis que Bart est venu lui parler, lors de ce cours de sport, rien ne s’est arrêté. Quelques heures pour décider s’il se lan c e dans cette aventure, avant de partir, d’abord pour l’Australie et une navette spatiale, ensuite pour la lune. À peine quelques heures, pour réaliser ce qu’il s e pass e, s’entraîner, rencontrer des gens qui deviennent son équipe avant même qu’il ne puisse le réaliser , ses seuls repères . Un voyage, encore, trop d’information s , et trois semaines sur Oa, à la fois courtes et longues, chargées et vides, avant un énième voyage. Et dans tout ça, ce lien avec le Phénix.
Tout à changer, il abrite une part de la manifestation de la vie, et pourtant, il semble qu’il est toujours le même. Un adolescent craintif, qui s’accroche au souvenir de parents et d’un jumeau, disparu s il y a longtemps, si longtemps qu’ils semblent parfois être un mirage de son esprit ou de ses pouvoirs. Un adolescent rêveur, se perdant dans les dernières traces de cultures populaires d’avant le pouvoir, préférant apprendre par cœurs des géographies fictives plutôt que ce que la société attend de lui. Un adolescent terrifié, conscient d’être gay, conscient que le pouvoir ne tiendra pas en compte cette partie de lui, quand il décidera à sa place de son avenir. Car l’amour n’a pas sa place dans la société créée par le pouvoir. Qu’est-ce que l’amour, quand le libre arbitre n’existe pas ?
Billy a si souvent retourné cette question dans son esprit, qu’il réalise à peine que s’ils réussissent, si l’équipe réunie par Bart réussi ses diverses missions pour renverser Darkseid, il sera à nouveau libre d’aimer. Et peut-être pourra-t-il même être libre d’être lui-même.
« On ne se lasse pas de l’espace, n’est-ce pas ? »
La voix fait sursauter Billy ; il se tourne découvrant Teddy. Il semble gêné de lui avoir fait peur.
« J’étais perdu dans mes pensées, désolé !
– Je t’ai surpris. C’est à moi de m’excuser. Je te présente mes excuses.
– Non, c’est rien, c’est… On est ridicule, hein ? »
Un léger rire agit e le visage de Teddy.
« Oui. Tu sais où sont les autres ?
– Kate voulait essayer de voler dans le vide spatial, avec ses nouveaux pouvoirs de Lantern. Elle suit donc la navette. Jaime est avec elle. Le scarabée prétendait pouvoir faire aussi bien. Et toi ? Enfin, je veux dire… Tu étais où ? Si c’est pas indiscret, bien sûr !
– Avec Antalya, sourit Teddy avant de sembler se perdre dans ses pensées. C’était la suivante de ma mère, c’est elle qui m’a fait sortir des mondes Skrulls, pour me cacher. Elle voulait me parler de mes parents biologiques. Elle m’a aussi dit tout ce qu’elle savait sur Excelsior, et la machine de guerre où elle est cachée. »
Le regard de Billy se perd une fois de plus dans le vide spatial .
« Ça doit être bizarre. D’être une sorte de roi Arthur de l’espace. Avec son Excalibur de l’espace, et son royaume de Logres de l’espace.
– Au moins, j’ai déjà mes chevaliers de la table ronde de l’espace. Et mon Merlin de l’espace.
– Je maîtrise trop mal mes pouvoirs pour être un bon Merlin.
– Tu as téléporté une navette de la Terre à Oa. Je n’appelle pas ça « mal maîtriser ses pouvoirs ».
– Je peux te dire un secret ? Lui demande Billy en le regardant, mi-amusé, mi-inquiet. C’était un coup de chance. Je paniquai.
– Ça ne se voyait pas. Tu avais l’air d’assurer. Un vrai Merlin. »
Ils échangent un sourire. Un instant, ils semblent proches. Si proche, qu’une question échappe à Billy.
« Et tu as une Guenièvre ?
– Ça serait « un ». Et non. »
La simplicité et l’assurance de sa réponse surprennent Billy. Il a tellement de mal à s’avouer à lui-même ce qu’il est, alors, en parler à d’autres… Il lutte, pour ne rien laisser percevoir, pour simplement sourire à Teddy.
« Tu trouveras peut-être ton Guenièvre dans l’espace, au cours de cette aventure. »
Quelque chose passe sur le visage de Teddy. Une sorte d’hésitation, qui fait place à un sourire malicieux. Billy sent son cœur battre légèrement plus vite, sans savoir pourquoi. Peut-être rougit-il. Il espère ne pas rougir. Il se demande même pourquoi il a laissé la conversation glisser sur ce terrain.
Mais Teddy ne réplique rien ; la porte de la pièce où ils sont s’ouvre, laissant passer Antalya.
« La machine de guerre est en vue. »
Dès l’instant où les rayons du soleil de la Terre atteignent à nouveau leur navette, Jon le sent. Cet alle r -retour à Oa lui a fait réaliser l’importance du soleil jaune, et de son influence sur lui. ; auparavant, tout cela n’était que des contes obscurs et lointain, que sa mère lui a raconté, lorsque ses pouvoirs s’étaient manifestés. Il regard e sa main, laissant les flammes du Phénix y apparaître. Une fois de plus, Jon se demand e ce que ses parents penseraient de ce plan. Mais son père a fait le sacrifice ultime, pour sa planète d’adoption… Jon ne peut pas refuser de prendre toutes les chances d’honorer ce sacrifice et de libérer sa planète et son univers…
Il aurait juste aimé que son équipe n’ait pas à se séparer, si vite dans leur aventure…
Quelques « bips » attirent son attention. Tous les autres membres de son équipe tournent la tête vers le panneau de contrôle de la navette, devant lequel était installé Miles.
« C’est une transmission. De la Terre. C’est… Signé d’un certain Loki ? C’était pas un ennemi d’à peu près tous les héros ?
– Si, répond Bart. Je… Il n’est jamais entré en contacte avec la résistance, dans le futur. Je crois ? On ne m’en a pas parlé… Je ne sais pas ce qu’on doit faire…
– Déjà, c’est un vilain, intervint Kamala. On ne peut pas lui faire confiance.
– Mais on pourrait l’écouter ? Propose Cassie. Je veux dire, si c’est un vilain, il doit aussi vouloir prendre le contrôle de la planète, donc Darkseid doit le gêner. Et puis au pire… On est les Jeunes Phénix ! On pourra le battre ! »
Tous la regardent, incertains.
« Les Jeunes Phénix ? Demande Jon, l’air amusé. C’est nouveau, ça.
– C’est venu sur le coup… Ça vous plaît ?
– C’est pas le sujet, la coupe Miles avant de s’excuser et de reprendre ; Loki est toujours en attente. Ça se fait, de laisser un dieu en attente ?
– Non. Écoutons-le. Au pire… On sait qu’on doit se méfier ? »
Miles hoche la tête, et appuie sur un bouton ; Loki apparaît sur l’écran principal de la navette. La divinité est assise sur un siège délicatement ouvragé, et habillée d’un costume impeccable, d’un vert profond.
« De jeunes héros perdus dans l’espace… La rumeur était vraie. Mes petits, vous n’imaginez pas le remue-ménage chez le pouvoir, pour vous retrouver… Enfin. Ils vont vite cesser de s’inquiéter. Avec une telle navette, ils vont vous retrouver très vite. Des Furies sont certainement en route. »
Loki fait une pause, et croise les bras. Les Jeunes Phénix échangent un regard, incertains de quoi répondre. C’est Kamala qui s’avance.
« Qu’est-ce que vous proposez ? M. Loki ?
– Déjà, que vous m’appeliez votre grandeur. Ou votre divine grandeur. Ou quelque chose comme ça, de non genré. Et de tout sauf trivial. Monsieur ? Vraiment ?
– Loki, réplique Kamala en insistant sur les deux syllabes. Que proposez-vous ?
– Tss. Le respect dû aux dieux se perd.
– Je suis musulmane.
– Et ? Le respect c’est universel ? Enfin, j’étais vénéré·e avant que…
– Si vous n’avez que ça à dire, nous coupons la communication. Vous l’avez dit. Nous avons peu de temps. »
Loki lève les yeux au ciel, et marmonne quelque chose sur des enfants mal élevés.
« Très bien, très bien. Je peux vous aider. Feu mon époux avait une Ligue d’Assassin à son service, et mes pouvoirs, puissants, nous ont protégé de cette équation ridicule. Elle est bien digne d’un nouveau dieu, si vous voulez mon avis. Non non, ne vous embêtez pas à répondre, vous le voulez. Je vous propose une alliance.
– Nous sommes des héros, annonce Jon. Nous n’avons pas pour but de rejoindre votre Ligue.
– Je ne vous demande pas de la rejoindre. Vous semblez bien trop indisciplinés pour ça. Je vous propose une alliance. Comme vous, je souhaite libérer le monde.
– Pour mieux en prendre le contrôle.
– Qu’importe mon objectif ; dans un premier temps, il est le même que le vôtre. Ce qui signifie que nous pouvons être alliés. »
Les Jeunes Phénix échangent un regard. Leur instinct ne les pousse pas à s’allier à Loki. Bien au contraire. Des « bips » se font entendre, déclenchant un juron chez Miles.
« Des vaisseaux approchent. Ils nous demandent de nous rendre.
– C’est pas la résistance, j’imagine, s’inquiète Cassie. »
Jon soupire. Il cherche du regard Kamala et Bart. Le second panique ; il a beau avoir prévu de nombreuses choses, avant de venir à cette époque, il ne peut pas tout contrôler. Il n’est plus en mesure de décider. Kamala, quant à elle, semble hésiter. Mais comme Jon, elle semble ne pas voir d’autres solutions.
« On accepte. Sortez-nous de là. »
Loki leur offre un large sourire.
« Bien entendu. »
Iel claque des doigts, et le vide spatial fait place à la cours d’un palais.
La machine de guerre flotte au milieu de l’espace, démesurée. Elle a la taille d’une lune, d’une lune de métal, forgée par un peuple aux ambitions démesurées.
Et pourtant, c’est une poignée de survivants qui l’ont créée.
Des générations et des générations avant Teddy, d’autres hybrides Kree-Skrulls sont nés. Méprisés et traqués par les deux peuples, ils se sont réunis autour d’un hybride de sang royal, le premier Dorrek. Aidés de quelques Krees et Skrulls pacifistes, un monde artificiel a été créé, mêlant les technologies les plus avancées des deux peuples, à même de s’adapter et de toujours mieux les défendre. Et pour contrôler ce monde, l’épée Excelsior a été forgée à partir des lames des parents du premier Dorrek, une reine Skrull et un guerrier d’élite Kree.
Les siècles sont passés, et les habitants de ce monde sont morts, les uns après les autres, tués par les Krees et les Skrulls intolérants. Le monde, laissé à lui-même, a continué d’évoluer, protégeant Excelsior, anéantissant toute armée tentée de le récupérer, pour en percer ses secrets. Avec le temps, il est devenu une légende, une légende meurtrière ; la Machine de Guerre. Et pourtant, il se dit que si un nouvel hybride venait à naître, un hybride de sang royal, et qu’il prenait le contrôle d’Excelsior et de la machine de guerre, il aurait alors une nouvelle possibilité de réunir Krees et Skrulls en un seul empire.
Alors qu’il contemple la M achine de G uerre, Teddy se sent seul. Il aimerait ne pas être un hybride, ne pas être le fils de la princesse Anelle et du champion Kree Mar-Vell. Il aimerait être un simple terrien, fils de Hal, et pouvoir espérer vivre en paix sur Terre…
Mais le fait est qu’il a la possibilité d’aider à ramener la paix dans la galaxie. Et qu’il ne la laissera pas passer . Son regard se tourne vers ces coéquipiers, ces gens qu’il connaît à peine, mais dont il se sent si proche. Kate a ce regard décidé qui a convaincu Hal de lui céder son anneau. Le cœur de Teddy se sert, alors qu’il pense à son père adoptif et qu’il tente de ne pas imaginer ce que le pouvoir peut lui faire… Mais Kate est une alliée de choix, et il sait qu’elle aidera à libérer Hal, et, dans le pire des cas , honorer sa mémoire. Jaime, quant à lui, est plus agité. Il semble parler seul ; en réalité, il discute avec son scarabée, avec le Phénix, ou avec les deux. Il est, avec Bart, celui d’entre eux qui parvient le mieux à entendre l e Phénix. Teddy est conscient de la présence d e l’entité en lui, mais pour l’instant, il ne l’a pas vraiment entendu, comme s’il attendait quelque chose en particulier pour se manifester. Peut-être que ce sera lorsqu’il tentera de prendre le contrôle d’Excelsior ou de la Machine de Guerre… Il ne sait pas. En dernier, Teddy regarde Billy. Il semble peu sûr de lui, malgré ses immenses pouvoirs, mais il y a quelque chose en lui… Il lui semble que Billy est prêt à se tenir à ses côtés, aussi longtemps qu’il le faudra. Et qu’un jour, il trouvera l’assurance d’assumer et de contrôler son immense pouvoir. Teddy est prêt à l’encourager, autant qu’il le faudra. Avec lui à ses côtés…
Avec lui à ses côtés, il a l’impression qu’il peut relever ce défi fou de réunir deux empires. Une part de lui sait qu’il est absurde, de s’accrocher autant en une personne qu’il ne connaît que depuis quelques semaines… Mais chaque jour pourrait être leur dernier. Teddy inspire profondément, et prend la parole.
« Il nous faut prendre le contrôle de la machine de guerre, si on veut convaincre les Krees et les Skrulls de m’écouter, et de se rallier pour affronter Darkseid. Cela pourra même, peut-être, nous permettre de convaincre le Reach. Mais d’après Antalya, cela ne sera pas facile. La machine de guerre rejette tout intrus. Elle devrait m’accepter, parce que je suis un hybride, mais elle me forcera à faire mes preuves. Quant à vous… Je ne sais pas comment elle réagira. Si vous voulez attendre ici… Je comprendrais.
– Hal ne m’a pas donné son anneau pour que je me tourne les pouces pendant que son fils adoptif prend tous les risques, réplique Kate d’un ton assuré. Je viens.
– Je viens aussi, ajoute Jaime. Je ne vais pas te laisser seul là-dedans… Et le scarabée brûle de prouver qu’il est supérieur à cette technologie. »
Teddy leur sourit, avant de regarder Billy. Ce dernier lui sourit.
« Je nous téléporte à l’intérieur, ou on passe par la grande porte ? »
Il semble à Bart qu’il peut enfin respirer. Jon et Kamala ont pris les commandes. Ils ont cette assurance qu’il n’a pas, ou du moins pas pour le commandement. Bart a toujours été plus doué p o ur désobéir qu’écouter les ordres, alors se retrouver en position de chef… Ce n’est pas pour lui.
Lorsque la navette s’ouvre sur l’endroit où Loki les a téléportés, une part de lui brûle de courir dehors, tout explorer en un flash. Mais il se retient. Déjà, parce qu’il se rappelle certains récits de combats contre Loki et la Ligue des Ombres, qu’on lui a fait enfant, mais aussi parce que même s’il n’est plus chef d’équipe, ils continuent de tous le regarder, croire en lui.
Le temps de l’insouciance ne pourra venir que plus tard.
Alors, il se restreint, et laisse Jon passer devant. Entre sa nature à moitié kryptonienne et la force Phénix, il est celui qui a le plus de chance d’encaisser une attaque surprise. Mais il n’y a pas d’attaque. Juste un adolescent, au port altier et à la peau mâte, qui les attends. Son regard, du même vert que Loki, ne les quitte pas. Quelque chose dans ses traits évoque quelqu’un à Bart, mais qui ? (C’est évident, pourtant.) Le Phénix sait tout, mais n’est pas toujours bavard.
Un à un, le reste de l’équipe sort de la navette, derrière Jon. Ils sont tous sur leurs gardes, alors que le regard de l’adolescent les transperce.
« Je suis Damian al Ghul, hériter de la famille al Ghul et petit-fils de Loki. Móðir m’envoie vous chercher, et me demande de vous mener à iel.
– Nous te suivons. »
Damian fait volte-face, et s’éloigne, sans même regarder s’ils le suivent. Les Jeunes Phénix échangent un regard, avant de lui emboîter le pas.
Ils montent une volée de marche à sa suite, avant de s’engager dans différents couloirs, tous longs, et vide. Il semble n’y avoir aucune vie entre ces murs, juste l’hériter des al Ghul, et eux. Mais Bart n’est pas dupe. Il sait que les couloirs grouillent d’assassins les surveillant. Pourtant, il est sûr que ce n’est pas un piège. (Loki n’aurait rien à y gagner.) C’est ce qui se passera après, qui constituera le piège.
La porte du bureau de Loki semble surgir du dédale de couloir. Bart est persuadé que Damian les as promenés, pour les désorienter. Mais qu’importe. Aucun assassin n’est assez rapide pour lui ; il lui suffirait de courir pour retrouver la sortie. (Et s’ils ont tiré des fils…) S’il y a des fils, la Force Phénix le sauvera. Ou il vibrera, pour ne pas avoir de problème.
Qu’importe. Ils sont face à Loki.
« Vous semblez terriblement jeunes. Comment d’aussi petites créatures pensent pouvoir l’emporter face à Darkseid ? »
Ils ne répondent pas. Ils sont conscients de leur âge. La Force Phénix crépite sur Kamala ; la jeune femme semble ne pas être particulièrement fan de Loki. Bart la comprend.
« On a un plan, assure Kamala. Et vous ?
– Bien entendu, sourit Loki. Vous avez perdu votre magicien dans l’espace. Il va vous en falloir un nouveau, pour vous aider à vous déplacer, d’un bout à l’autre du monde. Et il va vous falloir quelqu’un formé à la discipline, capable de mettre en place des plans complexes et précis, peu importe le moment. Un véritable chef. »
Jon s’avance.
« Vous ne serez pas notre chef.
– Oh. Pas moi. Je ne suis pas assez jeune. Ça sera Damian. »
Les regards se tournent vers l’adolescent, qui s’est placé derrière saon grand-parent, et qui reste droit et concentré sur la discussion. Il ne semble pas surpris de l’annonce de Loki.
« Pourquoi ferions-nous confiance à votre petit-fils ?
– C’est aussi le fils de Batman. Et il a grandi ici bien seul. Il a besoin d’amis. »
Cette fois, Damian lève un sourcil.
« Móðir ?
– Oui, tu es trop seul. Ils feront de bons compagnons de jeux.
– La préservation de la Terre n’est pas un jeu.
– Non. Mais ta mère avait prévu de perfectionner ton éducation en t’envoyant au près de ton père. Cela n’a pas été possible… Mais dans le but de respecter ses choix, je veux te voir allié avec des héros, afin que tu puisses apprendre leurs voies. »
L’esprit de Bart file à toute vitesse. (Il ne doit pas parler.) Il ne faut pas que Loki tente d’orienter plus que nécessaires leurs méfiances. (Sait-iel la vitesse à laquelle peut penser un bolide comme Bart ?)
Pourquoi Loki prétend-iel que Damian est le fils de Batman ? Est-ce pour gagner leur confiance ? Non, cela risque plutôt de les mettre sur leurs gardes, ou de les faire douter, les empêchant de penser à autre chose, trop occupés à résoudre ce mystère… Qu’importe. Il n’y a que deux possibilités. Soit c’est un mensonge pour déstabiliser les Jeunes Phénix, soit, c’est la vérité. Et, assurément, la divinité du mensonge doit savoir se servir aussi bien de la vérité que du mensonge.
Soit. Dans l’optique de la vérité, de nombreuses questions se posent. Batman est en vie, membre de la résistance. Loki aurait pu confier Damian à Batman, et être quand même assuré·e de sa sécurité. Pourquoi ne pas l’avoir fait ? Iel cherche à les espionner, à garder un œil sur eux… Ou iel chercher à garder le contrôle sur son petit-fils. Le confier à son père, c’est risquer que Damian choisisse une destinée de héros. Batman est impressionnant. Bart l’a déjà rencontré. Il a grandi dans la résistance, après tout. Il a déjà rompu l’influence de Loki sur l’un de ses fils adoptif, nul doute qu’il puisse recommencer, avec Damian.
Mais si l’héritier est avec eux… S’il est avec eux, il pourra travailler comme un héros. Comme les Robins que Batman laissait aller dans des missions tops secrètes, de ce que lui a dit Wally. Ça sera comme s’il touchait à une vie de héros. Mais en plus sécurisé. Il ne porte pas la Force Phénix. Loki s’attend certainement à les voir échouer. Est-ce que Damian a déjà eu des envies d’héroïsmes ? Les Jeunes Phénix ne sont-ils qu’un moyen de le laisser à goûter à ça, et d’avoir des gens à sacrifier, s’il décide de se laisser aller à l’héritage de son grand-parent ?
Est-ce que laisser Damian partir avec eux est un test sans danger pour l’héritier ? Ou Bart sur-estime-t-il l’attachement que Loki peut porter à sa famille ?
Jon et Kamala échangent un regard, incertain. Ils regardent à leur tour Bart, Cassie et Miles, qui sont tout aussi perplexes. Que répondre ? Il est évident que Damian pourrait être un bon élément, puissant et discipliné, mais ils savent qu’il ne sera pas possible de lui faire confiance… Et sans confiance, comment faire tenir l’équipe ?
Cassie s’avance. Elle contourne le bureau de Loki, tend la main vers Damian, l’encourageant à la serrer.
« Entraînons-nous ensemble. Nous verrons bien, si nous pouvons ainsi fonctionner. »
Lentement, Damian prend sa main, et hoche la tête. Elle lui offre un sourire radieux.
Damian al Ghul sera un membre des Jeunes Phénix, pour le meilleur et le pire.
Notes:
Trouver comment nommer Loki en respectant une certaine neutralité et un certain rang est un challenge de tout instant. J’ai choisi Móðir, soit ancêtre en islandais d’après ce site; https://fr.glosbe.com/fr/is/anc%C3%AAtre, mais nh »sitez pas à me corriger !
Chapter 59: La Machine de Guerre
Chapter Text
Les couloirs se déploient, tous identiques, à l’infini. Froids, inhospitaliers, sans fin. La voix de Billy se propage dans leur espace infini, revenant les hanter, comme si l’écho tissait une toile autour d’eux, pour mieux les piéger.
« Jeveuxqu’onapparaissedanslasalled’Excelsior.Jeveuxqu’onapparaissedanslasalled’Excelsior.Jeveuxqu’onapparaissedanslasalled’Excelsior.Jeveuxqu’onapparaissedanslasalled’Excelsior.Jeveux… »
Bien qu’il trouve cette litanie oppressante, Jaime ne dit rien. (La magie ne fonctionne pas, ici.) (Billy n’est pas vraiment un sorcier. Ses pouvoirs devraient fonctionner.) La litanie de Billy est toujours moins oppressante que les commentaires du Scarabée et du Phénix. (Pourtant, il ne s’agit que d’aide.) (Et de précisions.)
« Par pitié, n’en rajoutez pas ! »
La supplique de Jaime semble briser l’infinité des couloirs ; tous s’arrêtent, et la litanie de Billy s’éteint.
« En rajouter ?
– Est-ce que le Phénix ou le Scarabée ont quelque chose à dire sur cet endroit ? demande Kate. »
Jaime soupire.
« Si le Phénix avait quelque chose à dire, il vous le dirait lui-même. Il n’est pas obligé de ne parler qu’à moi. Ou Bart . Quant au scarabée… Il se pose des questions sur la limitation des pouvoirs de Billy.
– La magie ne fonctionne pas ici, c’est tout. Je devrais arrêter d’essayer…
– Non. C’est autre chose. Tu n’es pas vraiment un sorcier. Plutôt un mutant. Tes pouvoirs ne sont pas de la magie.
– C’est plus proche d’un anneau de Lantern que de magie, intervint Kate. »
Elle lève la main, afin de montrer son anneau.
« Mes pouvoirs de Lantern fonctionnent sur la volonté, explique-t-elle en l faisant apparaître un arc d’un vert éthéré. Si je pense à quelque chose, et que j’ai assez de volonté, je le rends réel, tangible. Avec une seule limite. Ça doit être vert. Et mon anneau doit être chargé, aussi. La volonté de Billy lui a permis de créer des sorts, à l’entraînement, et de déplacer la navette, pour aller sur Oa. Il semble ne pas avoir de limite… Hormis lui-même. Billy… Est-ce que tu as la volonté de plier la réalité, ou est-ce que tu essayes juste ? »
Billy ouvre la bouche, cherchant une réponse… qui ne vient pas. Son visage s’assombrit.
« Hé, tente de le rassurer Teddy en posant une main sur son épaule, ne t’inquiète pas. Tu as réussi des choses incroyables. Tu en réussiras d’autres. Tu es mon Merlin de l’espace, tu te rappelles ?
– Un Merlin incapable de te mener à ton Excalibur !
– Il te faut peut-être simplement mieux comprendre les lieux ? C’est un véritable labyrinthe, on dirait presque que les murs changent.
– Mais bien sûr ! Les coupe Jaime. »
Il se tourne sur lui-même, usant des capteurs du Scarabée.
« La Machine de Guerre a été programmée pour s’adapter, non ? Et si elle se recréait à chaque instant pour éviter que l’épée ne soit trouvée trop facilement ? C’est censé être la Machine de Guerre, une arme ultime, alliant les meilleures technologies de deux peuples… Et les couloirs ne semblent pas avoir été prédéfinis ! Ils se réécrivent à mesure qu’on s’approche.
– On tourne en rond depuis tout à l’heure ?
– Pas exactement. Si j’ai raison, la Machine de Guerre se réadapte en permanence pour éviter que Billy ne puisse trouver l’épée. »
Billy fronce les sourcils, et fait un pas en arrière.
« La Machine de Guerre s’adapte, et attend un nouveau souverain. Un nouvel hybride. Elle a peut-être déjà reconnu Teddy, et c’est pour ça qu’elle n’attaque pas. Il doit progresser seul. Faire ses preuves.
– Tu suggères… Tu suggères qu’on retourne à la navette et qu’on le laisse seul ? Demande Jaime.
– Oui et non… Son test peut passer par son choix d’allié. Deux solutions. Soit mes pouvoirs ne fonctionnent pas… Soit Jaime a raison. La Machine de Guerre réécrit la réalité à chaque instant pour nous tester. Et si elle est assez puissante et intelligente pour faire ça, alors elle nous teste peut-être autant que Teddy. La Machine de Guerre cherche un roi à même d’unir des peuples, non ? Ce roi doit avoir des alliés assez puissants pour se battre à ses côtés, mais aussi capable de soutenir son objectif sans tenter de prendre sa place.
– Tu présumes beaucoup d’intelligence de la part de cette station, murmure Kate en fronçant les sourcils. Comment être sûr que c’est ça ? Je ne sais pas si c’est une bonne idée de nous séparer… »
Billy sourit.
« Les chevaliers de la Table Ronde se sont séparés, quand ils sont allés chercher le Graal. Et ils n’ont pas eu la foi les uns envers les autres, et se sont laissés distraire. On ne doit pas se laisser distraire. Et on doit croire les uns envers les autres. JeveuxêtretestéparlaMachinedeGuerre.
– Billy, non ! S’exclame Teddy en tendant la main vers lui.
– JeveuxêtretestéparlaMachinedeGuerre, continue-t-il en faisant un nouveau pas en arrière. JeveuxêtretestéparlaMachinedeGuerre. »
Billy disparaît dans un éclair bleuté. Le regard de Teddy se fixe là où était son ami, quelques secondes auparavant, avant de regarder Kate et Jaime. Il semble paniqué.
« Et si la Machine de Guerre l’attaque parce qu’il n’est pas un hybride Kree-Skrull ?
– Ses pouvoirs ont fonctionné, cette fois, énonce Kate, un air concentré sur le visage. Jaime et lui ont peut-être raison.
– Et s’ils ont tort ?
– On a la Force Phénix avec nous, non ? »
Kate lève le bras vers le plafond, faisant apparaître une sorte de vis géante, qui se met à creuser, libérant un passage.
« Je passe par en haut. On se retrouve quand Teddy sera roi. »
Le plafond semble l’avaler, avant de se refermer.
Jaime lève les yeux vers Teddy, terrifié.
« Alors on se sépare ?
– Billy et Kate sont convaincus que c’est la solution.
– Ça n’a pas de sens.
– Non. Je ne sais même pas si je veux être roi d’empires galactiques.
– Dis comme ça, c’est… terrifiant. »
Teddy lui offre un sourire.
« Mon Merlin et ma Lancelot son parti affronter les dangers de ce donjon… J’imagine qu’on ne peut pas rester là à rien faire.
– Elle est Lancelot ?
– C’est la plus forte d’entre nous. Tu peux être Perceval, si tu veux.
– Il fait quoi, lui ?
– Il trouve le Graal. »
Jaime hésite un moment.
« Je suppose qu’on a pas le choix. »
Il se tourne, et s’éloigne de Teddy.
Il n’y a que peu d’espace, tout juste assez de hauteur pour que Kate tienne debout. L’endroit ressemble à un couloir technique, sombre et irrégulier, sans sol digne de ce nom ; juste des fils qui courent à l’infini et des morceaux de grille.
Et des octaèdres.
Ils flottent en rougeoyant, et s’avancent en tournant sur eux-même s et en tirant des sortes de rayons lumineux ; Kate ne doit sa survie qu’à sa puissance de Lantern. Ils sont déjà une vingtaine, l’attaquant encore et encore, laissant à peine le temps à Kate de réfléchir. Tout juste a-t-elle pu ériger une sorte de bulle de protection, grâce à son anneau. Elle tente de se calmer, et d’observer son environnement. Tout ceci est un test. Elle doit être maline, et faire avec les moyens du bord.
Respirant un grand coup, Kate étend sa bulle de protection, et y englobe un octaèdre ; immédiatement, elle sent ses attaques brûler son corps à chaque impact. Elle laisse cependant le Phénix guérir ses blessures et la protéger, pour s’avancer vers l’étrange objet ; avec une lame verte, elle le tranche en deux, révélant le mécanisme interne.
« Donc, ce n’est pas quelque chose de pure énergie. C’est physique… »
Elle observe un moment son environnement. Les octaèdres, qui continuent de se masser autour d’elle, bouchant presque le couloir. Les tuyaux qui courent à l’infini. L’impression que ce n’est pas un véritable couloir technique de la Machine de Guerre, juste une sorte de décors factice… Jusqu’à quel point ?
La bulle verte de protection se rapproche de son corps, jusqu’à devenir une sorte de halo vert. Elle visualise alors une tronçonneuse, qu ’ elle utilise sur les gaines de protections des différents fils de son couloir ; la tâche est plus ardue qu’elle ne l’imaginait. De plus en plus d’octaèdres arrivent, lui tirant dessus. Elle sent que l’énergie de son anneau baisse dangereusement, et commence à se demander s’il tiendra assez longtemps…
Mais elle ne perd pas espoir, et se concentre un peu plus, tendant d’ignorer le bruit des tirs. Enfin, les gaines commencent à céder, les unes après les autres. Elle sourit. Dans cet environnement absurde, il y a de tout ; électricité, eau… et gaz.
« Bon. On m’a dit que les flammes du Phénix sont des flammes cosmiques, ou je ne sais quoi… Mais des flammes, c’est des flammes ? »
Elle libère un de ses doigts de sa bulle protectrice, et se concentre, en appelant à cette force cosmique dont elle a hérité d’une parcelle.
« Allez, allez, allez… »
Une flamme apparaît, déclenchant un cri de joie chez Kate ; elle projette cette flamme vers les tuyaux coupés en deux, et se recroqueville, renforçant la puissance de sa bulle. Autour d’elle, tout s’enflamme. Les tuyaux explosent, à mesure que les flammes progressent en leur sein, et de nombreux octaèdres sont fauchés dans le chaos ambiant. L’anneau la protège de la déflagration.
Un instant, la Machine de Guerre ne semble pas savoir comment réagir ; Kate en profite pour se sortir de là, tombant dans un couloir plus important. Elle l’observe, méfiante ; il est semblable au couloir sans fin qu’elle a emprunté avec ses amis, quelques heures auparavant, mais en même temps très différent… Elle l’observe plus en détail, et réalise que, cette fois, il est recouvert de fresques. De véritables décors montrant la vie de ce peuple étrange, qui a autrefois construit la Machine de Guerre. Enfin, Kate sourit ; si la Machine de Guerre n’est pas en train de se jouer d’elle, elle est bien plus proche du centre de la station spatiale.
Alors qu’elle hésite sur l’endroit où aller, une sorte de conscience s’éveille en elle ; elle sait quelle direction prendre. Remerciant mentalement le Phénix, Kate se met à courir dans la bonne direction, alors que les octaèdres recommencent à se masser autour d’elle. Elle coupe toutes protection de son anneau, afin d’économiser sa puissance, et se met à puiser dans la Force Phénix ; les flammes de l’entité l’enveloppent, la protégeant de tous tirs.
Une fois de plus, le couloir semble s’étirer, encore et encore. Mais Kate ne faiblit pas. Elle s’est entraînée, durant des années, pour maintenir son corps en forme et avoir une chance de renverser le pouvoir. Elle se doit de tenir, d’aider Teddy à conquérir ce satellite, et à réunir Krees et Skrulls. Elle n’a pas le choix.
Alors elle court, le corps comme embrasé par la Force Phénix, l’esprit concentré malgré l’effort, le regard fixé droit devant elle. Et enfin, des portes apparaissent s’ouvrent devant elle. Une salle immense lui fait face avec, en son centre, un trône. Kate n’observe pas plus son environnement, le jugeant simplement propice à un combat, et fait volte face. Les flammes du Phénix disparaissent, alors qu’elle fait à nouveau appelle à la puissance de son anneau.
Mais les octaèdres ne la suivent pas. Ils s’arrêtent à l’entrée de la salle, avant de disparaître, les uns après les autres. Lentement, Kate pivote sur elle-même. La salle, vase, n’a ni mur ni plafond ; c’est un dôme gigantesque qui recouvre son sol, un dôme constitué de centaines d’écrans, qui s’allument tous, ensemble. Certains représentent l’espace, en dehors de la machine de guerre. Un panneau identifie leur navette, précisant le nombre de signe de vie, en son sein. Juste un, Antalya. D’autres panneaux informent lui montrent ce qu’il se passe dans la station même, lui montrant des images de Billy, Jaime et Teddy.
« La salle de contrôle… Je suis dans la salle de contrôle ! »
Billy est perdu. Dans bien trop de sens du terme. Déjà, il ne sait pas où il est. Quelque part dans la Machine de Guerre, certes, mais où ? Il a demandé à être testé, et il est servi. Mais il est aussi perdu quant à ses pouvoirs. Peut-il parler de magie ? Est-ce vraiment différent ? Il ne sait pas. Une fois de plus, Billy regrette sa mère. Sa mère biologique, Wanda, pas sa mère adoptive, merveilleuse, mais sans aucun pouvoir. Il aurait aimé pouvoir parler avec Wanda, lui demander comment avoir prise sur ce contrôle de la réalité, sur cette puissance absurde qu’il a en lui, et qu’il pein e à maîtriser.
Mais il est seul.
Et il ne sait pas quoi faire.
Une part de lui se demand e s’il est assez puissant pour modifier la réalité, pour être même plus puissant que la Machine de Guerre… Mais même s’il est assez puissant pour ça, il n’a ni la volonté, ni la puissance d’y arriver. Il n’est… que lui. Billy. Rien.
(C’est absurde.)
Oui, il possède la Force Phénix, ou du moins, une fraction. Quelquefois, il se dit que c’est absurde. Qu’ils auraient dû laisser le Phénix n’être qu’une seule personne. Jon ou Teddy.
(La Force Phénix a longtemps aimée n’avoir qu’un seul hôte. Mais son ennemie est partout. Il se doit de pouvoir aussi être partout, ou presque.)
Il a tenté de trouver de l’assurance. De ne pas se laisser abattre. De trouver la force d’être brave. Pour Teddy. Pour les autres aussi. Mais pour Teddy.
Lentement, il a réalisé ce qu’il ressent, pour Teddy. Cette envie d’être avec lui, de le soutenir dans le non-sens qu’est devenus leurs vies.
Il sait qu’il l’aime. Comme il a toujours aimé. En silence, à distance. Sûr que ces sentiments ne pourront jamais être retournés.
Et pourtant… Pourtant, il existe une possibilité que cette fois, cette unique fois, il ne soit pas éternellement condamné au silence, à la distance. À ce que cette fois-ci, quelque chose puisse être créé.
Et pour cela… Pour cela, il doit trouver de l’assurance. Faire un saut dans le vide et dans l’inconnu, pour aider Teddy et son équipe à progresser ne peut pas suffire ; il doit faire mieux. Prouver qu’il peut être le Merlin de son Arthur. Pas celui des mythes. Celui d’une série anglaise. Celui qui…
Non. Ce n’est pas le moment.
Billy ferme les yeux, et s’assoit par terre, en tailleur. Il se concentre. Il doit comprendre si une magie existe, dans cet endroit, et en quelle mesure elle gène leur progression. Il puise aussi de la force dans le Phénix. Ils sont alliés, en cet instant. Ils doivent se battre, ensemble, pour la vie.
(Le Phénix n’est pas un magicien. Il ne connaît pas la magie. Mais il peut aider.)
Et il aide. Il l’aide à choisir les mots, à ne pas tenter de lancer un sort comme ça, par instinct, comme il le fait souvent. Mais à comprendre ses pouvoirs.
Parler l’aide à se concentrer et à utiliser ses pouvoirs. Choisir ses mots l’aideront à comprendre ses pouvoirs.
Il veut comprendre ce lieu et sa magie. Ce lieu refuse qu’il aille par magie dans un lieu. Il s’est téléporté une fois, mais il sait qu’il ne sera pas guidé une deuxième fois.
Son cœur se met à battre plus lentement. Son souffle s’apaise. Il perçoit la réalité et ses possibilités. La puissance du Phénix.
(Elle n’amplifiera pas ses pouvoirs. Mais elle le protégera.)
Alors, peu à peu, le sort se tisse dans son esprit. Les mots s’agencent, jusqu’à qu’il puisse les prononcer.
« Je veux comprendre ce lieu. »
Sans rouvrir les yeux, il se relève.
Il inspire. En expirant, il prononce à nouveau la phrase.
« Je veux comprendre ce lieu. »
Et il se met à marcher.
Inspirant, parlant, marchant.
Ce lieu se joue d’eux pour les tester. Il n’est pas question de simplement arriver là où il veut. La réponse viendra en marchant. Il sent sa magie crépiter autour de lui, forçant la Machine de Guerre à s’agencer, à créer un couloir qui le mènera là où il doit aller. Il s’y engouffre, toujours les yeux fermés.
(Une menace vient.)
Billy en appelle à la Force Phénix. Il la laisse le recouvrir, le protéger. Et il continue d’avancer. Il sent les menaces, autour de lui, la façon dont les sortilèges tissés de technologies de la Machine de Guerre tentent de se jouer de lui. Mais cela n’a plus de prise ; la réalité se plie devant lui, pour former un couloir, simple et efficace, pour le mener là où il veut aller.
Il lui semble marcher des heures. Des heures durant lesquelles il sent les attaques de la Machine de Guerre, il sent des coups qui devraient être mortels. Mais le Phénix, veillant sur lui, déployant sa puissance. La fatigue vient. Il a vaguement conscience que lorsque tout cela sera fini, il dormira une semaine entière, épuisé par son sort et par l’énergie que puise le Phénix.
Mais il ne renonce pas.
Jusqu’au moment où, enfin, Billy sent qu’il peut ouvrir les yeux. Il est dans une bibliothèque, à la fois physique et numérique.
Il sourit.
Voilà qui va être utile à Teddy.
L’armure du Scarabée se reforme autour de son bras, créant une nouvelle lame démesurée. Suivant ce que la programmation guerrière du Scarabée lui suggère, Jaime reste les pieds bien au sol, ancrés dans le combat. Son bras droit s’agite autour de lui, dans des arcs de cercle précis et meurtriers, détruisant octaèdres après octaèdres. Son bras gauche, quant à lui, gère une sorte de bouclier, le protégeant et renvoyant les tirs des octaèdres ; dans son dos, ses ailes font de même. Ses mouvements sont millimétrés, pensé pour détruire toujours plus d’octaèdres.
(Ils sont infinis. La Machine de Guerre les créés sans doute.)
Jaime y a déjà pensé. Il ne veut pas accorder plus d’importance à cette idée… Car sinon… Sinon cela veut dire qu’il est bon pour combattre jusqu’à l’épuisement.
(Ce qui est une raison idéale pour penser à cette idée. Et trouver un plan.)
Le Scarabée calcule encore et encore des moyens de s’échapper. En vain. Jaime fait de même, mais il ne perçoit même plus son environnement. Il doit se battre, encore et encore, compter sur le Scarabée…
(Et le Phénix. Il est là. Il peut aider. Il veut aider.)
(Le Scarabée est frustré. Il voudrait s’en sortir seul, prouver qu’il est supérieur.)
(Mais ce n’est pas le cas.)
(Si seulement…)
« Assez ! »
D’instinct, Jaime transforme épée et bouclier en une sorte de canon d’énergie, et il se met à tirer, tout en libérant la puissance du Phénix. Les deux entités se taisent enfin, se laissant ensemble aller à la destruction des octaèdres.
Lorsque Jaime met un terme à l’attaque, il s’écroule, épuisé. Scarabée comme Phénix puisent dans ses forces, et elles ne sont pas illimitées.
Peu à peu, il se relève ; les octaèdres ont été balayés, mais d’autres apparaissent au loin. Cependant, les murs ont été abîmés, et des passages apparaissent.
(Certains semblent sans danger, hors des circuits de réécritures de la Machine de Guerre.)
(Il y en a un, en particulier…)
Jaime sourit. Le Phénix et le Scarabée semblent enfin d’accords…
« Allons-y. »
Il s’engage dans le couloir choisi, une sorte de réduit. L’endroit semble immédiatement se réécrire, devenant toujours plus petit.
(Le Scarabée doit se rétracter.)
(Le Phénix peut protéger.)
La peau de Jaime redevient visible, alors qu’il se glisse toujours plus loin dans le réduit qui est apparu. Il entend les octaèdres le suivre… Jaime se tasse contre une paroi, et en appelle au Scarabée, juste assez longtemps pour boucher le passage derrière lui.
Cela devrait retenir les octaèdres un moment… Il l’espère.
Il prend quelques secondes pour souffler, pour tenter de faire abstraction des machines meurtrières toute proche, du fait qu’il est perdu, loin de ses amis, seul, au beau milieu de l’espace.
(Il n’est pas vraiment seul.)
(Le Scarabée et le Phénix sont là.)
« Vous passez la moitié de votre temps à vous disputez, les gars. Si vous n’arrivez à vous entendre que lorsque je suis en danger de mort, ça ne va pas le faire ! »
Il n’y a pas de réponse. Jaime soupire, et se lève. Il doit continuer. Tenter de faire ses preuves, pour rejoindre les autres.
Il continue d’avancer dans ce mince passage, rampant parfois, allant à quatre pattes, sinon. L’air se fait rare, ses muscles lui font mal. Mais il doit tenir.
(Le Scarabée pourrait aider…)
Non. C’est lui qui est testé.
(Le Phénix peut protéger.)
À quoi servira le Phénix si Jaime ne peut s’en sortir seul ?
((Le but n’est pas de s’en sortir seul.))
Un long moment, Jaime hésite. Il se laisse tomber à plat ventre, alors que les octaèdres arrivent. Ils ont réussi à le retrouver. Bientôt il sera mort.
Il ne peut pas abandonner. Pas maintenant…
« Ok les gars. Ensemble. Plus de disputes. »
Il sent le Phénix et le Scarabée le recouvrir, ensemble. Scanner la zone, lui donner les informations, le laissant faire son choix. Le laissant reprendre le contrôle.
Ils détruisent ensemble une zone précise, permettant à Jaime de tomber dans un nouveau couloir. Quelque chose d’étrange, de plus… utilisé que les précédents couloirs. Et surtout, il y a d’immense portes. Avant même de les passer, il devine ce qu’il s’y cache.
« La salle des moteurs… Voyons si on peut aider les autres. »
Neuf sont partis dans l’espace.
Le groupe s’est brisé en deux.
Quatre sont allés à la Machine de Guerre.
Le groupe a volé en éclat.
Désormais il est seul.
Les autres sont quelque part, en chemin vers la Terre afin de la sauver, pour certains, prouvant quelque chose à quelqu’un, une machine consciente, pour les autres.
Tous lui font confiance. À lui. Teddy.
Dorrek VIII.
Il avait sept ans, quand Hal lui a expliqué ses origines. Évidemment, Teddy se souvenait avoir voyagé dans l’espace, n’être venu que bien plus tard sur Terre, avec cet homme qui était devenu son père. Mais il ne savait pas exactement pourquoi. Jusqu’à ce moment, à ses sept ans, juste avant que le monde ne change et que Darkseid prenne le contrôle de la planète.
Il a grandi sous un régime oppressif, en se sachant recherché par deux autres régimes, l’un souhaitant le voir sur le trône de son grand-père maternel, l’autre dans l’armée de son père. En sachant que nombres de personnes, en apprenant son existence, choisiraient soit de le traquer, pour le faire disparaître, soit de croire en lui, et en son potentiel pour réunir Kree et Skrull, sans même le connaître.
Même les héros réunis par Bart pensent qu’il peut être roi. Hal croit aussi en lui, même s’il lui a toujours dit qu’il n’est obligé de rien, et que s’il le souhaite, il pourra vivre à jamais sur Terre.
Mais avec Darkseid présent, avec ce plan qui leur offre une chance… Teddy sait qu’il ne peut pas juste rester dans son coin et refuser le trône, qu’il doit le prendre.
Alors qu’il ne se sent pas prêt. Même si le monde semble le croire capable de le faire…
Pourquoi lui ?
Pourquoi des dizaines de milliards d’individus le suivrait, lui, jeune homme d’à peine dix-sept années terrestres ?
« C’est justement parce que tu ne te sens pas prêt que tu l’es. »
Teddy se tourne lentement, découvrant un hologramme. C’est un homme qui lui ressemble. Pas dans son apparence humaine, celle que Teddy prend tous les jours. Non, dans son autre apparence, celle à la peau verte, qui a évoqué Hulk à Cassie et Jaime, lors de leurs entraînements.
Son apparence naturelle, plus Skrull que Kree, même si d’après Hal, on peut distinguer des traits Krees.
Instinctivement, Teddy reprend cette apparence. L’hologramme lui sourit.
« Cette phrase… Elle est clichée. »
L’hologramme rit.
« Je sais. Un peu absurde, aussi. Mais quelqu’un voulant le pouvoir, peut-il le vouloir pour de bonne raison ?
– Je veux le pouvoir. Je veux réunir mes deux peuples, afin de battre Darkseid.
– Tu veux rendre ton père adoptif fier, parce que tu t’imagines que c’est ce qu’il attend de toi, inconsciemment. Tu veux aider tes nouveaux amis, faire tes preuves à leurs yeux, et ainsi réunir deux empires galactiques. Tu pourrais les aider à affronter Darkseid sans les armées Krees et Skrulls.
– Il a une armée entière. Je doute qu’on puisse faire quelque chose seuls. Même avec la Force Phénix.
– Alors, tu es là par devoir. Quelle meilleure raison pourrait-il y avoir pour prendre le pouvoir ? »
Un sourire amer étire les lèvres de Teddy.
« Je ne les connais pas. Je ne fais pas ça pour les Krees et les Skrulls. Je fais ça pour la Terre. Pour mon père. Hal.
– N’as-tu jamais eu envie de devenir roi ?
– Quelquefois. Je m’imaginais que je devenais l’empereur des Krees et des Skrulls, que je les aidais à arrêter de faire la guerre, et que je mettais en place une démocratie. Je repartais vite, les laissant en paix et heureux.
– Qu’est-ce qui te fais penser que ce rêve est impossible ?
– Les Skrulls ont toujours eu un souverain tout puissant, qu’ils écoutaient. Les Krees suivent l’Intelligence Suprême, et ont l’habitue qu’elle décide pour eux. Avec toutes les tensions entre ces peuples… Je ne peux pas juste leur dire « soyez libres et amis ». Trop vite, une nouvelle dictature arriverait.
– Si tu pars au bout de quelques années, oui. Si tu construis ça sur la longueur…
– Je passerai ma vie à faire ça !
– Oui. Mais tu as encore la possibilité de renoncer à ça. De ne pas devenir roi, et de retourner sur Terre, reprendre le combat contre Darkseid, en étant toujours Teddy Jordan.
– Kate me fusillerait du regard. Elle n’aimerait pas avoir fait ce détour pour rien. Les Gardiens seraient mécontents. Jaime… Il a bravé l’espace et toute cette mission avec moi. Je ne peux pas retourner en arrière. Et Billy… Je ne sais pas pourquoi il croit autant en moi… Mais je ne peux pas le décevoir.
– Donc, tu choisis de devenir roi ? Dorrek VIII ? Pour tes amis ? »
Teddy ferme les yeux.
« Non. En vérité… J’ai déjà accepté tout ça, sur Oa. C’était là-bas, que je pouvais renoncer. Pas maintenant.
– Mais tu as encore des doutes.
– J’en aurais toujours. »
Dorrek rouvre les yeux.
« J’aurai toujours des doutes. Mais je ne peux pas revenir en arrière. De toute façon… J’ai la possibilité d’arrêter une guerre millénaire. Pourrais-je vraiment tourner le dos à ça, et vivre sur Terre alors que les peuples de mes parents biologiques continuent de s’entre-tuer ?
– Certains l’auraient fait. Tu seras un grand empereur, Dorrek. Puisses-tu régner pour laisser la démocratie de tes rêves prendre ta place. »
L’hologramme s’efface, révélant une porte. Dorrek s’approche ; elle s’ouvre devant lui, laissant voir une volée de marche. Tout en bas se trouve une salle ronde, avec en son centre une épée flottant dans un rayon d’énergie.
« Excelsior… »
Elle est un glaive, à la lame large, gravée de runes. Une garde en forme de croissant de lune s’incurve vers la lame, décorée de ce qui semble être des pierres magiques.
Tendant la main, Dorrek s’approche ; Excelsior jaillit de son rayon, tournoie dans les airs, et sa garde vient se loger dans la main de son empereur. Il lui semble qu’il a toujours été lié à cette lame…
Alors qu’il tente de comprendre son lien avec l’épée, il se sent lié à la Machine de Guerre ; désormais, elle le mènera aux autres… Il sent qu’ils sont en vie. Qu’ils ont tous réussi leurs épreuves.
Dorrek sourit. Il est temps de retrouver ses amis, et d’aller réunir Krees et Skrulls.
Notes:
4619 mots. Pour l’anecdote, c’était censé être la première partie d’un chapitre montrant aussi l’autre partie de l’équipe. Et la deuxième partie est si longue que j’ai décidé d’aussi la couper et de vous proposer un petit chapitre la semaine prochaine, et dans deux semaines… à nouveaux plus de 4000 mots.
Chapter 60: Un début de plan
Notes:
Bonne lecture !
Chapter Text
Sur toute la surface de la table, démesurée, une carte est étalée. Elle dessine en détails les rues et ruelles de Gotham, indique la hauteur de chaque bâtiment ainsi que la façon dont ils sont liés, par des sous-terrains et des égouts. Des cartes comme celle-ci, la Ligue des Ombres en a pour chaque ville, soigneusement roulée dans une bibliothèque protégée par la magie de Loki.
Mais pour l’heure, la divinité n’est pas là. C’est son héritier, Damian, qui se penche sur la carte, entourée par les Jeunes Phénix.
C’est lui qui a proposé de libérer Gotham en premier. Les autres n’étaient pas emballés, jusqu’à que Cassie soutienne l’idée. Gotham est toujours l’une des villes avec la plus forte criminalité du monde, même sous l’influence de l’équation. Ce qui signifie qu’elle sera plus simple à libérer, tout en envoyant un signal fort, que le pouvoir pourra difficilement cacher. Et puis, elle est la ville d’origine d’un des membres les plus éminents de la Résistance ; Batman. Le père même de Damian.
Il n’est pas compliqué de comprendre pourquoi cette ville lui tient tant à cœur.
Évidemment, Cassie est bien consciente que Damian n’est pas à voir comme l’un d’entre eux, un héritier de héros voulant faire ses preuves, ayant gardé une forme de libre arbitre malgré le pouvoir. Mais il n’est pas si différent. D’abord, parce qu’il est bien un héritier de héros, même si c’est sa famille maternelle qui l’a élevé. Ensuite, si les pouvoirs de Loki préservent Nanda Parbat de l’équation, Damian n’a pas grandi totalement libre d’esprit non plus ; imaginer que saon grand-parent ne l’ait pas influencé d’une manière ou de l’autre serait absurde. Loki est connu pour ses manipulations…
Et pourtant… Cassie veut croire en Damian. En l’idée qu’il puisse devenir l’un des leur, le Phénix en moins. Jon aussi semble vouloir croire en lui. Les autres se méfient, mais qu’importe ; il faut aussi espérer, dans la vie.
Damian se redresse, cessant de parler. Le plan est pratiquement fini. Il ne reste plus qu’à décider d’un jour, pour agir.
« Il faut prendre en compte les autres, murmure Cassie. On ne sait pas pour combien de temps ils vont en avoir, pour réunir les Krees et les Skrulls.
– Oa est plus proche de la Machine de Guerre que de la Terre, répond Miles, et ils ont Billy, qui peut réduire les distances. Ils ont dû trouver Excelsior, maintenant, et doivent être en pleines négociations.
– Il faudra des semaines pour ça, et des semaines pour bouger les différentes flottes, réplique Damian. Au minimum. Mais si on arrive à faire peur à Darkseid, à l’inquiéter suffisamment pour provoquer des mouvements de troupes à grande échelle… Cela pourrait accélérer les négociations.
– Ça serait un sacré coup de poker.
– Il faut bien ça, des fois. »
Cassie échange un regard avec les autres. Miles semble calculer encore et encore combien le temps nécessaire pour que les autres arrivent. Mais il est impossible de le déterminer. C’est pour ça qu’ils se sont séparés. Pour commencer à bouger les choses ici. Le regard décidé de Kamala transmet cette idée. Elle veut passer à l’action, libérer la Terre au plus vite… Cela semble lui coûter, mais elle paraît être d’accord avec Damian. Jon est comme Cassie ; il est partagé. Mais comme elle, il se rend doucement à la raison ; ils ne peuvent pas attendre indéfiniment. Ils doivent croire en leurs amis.
Reste Bart. Cassie n’est pas tout à fait certaine de comprendre si son esprit s’est égaré ailleurs, ou s’il utilise la force véloce pour calculer certaines choses. Elle penche pour la première option. Il n’a pas envie d’être chef. Il a envie d’agir, de faire ce pourquoi il est venu.
« Une semaine, propose Cassie. Accordons-nous une semaine de plus pour nous entraîner, pour finir de nous équiper. Et nous mettrons notre plan à exécution à Gotham. Cela laisse plus de temps à Teddy et les autres, mais reste raisonnable. Nous pourrons aussi affiner les détails de notre plan. »
Un à un, les Jeunes Phénix acquiescent. Les regards se tournent vers Damian, qui hésite plus longuement.
« Soit. Dans une semaine. Nous attaquerons au crépuscule. »
Chapter 61: La bataille de Gotham
Chapter Text
« Cours, Bart, cours. »
Aux mots de Cassie, Bart s’élance. Il en appelle au Phénix, qui le recouvre de ses flammes. Du bout des doigts, il se met à effleurer les passants, remontant dans les rues, entrant dans les boutiques et dans les lieux publics, surgissant dans la vie. Une flamme brève, et la lumière de la vie, de la volonté. Il n’a pas le temps de rester pour observer les gens se défaire du pouvoir, les voir mettre de côté ce travail imposé, appeler la personne qu’ils aiment vraiment, ou tout simplement s’en prendre à l’un des symboles du pouvoir.
Ailleurs dans la ville, depuis un point différent, Jon vole aussi, la Force Phénix brûlant en lui, pour mieux libérer toujours plus de gens.
Ils doivent aller vite. Très vite.
Parce qu’à l’instant où le pouvoir réalisera qu’il n’a plus prise sur la ville, une Furie arrivera.
Il aurait aimé avoir des toiles. C’est bien ce qui lui manque, des toiles. Mais bon. Miles doit se débrouiller sans. Plusieurs fois, il a réfléchi aux toiles de Spider-Man. Il pense deviner la formule employée, voir pouvoir la recréer. Mais sans laboratoire digne de ce nom, ni matériel, il ne peut pas vraiment en créer. Surveillé par le pouvoir, il n’a pas voulu prendre de risque. Dans l’espace, ou à Oa, ce n’était ni le lieu, ni le moment. Et chez Loki… Il s’est contenté de s’équiper de grappins.
Ils sont mieux que rien.
Même s’il aimerait vraiment avoir des toiles…
Son communicateur grésille, le tirant de ses pensées.
« Démon à Araignée.
– J’écoute ! Euh… Araignée reçoit bien. J’écoute ?
– Quelque chose à déclarer ?
– Non. Pas encore.
– Cela fait dix minutes… C’est suspect. Le pouvoir doit être au courant, maintenant.
– Ils vont peut-être avoir peur de nous ? »
Damian ne répond pas, mais Miles le visualise parfaitement lever les yeux au ciel. La communication se coupe, laissant Miles continuer d’avancer. Il est sur le point de se reperdre dans ses pensées, lorsqu’il sent quelque chose. Son sens araignée le titille.
Quelqu’un est là, sur les toits, avec lui.
Miles fait volte-face, scrutant les ténèbres qui comment à s’installer sur la ville. Doucement, il met les mains au sol, progressant à quatre pattes, comme s’il escaladait une paroi. Avec cette démarche et le costume noir et moulant donné par la Ligue des Ombres, il est bien moins détectable. Pourtant, son sens-araignée continue de s’affoler. Quelque chose est bel et bien là. Quelque chose qui l’observe, mais que Miles ne peut pas voir.
Jamais rien n’a échappé à son sens araignée. Damian et les autres Assassins de la Ligue des Ombres, avec lesquels il s’est entraîné ces dernières semaines, lui jouaient quelques tours, mais ne disparaissaient jamais complètement.
Alors que là…
Il y a quelqu’un. Il en est certain. Mais il ne sait pas où, ni même la taille de cette personne. Repérant un gratte-ciel, Miles s’élance dans cette direction. Son sens-araignée continue de le titiller, alors qu’il entame l’escalade du gratte-ciel. Arrivé assez haut, il baisse les yeux, repérant enfin une silhouette, drapée d’une longue cape noire.
« Batman ? »
Miles continue de monter, espérant que l’ennemi continuera de le suivre.
Batman est-il vraiment là ? Il est un membre connu de la résistance, et les rumeurs disent qu’il continue d’agir à Gotham… S’il est véritablement là, alors il doit surveiller les Jeunes Phénix depuis leur arrivée dans la ville. A-t-il deviné ce qu’ils font ? Les prend-il pour une menace ? Miles s’inquiète un instant de l’idée de devoir affronter Batman…
Au sommet du gratte-ciel, il se penche. Une silhouette noire est bien en contre-bas. Une cape noire, des oreilles de chauve-souris… C’est bel et bien Batman. Mais pourquoi ne monte-t-il pas l’affronter ? Miles envisage de se jeter dans le vide, pour aller le confronter, et, peut-être, le rallier à sa cause. Mais déjà, Batman a fait volte-face.
Le communicateur de Miles grésille.
« Démon à Araignée ?
– Dam… Démon, tu tombes bien ! J’ai vu Batman !
– Bat… Il est là ? C’est impossible. Móðir…
– Une silhouette noire, qui arrive à jouer avec mon sens-araignée, avec une cape et des oreilles en pique… c’est forcément lui ! »
Il sent Damian hésiter à l’autre bout de la ligne. Mais le jeune homme se reprend très vite.
« Qu’importe Batman. Une Furie est en route.
– Qui ? »
Un bruit d’impact se fait entendre. Le sens-araignée de Miles se met à sonner, comme une alarme.
« Bon sang ! »
Sur ces mots, Damian met un terme à la conversation. Un instant, Miles envisage d’aller se cacher. (Ce serait un non-sens.) Peut-il affronter une Furie ? (Il possède la force du Phénix ! Bien entendu !)
Lentement, Miles respire. Et il se met à suivre son sens-araignée, allant là d’où vient le danger. En contre-bas, des gens paniquent. Il aperçoit un flash lumineux ; Bart. Lui aussi va vers la Furie.
Miles se jette dans le vite, traversant quelques pattés de maisons. Au loin, les bruits d’un combat se font déjà entendre. Des coups puissants sont échangés. Assez puissants pour que des vitres se fissurent. En contre-bas, Miles aperçoit Bart commencer à évacuer des personnes fragiles.
Le communicateur grésille une nouvelle fois.
« Démon à Araignée.
– Qui ? Qui est là ?
– Wonder Woman. Le pouvoir a envoyé Wonder Woman. Superboy est en train de l’affronter, et contrairement à la majorité des gens, la toucher ne suffira pas. Il va falloir que vous utiliser ensemble la force du Phénix.
– Comment ?
– Vous allez devoir vaincre Wonder Woman. »
La situation est tout sauf sous contrôle. Damian n’aime pas ça. Dans les rues de Gotham, résonnent les échos du combat qui oppose Jon à Wonder Woman. Les autres Jeunes Phénix attaquent aussi, et il semble à Damian qu’il voit par moment la tête de Cassie, sous forme géante, dépasser des bâtiments. Ce combat ne s’annonce pas simple…
Mais il y a un autre problème. Miles a dit avoir vu Batman. C’est impossible. Loki le lui a dit ; Batman est sous le contrôle de l’équation d’anti-vie, un agent dormant dans la résistance. S’il est là… Va-t-il tenter d’entraîner dans son influence les Jeunes Phénix ? Tout serait perdu, alors…
Damian se détourne du combat. Si Batman est là, c’est à lui de l’affronter. Il s’est entraîné toute sa vie pour battre son père. C’est son devoir.
Mais c’est Batman qui le trouve en premier. Ses batarangs filent à travers la nuit, pour venir heurter Damian. Sa tenue le protège, évidemment, et il fait volte face, pestant d’avance de n’être pas dans un terrain idéal. Il est sur un toit, bien plus bas que ceux qui l’entourent, mais bien trop haut pour rejoindre simplement la rue. Un parfait piège. Il lève les yeux, pour voir la silhouette de Batman tomber du ciel. La main de Damian glisse jusqu’à une de ses bombes de fumées, qu’il utilise pour se repositionne et dégainer son sabre.
Déjà, le poing de Batman transperce la fumée, arrivant droit sur lui. Damian esquive, feinte et envoi sa lame droit vers la gorge de son adversaire. Mais il ne trouve que du vide.
Alors que la fumée finit de se dissiper, Damian réalise que son adversaire est plus petit et menu que ne devrait l’être Batman. Il porte le costume, oui, mais ce n’est pas lui.
« Qui es-tu ? Comment oses-tu porter cette tenue ? »
L’inconnu ne répond pas, amorçant un nouveau coup. Un coup que Damian a déjà vu, il y a bien longtemps. Un enchaînement dangereux, sans pitié, pratiquement imparable. Il n’a que quelques secondes. Son corps se place, se rappelant d’instinct quoi faire, mais, juste avant le dernier coup, l’enchaînement du faux Batman change, rendant le coup à la fois non-létal et imparable. Damian est projeté en arrière, et avant qu’il ne puisse se relever, le faux Batman est sur lui, l’immobilisant.
« Da… mian. »
La voix est hésitante, les syllabes approximatives. L’accent ne ressemble à rien, trop déformé pour être véritablement compris. Mais la voix est incontestablement féminine.
D’un sort, Damian projette l’étrange Batman loin de lui.
« Qui es-tu et comment connais-tu mon nom ? »
Déjà, la « Batman » s’est relevée, prête à reprendre le combat. Damian envisage d’utiliser un nouveau sort, mais il se fait lui-même frapper par magie ; quelqu’un vient de l’immobiliser. Quelqu’un qu’il ne voit pas encore, mais qu’il peut entendre.
« Hey gamin. Ça fait une éternité. Il est arrivé quelque chose à Loki, pour qu’iel te laisse sortir ? »
La voix du nouveau venu plonge encore Damian dans de vieux souvenirs. Il le contourne, rejoignant la fausse Batman. C’est un homme, assez grand, mais assez jeune, portant une tenue rouge de combat, sur laquelle est épinglé l’emblème de Robin.
Enfin, Damian les reconnaît.
« Jason Todd. Et Cassandra Wu-San. Les traîtres agissent ensemble. Batman sait que vous parodiez le dynamique duo, ou il s’agit d’un plan tordu de sa part ? »
Cassandra lève les mains. Elles se mettent à signer une réponse ;
« Nous ne sommes pas des traîtres. Nous nous sommes libéré de la Ligue des Ombres.
– Quand on est dans la Ligue des Ombres, siffle Damian, on obéit aux ordres. La règle est simple.
– Pour ceux qui ont le choix d’y entrer, je suis d’accord, répond Jason. Mais Cass y est née, et moi, on a profité de mon amnésie et de la confusion de mes souvenirs. C’était de l’esclavage, pas l’application d’une règle. »
Damian ouvre la bouche, prêt à répliquer, mais son communicateur grésille.
« Impulse à Démon ! Où es-tu ? On a besoin de toute l’aide possible ! »
Le sort d’immobilité l’empêche de répondre. Il peste.
« Qu’importent les allégeances, signe Cass, Wonder Woman est là. Elle se déchaîne en ville. Pourquoi ?
– Ainsi, vous n’êtes pas au courant. Intéressant.
– Arrête ça. Des gens vont mourir, à commencer par tes petits camarades.
– Ils vont la libérer. Comme ils ont libéré une partie de la ville.
– C’est impossible. »
Damian leur offre un sourire provocateur.
Les jeunes Phénix sont cruellement désorganisés et sous-entraînés, mais ils ont un potentiel redoutable. Loki les lui a confié, et il entend en faire une équipe surpuissante qui, sous ses ordres, libérera le monde. Après cela, Loki ne pourra plus lui refuser de lui céder la tête de la Ligue des Ombres, et Damian pourra enfin exercer pleinement son rôle d’héritier de Ra’s al Ghul. S’il arrive à récupérer Todd et Wu-San, et il est certain qu’il pourra leur faire entendre raison, car d’après Loki, ce sont les propos trompeurs du Batman traître qui les as poussés à quitter la Ligue des Ombres, ils pourront redevenir les membres à part entière de la Ligue des Ombres qu’ils auraient dû toujours être. Peut-être même que Todd sait où est X-23, et pourra la ramener aussi dans la Ligue… Avec des gens aussi compétents de son côté, ainsi que les Jeunes Phénix, car Damian s’arrangera pour les garder comme allié, la Ligue des Ombres sera plus forte que jamais. Dans le chaos général que sera le monde, après la défaite de Darkseid, Damian et Loki pourront tirer les ficelles du monde et le réorganiser à leur guise, afin d’accomplir ensemble le plan de la Lumière.
Mais pour l’instant, il est à la merci de Todd et Wu-San. Pour encore quelques secondes ; un sort d’immobilité est limité dans le temps, et Todd n’a jamais été le meilleur élève de Loki. D’autant plus que le sang Jötunn de Damian, hérité de Loki, rend plus délicat l’usage de la magie sur lui. À la seconde où il sera libre, Damian devra agir, immobiliser le duo et rejoindre son équipe. Le combat traîne en longueur, et son expérience en combat pourrait changer la donne.
Il faut juste gagner du temps…
« Tu as parlé, Cassandra Wu-San. Je ne me souvenais pas t’avoir déjà entendu parler. Qui t’a appris ?
– Bat… Man. »
Étrange. Pourquoi perdre son temps à lui apprendre ça ? Wu-San était l’assassin parfait… Pourquoi Batman aurait…
Le monde semble prendre fin. Le chaos se fait d’abord sonore. Un impact. Une destruction. Des hurlements. Des voitures et des sirènes.
Et ce tremblement. Ce sentiment de danger, que quelque chose qu’ils ne peuvent voir est en train d’arriver.
Enfin, le sort de Todd prend fin ; Damian porte la main à son communicateur.
« Démon à tout le monde. Que se passe-t-il ?! »
Les réponses n’arrivent pas. Il échange un regard avec Todd et Wu-San ; une trêve silencieuse est mise en place. Tous sortent leurs grappins, le lèvent vers un toit plus haut, et commencent une ascension des toits de Gotham.
Un grésillement se fait entendre.
« Damian ! Hurle la voix de Kamala dans son oreille. Je sais pas où tu es, mais rapplique. MAINTENANT. »
Tout en continuant de monter, il répond.
« Démon à Miss Marvel. Que se passe-t-il ?
– C’est Jon. C’est… Elle… »
Le sang se glace dans les veines de Damian. Jon est leur élément le plus puissant. Si Wonder Woman l’a tué… Mais cela n’aurait pas fait un tel vacarme…
Enfin, Damian, Todd et Wu-San arrivent sur un toit assez haut. Enfin, ils peuvent contempler la ville, et la silhouette de ses gratte-ciels.
Enfin ils peuvent voir qu’il manque une tour, dans le panorama de Gotham. Une tour qui a entraîné d’autres immeubles, dans sa chute. Une tour dont la poussière reste encore suspendue dans le ciel, et dans laquelle on distingue encore Wonder Woman.
« Que s’est-il passé ? Demande Jason.
– Je crois qu’elle a détruit un immeuble. Pour abattre un des membres de mon équipe. »
La voix de Damian lui est comme… étrangère. Une mission a des pertes. Mais si tôt ? Il n’aurait pas dû se concentrer sur ces deux-là, il aurait dû guider les Jeunes Phénix.
« Merde, jure Todd. On est dans la merde. C’est la tour de Luthor.
– Et ?
– On sait qu’il étudiait quelque chose pour le pouvoir. Quelque chose de puissant. Quelque chose qui va s’échapper. »
Damian sert les poings. La situation est en train de lui échapper. Un instant, il se demande si Todd et Wu-San sont vraiment sous l’influence de son père, et donc de l’équation, ou si elle les utilise avec leur libre arbitre, pour mieux les contrôler.
Ils semblent encore l’avoir.
Peut-être est-il temps pour une alliance de circonstance.
L’espoir semble s’être volatilisé, abattu comme la tour Luthor, laissant place à un désespoir total, asphyxiant l’air comme la poussière de la destruction.
Kamala regarde autour d’elle, incertaine de ce qu’elle peut encore faire, pour changer la donne, essayer de… De quoi ?
Jon a disparu, Damian est on ne sait où, et les Jeunes Phénix restant ne sont pas de taille à affronter Wonder Woman.
Même si la super-force était le seul problème.
Le regard de Kamala tombe sur ses poings, encore plus gros qu’à la normale. Elle peut s’étirer, changer de forme, tenter de faire ce qu’elle veut, elle n’a pas les techniques de combats nécessaires pour affronter une amazone. Elle a certes eu un entraînement de la Ligue des Ombres, accéléré, mais ce n’est pas suffisant. Ça ne sera jamais suffisant. Un peu plus loin, Cassie use de sa taille géante pour tenter de contrer Wonder Woman, rapetissant à chaque fois qu’elle se sent en danger. Miles utilise sa force araignée, considérable mais bien moindre face à une Amazone, et Bart tente de prendre de la vitesse pour attaquer, mais Wonder Woman, sans pouvoir rivaliser avec le petit-fils de Flash est rapide, très rapide.
Qu’ont-ils pour eux ?
(La Force Phénix.)
Kamala n’a aucune idée de comment l’utiliser.
(Peut-être n’est-ce pas une question d’utiliser. Peut-être est-ce une question de confiance.)
Elle ferme les yeux. Kamala a confiance en chacun de ses coéquipiers des Jeunes Phénix. Moins en Damian, mais le jeune homme, malgré son éducation assurée par Loki, semble tenir à son honneur. Il leur a promis de les aider à libérer le monde, et jusqu’à là Kamala lui fera confiance. Plus ou moins. Elle ne peut pas croire qu’il les a abandonnés. Il est forcément, quelque part, en train de comploter quelque chose. D’être le petit-fils de Loki.
Mais il y a un autre coéquipier, auquel Kamala tente de rester sourde.
La Force Phénix.
(Pourtant, elle est prête à l’aider.)
Kamala n’a qu’une partie de cette force. Elle s’est séparée pour mieux les aider à contrer l’équation d’anti-vie, pour mieux contrer son destin. Et elle est là, en eux, affaiblie par les années passées à Oa, par le fait de ne pas être complète. Mais c’est la Force Phénix. Même plus faible, même partielle, elle reste quelque chose de puissant, quelque chose qui arrache une personne à l’influence de l’équation.
Wonder Woman, elle, a été exposée directement à l’équation. Un simple touché ne suffira pas. Non. Il faudra déchaîner le Phénix…
Kamala respire.
« Ok Phénix. Ensemble ? »
(Ensemble.)
Les flammes recouvrent tout son corps, sans la brûler. Elle se sent plus puissante.
« Hé ! Wonder Woman ! »
La Furie tourne son regard vers Kamala. Elle se remet en garde, une garde parfaite, son bouclier protégeant parfaitement son corps, son épée parfaitement levée. Les tenues des Jeunes Phénix, données par la Ligue des Assassins, arrêtent la plupart des coups de lames blanches, mais ceux infligés par Wonder Woman sont bien plus dangereux. (Mais ils n’ont pas à se soucier des blessures. Le Phénix guérit.)
Kamala respire et s’élance. Son corps grandit dans sa course, comme ses poings ; elle lance le droit vers Diana, qui déjà se prépare à esquiver et contre-attaqué. Mais, utilisant la souplesse de ses pouvoirs, Kamala écarte son bras, utilisant son autre main pour projeter des flammes vers Wonder Woman. Cette dernière se dissimule derrière son bouclier, mais la puissance du Phénix la fait reculer de quelques centimètres.
« Trop cool ! S’exclame Kamala. »
Sa joie est de courte durée ; déjà son adversaire contre attaque. Bart surgit de nulle part, déstabilisant leur adversaire.
« Comment t’as fait ? Pour projeter des flammes ?
– Il faut lui faire confiance ! L’accepter ! »
Bart laisse échapper un rire, alors qu’il disparaît. Encouragé par la réussite de Kamala, la première à faire reculer Wonder Woman, hors Jon, Miles revient à la charge. Petit à petit, son corps s’embrase, et ses échanges de coups avec Wonder Woman deviennent plus fluides, moins hésitants. Son sens-araignée lui permet d’éviter les coups de son adversaire, et d’attaquer plus facilement, mais l’instinct guerrier de l’Amazone continue de le dominer. Cassie et Kamala reviennent à la charge, ainsi que Bart. Les flammes du Phénix illuminent leurs corps, sans que ça ne suffise ; Wonder Woman continue d’esquiver la majorité de leurs coups. De plus, ils se gênent ; ils sont trop nombreux face à elle, et elle joue de ça, esquivant de manière à ce que le coup de l’un manque de blesser l’autre.
Leurs communicateurs grésillent.
« Démon à tous. Vous vous gênez ! Dispersez-vous, aller aider les civils. Araignée et Miss Marvel, restez au combat. »
À contre-cœur, Bart et Cassie écoutent Damian, et s’en vont, cherchant des civils à évacuer. Damian les rejoints bientôt, accompagné de deux personnes. Kamala fronce les sourcils. Batman et Robin ? Mais… Comment ?
Qu’importe. Elle reste sur ses gardes et continue d’affronter Wonder Woman.
Mais alors que le combat s’étire, une question se met en place ; Wonder Woman a une endurance hors du commun. La Force du Phénix peut les protéger, leur donner l’illusion de ne pas être fatigué, mais tôt ou tard, ils s’écrouleront. Quant à Damian et les étranges Batman et Robin, ils restent humains.
Pourront-ils venir à bout de Wonder Woman avant d’atteindre leurs limites physiques ?
Son corps lui fait mal. C’est bien la première fois. Jon grommelle légèrement, revenant à la conscience. Le coup de Wonder Woman, le choc de l’impact du gratte-ciel… Tout cela à réussi à le sonner, pour la première fois de sa vie. Il n’a pas l’habitude d’avoir mal.
Pourtant, petit à petit, la douleur disparaît. Jon ne sait pas comment cela fonctionne, pour une personne normale, mais il est certain que ça ne devrait pas être aussi rapide.
(Une personne normale n’est pas à moitié Kryptonnienne, ni liée à la Force Phénix.)
D’ailleurs, une personne normale se serrait certainement simplement écrasé contre le mur du gratte-ciel, plutôt que de le faire s’effondrer.
Jon se redresse, oubliant toute sa douleur. Des gens normaux… il y en avait sans doute dans le gratte-ciel, voir dans les immeubles alentours. Si des gens sont morts par sa faute, il ne sait pas s’il pourra se le pardonner…
Il se relève, regardant autour de lui, avec sa vision à rayon X. Déjà, il reperd quelques personnes, qu’il s’empresse de sortir de là.
« Dis le Phénix… tu es la vie… Tu dois pouvoirs les sauver. »
(La mort fait partie de la vie.)
« Ils ne devraient pas mourir ! Pas maintenant ! »
(Les accidents font partie de la vie. Le Phénix ne peut sauver tous ceux qui tombent sans risquer de porter atteinte à l’équilibre cosmique.)
« Alors aide-moi à en sauver le plus possible. »
Jon se met à fouiller les décombres, tentant de retrouver un maximum de personnes, pour les sauver. Le Phénix ne les guérit pas complémentent, se contentant d’effacer les blessures les plus graves. Au loin, le combat contre Wonder Woman se poursuit, mais semble sous contrôle. L’important est de sauver des vies…
Quelque chose attire l’attention de Jon. Une masse de chair, coincée derrière des vitres de verre. Il s’approche, brise le verre, et repasse avec une vision normale pour observer ce qui semble être noir… Et ce qui se jette sur lui, le recouvrant.
Le chaos se fait dans l’esprit de Jon. Il panique, ne comprenant pas ce qu’il se passe. Son corps semble cesser de réagir à son contrôle… En lui, le Phénix s’agite, semblant pester contre un intrus… Mais la voix de l’intrus est faible, presque mourante. Des souvenirs, des bribes de paroles éclosent dans l’esprit de Jon, et une sorte de migraine se déclenche, devant le flot d’information. Un instant, il pense à Jaime, qui a toujours entendu la voix de son Scarabée, et qui a très vite entendu celle du Phénix, après s’être lié.
« Silence ! S’il vous plaît, silence… »
Enfin, le calme se fait dans sa tête. Jon tend la main, et la masse organise noire s’y tasse, formant une tête.
« Qu’es-tu ?
– Venom. Un symbiote… Autrefois… Peter Parker… Puis seul. Prisonnier. Nous nous sommes évadés, mais l’homme chauve… Expériences… Évasion… Eddie. Eddie Brock. Nous avons trouvé Eddie Brock. Mais il a disparu, et l’homme chauve est revenu… Plus d’expériences… »
La créature semble faible, si faible… Jon sent bien qu’elle est dangereuse… Mais une part de lui a pitié d’elle. C’est un être vivant, il ne devrait pas être traité ainsi… Et puis, il est clairement extraterrestre. Jon l’est aussi, partiellement. Une part de lui a pitié de la créature. (C’est une mauvaise idée.) C’est son corps. Il peut l’accueillir. Au moins pour un temps.
Avant que le Phénix ne puisse protester, Jon se fige. Le combat au loin se modifie. Wonder Woman est sur le point de prendre le dessus.
« On doit retourner se battre. Je vais avoir besoin de vous deux. Venom, est-que tu penses que tu pourrais m’aider à immobiliser une Amazon ?
– Peut-être.
– Parfait. Alors on fait équipe, on l’immobilise. Et là, le Phénix pourra la libérer de l’équation. »
(Il pourra essayer. Mais si les autres sont là, ça sera plus simple.)
« Parfait. »
Le symbiote se rétracte, et Jon s’envole, haut très haut, hors de la porte de l’attention de Wonder Woman, il l’espère. Il se positionne au-dessus d’elle, et se laisse tomber.
« Superboy aux Jeunes Phénix, murmure-t-il dans son communicateur. Libérez la zone. »
Il les voit en bas s’éloigner de Wonder Woman dans un nuage noir. Jon sourit, et se laisse lourdement tomber sur son adversaire ; l’impact creuse le sol, en plus de le faire légèrement tomber.
« Venom ! Maintenant ! »
Profitant de la surprise de Wonder Woman, il lui prend les bras, les tenant fermement. Le corps de Jon se hérisse de tentacules noirs, lançant des sortes de toiles organiques contre leur adversaire. Jon la sent déployer toute sa force, mais lui et les toiles tiennent.
« Jeunes Phénix ! Maintenant ! »
Il ferme les yeux, et se concentre, en appelant au Phénix et à ses flammes. Un instant, il se sent connecté avec les autres, et sent même leurs esprits. Ensemble, ils imaginent des flammes à même de brûler l’influence de l’équation, de la détruire de l’esprit de Wonder Woman, sans toucher à rien d’autre de son corps et de son esprit, en épargnant Venom. Des flammes apparaissent, tout autour d’eux, formant la silhouette monumentale d’un oiseau enflammé.
Wonder Woman hurle et s’effondre, inconsciente.
(Et libre).
Jon s’empresse de la prendre dans ses bras, lui évitant de tomber à terre. Enfin, il soupire. Et se tourne vers ses amis. Bart et Cassie explosent de joie ; ils le pensaient mort. Quant à Kamala et Miles, ils sourient aussi, fatigués, mais heureux que le combat soit terminé. Pour ce qui est de Damian… il a son sérieux habituel, mais Jon jurerait avoir vu du soulagement sur son visage.
« Plus besoin de s’inquiéter. Je vais bien. Je suis à moitié kryptonien, je vous le rappelle.
– Je n’étais pas inquiet, réplique Damian en croisant les bras. Juste agacé que tu ne nous tiennes pas au courant.
– Je voulais sauver les gens pris dans la chute du gratte-ciel.
– Dîtes, intervint Bart un grand sourire aux lèvres. Vous trouvez pas que pour un petit-fils de la divinité du mensonge, notre Démon préféré a du mal à mentir ?
– Non sens. »
Jon va répliquer, quand Kamala leur coupe la parole.
« C’est mignon tout plein, ça, mais eux. Qui sont-ils ? »
Elle désigne une sorte de Batman, bien que plus petit et menue, et un homme en uniforme rouge, déjà plus proche de la carrure d’un Batman, qui lui porte l’emblème de Robin.
« Batman et Robin, réplique Damian. Mais pas le vrai Batman.
– Le Batman originel est là, annonce une voix grave, comme sortant de nulle part. »
Les Jeunes Phénix se tournent. Un homme, qui est incontestablement Batman, s’approche d’eux. Derrière lui se trouvent un homme à la peau bleue, et une femme blonde vêtue de blanc.
« Et il se demande, poursuit Batman, comment une bande d’adolescents de la Ligue des Ombres a pu libérer une ville entière de l’influence de Darkseid, et vaincre une Furie. »
Notes:
J’espère vraiment que ce combat vous a plu, car il n’est qu’un avant goût de ce que sera la fin de l’arc ! J’ai vraiment hâte d’avoir des retours !
Cap ou pas cap de Star : écrire un Venom!Jon
Chapter 62: Confiance
Notes:
Bonne lecture !
Chapter Text
Les légendes sur Themyscira sont légions. Elles se sont passées en siècle en siècle, sans jamais tarir, et lorsque Wonder Woman s’est révélée au monde, lorsqu’elle est devenue cette championne de l’humanité et des Amazones, ces légendes ont été amplifiées, transmises avec encore plus de ferveur. Même le pouvoir n’a su les faire disparaître, alors même qu’il a réussi à tourner Wonder Woman en pantin à son service.
Ces légendes parlent de la splendeur de l’île des Amazones, de la magie qui y circule librement, de la puissance de ses habitantes.
Mais à l’heure actuelle, tout ce que voient les Jeunes Phénix de cette île mythique sont les murs de leur cellule. À dire vrai, ce n’est pas exactement une cellule, plutôt des appartements bien gardés, où Batman et les autres leur ont demandé de rester, le temps qu’ils discutent de tout ce qu’il s’est passé.
Bart tourne comme un lion en cage. Ils ne devraient pas être là. Une part de lui est heureuse d’être à nouveau à Themyscira, avant la destruction, avant que… avant l’horreur. Mais il s’était juré de ne pas passer par là, d’arriver à résoudre la situation avec les autres parties du Phénix, sans avoir à impliquer ses grands-parents paternels, et le peuple de sa mère. Souhait vain. Avec quatre parties du Phénix dans l’espace, ils sont à peine de taille pour faire à une Furie, alors les autres, et, pire encore, leur maîtresse Mamie Bonheur ou même Darkseid… Ils ne sont pas prêts.
Lorsque les autres lui ont demandé pourquoi ne pas impliquer la résistance, il a parlé de paradoxes temporels, et de risque pour l’Histoire. (Mais ils savent. Ils savent que le Phénix est capable de manipuler le temps. Qu’il pourra protéger la future existence de Bart, s’il le faut. Que le temps est venu de s’allier à la résistance.)
Bart soupire. Il aurait aimé tout régler seul, ou juste avec ses amis, un groupe de héros digne d’un roman, capables de tous gérer par eux-mêmes. Mais il y a eu l’alliance avec Loki, et, désormais, la future alliance avec la résistance. À moins que Batman et les autres ne décident de les mettre de côté, avec un prétexte creux. Et cela sera certainement pire si Bart révèle qu’il est le petit-fils de Flash.
Il cherche du regard Damian, se demandant s’il dira à Batman qu’il est son fils. Les derniers doutes qu’avait Bart sur la véracité de ce lien, entre le petit-fils de Loki et Batman, se sont évanoui à mesure qu’il a appris à se fier à la force Phénix. Elle est la vie, et la toute puissance. Elle perçoit les liens du sang, d’autant plus quand ils sont proches… Damian est le fils de Batman. Mais lui dira-t-il ? Ou restera-t-il silencieux, plus fidèle à Loki, la personne l’ayant élevé, qu’à son père, qu’il ne connaît pas ?
Quelque chose a changé en Damian, depuis ce combat à Gotham, depuis qu’il a vu cette Batwoman et ce Robin, depuis que les Jeunes Phénix ont assuré qu’eux, ainsi que Batman et ses alliés étaient libres de toute influence de l’équation… Comme s’il s’attendait au contraire… Bart s’est déjà demandé pourquoi Loki n’avait pas confié Damian à Batman, comme cela aurait dû être le cas ; visiblement, iel avait tenté d’éloigner son héritier de Batman. Sans doute a-t-iel même menti à Damian, sur ces raisons. Dans ce cas-là, iel doit être dans une colère noire, de savoir son héritier si proche de son père… À moins que ce ne soit qu’un test.
Bart grimace. Tenter de comprendre Loki est une impasse. Tout ce qu’il espère, c’est que Damian reste leur allié. Il n’y aura jamais une confiance totale entre eux, mais il pourrait être leur ami…
Les portes de leurs « appartements » s’ouvrent enfin, laissant le passage à Batman, uniquement accompagné de la femme vêtue de blanc ; Emma Frost.
« Vous avez joué à un jeu dangereux. Tenter de libérer seuls Gotham, s’en prendre à une Furie… C’était inconscient. »
Les Jeunes Phénix échangent un regard ; Kamala s’avance.
« Le plan était de libérer un maximum de villes, et de Furie pour attirer Darkseid et le vaincre. Nous pourrions être en train de le poursuivre ce plan, si vous n’étiez pas intervenu.
– Si vous avez la puissance nécessaire, intervint Emma, pourquoi ne pas s’être débarrassé de nous pour continuer ce plan ? »
Bart grimace. Mentir à Batman n’est pas une bonne idée. Quant à Emma Frost, même si le Phénix les protège de sa télépathie, elle doit être en mesure de déterminer si oui ou non ils lui mentent. Alors il s’avance. Une fois de plus, son esprit se met à tourner à pleine vitesse, la vitesse des bolides, comme celle de son grand-père, de son père et de sa tante. Dire la vérité uniquement à Batman et Emma Frost, ou la dire aussi à Flash et à la Guêpe, sa grand-mère ?
Il inspire.
« C’est de ma faute. Si je vous laisse lire dans mes pensées, pourriez-vous me promettre que cela restera entre nous ?
– Bart ! S’exclame Cassie. Tu n’es pas obligé de…
– Si. Pas le choix. »
Batman et Emma échangent un regard, avant d’accepter ses conditions. Bart demande au Phénix de se retirer, du moins, en partie. Qu’importe que Loki mente ou dise la vérité ; si un quelconque lien existe réellement entre Batman et Damian, ce n’est pas à lui de le révéler, et il doit rester secret. Peu à peu, il voit le visage de la télépathe se modifier, alors que les sourcils de Batman semblent se froncer toujours plus sous son masque.
« Le petit-fils de Barry et Janet, venu du futur, hein ? »
Batman soupire.
« Soit. Ce plan est bon. Encore incomplet, et à perfectionner, mais c’est une base intéressante. Mais vous allez avoir besoin de nous, et de toute l’aide possible. »
Chapter 63: Le calme avant la tempête
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Une part d’elle hurle à Kamala qu’elle devrait être en train de s’entraîner, toujours plus, pour être prête le moment venu. Mais Batman et Emma Frost ont insisté ; ils doivent aussi se reposer, reprendre des forces, et, surtout, retrouver leurs familles. Alors que Bart les réunissait et les menait à la navette, où à commencer toute cette folle histoire, Hal Jordan a contacté la résistance, afin de mettre à l’abri leur famille, les présentant comme des citoyens à protéger, sans leur parler des Jeunes Phénix
Une fois de plus, Kamala pense à Hal. Il s’est sacrifié pour eux… Elle espère qu’ils pourront le sauver, si cela est encore possible.
(Il est en vie.)
Le Phénix n’offre guère plus de détail. Cela inquiète Kamala. Mais qu’importe. Pour l’instant, elle ne peut pas l’aider. Pour l’instant, elle ne peut que passer la porte, retrouver sa famille et ses amis.
Jamais Kamala n’aurait cru être heureuse d’entendre sa mère la sermonner. Et pourtant… Après toutes ces péripéties dans l’espace, ce combat dans Gotham, et les longues discussions de stratégie, il y a quelque chose de réconfortant à se retrouver dans les bras maternels, à profiter de leur chaleur et de la présence du reste de la famille. Elle ferme les yeux, écoutant à peine la suite du sermon.
« Moi aussi je suis contente de vous revoir. »
Sa mère cesse de parler pour se mettre à pleurer de joie. Les Khan savent que tout cela n’est que pour quelques jours, quelques semaines au mieux, et que bientôt Kamala devra repartir avec les héros, car elle est désormais l’un des derniers espoirs de l’univers.
Mais cet instant leur appartient.
La méfiance de la mère de Miles contraste avec l’enthousiasme de son fils. Mais Spider-Man est fidèle à lui-même ; il ne lui faut que quelques minutes pour gagner la confiance de Rio Morales, et quelques minutes de plus pour qu’elle accepte de les laisser pour un entraînement où elle serait de trop.
« Je n’ai jamais été un mentor, sourit Peter. C’était plutôt le destin de mon mari, que de devenir un mentor. Certainement parce qu’il a été le protégé de Batman ; ça l’un inspiré. Mais j’ai été à ta place, Miles. Je sais ce que c’est, d’être un jeune héros, de se découvrir des pouvoirs d’araignée, et d’être pris dans un conflit… Démesuré.
– Oh. Vous voulez dire toute cette histoire avec Darkseid ? C’est qu’un détail, non ? C’est rien à côté du fait de découvrir qu’on colle au plafond. »
Peter rit.
« Vraiment rien, n’est-ce pas ?
– J’affronte Wonder Woman n’importe quand, mais je ne veux plus jamais avoir à apprendre comment coller ou non à une surface.
– Méfiance. Les Amazones pourraient te prendre au mot. Il me semble que tu n’as pas de toiles ?
– J’ai eu des idées pour me faire les miennes, mais avec la surveillance du pouvoir…
– Oh. J’allais te proposer de te donner les miens, mais c’est intéressant. Viens. Les Amazones nous ont mis à disposition un labo. Il y a largement de quoi s’amuser.
– Qu’est-ce qu’on attend ? »
Emma Frost lui a conseillé de parler à sa famille. De révéler à Flash et la Guêpe qu’il est leur petit fils venu du futur. Il ne peut plus se cacher derrière la peur du paradoxe temporelle. Désormais, il a accepté le fait que le Phénix le protège de tout changement et qu’il pourra continuer de vivre dans cette époque, à jamais naufragé de son temps.
Et il aura besoin de sa famille pour ça.
Alors Bart inspire profondément. Et il utilise sa vitesse, pour se rendre devant Barry et Janet. Le premier semble surpris, la seconde se contente de froncer les sourcils.
« Bonjour Papy, bonjour Mamy ! Je suis Bart Allen-Van Dyne, votre petit fils du futur, revenu dans le présent pour vous donner un coup de main ! »
Ses grands-parents restent un instant interdits. Le regard de Barry fixe successivement Bart, sa femme, et ses enfants, Don et Dawn, sans comprendre. Janet, quant à elle, soupire longuement, avant de sourire franchement.
« Je savais qu’un jour, quelque chose du genre arriverait. Bienvenu à toi, Bart. »
Assise dans l’herbe, à l’ombre d’un olivier millénaire, Cassie observe en silence des Amazones s’entraîner au combat. Une brise agite doucement ses cheveux blonds, alors que ses doigts tirent sur les brins d’herbe, comme avec nervosité.
En silence, Damian vient s’asseoir à côté d’elle. Elle ne détourne par le regard de l’entraînement, ni ne manifeste aucune gêne quant à sa présence ; elle est l’une des seules Jeunes Phénix à l’accepter sans question. Alors, il se risque à une question ;
« Tu n’es pas avec ta famille ?
– Maman me reproche de suivre les traces de mon père, et son nouveau mari me reproche d’être contre le pouvoir. Ils sont sous la surveillance des Amazones.
– Et ton père ?
– Mort avec la moitié de l’univers. »
Damian acquiesce d’un air presque solennel.
« Je suis allée voir les familles des autres, continue Cassie. Celles de Billy et Jaime ont l’air sympa. Le père de Kate a l’air furieux d’être là. Elle doit être bien contente, d’être dans l’espace.
– Qu’y font-ils, exactement ? Je sais simplement qu’ils sont partis chercher des renforts. »
Cassie le regarde ; il lui semble qu’elle ne cherche pas à déterminer si elle peut lui faire confiance, mais si la réponse l’intéresse réellement.
« Teddy n’est pas originaire de la Terre. Il est l’héritier de deux peuples galactiques… il essaye de les réunir. S’il réclame son trône, il pourrait amener une force de frappe sans pareil.
– Et où en est-il ?
– Nous n’avons pas de nouvelles, pour le moment.
– Vous réussissez à communiquer entre vous grâce au Phénix. En vous concentrant assez, vous devriez réussir à les contacter.
– Tu aurais fait un bon Phénix. »
Un sourire amusé étire les lèvres de Damian.
« Je suis en parti Jötunn. Une créature de glace. Je crains qu’un pouvoir basé sur le feu ne puisse être pour moi.
– Ce sont des flammes cosmiques. Elles ne brûlent que si on le désire. »
Son regard se perd dans la contemplation des Amazones ; leurs techniques de combat sont intéressantes, si différentes de celles de la Ligue des Ombres.
« Tu as dit à Batman qui tu es ?
– Tu me crois ?
– Bart a tenté de passer en revue à peu près toutes les options possibles, quant à cette révélation. Il pense aussi vite qu’il ne court, et, quelquefois, on capte des bribes, à travers le Phénix. Il est plus ou moins convaincu que Loki a dit la vérité.
– Et toi ? »
Elle hausse les épaules.
« Ça m’est égal. Tu t’es entraîné avec nous. Tu es allé sur le terrain avec nous. Et même si tu as disparu un long moment, tu es venu braver Wonder Woman avec nous. Tu es un des nôtres, même si Loki a menti. Et c’est la nature de Loki, que de mentir. On le savait en acceptant son offre.
– Tu es bien sage, Lang. Mais oui, Batman est bien mon père. Et à l’heure actuelle, il est en train de tester mon sang, pour vérifier ce fait. Et de se disputer avec Todd et Wu-San qui ont « oublié » de lui révéler cette information.
– Et le grand Damian al Ghul a fui cette dispute ? Demande la voix amusée de Jon. »
Cassie sursaute, mais Damian ne bouge pas.
« Je me demandais quand tu te joindrais à la conversation, Kent.
– Tu peux m’appeler Jon, tu sais ?
– Je le sais. »
Curieuse, Cassie observe leur ami, et lui demande ce qu’il vient faire ici.
« J’ai quelque chose pour Damian. »
Ce dernier hausse un sourcil.
« Un pot de confiture ramené par tes grands-parents ?
– Mieux. Venom. »
Cette fois, Damian sursaute. Cela, il n’aurait jamais pu le prévoir. Le symbiote est dangereux, et de ce qu’il a pu lire dessus, dans des dossiers volés à Luthor, il copie les pouvoirs de son hôte et les partage à l’hôte suivant. Celui-ci a déjà les pouvoirs de Spider-Man, et désormais ceux du fils de Superman.
« Non sens.
– Pourquoi ?
– Tu ne sais pas encore si tu peux me faire confiance. Me confier le symbiote, ce serait me confier des pouvoirs gigantesques.
– Je te fais confiance.
– Pourquoi ?
– Parce que tu es le fils de Batman. Et qu’il a toujours été un bon allié de mon père.
– Je ne suis pas mon père.
– Ma grand-mère dit que Batman a toujours eu des problèmes de confiance, et que Papa a dû beaucoup travailler pour arriver à être son ami. Comme tu es son fils et que tu as été élevé par Loki, ça doit être encore pire. »
Damian fronce les sourcils.
« Ça n’a aucun sens.
– Ça a du sens, au contraire ! Intervint Cassie. Pour l’instant, on est tous alliés contre le pouvoir. Et tu ne vas pas nous trahir pour lui. Et tu es toujours notre allié. Mais sur le champ de bataille, tu vas avoir besoin de plus de puissance pour nous accompagner.
– Je ne suis pas faible. Je suis en partie Jötunn, Móðir m’a appris de nombreux sorts.
– Et avec ça, tu seras encore plus fort ! »
Rien de tout ceci n’a de sens. Comment pourraient-ils faire suffisamment confiance à Damian pour ça ?
Et pourtant, Jon lui tend la main, comme prêt à lui donner le symbiote. Damian regarde Cassie, qui semble attendre avec curiosité de voir ce qu’il va choisir.
Comme si elle lui faisait déjà véritablement confiance.
Ce que Loki n’a jamais véritablement fait…
Damian prend la main de Jon ; le symbiote se rend visible, passant du second au premier. Il sent son esprit se mêler au sien, et la puissance et les possibilités offertes par la créature.
Mais, surtout, Damian sent la confiance de Cassie et Jon.
Notes:
La semaine prochaine, on entrera dans la bataille finale. J'ai hâte.
Chapter 64: L’assaut
Notes:
Bonne lecture !
Chapter Text
Dans l’espace, il n’y a pas de bruit. Juste un silence, plus vaste et ancien que l’univers, et elle. Kate. Filant à travers l’espace, droit vers Oa, il n’y a que ses pensées, et le Phénix.
À travers l’entité, elle perçoit des bribes de pensées des autres, elle sent la tension qui les parcours tous. Bientôt, un combat s’engagera. Un combat comme l’univers en a rarement connu. Un affrontement entre le Phénix et l’équation d’anti-vie. Et dans cet affrontement, tous ne sont que des pions, tentant d’aller aussi vite pour se placer sur l’échiquier galactique.
Le combat s’apprête à commencer, et Kate file à travers l’espace. Il lui faut prévenir les Gardiens, ramener avec elle les Lanterns.
Le temps presse.
Sur Terre, l’assaut commence déjà.
Une dernière fois, Damian fait l’inventaire de son équipement. Une tenue intégrale de la Ligue des Ombres, à même de l’aider à se fondre dans les ombres, enchantée pour stopper la plupart des armes blanches et des sorts. Une ceinture, avec toutes sortes d’objets, allant du nécessaire de premier secours à des lames supplémentaires. Un sabre, celui que son grand-père maniait autre fois. Et, surtout, le symbiote, Venom, prêt à déployer ses pouvoirs, ainsi que ceux gagnés grâce à ses symbioses avec Spider-Man et Jon.
Jamais Damian ne s’est senti aussi prêt. Le plan préparé par la résistance, les Amazones, et même la Ligue des Ombres est assez bon. Même lui n’a rien à y redire.
Trois assauts ont déjà frappé la demeure de Mamie Bonheur, cheffe des Furies et générale à qui Darkseid a confié la gestion de la Terre. D’abord, ce sont les Amazones qui ont frappé, les quatre tribus réunies ; Amazones de Themyscira, de l’Amazonie, de Bana-Mighdall et Valkyries. À cette heure-ci, nombre d’entre elles ont dû perdre la vie.
Le deuxième assaut fut celui des héros ; tous ceux ayant survécu à cette dernière bataille, avant le régime, et tous les X-men disponibles, allant ensemble au combat. L’assaut le plus dangereux, car celui où les Jeunes Phénix seraient attendus.
Vint ensuite le troisième assaut, le moins prévisible, lancé par Loki iel-même, sa Ligue des Ombres, et tous les alliés que la divinité avait pu réunir. Damian aurait dû être dans cet assaut, se battant au côté de la Ligue et de son grand-parent, mais il a été décidé qu’il resterait avec les Jeunes Phénix. Ni Batman, ni Loki ne veulent mettre sa vie en jeu, et les Jeunes Phénix sont les plus à même de le protéger… Damian sert les poings. Il leur prouvera sa puissance et sa compétence.
C’est donc dans un avion invisible, l’un de ceux du Wakanda, que le quatrième assaut s’approche de la demeure de Mamie Bonheur. À son bord se trouvent donc les Jeunes Phénix, mais aussi ce qu’il reste de la Task Force X, cet escadron suicide autrefois mené par Amanda Waller, avant d’être récupéré par Loki et la Ligue des Ombres ; les frères Wilson — Deadpool et Deathstroke —, le Fléau, Deadshot et le Docteur Octopus. Cette fois, pas de bombes dans leurs cerveaux ; il n’y a guère besoin de menace, lorsqu’un combat est le dernier espoir du libre arbitre. Avec eux se trouvent Poison Ivy, Okoye, Cass et Jason, les trois derniers certainement placés là pour garder un œil sur l’espoir que représentent les Jeunes Phénix.
« Nous arrivons. »
Tous s’approchent du cockpit de l’avion, contemplant ce qui vient au loin. Au cœur des Alpes, taillé à même la montagne là où personne ne pourrait venir par voie terrestre, se déploie une forteresse. Il a fallu des années à la résistance pour la localiser et déterminer comment y accéder. Jamais encore un assaut n’a été tenté, car tout assaut serait le premier et le dernier.
D’abord, des terrasses se dessinent. Il ne s’agit pas de jardins d’agréments, mais des pistes assez larges pour permettre aux vaisseaux du pouvoir de se poser et de décoller ; sur ces dernières, des Amazones par centaines affrontent des paradémons par milliers, si nombreux qu’ils semblent grouiller sur terre et dans les airs. Par instant, l’éclat d’un pouvoir se laisse apercevoir, laissant deviner la présence d’un héros. Et au milieu du chaos, les entrées des appartements des Furies et des salons d’apparats sont parfois visibles. Pour ce qui est de derrière ces portes, seule la libération de Wonder Woman leur a fournis une idée ; une zone technique, le centre d’entraînement des Furies, les appartements privés de Mamie Bonheur, mais et ses prisons personnelles, où Hal Jordan devrait se trouver. Et dans son bureau, devrait se trouver un coffre, avec, ils l’espéraient, des Boîtes-Pères, qui permettraient d’accéder à Apokolips et donc, à Darkseid. Mais, selon les rumeurs, d’autres choses se trouveraient dans ce coffre, comme…
« Oh, bordel de merde, assez d’exposition, à la fin ! S’exclame Deadpool sans crier gare. Tellement de gens à découper, un scénario à avancer, allez, j’ai envie de…
– Wade, s’il te plaît, grommelle Deathstroke. »
Damian lance un regard agacé aux frères, avant de se tourner vers Poison Ivy.
« Ivy, demande-t-il en se tournant vers elle, êtes-vous prête ?
– Ce ne sera pas évident. Mais oui. »
Elle ferme les yeux, et se concentre. Si la Ligue des Ombres a bien fait son travail, elle a disposé des plantes, partout dans le palais, des plantes avec lesquelles Poison Ivy se connecte et se lie. En bas, le chaos du combat se complexifie encore, alors qu’une jungle semble pousser à même la montagne, surgissant du palais pour envahir la cours. Des arbres se dressent, ainsi que des lianes, fauchant des dizaines de paradémons dans les airs, libérant un passage à l’avion invisible. À bord, tous se préparent à débarquer, à sauter dans le combat.
« Damian. »
La voix de Todd attire son attention. Il semble tendu, prêt à se lancer dans le combat.
« Fait gaffe à toi. »
Avec beaucoup d’effort, Damian retient une réplique acerbe, se contentant de hocher solennellement la tête.
« Tâche de rester en vie, toi aussi. Cela est aussi valable pour toi, Wu-San. »
Sous son masque de Batwoman, elle esquisse un sourire.
L’avion se pose, et ses portes s’ouvrent. Ce qui reste de la Task Force X en descend en premier, les frères Wilson en tête. Batwoman et Robin attendent un instant, regardant une dernière fois les Jeunes Phénix, avant de les suivre. Tous se dispersent, dégageant le chemin pour les Jeunes Phénix.
« Il est l’heure, annonce Damian. »
Et c’est ensemble qu’ils sortent de l’avion se lançant dans la folie d’une bataille désespérée.
Le bruit assomme presque Jon. Les cris, les grognements, l’impact des coups, les hurlements, les plantes d’Ivy broyant des corps, les communications, les explosions… Il s’est habitué, avec le temps, à tous ces sons qu’il entend, à la puissance de son audition. Mais jamais encore il n’a été plongé dans une telle cacophonie. L’endroit n’a plus de sens, grouillant de partout, d’Amazones, de héros, de paradémons, et mêmes d’humains enrôlés par Mamie Bonheur grâce à ses techniques de manipulation et à l’équation…
Une voix se fait entendre dans son esprit ; Phoebe. Elle et ses deux sœurs, Irma et Celeste sont des clones d’Emma Frost, créés par la Lumière et récupérées bien plus tard par la résistance. Bien que privée de deux sœurs à cause du génocide de Thanos, elles restent redoutables, aussi bonne télépathes que leur « mère ». Et cette dernière étant sur le terrain, ce sont les sœurs, les Cuckoos, qui tentent de coordonner tous les assauts héroïques, Phoebe se consacrant uniquement aux Jeunes Phénix.
« Il va vous falloir passer par la droite du bâtiment, à travers les logements des Furies. C’est l’endroit où il y a le moins d’affrontement, pour le moment. Ivy et les autres vous couvrent. »
Les regards des différents membres de l’équipe se tournent vers le point indiqué, signe que tous ont bien entendu la transmission. Damian leur fait signe ; ils ne doivent pas rester immobiles. Alors, ils se mettent à progresser. Jon vole juste au-dessus d’eux, utilisant ses pouvoirs kryptoniens pour repousser les paradémons et autres ennemis. Quelques Amazones se déportent pour les couvrir, sans cesser leurs combats.
Quelque part en Jon, et sans doute en les autres aussi, le Phénix bouillonne. Il y a eu lui la fureur de voir des paradémons, des vies distordues et mutilées pour servir les intérêts d’un seul, et de sentir tant de vies s’arrêter si vite, si terriblement. Mais l’entité sent aussi que vient enfin le moment où il pourra détruire, ou du moins vaincre, l’équation d’anti-vie, et se déchaîner à nouveau à pleine puissance. L’entité les pousse au combat, même s’ils ont ordre de ne pas engager le combat sauf si une Furie leur fait face.
Alors, ils se précipitent dans les logements de ces dernières, pénétrant dans un vaste salon privé au plafond aussi haut qu’une église. L’endroit est austère ; quelques bibliothèques, des armes disposées sur les murs, quelques canapés et écran, et un vide.
Un vide remplie par une silhouette imposante, qui semble démesurée, même sous ce plafond si haut. Les Jeunes Phénix s’arrêtent face à elle, découvrant peu à peu non seulement sa taille, mais aussi la puissance de ses muscles et, plus inquiétant encore, la couleur de sa peau ; un vert de jade qui n’indique qu’une chose…
« Miss Hulk… »
Elle rugit, et son regard semble fou, dévoré par la rage. Jon échange un regard avec Cassie, et ensemble ils s’élancent, alors que la colosse de Jade s’apprête à attaquer. Déployant toute sa force, Jon arrête l’un de ses points alors qu’à ses côtés, Cassie grandi assez pour lui faire face. Derrière eux, les Jeunes Phénix se déploient, prêts à déployer la puissance du Phénix.
Un bruit attire l’attention de Jon, le perturbant légèrement, assez pour que Miss Hulk ne le repousse. Il s’écrase contre un mur et tente de reprendre ses esprits, juste à temps pour prévenir ses alliés ;
« Il y en a une autre ! »
Miles se met en mouvement, suivi par Bart. Alors que Jon se projette d’un bon vers Miss Hulk, il aperçoit du coin de l’œil Miles tirer une toile vers ce qui semble être une femme recouverte de fourrure ; Cheetah, la femme-guépard ennemie jurée de Wonder Woman jusqu’à que l’exposition à l’équation d’anti-vie ne les force à être sœurs d’armes.
Alors que Miss Hulk engage un combat violent avec Cassie, Jon se reconcentre sur elle, attaquant la colosse de Jade avec toute sa puissance. Il projette quelques flammes du Phénix sur elle, mais en vain ; il sait pertinemment qu’il leur faudra vaincre leurs adversaires et utiliser ensemble leurs pouvoirs pour les libérer.
Parant comme il le peut les coups assénés par Miss Hulk, il tente de répliquer, déployant toute sa puissance. Du coin de l’œil, il aperçoit une forme noire ; Damian a laissé Venom le recouvrir, afin d’augmenter sa force. Cassie se joignant à eux, alors que les autres font face à Cheetah, ils tentent d’affronter à Miss Hulk. La puissance de ses coups fait presque trembler la pièce, et Jon s’inquiète de la stabilité du palais dans son ensemble, si elle se déchaîne. Il fouille dans sa mémoire, dans ce qu’il sait des Hulk, en appelle à la sagesse du Phénix… Il doit bien y avoir quelque chose…
Il se rappelle alors de ce que lui ont raconté une fois ses grands-parents ; Superman, son père, a une fois affronté Hulk, le cousin de Miss Hulk. Et il ne l’a pas battu par la force, mais par la compassion.
Les Hulk tirent leur puissance de leur colère…
« Changement de plan ! Il faut la calmer !
– La calmer ? Sifflent Venom et Damian, elle n’a pas vraiment l’air de vouloir se calmer !
– Va aider les autres avec Cheetah ! Cassie et moi on peut se charger d’elle ! »
Damian hésite un moment encore, avant d’acquiescer avec agacement, et de rejoindre le reste de l’équipe ; Cheetah possède une vitesse surhumaine, et même si Bart reste plus rapide, ses crocs et griffes le gênent.
Suivant l’idée de Jon, Cassie s’éloigne, tentant d’attirer l’attention de Miss Hulk.
« Hé ! Madame Hulk ! On est désolé d’avoir frappé, on voulait simplement se défendre ! »
Lorsque son poing file vers Cassie, Jon intervint, volant pour venir parler à la colosse de jade.
« Excusez-nous. Vraiment. On veut vous aider ! »
Fermant les yeux, il tente d’en appeler à la force du Phénix, et à Phoebe. Cette dernière n’attend pas pour répondre dans son esprit.
« Je peux tenter de la calmer, mais entre l’équation et la rage, je ne suffirais pas.
– Maintiens son attention aussi longtemps que possible. »
À travers le lien psychique, Jon sent Phoebe grimacer, avant de mettre fin au contact, certainement pour mieux se concentrer sur Miss Hulk. Cassie lui adresse un clin d’œil, avant de se placer devant leur ennemi, pour garder son attention captive, le temps que les autres se mettent en place.
« Damian ! Cria Jon. Occupe Cheetah pendant qu’on libère Miss Hulk ! »
Un juron mêlant arabe et vieux norrois lui répondit, alors que les Jeunes Phénix le rejoignent, un à un.
« Il faut la calmer. On va tenter de la calmer en lui envoyant des bonnes ondes à travers la force Phénix.
– Pas sûr que ça fonctionne, grimace Bart.
– Le Phénix est tout puissant et représente la vie. Il peut nous aider à transmettre de la compassion, tout en la libérant.
– Alors ensemble, propose Kamala, comme devant Wonder Woman. »
Jon ferme les yeux, et laisse le Phénix s’exprimer à travers lui. Il le sent gagner en puissance alors que un à un les membres de l’équipe se concentrent sur Miss Hulk, l’imaginant calme, libérée de l’équation. Un nouveau rugissement se fait entendre, alors que l’esprit de Cassie se joint à eux. Les flammes du Phénix explosent autour d’eux, et lorsque Jon rouvre les yeux, il aperçoit Miss Hulk en train de reprendre forme humaine. Lui et Cassie se précipitent vers elle, l’aidant à ne pas tomber. L’esprit de Phoebe se lit à nouveau au leur.
« Elle est libre »
Tous soupirent, avant de se remettre sur leurs gardes ; Cheetah est toujours là. Mais, entre-temps, Damian a réussi à la piéger, grâce aux toiles organiques que Venom.
« Dépêchez-vous de la libérer. Et la prochaine fois, j’occuperai seul une Furie pendant que vous libérerez la seconde. »
Jon esquisse un sourire.
Une fois Cheetah et Miss Hulk libérées, et laissée à une unité de soin des Amazones, la progression dans les appartements est plus simple. Par instant, Miles n’entend même plus les terribles affrontements qui se déroulent non loin… Mais ils ne sont pas seuls. Quelque chose joue avec son sens araignée. Quelque chose de doué, qui lui rappelle Batwoman et Robin…
Ils avancent d’un pas méfiant, passant dans un long corridor technique qui coupe tout le bâtiment dans la largeur ; peu importe par où leurs forces passent, il leur faudra passer le corridor technique. Et les murs derrières se cachent les appartements de Mamie Bonheur, son bureau, ainsi que ses prisons personnelles sont les plus épais… Mais Miles écoute à peine les autres en parler. Tout juste entend-il que Mamie Bonheur a réussi à mettre la main sur suffisamment de kryptonite pour empêcher Jon de briser le mur seul.
Il se détourne, scrutant les ombres, se concentrant uniquement sur son sens araignée… Et attrape le couteau juste avant qu’il ne perce le cou de Kamala. Cette dernière le regarde avec de grands yeux, cherchant en vain la personne ayant pu le lancer.
« Merci.
– Une Furie est là. Discrète. Lance des couteaux…
– La Veuve Noire, siffle Damian. »
D’autres couteaux volent vers eux ; Miles en arrête plusieurs, et Bart se charge des autres.
« Trouvez comment passer ce mur, ordonne le premier en s’éloignant. On se charge d’attraper cette Furie. »
Damian grimace, comme à chaque fois que quelqu’un lui donne un ordre, alors que Miles et Bart s’éloignent, ensemble. Le premier suit son sens araignée. D’un geste, il pousse le second, l’empêchant de marcher sur une mine.
« Elle a piégé les lieux. »
Le corridor technique est étroit, mais encombré. Y reposent du matériel de ménage, ainsi que des bureaux d’entretiens d’ordinateurs, des vêtements, des caisses, et tout ce que Mamie Bonheur a certainement un jour demandé de voir disparaître. Pour une espionne aussi habile que la Veuve Noire, le lieu est un terrain de jeu parfais à piéger, pour y entraîner des proies tentant de passer dans le palais. À croire que ce débarras n’a été créé que pour cela ; être une toile à même de stopper toute intrusion.
D’un regard, Bart et Miles se mettent d’accord, et le premier repart en arrière. Le second continue seul, avançant avec précaution. Il sait que la Veuve Noire n’est plus très loin, et qu’elle tente de l’attirer dans sa toile… D’un saut, Miles va se coller au mur, là où il y a moins de piège. Profitant de sa tenue noire, il se plaque au mur, alors que toute lumière disparaît dans le couloir. Au loin, là où sont les autres Jeunes Phénix, il aperçoit quelque chose s’allumer, certainement une flamme, mais il continue de s’enfoncer dans l’obscurité. Il ne voit plus rien, mais il n’en a pas besoin. Il se fit uniquement à son sens araignée.
Lorsque l’attaque vient enfin, il est prêt. Il l’esquive sans efforts, allant se coller au plafond tout en décochant une toile et en invoquant les flammes du phénix. Ces dernières, dorées, se mettent à illuminer le lieu, révélant un cul-de-sac où se tenait la Veuve Noire, le regard fixé sur Miles. Le seul accès au lieu est fermé par une porte coulissante ; elle a dû réussir à coordonner la fermeture et l’attaque, empêchant Miles de distinguer les deux dangers.
Qu’importe. Il augmente l’intensité des flammes du Phénix, et lance des toiles. Avec grâce, la Veuve Noire esquive, renvoyant couteaux et balles qu’il doit à son tour esquiver. L’échange aurait pu durer longtemps, mais Bart passe à travers le mur, arrivant droit sur la Veuve Noire, si vite qu’il réussit à la surprendre. Elle modifie sa position et son attaque pour se défendre, mais quand il lui passe à travers, elle semble un instant ne pas savoir comment réagir. Miles en profite pour attaquer, se laissant tomber vers elle, le poing serré, prêt à l’assommer ; en vain. Elle esquive et contre-attaque, évitant avec peine un deuxième passage de Bart, qui lui passe à nouveau à travers. Sortant un nouveau couteau, elle engage le combat avec Miles, qui se retrouve vite en difficulté. Son sens-araignée lui indique des dangers de partout, et il doit éviter les mouvements trop brusque.
Une troisième fois, Bart passe en courant. Cette fois, leur ennemie ne se déplace pas vraiment, ajustant simplement sa posture. Miles et Bart en profitent ensemble, changeant à leurs tours leurs mouvements, pour l’assommer ensemble.
La Veuve Noire s’effondre.
Miles prend un instant pour souffler, mais déjà Bart prend la Furie dans ses bras.
« Il faut retourner vers les autres au plus vite. »
Il disparaît, phasant certainement à travers la porte et les pièges, avant de revenir, prenant cette fois Miles dans ses bras.
Tout juste a-t-il le temps de soupirer de soulagement, quant au fait qu’une Furie de plus est vaincue.
Bien que parfaitement consciente qu’elle ne doit en aucun cas penser à cela, Cassie ne peut s’empêcher de se dire que tout est trop simple. Certes, toutes les forces de la terre sont en train de leur servir de distraction, et ils ne sont même pas encore dans les lieux les plus dangereux qu’ils auront à traverser aujourd’hui.
Mais tout de même.
Trois Furies sont déjà tombées, et la dernière leur a donné une clé biométrique, permettant de passer le couloir technique. Les voilà dans les appartements privés de Mamie Bonheur, apparemment vide. Elle semble avoir déserté les lieux… Ce qui signifie qu’elle s’apprête à leur tendre une embuscade, ou qu’elle a déjà fui vers Apokolips. Et si elle n’est vraiment plus là, il ne reste qu’à trouver une boîte-père…
Cassie ne peut s’empêcher de demander si la cheffe des Furies n’aurait pas intérêt à les laisser aller sur Apokolips, à les laisser affronter Darkseid. Avec son expérience au combat, et sa maîtrise de l’équation d’anti-vie, il surpasse certainement les enfants qu’ils sont, arrivant à peine à déployer les pouvoirs du Phénix.
Et alors, cette sensation de facilité serait simplement due à un piège se refermant sur eux… Cassie s’arrête, submergée par l’angoisse.
Sont-ils vraiment sûrs de pouvoir le faire ?
Teddy, Billy, Kate, Jaime et leurs renforts pourront-ils arriver à temps ?
Les Amazones, les héros et la Ligues des Ombres sont en ce moment même en train de subir de lourdes pertes… Seront-ils en état de les accompagner sur Apokolips ? Et sinon, les Jeunes Phénix pourront-ils faire face seuls à tout ce qui les attend ?
Et si… Et si…
Ils ne peuvent pas échouer. Ils n’ont pas le droit d’échouer. Pour la Terre, pour l’univers… Ils doivent sauver tout le monde, retrouver le gant de l’Infini, ramener tout le monde pour rétablir l’équilibre, et ramener le père de Cassie… Elle veut être une héroïne à la hauteur de son père, pouvoir le sauver, le rendre fier, sauver tout le monde, tout le monde, tout le monde…
« Lang ! »
La voix de Damian la ramène à la réalité.
Il est agenouillé face à elle, le regard grave. Cassie ne se souvient pas être tombée à genoux.
« Je…
– Morales et Allen-Van Dyne surveillent les alentours. Prends ton temps.
– Non… Non, on doit y retourner, on doit sauver tout le monde, on doit…
– Lang, on ne sauvera personne si tu es comme ça. »
Elle ferme les yeux. Elle sent quelqu’un s’approcher d’elle.
« Connecte-toi au Phénix. Partage nos forces. »
Jon.
Elle tente de le faire, en vain. Une part d’elle est si terrifiée qu’elle ne sait plus comment faire appel au Phénix.
« Vous êtes une équipe, Lang. Vous partagez le Phénix justement parce que cette tâche est trop grande pour une seule personne. Et vous êtes mon équipe. Vous surmonterez ça parce que je ne travaille qu’avec des gens excellents. »
La remarque touche Cassie ; elle ne peut pas en rire, elle ne s’en pas capable, pas en ce moment. Elle la reconnecte cependant à la réalité, lui permettant de rouvrir les yeux pour voir Jon lancer un regard noir à Damian, et ce dernier lever un sourcil.
« Ce n’était pas une plaisanterie. C’est un fait. »
Prenant de la force dans cette confiance exprimée par Damian, Cassie essaye une fois de plus de se connecter au Phénix. Elle le sent bouillonner en elle, aussi assoiffé de victoire qu’elle-même. Et à travers le Phénix, elle sent les autres. Les Jeunes Phénix, qui s’inquiètent pour elle, mais qui croient en elle. Elle sent même Billy, Jaime et Teddy, qui semblent être si proches, désormais… Quant à Kate, où qu’elle soit, elle sent sa volonté.
Cassie inspire profondément, avant de se relever.
« Ça va mieux. Merci tous les deux. »
Damian et Jon se relèvent.
Elle observe autour d’elle ; tous les Jeunes Phénix la regardent avec assurance. Oui, le sort de l’univers repose entre leurs mains. Oui, ils courent peut-être dans un piège.
Mais qu’importe. Ils sont ensemble.
« Allons-y. »
Faire le tour des appartements de Mamie Bonheur est long, si long. Bart n’a qu’une envie, partir en courant droit devant, explorer par lui-même… Mais Cassie a raison. Un piège est possible. Alors ils doivent rester groupés et se fier au sens-araignée de Miles.
Ils progressent lentement, inspectant chaque endroit du lieu, dans l’espoir de trouver quelque chose, n’importe quoi. En vain.
Tout ce qu’ils trouvent est la garde rapprochée de Loki, quelques membres de la Ligue des Ombres s’inclinant devant Damian et demandant à ce qu’ils les suivent.
La divinité les attend devant des portes ouvragées.
« Le bureau de Mamie Bonheur est gardé par une puissante magie mêlée de technologie. La technologie d’Apokolips. Tss. Ces « nouveaux » dieux ne respectent rien. »
Les Jeunes Phénix échangent un regard inquiet. Si même Loki échoue à ouvrir ce bureau…
« Cela ne peut être la seule entrée, répond Damian. Elle est dans ses appartements… Elle recevait certainement des gens, dans son bureau. Il doit y avoir une autre entrée.
– Il y en a une. On l’a trouvé assez vite. Un accès depuis les salons d’apparats, qui coupe le corridor technique en deux. Mais ces portes sont bien mieux gardées que celles-ci.
– Les portes doivent être aussi bien fermées là-bas qu’ici, non ? Demande Bart.
– Oui. Mais elles doivent aussi avoir vu passer plus d’invité. Et donc avoir une faille plus simple à trouver…
– Donc, il y a une chance là-bas…
– Il faut passer les combats les plus violents, pour arriver là-bas… C’est tout le problème. »
Bart se met à réfléchir à toute vitesse. Il croise le regard de Damian, qui semble en venir à la même conclusion.
« Móðir, restez là, tentez de percer la porte de ce côté. Nous pouvons repousser chemin, tenter d’attaquer les portes de l’autre côté. Il me suffira de trouver Zatanna, ou un autre héros sorcier.
– Je ne sais pas si cette Zatanna suffira. Il faudra une magie puissante, plus proche de celle qu’avait le Sorcier Suprême ou la Sorcière Rouge.
– On doit gagner du temps jusqu’à l’arrivée de Billy, les coupe Bart. Il est le fils de la Sorcière Rouge, il a hérité de ses pouvoirs ; il pourra plier la réalité pour entrer dans le bureau. Lui et les autres ne doivent plus être très loin… »
Un éclat brille dans les yeux de Loki. Bart grimace. Il leur faudra éviter que lea grand-parent d’un de leurs amis ne profite d’un autre de leurs amis.
« Dégager l’autre accès jusqu’à l’arrivée de Billy est donc une bonne idée, résume Jon. Allons-y alors !
– Une minute, proteste Kamala. De ce qu’on sait, les prisons personnelles de Mamie Bonheur sont de ce côté du couloir technique. Il faut trouver Hal !
– Non-sens, réplique Loki d’un ton hautain. Nous n’avons pas le temps pour ce genre de chose.
– On peut se séparer. J’y vais. Hal nous a permis de gagner du temps ; nous ne pouvons pas le laisser là, pas alors qu’il est si prêt.
– Mamie Bonheur était réputée pour ses techniques de manipulation avant que son maître ne trouve l’équation d’anti-vie ! Votre Hal pourrait être dangereux !
– Nous perdons du temps. »
La voix de Damian semble mettre un terme à la conversation. Il échange un long regard avec Kamala, avant de regarder les autres.
« Deux personnes iront chercher Hal. Qui accompagnera Kamala ?
Une part de Bart lui hurle que c’est une mauvaise idée, qu’il n’y a pas le temps pour ce genre de chose, pour un tel détour… Mais il se souvient aussi de la gentillesse de l’homme. Du fait que sans lui, personne ne serait là, aujourd’hui. Bart a eu besoin de lui, en arrivant à cette époque. Il ne peut pas s’opposer à ce qu’on le libère, même s’il désapprouve totalement l’idée qu’ils se séparent.
« J’y vais, annonce Miles. J’accompagne Kamala. »
Ils échangent un dernier regard. Loki semble désapprouver, mais tout de même soulagé·e que son héritier rester avec la majorité des Phénix. Iel ordonne à quelques membres de la Ligue des Ombres d’accompagner Kamala et Miles, et à d’autres, de guider les Jeunes Phénix vers l’autre entrée. Alors qu’ils s’éloignent, Loki semble vouloir ajouter quelque chose, retenir une dernière fois Damian… Mais iel se détourne et se concentre à nouveau sur la porte.
Bart les plains.
Mais déjà, ils s’éloignent de la divinité, déjà, ils parcourent les vouloirs et le corridor, si vite, cette fois. À mesure qu’ils retournent sur leurs pas, les bruits de combats se font entendre à nouveau. Leurs guides des Ombres ne repassent pas par le chemin qu’ils ont emprunté ; ils ont trouvé un autre raccourci, qui les fait déboucher en plein chaos.
Une salle de bal, dont les dalles de marbres disparaissent sous les corps de paradémons et d’Amazones, mais aussi sous la jungle qu’Ivy a fait pousser un peu partout, une jungle mouvante et dangereuse. Au centre de la pièce, se déploie un colosse, à la peau de pierre, vêtu d’une sorte de combinaison, rappelant celle des Greens Lanterns… mais jaune.
« C’est l’un des généraux de Thanos… Celui qui a réuni les pierres d’infinités…
– Il s’est rangé aux côtés de Darkseid, comme tant d’autres. »
Il est grand, plus grand que les récits que les Jeunes Phénix ont entendus. Et à lui seul, il repousse des vagues de héros et d’Amazones, semblant ne pas sourciller face aux assauts combinés de héros comme Wonder Woman, Batman, Colossus, Wolverine, et tant d’autres… La famille Marvel vole autour de lui, déchaînant leur foudre, en vain.
Les Jeunes Phénix n’échangent qu’un regard, et se joignent au combat.
Cette partie du palais semble calme, trop calme. Kamala n’a jamais été vraiment claustrophobe, mais elle se sent étouffer. Elle sait quel chaos se déroule en ces lieux, elle sent les morts à travers le Phénix, et pourtant elle n’entend rien. Tout juste sa respiration, et les bruits de ses pas, ceux de Miles étant totalement silencieux.
Elle avance en se fiant à lui, et à son sens araignée. Quelque part autour d’eux, quelques guerriers de la Ligue des Ombres les accompagnent. Ils semblent avoir totalement disparus, une fois la direction indiquée… Kamala n’est même plus certaines qu’ils soient encore là…
Le couloir qu’ils empruntent se stoppe devant eux en de grandes arches ; derrière, il aperçoit un espace démesuré, surtout à l’intérieur d’une montagne, et du sable. Ce que Wonder Woman leur a expliqué leur revient.
Juste à côté de ses appartements, Mamie Bonheur a fait installer une arène, où elle fait se battre encore et encore ses Furies ; les prisons sont derrière, pour les Furies ayant échoué à se hisser à la hauteur des attentes de leur sinistre maîtresse.
Kamala et Miles ralentissent, échangeant un regard. Tenter de contourner les arènes serait trop long… Mais qui sait ce qui les attend… Ils ferment ensemble les yeux, avant de laisser les flammes du Phénix les recouvrir.
Et enfin, ils entrent dans l’arène. Une femme se tient en son centre, appuyée sur une épée lumineuse, presque aussi longue et large qu’elle-même.
« Je commençais à croire que Dame Bonheur avait commis une erreur, en me laissant là. Vous avez été long.
– Nous pouvons vous libérer !
– Je suis libre. Libre du libre arbitre. Libre de ne plus avoir à penser par moi-même. Libre de servir Dame Bonheur et Darkseid sans aucune retenue. Rendez-vous. Renoncez au Phénix, porteur de mort autant que de vie. Seule l’anti-vie est la solution. Bientôt, il n’y aura plus que Darkseid, et l’univers sera en ordre. »
Kamala ouvre la bouche, prête à répliquer. La sensation de la main de Miles sur son bras la pousse à se taire. À quoi bon protester ? L’équation d’anti-vie a déformé la psyché de leur adversaire…
« Dame Bonheur m’a dit que vous venez pour Hal Jordan. Elle m’a ordonné de ne pas le laisser dans nos cellules, de le garder là où vous ne pourrez jamais le trouver. Mais je peux vous envoyer le rejoindre.
– Où ? »
Les yeux de la Furie se mettent à briller.
« Dans les limbes. »
Alors que des disques lumineux apparaissent un peu partout, Kamala et Miles reconnaissent trop tard Magie, sorcière suprême des limbes, mutante, et ancienne membre des Guerriers. Mais déjà, autour d’eux, rampent des créatures venues tout droit des limbes. Les membres de la Ligue des Ombres réapparaissent, venant se tenir à leurs côtés.
Un instant, tous se jaugent.
Le suivant, tout se déchaîne.
Les guerriers de Loki disparaissent dans un nuage de fumée, réapparaissant plus loin. Chacun engage le combat avec une créature des limbes. Miles se met à tirer toiles après toiles, alors que Kamala déchaîne la puissance du Phénix. Elle sait qu’elle doit l’éviter, qu’elle doit garder des forces pour les combats suivants, mais à quoi bon garder des forces si elle ne peut pas remporter ce combat ?
Les premières créatures des limbes tombent, alors que Kamala use de ses pouvoirs pour se grandir, fauchant certaines choses en allongeant son bras, évitant d’autres coups en rapetissant. Des sorts fusent sur elle, en vain ; le Phénix la protège. Mais les horreurs des limbes ont des griffes, des crocs et des cornes. Alors il faut les éviter, tenter de les repousser vers ces cercles qui ne cessent d’apparaître. Tenter de tenir.
Tenter de vaincre Magie.
Profitant de sa taille de Guêpe, Janet Van Dyne se pose sur un rebord des murs extérieurs du palais de Mamie Bonheur. Quelques secondes, pas plus, juste de quoi souffler. En contre-bas, les paradémons continuent de grouiller ; leur nombre semble ne pas cesser d’augmenter, venant toujours plus se mêler à d’autres horreurs, d’autres armées forcées par l’équation de se battre pour Darkseid.
Et les forces terrestres sont sur le point de céder. Les Amazones elles-mêmes semblent commencer à montrer des signes de fatigues, et les éclairs rouges des deux Flashs semblent ralentir. Janet s’inquiète pour son mari, dans ce combat sans fin. Elle s’inquiète pour ses jumeaux de onze ans, pour l’instant à l’abri sur Themyscira, avec les Amazones non combattantes, et les familles des Phénix. Elle s’inquiète aussi pour ce petit-fils venu du futur, et ses amis, derniers espoirs de l’humanité…
La journée semble si sombre…
Janet inspire, et s’élance pour reprendre le combat. Profitant de sa taille et de sa capacité de vol, elle virevolte parmi les paradémons, décochant ses « piqûres de Guêpe », des attaques bio-électriques. Face à un adversaire normal, une piqûre serait suffisante pour lui faire ressentir une vive douleur, mais les paradémons sont des créatures mutilées, des êtres vivants tordus par une âme sombre, pour devenir des monstres au service de Darkseid… Ses attaques ne font que contracter leurs muscles, jusqu’à qu’ils s’effondrent à terre… Elle ne peut guère faire plus, et espère qu’ils pourront trouver un moyen pour sauver ces créatures.
Et en attendant, elle virevolte encore et encore dans ce qui semble être un instant sans fin, bouclant encore et encore. Bientôt, son costume n’aura plus d’énergie, bientôt, elle sera elle-même trop fatiguée pour garder une taille de guêpe, bientôt…
Quelque chose change.
L’air se charge de quelque chose de différent.
Elle baisse les yeux au sol, pour voir apparaître une énergie bleue étrange, repoussant les paradémons, mais aussi les forces terrestres. Tous cessent le combat, même les Amazones, et reculent. Barry et Wally eux-mêmes s’arrêtent de courir, tentant de comprendre ce qu’il se passe…
De cette énergie bleue surgissent des soldats qui n’ont rien d’humain. La peur gagne peu à peu Janet, jusqu’à qu’une nouvelle salve d’énergie révèle trois personnes. Une personne à la peau verte et dotée d’ailes, une grande épée dans la main. Un être étrange, recouvert d’une armure bleue, possédant aussi une paire d’elle. Et un jeune homme brun, vêtu d’un costume avec une cape, claquant au vent derrière lui.
Un instant, Janet hésite, avant de reconnaître quelque chose, dans le jeune homme, qui lui évoque son amie Wanda, et les fils qu’elle a eut… Dont l’un a survécu au génocide de Thanos, jusqu’à recevoir la Force Phénix, avec Bart et ses amis, avant de partir dans l’espace, à la recherche de renfort.
Le soulagement envahi Janet.
Les renforts sont là.
Chapter 65: Les renforts
Notes:
Hey !
Navrée du retard… J’ai tellement de choses à faire en ce moment… Et en plus, à la relecture, j’ai décidé de finalement couper ce chapitre en deux.
Mais voilà la suite de la bataille !Bonne lecture !
Chapter Text
Le chaos est total. Ce n’est pas une découverte ; cela fait des heures que Dorrek sent sa part du Phénix s’agiter, se troubler face aux vies qui tombent… Un instant, il se sent dépassé, découvrant l’ampleur de ce qu’il se passe. Il se sent presque minuscule, vulnérable alors même qu’il est entouré de sa garde personnelle, composée de Kree et de Skrulls refusant de lâcher leur nouvel empereur du regard, chaque peuple restant méfiant de l’autre. Il se reprend lentement, s’assurant de la présence de Billy et Jaime à ses côtés, cherchant la présence des autres Phénix. Kate n’est pas encore là, mais les autres sont tous proches…
Sur son signe, les premières vagues de Krees et de Skrulls s’élancent au combat ; des navettes continuent d’arriver depuis l’espace et la Machine de Guerre, et Billy téléporte plusieurs unités.
« Les capteurs du Scarabée sont un peu brouillés, annonce Jaime. Trop de gens, trop de choses.
– Et impossible de joindre les autres à travers le Phénix. Ils semblent être en plein combat, ajoute Billy
– Mais où ? »
Alors qu’ils hésitent encore quant au chemin à prendre, à travers ce chaos, tentant de comprendre pourquoi une jungle recouvre un palais creusé à même la montagne, une femme apparaît devant eux, tout d’abord minuscule, avant de grandir jusqu’à avoir une taille normale. Elle lève les mains, tentant de se faire la moins menaçante possible, alors que la garde rapprochée de Dorrek l’encercle.
« Je suis la Guêpe, autrefois membre de la Ligue de Justice, et encore avant ça, membre des Avengers. Je suis du côté des autres Jeunes Phénix.
– Les Jeunes Phénix ? Demande Billy. Ils ont choisi un nom d’équipe ? Il est…
– Ce n’est pas le moment, le coupe Dorrek. Où sont-ils ?
– Trois télépathes coordonnent nos actions. Phoebe s’occupe des Phénix. »
À cet instant, Dorrek sent comme une présence dans son esprit ; la télépathe, très certainement. Elle ne s’exprime pas, se contentant de lui transmettre de nombreuses informations, comme la position des autres Phénix, et leurs différentes missions. Un instant, il oublie tout ; Hal est là, et deux d’entre eux s’occupent de le sauver… Une partie de lui n’a qu’une idée ; aller aider Kamala et Miles, aller libérer son père. Mais il se reprend.
« Trop de héros sont en difficultés face à Nain Noir. Il est notre priorité. »
Dorrek se tourne vers les Krees et Skrulls qui attendent ses ordres ; il les fait forcer le passage jusqu’aux salons d’apparats, en ordonnant de ne pas toucher aux plantes, sous aucun prétexte, et en profite pour avancer avec Billy et Jaime. La Guêpe les salue, et s’envole à nouveau, reprenant le combat en extérieur. Très vite, même les renforts Krees et Skrulls se retrouvent dépassés ; les rangs sont rompus, alors que les paradémons continuent d’affluer.
« Mais d’où sortent-ils ? S’exclame Jaime. »
Personne n’a le temps de lui répondre ; déjà, il faut combattre.
Au cours de ces dernières semaines passées à convaincre les Krees et les Skrulls, de se rallier derrière lui, Excelsior et la Machine de Guerre, Dorrek et les autres Phénix ont participé à nombre de bataille contre des forces de Darkseid, afin de prouver leur valeur et leurs compétences. Petit à petit, il lui semble que le champ de bataille est quelque chose qu’il ne connaît que trop bien… Et il n’aime pas ce fait. Il aspire à la paix.
Mais il avance, fauchant les paradémons devant lui, se taillant un chemin dans les salons d’apparats. À ses côtés, Billy et Jaime progressent, connaissant désormais chacun de ses mouvements, comme il connaît chacun des leurs…
Il ne leur faut qu’une dizaine de minutes pour se frayer un chemin jusqu’au salon principal, où Nain Noir, le colosse à la peau de pierre les attends.
« Il y a quelque chose d’étrange avec lui… murmure Billy.
– Le Scarabée pense qu’il a été modifié de façon similaire aux paradémons. Il est encore plus puissant qu’il ne devrait l’être, et c’est un Yellow Lantern, il a des pouvoirs similaires à ceux de Kate, mais basés sur la peur. »
Au même moment, Nain Noir abat une hache gigantesque, d’un jaune malsain, sur Batman et Wolverine ; Jon surgit pour les sauver à la dernière minute.
« Les autres sont là !
– Allons-y. »
Dorrek se tourne vers sa garde rapprochée, lui ordonnant de repousser les paradémons, de créer une zone dégagée pour le combat contre Nain Noir. Il ordonne aussi à plusieurs unités de secourir les forces de la terre blessées et d’évacuer ceux en ayant besoin. Puis, il s’avance. En se concentrant, il utilise son héritage skrull pour prendre une forme plus importante, plus puissante, afin de pouvoir au mieux contrer la force de Nain Noir. L’ennemi est trop vaste pour être véritablement copié, mais qu’importe. Du coin de l’œil, il voit le Scarabée de Jaime faire de même, alors que Billy tente d’immobiliser la chose.
Ils échangent un regard, et s’élancent au combat.
Une exclamation de joie se fait entendre, alors que Cassie et Bart les remarquent, juste avant que Nain Noir ne porte un nouveau coup. Avec son anneau jaune, il invoque des clones de lui-même, invulnérables, tenant en respect les héros, les empêchant de trop s’approcher. Déployant ses ailes, Dorrek s’élance dans les airs, pour mieux abattre Excelsior sur l’un des doubles jaunes. La lame disperse la construction jaune, créant une brèche dans laquelle plusieurs personnes s’engouffrent derrière lui, Jeunes Phénix et héros. Il décide alors de réduire sa taille, et d’occuper les airs, détruisant construction après construction, permettant à d’autres de s’approcher.
Nain Noir rugit, sortant cette fois une arme bien tangible ; profitant de l’absence de construction jaunes, Jon se précipite pour la contrer, immobilisant un bras entier de l’adversaire. De même, Cassie augmente sa taille, afin de venir immobiliser l’autre bras, en appelant Phénix pour avoir la force nécessaire ; la famille Marvel se joint à elle. Saisissant l’occasion, Dorrek s’approche et détruit le bouclier jaune de Nain Noir ; Excelsior rebondit cependant sur la peau de pierre de Nain Noir, de même que les armes de tous les héros, y compris les griffes d’adamantium de Wolverine.
« Billy ! Sa peau ! »
Son cri se perd dans l’affrontement, mais du coin de l’œil, il lui semble apercevoir un éclair de Bart. Nain Noir se dégage de Cassie, la repoussant ; la jeune femme tombe à la renverse, réduisant sa taille à la dernière seconde. Il semble à Dorrek que quelqu’un l’a attrapé, il l’espère. Pour l’heure, tous reculent, à nouveau mis en danger par le second bras de Nain Noir ; il dégage aussi son arme, repoussant Jon. L’ensemble des héros reculent, alors que leur adversaire fait réapparaître ses clones et son bouclier jaune. Il leur offre un sourire sinistre.
« Ici Phoebe, à tous les héros. Billy pense pouvoir utiliser sa magie pour affaiblir sa peau quand vous frappez. Recommencez, et laissez-le gérer ça. »
Non loin de Dorrek, Wolverine laisse échapper un juron, l’air peu convaincu. Dorrek l’ignore et s’élance, abattant une fois de plus Excelsior sur les constructions jaunes. Cette fois, le lasso de Wonder Woman se laisse apercevoir, alors qu’elle tente d’immobiliser un de ses bras ; Jon s’occupe une fois de plus de son bras armé. Les Marvels se remettent en place, cherchant où prêter leurs forces pour l’immobiliser. Nain Noir rugit, et les paradémons se font agressifs, semblant chercher à briser le périmètre mis en place par l’armée Kree-Skrull. Mais Teddy ne ralentit pas, continuant d’avancer, jusqu’à une fois de plus briser le bouclier jaune de Nain Noir.
Là, chaque héros présent abat son arme ou son attaque sur la peau de pierre de Nain Noir ; au loin, Billy hurle quelque chose, et sa magie crépite autour de chaque arme ; la peau de l’adversaire cède. Il hurle, augmente le nombre de construction, mais sa défense est enfin brisée. Cassie reprend sa taille de géante, se joignant à Jon et Wonder Woman pour l’immobiliser. Les plantes présentes dans la salle d’apparats se mettent à bouger, alors que Poison Ivy se joint au combat, poussant des branches à devenir tronc, à même d’immobiliser la créature.
Les forces du libre arbitres se réunissent en un ultime assaut, et, enfin, Nain Noir tombe.
Il en a connu, des combats, au cours de sa foutue vie. Mais celui-là ? Le pire sans hésiter. Slade retient un juron tout en retirant son sabre du corps de Nain Noir. De coin de l’œil il aperçoit son frère, Wade, faire coucou à il ne sait qui. Cela fait bien longtemps que Slade a renoncé à chercher un sens aux actions de son frère.
Se détournant, il observe les héros. Les renforts sont arrivés, sous la forme de plus de gosses. Il se bat du même côté que Batman, et le destin de l’univers repose sur une bande d’ado ; rien ne va, dans ce chaos.
Mais Slade s’avance tout de même. L’un des nouveaux gosses, avec une armure bleue, tente d’expliquer quelque chose.
« Les paradémons continuent d’affluer. Cela signifie qu’un boom tube jusqu’à Apokolips est ouvert. On pourrait y aller par là.
– Il faudrait pour cela remonter à travers un flot de paradémons sans fin, rétorque Batman. Seul un petit groupe pourrait passer, et nous ne pouvons pas nous permettre de perdre le seul espoir de la galaxie.
– Et si nous ne parvenons pas à mettre la main sur l’une des boîtes-pères ? Demande une blonde Phénix. Soit parce que nous ne pouvons pas entrer dans le bureau, soit parce qu’il n’y a rien là-bas…
– Alors le tunnel des paradémons sera le plan B.
– Dans ce cas, intervint Slade, quelqu’un doit baliser le chemin. »
Les regards se tournent vers lui.
« Je peux y aller. Avec Deadpool. Nous sommes immortels. Nous pouvons remonter le flux, voire voler une boîte-père de là-bas. Baliser le terrain au cas où. Avec le nombre de mission que j’ai fait pour cette salope de Waller, je m’y connais, en mission suicide d’infiltration en terrain hostile.
– J’aime l’idée, grommelle Wolverine. J’en suis.
– Il faudra remonter le flux des paradémons, intervint le Phénix à l’armure bleue. Et il vient d’au-dessus la montagne. »
Pas l’idéal.
« On peut prendre l’avion invisible du Wakanda. Celui avec lequel on a amené les gosses ici.
– Dans ce cas, tranche Batman, vous pouvez prendre plus de gens. Uniquement des personnes entraînées pour la discrétion. Je viens.
– Mauvaise idée. T’es peut-être Batman, mais tu n’es pas immortel. La gosse de Wolverine serait une meilleure idée. X-23.
– Ce n’est qu’une enfant. Non-sens.
– Elle est prête pour ce genre de truc, intervient Wolverine. Et elle est immortelle. Pas toi. Si tu tombes, la résistance perd son chef. Et les gamins vont avoir besoin de toi dans le coin. »
Ignorant les protestations des gosses Phénix, Batman reste un instant silencieux. Il finit par hocher la tête.
– Prenez Frost avec vous, alors. Une télépathe sera essentielle pour la communication, et sa peau de diamant la rend presque immortelle. »
Slade approuve. Les gosses Phénix lui adressent un drôle de regard. Ils semblent inquiets ; ils se sont mis dans la tête qu’ils sont des héros, qu’ils doivent tout résoudre par eux-mêmes… S’ils s’en tirent tous, Slade sera curieux de voir ce qu’ils deviendront, après tout ça. Quand il y aura eu des morts, même parmi les héros. Parce qu’il y en aura.
« Wade. Prends Wolverine, trouvez X-23 et Frost, et retrouvez-moi à l’avion.
– Oh, réagit Deadpool, Wolvie, parlant de prendre…
À son habitude, Slade cesse d’écouter son frère. Il se détourne, alors que les héros discutent du bureau de Mamie Bonheur et de la libération d’un certain Hal.
« Il me faudra un moment pour percer le sort de Mamie Bonheur, dit l’un des Phénix ; va libérer ton père, Dorrek. »
Slade ne s’attarde pas pour savoir qui parle ; déjà il a passé le cordon de sécurité des renforts extraterrestres. Ses sabres virevoltent autour de lui, abattant autant de paradémons que possible. Sortant sur la terrasse du palais, il file vers l’avion invisible, levant le nez ; dans le chaos, il lui semble en effet deviner un flux précis. Il ne s’attarde cependant pas vraiment pour regarder, s’engouffrant dans l’avion pour le préparer à démarrer.
Dans les minutes qui suivent, Emma Frost arrive, bientôt suivie de Deadpool, Wolverine et X-23.
« On est plus vraiment un Escadron Suicide… marmonne Wade. Sauf peut-être Frost. Est-ce qu’une seule personne peut être un escadron ? Oooh, mieux ! On peut être la X-Force ! Ça serait Marveilleux ! Avec une touche de Définitivement Cosmique ! »
Cette fois, il arrache un sourire à son frère. Alors qu’il continue ses divagations, Wade démarre l’avion.
« Accrochez-vous. Et préparez-vous à beaucoup mourir. »
Les diamants recouvrent la peau d’Emma, alors qu’ils décolent. Très vite, ils prennent de l’altitude, tentant de repérer d’où vient le flot de paradémons ; ils recouvrent la montagne, comme s’ils sortaient directement de la roche…
« Le réseau de galerie ! S’exclame Emma. »
Elle se penche sur l’ordinateur de bord, effectuant des scans ; la montagne a été creusée pour y construire le palais de Mamie Bonheur, et ce dernier est situé là où la montagne est la plus large. Mais au-dessus, un réseau annexe de galerie a été creusé…
Il leur faut plusieurs essais pour trouver ce qui semble être le boyau principal. Le vol est compliqué, plein de virages brusques et d’esquives de dernière minutes. Mais ils n’ont pas tout pu éviter ; des paradémons se sont écrasés contre l’appareil, révélant sa présence à d’autre paradémons, qui attaquent à leur tour ; sous leurs griffes et attaques, la carlingue cède peu à peu.
« Faisons exploser l’avion, propose Emma. Sous ma forme de diamant, je peux survivre, et vous êtes tous immortels. Cela nous dégagera un passage.
– Et ensuite, il faudra se battre, réplique Slade, et tomber sans protection dans le portail.
– Oui. »
Il jette un œil aux autres. Wolverine et X-23 semblent accepter le plan. Quant à Wade… Il semble bien trop enthousiaste à cette idée.
« Très bien. »
Et Slade enclenche l’auto-destruction.
« Kamala et Miles sont en difficultés. »
De l’avis de Jaime, de tout ce qui pouvait lui tomber dessus, en cet instant précis, une troisième voix dans sa tête est la pire chose possible.
(Le scarabée l’aide et le guide.)
(Le Phénix l’aide aussi, et de manière bien plus efficace.)
« Je suis là pour t’aider. Mais j’admets que ta tête est un bazar sans nom. Pire que les autres Phénix. »
(Vient-elle de traiter le scarabée de bazar ?)
(Le Phénix aussi. Quel manque de respect.)
Phoebe est certainement sur le point de répliquer, mais, heureusement pour Jaime, voilà qu’il arrive devant l’arène privée de Mamie Bonheur. Les Krees et Skrulls qui les accompagnent, la garde rapprochée de Dorrek, se tournent vers leur empereur, en quête d’ordre. À son habitude, Dorrek cherche à dissimuler sa peur et son incertitude. Il est devenu si bon à ça que seuls les autres Phénix partis avec lui dans l’espace arrivent à percevoir ses doutes. En particulier Billy. D’ailleurs, Billy est celui qui arrive le mieux à redonner confiance à Dorrek. Et quand lui ne le peut pas, c’est Kate qui intervient. Mais ils ne sont pas là. Il n’y a que Jaime.
« Allons sauver ton père. »
Teddy lui adresse un vague sourire. À côté, Damian semble s’impatienter ;
« S’il y a une Furie, il vous faudra vous allier avec Kamala et Miles pour la libérer ; cela doit être votre priorité. Allons-y ! »
Jaime ne sait pas vraiment quoi penser de cet étrange personnage, mais si les Jeunes Phénix lui font confiance, il suppose qu’il doit en faire de même. Alors, il le suit à l’intérieur. Et Dorrek ordonne à sa garde d’en faire de même.
Lorsqu’ils entrent dans l’arène, le chaos y est roi. Dorrek sert un peu plus son épée, et Jaime devine très vite qu’Excelsior va une fois de plus sauver la situation.
Kamala et Miles sont au milieu d’une foule de démon, se battant pour leurs vies, déchaînant le Phénix. Ils ont l’air à bout de force… Non loin, se tient une femme blonde, pourvue d’une épée redoutable. Magie, l’informe Phoebe.
« Je m’occupe de Magie, annonce Dorrek. Allez aider Kamala et Miles ! »
Damian lui adresse un étrange regard, visiblement peu ravi de recevoir, encore, un ordre. Mais il s’exécute, et… Quelque chose d’étrange le recouvre.
(Un symbiote. Un peu comme le scarabée.)
Jaime éprouve une bouffée de sympathie pour le jeune homme.
Laissant toutes pensées autre de côté, Jaime s’élance dans les airs, avec les Skrulls de la garde rapprochée, s’en prenant aux démons invoqués par Magie et dotés d’ailes. Transformant ces bras en canon à énergie, Jaime tire, dispersant plusieurs démons. Il tire ensuite à terre, dégageant un espace autour de Kamala et Miles. Ces derniers, profitant des renforts, semblent reprendre de la force, se redressant légèrement, envoyant des coups avec plus de convictions.
Et la terre se met à trembler.
(Pas la terre ; la montagne. Le palais, l’arène, tout cela est creusé sous la montagne, peu importe leur profondeur. Et il y a des galeries, d’autres galeries. Quelque chose a explosé dans l’une d’elle. Et la montagne tremble.)
Jaime reste un instant, le cœur battant, mais rien ne semble s’écrouler. Au contraire, les démons reprennent avec plus d’entrain le combat. Un peu plus loin, Dorrek et Magie s’affrontent, maniant chacun leurs lames…
« Le bleu ! Crit la chose noire qu’est devenue Damian. Prends Kamala et Miles et libérez Magie ! »
(Libérer ?)
(Elle est sous l’emprise de l’équation. Seul le Phénix peut briser cette emprise.)
« Entendu, marmonne Jaime. »
Il déploie une fois de plus ses ailes et envoie de nouvelles salves d’énergie jusqu’à atteindre Kamala et Miles.
« Accrochez-vous ! »
Autour d’eux, la garde rapprochée et Damian tentent de retenir les démons, de leur libérer le passage. Utilisant toute la puissance du Scarabée, Jaime parvient à extirper les deux Jeunes Phénix de là. Ils prennent un instant pour souffler, observant les lames de Dorrek et Magie s’entrechoquer.
La lame de la seconde se retire aussi vite, traçant déjà un nouvel arc de cercle sinistre dans les airs ; d’un geste maladroit, Dorrek fait un pas en arrière, lève Excelsior pour parer, et tente une attaque, en vain.
Jaime s’inquiète ; son ami est déjà en peine, alors que la Furie ne semble pas vraiment prendre le combat au sérieux.
« On doit la libérer, explique Kamala. Faire appel au Phénix. Ensemble. »
Il acquiesce. Ses bras deviennent des armes, et il laisse le Scarabée contrôler ses mouvements, le rapprocher de Dorrek pour se joindre au combat et défier Magie. Dans le même temps, Jaime se concentre, en appel au Phénix, et au lien qu’il a à travers lui. Il sent les présences de Kamala et Miles, qui semblent si fatigués, et la présence, quoi que distante, de Dorrek.
(C’est à Jaime d’unir leurs efforts et de les guider.)
Alors, Jaime laisse les flammes du Phénix recouvrir son armure. Magie esquive avec grâce, sa lame bougeant un peu plus vite, pour se faire plus menaçante. Un souvenir lui vient, par les autres ; elle se téléporte. Il faut agir vite.
Alors Jaime réunit ses bras en une épée aussi large que la Furie. Il laisse Dorrek s’avancer, reprendre la main dans cet étrange combat, et amorce une feinte ; lorsque la lame de Magie se met en place pour parer, l’épée de Jaime devient canon à énergie, et ce sont les flammes du Phénix qui déferlent sur Magie. Au même moment, Miles envoie ses toiles, pour immobiliser la Furie, et Kamala étend ses bras pour l’attraper.
Mais tous se concentrent, tous en appel à la force du Phénix, toujours plus puissante en eux, à mesure qu’ils se battent, se réunissent, apprennent à se faire confiance, et ils le sentent.
Le moment où Magie se libère.
La lame de la mutante échappe de ses doigts, alors que ses genoux heurtent terre.
« Non non non ! »
Elle se met à jurer, à frapper le sol de son poing. Doucement, Kamala s’approche.
« Magie ?
– Où est Mamie Bonheur ? Je vais la tuer.
– On ne sait pas. Certains d’entre nous essayent d’entrer dans son bureau. On espère qu’elle y sera.
– Vous n’y parviendrez pas. Pas sans aide. »
Elle se relève, l’air furieux. Apercevant ses démons, elle les renvoie vers les Limbes.
« Mon père, demande Dorrek. Où est-il ? Hal Jordan ? »
Le regard de Magie se fait plus doux, presque désolé.
« Mamie Bonheur l’a torturé. Il a bien résisté. Il n’a rien dit sur vous, ni sur personne. Mais il va mal. Il est dans les limbes.
– Sortez-le de là.
– Au milieu d’une bataille ? C’est de la folie. »
Dorrek prend un instant pour réfléchir. Ses gardes s’approchent, observant avec méfiance Magie.
(Trop de dispute ! Il faut retourner au combat !)
(Sans attendre !)
Jaime grimace. Hal ne peut pas rester dans les Limbes, ni être libérer. Il faut trouver autre chose…
« La Machine de Guerre, propose-t-il. Magie peut se téléporter, non ? Demande à ce que Hal soit envoyé là-bas. Il pourra y avoir des soins en sécurité.
– La Machine de Guerre ? Demande Kamala. Ça a l’air charmant, comme endroit. »
Mais Magie acquiesce déjà.
« Ça, je peux le faire. Mais il faut nous dépêcher. Mamie Bonheur est peut-être déjà partie sur Apokolips. Et si c’est le cas, elle a eu le temps de prévenir Darkseid… Ce qui signifie que la planète entière va devenir un piège mortel. »
Le monde est comme confu. Hal ne lui trouve plus aucune prise. On lui a donné des ordres. Beaucoup d’ordres. Il a résisté.
Des choses se sont mélangés, dans sa tête. Des informations ont disparu.
Douleur.
Il devrait savoir des choses.
Son fils ?
Il ne se rappelle pas en avoir eu un.
Les treize dernières années sont une brume qui ne font pas sens. Et avant, avant… Il y a eu quelque chose avant. Ça aussi, ça ne fait pas sens.
Il ne sait plus qui il est.
On lui pose des questions. On tente de lui faire savoir des choses qu’il ne sait pas.
Il a mal.
Pas physiquement.
Mentalement.
On joue avec ce qu’il sait, pense, est.
Et puis, on le sort de tout ça.
Il revient à lui, quelque part, dans un endroit qui ne fait pas sens. Un adolescent est agenouillé devant lui.
« Papa ? »
Il se rappelle qu’on lui a posé des questions, sur cette personne, sur ce fils. Rien de plus.
« Je ne sais pas. »
L’adolescent lui sourit.
« Tu es libre, maintenant. Et en sécurité. Emma Frost avait effacé tes souvenirs, pour te protéger. Quand tout sera fini, elle te les rendra. À toi, et aux autres.
– Quels souvenirs ?
– Tout sera plus clair après. Quand on aura gagné. »
Gagné ? Gagné quoi ? Hal est perdu.
Non. Tout cela ne peut être qu’une seule chose.
Un piège.
C’est un nouveau jeu de Mamie Bonheur. Ou peut-être des limbes. Ou des deux. Rien n’est réel.
« Je te promets que je reviendrai, Papa. »
Qu’il promette. Que l’adolescent promette.
De toute façon, Hal ne se souvient de rien.
Chapter 66: La porte
Notes:
Bonne lecture !
Chapter Text
Ni le Phénix, ni sa magie ne parviennent à percer les défenses du bureau de Mamie Bonheur. Billy aimerait se dire qu’elle est simplement plus forte que lui, que ce n’est pas un problème de confiance en lui, qu’il a résolu ce problème, sur la Machine de Guerre, dans tous ces combats remportés aux côtés de Teddy, Kate et Jaime.
Mais, au fond de lui, le doute s’installe.
Parce que l’univers entier compte sur lui.
Il inspire profondément, et tente d’observer à nouveau la porte. Elle est en bois sculpté, et semble même fragile. Sous ses battants, il est possible d’apercevoir une lumière. Mais rien ne passe. La Guêpe, Cassie et Bart ont beau avoir tenté de se miniaturiser, quelque chose les empêche de passer. De même, Bart comme les deux Flashs ont tenté de phaser à travers la porte, en vain. Les plus puissants héros ont tenté de la briser sans succès. Diablo, des X-men, ne peut se téléporter derrière, et aucune technologie n’est assez puissante pour la briser. Il n’y a pas de serrure à crocheter, juste du bois qui ne prends pas feu, et qui résiste à n’importe quelle magie, qu’elles soient celle de Loki ou Zatanna.
Et celle de Billy.
Il ne trouve pas les mots. Même en faisant appel au Phénix.
Ouvrir la porte, être derrière, la voir détruite… Rien de tout ça ne marche.
Pourquoi ?
Derrière lui, il entend Batman organiser les héros, se préparant à tenter de passer par l’arrivée des paradémons, même s’il n’y a pas encore de nouvelles de Deathstroke et des autres. Les armées Kree et Skrull s’occupent des paradémons, laissant les héros libres d’adapter leur plan. Loki est là, aussi, s’étant lassé·e de voir l’autre porte lui résister, plus déterminé·e à adopter le plan B.
D’une minute à l’autre, Dorrek va arriver, Billy le sent. Et il ne pourra même pas lui annoncer avoir ouvert une simple porte…
Non. Il ne doit pas penser comme ça.
Il sait qu’il est capable de débloquer l’accès à ce bureau, mais… comment ?
« Tu ne te laisses pas aller assez au chaos ! »
La voix, accompagnée d’un rire, le fait sursauter. Billy se retourne ; Jaime est de retour, avec un être étrange, qui semble être un enfant, mais qui n’en est certainement pas un. Tout en lui exprime la frustration et l’agacement. Et, plus important, Billy reconnaît en lui quelque chose, quelque chose qu’il n’a jamais vu en personne… Quelque chose de chaotique. Il le regarde s’avancer, alors qu’autour de lui les héros semblent se mettre sur leurs gardes. Loki s’avance, retenant un ricanement.
« Tu as perdu ton chat, Klarion ?
– T’es pas foutu·e d’ouvrir une porte, Loki ? »
Le sourire de la divinité ne vacille pas, ce qui semble agacer d’autant plus Klarion. Mais ce dernier reporte son attention sur Billy, qui recule d’un pas, souhaitant disparaître.
« Toi. Cesse de refuser le chaos.
– Le chaos ?
– Oh pitié, c’est ça l’espoir de l’univers ?! »
Une fois de plus, Billy envisage d’utiliser ses pouvoirs pour disparaître. À côté de Klarion, Jaime semble mal à l’aise. Prenant une inspiration, il se décide cependant à intervenir ;
« Magie a Teekl. Si tu le veux, tu dois aider Billy. »
Klarion lui retourne un regard noir, qui fait reculer Jaime, avant de soupirer théâtralement, à en rendre Loki jaloux
« Si tu refuses le chaos, la nature même de tes pouvoirs, tu n’arriveras à rien.
– L’enchantement sur la porte est trop puissant.
– Tss. C’est toi qui es trop incapable.
– Klarion ! S’exclame Zatanna. »
Il lui lance un regard noir, et s’avance.
« Ta mère devait ses pouvoirs à un Seigneur du Chaos, tu dois tes pouvoirs à ta mère. Tu maîtrises le chaos. La magie primordiale de l’univers, plus puissantes que ces tours de passe-passe de dieux, nouveaux ou non. Et t’as le Phénix. Tu es l’un des êtres les plus puissants de l’univers, idiot. »
Et pourtant, Billy se sentait tout sauf puissant.
« Je… Je n’arrive pas à trouver de formulation assez bonne… Dans la Machine de Guerre, j’ai réussi à trouver la formulation nécessaire… »
Klarion lève les yeux au ciel.
« Le chaos se passe de mots. »
Levant la main, il invoque une décharge d’énergie chaotique qui fait voler la porte en éclat. Si facilement. Comme s’il n’y avait jamais eu de problèmes. Comme s’il était infiniment plus puissant que Billy.
Le doute dévore Billy. Devrait-il être là ? A-t-il vraiment sa place dans les Jeunes Phénix ? Tous les autres ont réussi leurs missions, sauf lui. Et pourtant, il sent le pouvoir du chaos, en lui, le pouvoir de changer le monde d’un mot… Mais il ne peut pas y accéder.
« Tu as peur. »
Les mots de Klarion font sursauter Billy ; il semble les avoir chuchotés ; personne d’autre ne les a entendus. Tous, autour, sont occupés à se préparer à rentrer dans le bureau de Mamie Bonheur, à avancer un peu plus vers ce qui doit être la fin du combat. Un peu plus loin, Jaime semble chercher à entrer en contact avec Teddy, à travers le Phénix. Seuls quelques-uns, comme Loki et Zatanna surveillent encore Klarion, mais de loin.
« Tu veux ordonner tes pouvoirs. Mais, crétin, le chaos ne s’ordonne pas. Le chaos se vit. »
Un peu plus loin, un cercle lumineux apparaît, laissant passer une femme blonde tenant un chat, ainsi que Teddy. Le chat s’échappe des bras de la femme, et se précipite vers Klarion ; ce dernier adresse un dernier regard à Billy, avant de disparaître avec son familier. L’instant d’après, Dorrek est devant lui, l’air inquiet.
« Ça va ?
– Je n’y suis pas arrivé. Je n’ai pas pu ouvrir la porte…
– Klarion l’a fait. Ce n’est plus un problème. Allez. Viens.
– Dorrek… Et si c’était un problème ? Et si, une fois de plus, j’avais du mal avec mes pouvoirs ?
– J’ai confiance en toi. J’ai confiance en ta puissance, mon Merlin. »
Au surnom, Billy ne sourit pas. Il repense à la phrase de Klarion, à ce qu’il a toujours tenté de faire. À ses pouvoirs qui bouillonnent en lui, amplifiés par le Phénix.
À ce qu’il pourrait se passer, s’il tente de faire appelle à cette magie sans la contrôler. En la laissant juste d’exprimer, avec tout le chaos dont il est capable.
Il veut sa mère. Il veut la retrouver, qu’elle puisse lui expliquer comment maîtriser ces pouvoirs, sans rire de lui, comme Klarion, sans juste croire en lui, comme Dorrek, mais en partageant quelque chose. Une expérience.
Mais ce n’est pas possible.
Alors Billy se force à sourire et à se relever.
« Merci, Arthur. Allons explorer ce bureau.
– Les autres nous attendent. »
À la suite des Jeunes Phénix, de Batman et de Zatanna, entrent dans un long couloir, menant à une pièce circulaire.
Un bureau en bois massif. Un fauteuil ouvragé, et deux autres, moins confortables. Des bibliothèques jusqu’au plafond. Des documents, un peu partout. Mais pas de Boîtes-Pères. Et encore moins de Mamie Bonheur.
« Fouillez les lieux, ordonne Batman. »
Tous leurs espoirs reposent dans cette pièce, sur les secrets qu’elle cache. Sur ce que Mamie Bonheur aurait pu y entreposer.
Alors ils cherchent. Ils doivent trouver quelque chose. Il le faut.
« Le chaos se passe de mots. »
La phrase de Klarion lui revient en tête. Et les autres avec.
« Tu as peur. »
(Il ne faut pas avoir peur.)
« Ta mère devait ses pouvoirs à un Seigneur du Chaos, tu dois tes pouvoirs à ta mère. »
Il veut sa mère.
(Il pourrait la retrouver. Il doit se rappeler de ce qu’il a proposé, il y a si longtemps. Le gant pour ramener les morts. Pour ramener l’équilibre.)
« Tu maîtrises le chaos. »
Il ne maîtrise rien.
(Parce qu’il a trop peur.)
Il doit vaincre cette peur.
« Et t’as le Phénix. »
(Il a le Phénix)
« Tu es l’un des êtres les plus puissants de l’univers, idiot. »
(La peur ne change rien à ça.)
Elle le retient.
(Pour un temps seulement.)
Et si… Et si…
Un bruit se fait entendre, tirant Billy de ses pensées. Un passage s’est ouvert dans un mur, alors que Cassie tirait sur un livre.
« Ça semble trop simple, grommelle Damian.
– Qu’importe, réplique son père. »
Ils descendent ensemble, suivit du reste du groupe. Billy est bon dernier. Il y a une volée de marche qui s’enfonce encore plus dans la montagne, jusqu’à une petite pièce, où reposent de nombreux trophées. Des choses prises aux Furies, comme le lasso de vérité de Wonder Woman, les couronnes de Meera, reine des mers et de Ororo, reine du Wakanda, ou encore une cape frappée de l’emblème de Superman. Un instant, Billy s’arrête avec horreur, remarquant un robot démembré ; la Vision. Son père.
Mais les autres ont déjà repéré d’autres objets, bien plus importants, en cet instant. Des Boîtes-Pères, seul moyen de rejoindre Apokolips, et, surtout, un gant doré, tordu, orné de six pierres luisant de pouvoir.
« Est-ce que…
– C’est bien l’arme utilisée par Thanos, confirme Zatanna. Et les six pierres sont toujours là.
– Pourquoi Darkseid ne l’a-t-il pas gardé lui-même ? Demande Cassie. Cet objet est puissant, il aurait dû l’intéresser…
– Il a dû ne pas trouver d’intérêt à cet objet, ou du moins, pas un intérêt aussi grand qu’à l’équation d’anti-vie. Il peut soumettre n’importe qui à l’équation.
– Pas à distance, intervint Batman. La personne doit être à sa portée. »
Un débat se lance, entre lui, Damian et Zatanna. Mais, les Phénix n’écoutent pas. À travers le Phénix, tous se souviennent de cette conversation, à Oa, du fait que vaincre Darkseid n’est qu’un de leurs objectifs. Ils doivent aussi réparer le crime commis contre la Vie par Thanos. Et ils l’avaient prévu. Retrouver ce gant, pour claquer à nouveau des doigts, et ramener tous ceux ayant disparu.
Ils doivent le faire. Maintenant.
Un instant, Billy se demande s’il n’a pas amené ce gant ici. Si à vouloir tenter d’arranger les choses avec ses pouvoirs, dans les « ordonner », il n’a pas pu invoquer la présence de l’objet. Si… Il aurait conscience d’avoir utilisé ses pouvoirs, n’est-ce pas ?
Il le faut…
Mais, déjà, Jon attrape le gant ; Billy réalise qu’il a raté un débat des autres, quant à qui doit tenter de claquer des doigts. Batman tente de le dissuader de le faire, de prendre en compte les potentiels ; la cible numéro un reste Darkseid.
« Il faut juste ramener ceux qui ont disparu. »
Et il claque des doigts.
Et Billy se demande une fois de plus s’il est responsable.
Batman n’a jamais aimé perdre le contrôle de la situation. Il a toujours cherché à être prêt à tout. Surtout après l’attaque de Thanos, suivie de la prise de pouvoir de Darkseid. Il n’a rien su empêcher, à l’époque.
Pour cette bataille, pour cet assaut contre Mamie Bonheur, il savait qu’il y aurait des imprévus. Que les Jeunes Phénix n’en feraient qu’à sa tête, à un moment ou un autre. Après tout, ils se sont alliés avec ce fils dont il n’avait pas connaissance, Damian, élevé par Loki. Ils sont leur unique espoir, mais ils sont jeunes, impulsifs. Ils ont l’envie d’être des héros, ce que Batman a vu en tant de jeunes… Mais qui a aussi coûté si cher à Jason.
Ramener les disparus… Une part de lui se demande si ce n’est pas une mauvaise idée. Ce n’était pas le bon moment, de ça, il est sûr. D’autant plus qu’ils ne peuvent pas prendre la mesure de cette réapparition pour le moment…
Les Cuckcoos ont coupé tout contact. Emma aussi. Les forces de la Terre, ainsi que les armées Kree et Skrull n’ont plus de visibilités. Il n’y a pas de nouvelles de Kate, pour l’instant, ni des Lanterns.
Il n’y a que l’assaut sur Apokolips a prévoir. Il faut faire fonctionner les Boîtes-Pères, préparer les boom tunnels, amener certains de ces appareils à bord de la flotte Kree-Skrull.
Il ne faut pas perdre de temps, pas prendre le risque que Darkseid ne rappelle toutes ses armées, tous ses généraux.
Il n’y a pas de temps à perdre.
L’assaut sur Apokolips se doit d’être imminent.
Chapter 67: Dick et Peter
Chapter Text
Apokolips a une certaine forme de beauté.
L’idée ne peut s’empêcher de traverser l’esprit de Barry, alors qu’il progresse sur cette planète, en compagnie d’autres héros. Peut-être est-ce simplement un moyen de détourner son attention, de ne pas penser au fait qu’il pourrait mourir à tout instant ici. Ou Janet. Ou même Bart. Rien n’est joué, tout est encore à accomplir.
Et, déjà, l’instant de grâce se termine. Le ciel étoilé d’Apokolips se noircit, alors que surgissent par milliers de nouveau paradémons. Tout autour des héros, le sol volcanique de la planète se recouvre d’unités, des soldats d’autres mondes, asservis par l’équation, et d’espèces d’immenses chiens mécaniques, claquant des crocs en leur direction. Même le tonnerre se met à gronder, alors qu’un orage éclate partout sur la planète.
Barry inspire ; il cherche du regard sa femme, comme pour trouver une étincelle d’espoir et de réconfort dans ce chaos. Autour d’eux, les Amazones, les Krees et les Skrulls arrivent, se déploient. Une fois de plus, ils attaquent avant les Jeunes Phénix, tentant de leur ouvrir la voie.
Tentant d’offrir une meilleure chance à leur seul espoir.
Sans sa forme diamant, Emma serait déjà morte. Plusieurs fois.
Mais sous cette forme, elle ne craint rien. Ni l’essoufflement, ni les coups, ni la fatigue. Elle peut que continuer de se battre, continuer d’affronter les paradémons que Desaad leur envoi, à mesure qu’il les crée, continuer de survivre et de progresser dans le laboratoire dément de leur adversaire. Et, quelque part, elle apprécie de n’avoir aucune sensibilité, sous cette forme, face au corps mutilé, face aux horreurs des expériences ratées traînant de partout…
Elle ne peut que garder sa mission en tête ; trouver un lieu où elle pourra tenter de faire un rapport à la Terre, si le boom tunnel est toujours ouvert.
Autour d’elle, Deathstroke, Deadpool, Wolverine et X-23 se battent encore et encore, semblant mourir tous les quelques pas, sous la charge d’ennemis, se reconstituant en permanence, sans qu’Emma ne puisse comprend d’où ils tirent cette force de continuer, de ne pas abandonner, de continuer de mourir et tuer dans un ballet sans fin…
Jusqu’à que vienne un instant, un instant de grâce où Desaad détourne son attention, où le flot de paradémons diminue, ou enfin, Emma peut reprendre forme humaine.
Elle tombe à terre sous le coup de l’horreur et de la douleur qu’elle ressent en ses lieux, mais tente de tenir, de projeter son esprit.
Au loin, elle pense percevoir l’esprit de Batman et des autres héros ; ils ont donc trouvé une boîte-père…
Vient ensuite l’esprit de ses clones, ses filles, les Cuckoos. Mais Celeste, Irma et Phoebe ne sont plus seules ; Esme et Sophie sont aussi là. Les Cinq-en-une sont à nouveau réunies, plus puissantes que jamais capable de joindre un autre monde à travers les booms tunnels. En quelques secondes, elles informent Emma de tout ce qu’il s’est passé, de l’ouverture de la porte, de la découverte du gant, du retour de tant de gens, de l’assaut sur Apokolips…
Et Emma leur montre le laboratoire, Desaad, le combat désespéré qui a lieu ici, le besoin de héros pour endiguer le flux de paradémons et vaincre leur maître et créateur…
Et tout coupe, alors qu’Emma revient à sa peau de diamants, retournant au combat.
Le sens-araignée de Miles le sollicite de partout. Il y a trop d’affrontement, autour d’eux trop de dangers…
Mais les Jeunes Phénix sont presque au complet. Il ne manque que Kate, et le Phénix sera là, dans son ensemble, prêt à déployer toute sa puissance…
Pour l’instant, il n’y a qu’à se rapprocher du palais de Darkseid, toujours plus, à travers ces hordes d’ennemis, et cet orage qui a éclaté… Les flammes du phénix se déploient, libérant des soldats extraterrestres, leur offrant la possibilité de prendre leur revanche contre Thanos, mais ce n’est pas assez. Ce n’est jamais assez.
Ils affrontent celui qui a presque conquis l’univers…
Le sens-araignée de Miles l’avertit une fois de plus. Quelque chose de gros. Sans réfléchir, il plonge sur Damian, le sortant de la zone de danger, et déploie la puissance du Phénix.
Un cri se fait entendre. Un cri certes brouillé par le Phénix, mais un cri puissant, si puissant qu’il semble à Miles que l’air se déchire, que le sol tremble, et que même la chute de la pluie est perturbée. Sous lui, Venom s’agite, tentant presque de fuir Damian et ce bruit si insupportable.
« Jeveuxqu’ellesetaise ! »
La voix de Billy retentit, mettant fin à ce cri insupportable. Miles et Damian se relèvent ; devant eux, les paradémons et autres ennemis s’éloignent, dégageant un vaste espace au centre duquel Mamie Bonheur s’avance, flanquée de ses dernières Furies.
Elle a l’air d’une grand-mère, comme son nom le suggère, mais d’une grand-mère dangereuse, impitoyable, cruelle. Autour d’elles, les Furies se déploient.
Rousse, armée d’un trident, transformant la pluie qui tombe en bouclier et armes qui dansent autour d’elle ; Meera, celle qui fut reine des mers.
Blonde, se mettant en garde, portant des bas résille sous son armure apokoliptienne ; Black Canary, compagne Green Arrow, autrice de ce cri dévastateur.
Flottant à quelques centimètres du sol, sa chevelure blonde tenue en une queue de cheval, ses poings serrés ; Supergirl, cousine de Superman.
Tendant les bras vers le ciel, invoquant les éclairs, une iroquoise de cheveux blancs surplombant un visage fier ; Tornade, celle qui fut reine du Wakanda.
À l’exception de Wonder Woman, elles sont les plus puissantes des Furies, comme elles étaient, autrefois, certaines des héroïnes les plus puissantes de la Terre.
Les Jeunes Phénix le savent, ils n’ont pas le temps de discuter stratégie ; déjà, Mamie Bonheur passe sa langue sur ses lèvres, avant d’abattre son arme en un signal d’attaque ; à travers le Phénix, ils se répartissent leurs adversaires, conscients qu’ils devront les libérer sans l’aide du groupe. D’un regard, Damian se met d’accord quant à sa position, laissant Venom se déployer autour de lui.
Et les Jeunes Phénix s’élancent.
Une projection d’énergie bleue repousse Black Canary, l’empêchant de crier. Dans un murmure, Billy se téléporte près de Miles, saisit son bras, et le téléporte à nouveau près de Black Canary. Une toile est lancée, scellant sa bouche, mais la Furie reste une combattante d’exception, et l’entraînement de Mamie Bonheur l’a rendue encore plus mortelle.
Elle se redresse si vite que Miles la croit un instant dotée d’une souplesse arachnéenne. Lorsque ses coups commencent à pleuvoir, il ne peut se fier qu’à son sens-araignée pour esquiver, et contrer, malgré la pluie qui le brouille. Il n’a pas le temps de réfléchir, ou même de faire appel au Phénix ; tout ce qu’il peut faire, c’est tenir face à cette adversaire. Coups de pieds ou de main, rien n’y fait ; elle ne l’atteint pas, et il ne l’atteint pas. Tout est paré. Il cherche un instant où il pourra envoyer d’autres toiles, afin de l’immobiliser ; en vain. Elle ne cesse de bouger, de le mettre en difficulté, se méfiant certainement de cette attaque. Du coin de l’œil, Miles la voit jouer de la mâchoire, cherchant à dégager sa bouche, pour crier à nouveau…
Mais les flammes de Billy la percutent. Miles invoque les siennes aussi, se joignant à celle de son coéquipier. Leurs esprits se mêlent, cherchant une seule chose ; annihiler l’équation d’anti-vie en Black Canary afin de la ramener à eux.
Et, peu à peu, ils sentent la psyché de Black Canary revenir.
Jusqu’à qu’enfin l’influence de l’équation vole en éclat.
Juste quelques secondes, c’est tout ce qu’il faut, pour que leur ancienne adversaire se redresse, se range à leur côté, et se tourne avec Billy vers Tornade. Mais alors que le combat s’engage, alors que Miles s’apprête à les rejoindre, il aperçoit quelque chose.
Il n’y a rien dans sa main. Pourtant, Peter a tendu la main vers lui, et Dick est sûr de l’avoir attrapé. Ou non. Peut-être l’a-t-il raté. Il ne sait pas.
Et Peter n’est plus là.
Et il fait nuit.
Il faisait jour, à peine quelques instants auparavant ?
Dick se tourne, regardant autour de lui. Il n’y a plus de faille. Il n’y a plus de corps de blessés, ou pire, au sol. Il n’y a qu’un calme étrange, et des dizaines de personnes, alliées ou non, se regardant avec confusion.
Que se passe-t-il ?
Il aperçoit, non loin de lui, Thor, ou encore Green Arrow. Ils sont aussi perdus que lui. Quelques combats éclatent, quand les soldats de Thanos se mettent à affronter les héros restant, mais leurs généraux s’éloignent, se réunissant. L’une d’elle, une extraterrestre aux longs cheveux bleus, lève sa lance, et cris à ses troupes.
« Thanos est vaincu, Darkseid règne ! »
Dick la regarde, sans comprendre. Il se met en garde, comme les autres héros, tentant de comprendre ce qu’elle va faire. Doivent-ils l’attaquer, dans le doute ? Il s’est passé quelque chose, trop d’entre eux manquent, des gens qui paniquaient, dans leurs derniers souvenirs, mais que s’est-il passé ?
D’autres combats s’engagent, et Dick tente de contacter Bruce et Peter, en vain. Il n’y a personne, sur la fréquence de son communicateur. Rien.
« Héros de la Terre, ici les Cuckoos, les filles d’Emma Frost. »
Dick reste interdit. Emma a des filles ?
« La bataille à laquelle vous participiez s’est conclue il y a maintenant plus de onze ans. Thanos vous a fait disparaître, avant de mourir, tué par Darkseid qui a revendiqué le monde. »
Un mal de tête commence à poindre. Il ne s’arrange guère lorsque les Cuckoos leur transmettent de nombreuses informations, tentant de résumer les onze dernières années en quelques secondes.
Un peu plus loin, la générale de Darkseid termine de réunir les troupes sous la bannière de son maître, exécutant quelques loyaux à Thanos.
Elle ouvre alors un boom tunnel. Dick échange un regard avec tous les autres. Ils savent par les Cuckoos qu’une bataille fait rage, en ce moment même, une bataille qui s’est déplacée vers Apokolips. Un lieu auquel on ne peut accéder qu’en boom tunnel. Ils ne peuvent pas laisser plus d’ennemis se mettre en travers des autres héros. Alors, sans plus réfléchir, les héros se lancent dans ce tunnel, à la poursuite de leurs ennemis.
De l’autre côté, le chaos est total. Un instant, Dick se sent dépassé, perdu. Trop de gens, trop d’ennemis, trop de décalage. Il est un héros urbain, le mari de l’araignée sympa du quartier, il n’est pas fait pour ces affrontements cosmiques.
Mais il est un super-héros. Il est Nightwing, l’ancien protégé de Batman, ancien membre de l’Équipe, membre des Avengers. Il ne peut pas se cacher alors qu’il y a tant à faire.
Et si cet affrontement est le dernier espoir de l’univers, alors Peter et Bruce sont là, quelque part. Alors il continue de se battre, tentant de se rapprocher de cette générale de Darkseid ; si elle est vaincue, les anciens soldats de Thanos seront peut-être mis plus facilement en déroute. Avec lui, Thor et la Sorcière Rouge progressent, ayant la même idée que lui.
Alors ils se battent, progressant dans l’orage violent qui recouvre la planète, esquivant les extraterrestres qui suivaient autrefois Thanos, contre ces espèces de démons d’Apokolips, et ces grands chiens de métal, tentant de rendre les coups, de progresser. Quelques fois, ils se retrouvent devant d’autres extraterrestres, parfois de leur côté, parfois non. Rien ne semble avoir de sens…
Dick ne cherche qu’une chose : son mari. Il veut le serrer dans les bras, se battre à ses côtés, parce que tout à toujours plus de sens quand Peter est avec lui.
Et droit devant lui, il aperçoit quelque chose. Là où va la générale de Darkseid. Elle se dirige vers des héroïnes, que Dick connaît bien. Dinah, Ororo, Kara, Meera. Elles affrontent des ados, des ados dotés de pouvoirs qui évoquent quelque chose à Dick. L’un d’entre eux à même des pouvoirs similaires à ceux de Peter. Il marque un temps d’arrêt, avec Wanda et Thor.
Qui sont-ils ?
« Les Jeunes Phénix sont aux prises avec toutes les Furies, et Mamie Bonheur. »
D’une phrase, Celeste a terrifié Peter. Quelques instants auparavant, il se battait avec plus de légèreté, espérant enfin revoir son mari, après toutes ces années… Même au milieu d’une bataille pour la survie de l’univers. Mais qu’importe. Si son mari est à nouveau en vie, il n’a besoin de rien d’autre.
Mis à part s’assurer que les Jeunes Phénix vont bien. En particulier Miles. Il lui semble avoir à moitié adopté le jeune homme, certainement à cause de leurs pouvoirs similaires… Mais les autres aussi lui tiennent à cœur. Lui aussi a été un adolescent doté de pouvoir, trop vite dépassé par les évènements. Bien qu’à l’époque, l’univers était moins fou…
Utilisant les Chiens de Guerre comme support pour se balancer, Peter progresse sur le champ de bataille qu’est devenu Apokolips, Batman et ses grappins à ses côtés, Flash courant quelque part avec eux, la Guêpe volant à leurs côtés, comme elle le peut, malgré cet orage démesuré. Parfois, au passage, Peter lance une toile pour piéger des paradémons, ou aider un allié. D’autre fois, il en lance pour gripper les mécaniques ses Chiens de Guerre. À ses côtés, Batman agit de manière similaire.
Enfin, ils arrivent au niveau des Jeunes Phénix. Avec soulagement, Peter remarque Miles et Billy, qui semblent avoir libéré Dinah, les deux derniers se retournant contre Tornade. Mais les autres sont toujours en train de se battre. Sans réfléchir, Flash et la Guêpe rejoignent leur petit-fils, face à Meera, tandis que Bruce se positionne avec son fils, face à Supergirl. Peter s’apprête à rejoindre Teddy et Kamala face à Mamie Bonheur, lorsque quelque chose attire son attention. Une lance, filant droit vers Miles. D’une toile, il la rattrape in extremis, mais déjà, la lance retourne à l’envoyeur.
Il s’arrête un instant. Il sait qui est celle qui a envoyé cette lance.
Proxima Midnight, disparue avec tous les autres, lorsque Thanos a claqué des doigts. Si elle est réapparue, alors elle est réapparue en Australie, au même endroit que Dick…
Oubliant tout, pendant un instant, ne comptant que sur son sens-araignée, il observe derrière elle, reconnaissant le reste de l’armée de Thanos, et derrière… Thor, Wanda et, surtout, Dick. Aux prises avec ce qu’il reste de l’armée de Thanos, se battant comme ils se battaient, onze ans auparavant, avant de disparaître…
Mais, déjà, Peter doit esquiver à nouveau. Proxima Midnight lance une fois de plus son arme.
Assommant un Chitauri, Dick relève les yeux, cherchant du regard la générale aux cheveux bleus de Darkseid, Proxima Midnight, d’après Thor.
Il la trouve aux prises avec un homme au costume rouge qu’il reconnaîtrait entre mille, avec ces mouvements si gracieux qu’ils ne peuvent être que ceux d’un homme.
Peter.
Il reste un instant interdit, ne revenant à lui que pour esquiver un coup. Il tourne la tête, cherchant l’un de ces chiens géants mécaniques attaquant de partout ; Wanda est aux prises avec l’un d’entre eux. Profitant de la taille de la chose, Dick sort son grappin, cherchant à se rapprocher de Peter.
Il ne lui faut que quelques échanges pour comprendre ; la lance de Proxima Midnight est enchantée de manière à ne jamais rater sa cible. Et Peter est sa cible. Il ne doit sa vie qu’à son sens araignée. Du coin de l’œil, il voit les toiles de Miles alors qu’il lui vient en aide.
Alors il se bat, tentant d’esquiver la lance, et d’immobiliser Proxima Midnight, mais ses coups ne semblent jamais porter. La pluie et l’orage le gênent, brouillant son sens-araignée.
Au loin, il lui semble apercevoir Dick qui arrive, qui vient se joindre au combat… Mais il ne peut le regarder.
Seule doit compter son adversaire.
Alors qu’il touche le sol, Dick se retrouve piégé entre de nombreux Chitauris. De ses bâtons, il en assomme plusieurs, en les électrifiant. D’un saut élégant et maîtriser, il esquive plusieurs autres, détournant leurs attaques pour qu’ils se touchent les uns et les autres. Il s’élance encore vers Peter, remarquant que l’un de ses ados aux pouvoirs familiers se battent avec Peter, de son côté. Supergirl et les autres seraient-elles des traîtresses ?
Pas un seul instant, alors qu’il progresse, il ne pense que le traître pourrait être Peter. Parce qu’il a confiance en son mari, et en ce jugement. S’il se bat avec ces adolescents, alors Dick sera de leur côté.
Alors que Proxima Midnight lance une fois de plus son arme, la foudre s’abat tout près, déconcentrant Miles. Peter entend Dinah crier non loin, accompagner par les sorts de Billy, alors qu’ils font face à Tornade tout près. La lance disparaît de son champ de vision. Elle vole, quelque part, et il le sait ; elle va revenir et ni Miles ni lui ne pourront l’arrêter. Alors, il se reconcentre, tentant de trouver une faille, dans la garde de Proxima Midnight, dans la magie de la lance, dans toute cette situation.
Il lève les yeux, cherchant du regard Dick.
Le regard de Dick croise celui de Peter.
Il n’y a pas le temps de penser à ces années perdues, à l’horreur des circonstances et la joie de se revoir. Il n’y a que l’urgence du combat, l’instinct d’une vie à se battre côte à côte.
Il sait ce dont il a besoin.
Sans cesser de courir vers son mari, malgré les ennemis, malgré la pluie battante, Dick sort un batarang, et le lance, droit vers le dos de Proxima Midnight.
Voyant le batarang filer, Peter se déplace, très légèrement, pour s’assurer que son adversaire ne voit pas l’arme, qu’elle reste dans son angle mort.
Qu’elle soit là où il la veut.
Le batarang percute la nuque de Proxima Midgnight, la sonnant assez pour qu’elle tombe en avant, droit dans les bras de Peter.
Curieusement, il ne la repousse pas. Il l’enlace.
Ils se décalent, ensemble.
Un instant avant qu’une lance ne les transperce tous deux, de part en part.
Il n’y avait pas d’autres solutions.
Billy était pris dans un autre combat.
La lance allait percuter Miles.
Il fallait l’intercepter, et empêcher Proxima Midnight de nuire.
Il la sent respirer lourdement contre lui. Elle est grièvement blessée.
Dick court. Cette fois, plus rien ne le ralentit, ou il ne le réalise pas. Seul compte son mari. Son mari à la poitrine transpercée d’une lance.
Il entend Miles crier, tenter de faire quelque chose, de réduire le sang avec des toiles. Il voit son masque lui être retiré, pour faciliter sa respiration. Il sent Proxima Midnight s’agiter contre lui, la douleur le paralyser.
Il entend Dick appeler son nom.
Après toutes ces années, il est là…
Lorsque Dick tombe à genoux près de Peter, ses yeux sont déjà vides.
Il est trop tard.
Onze années de retard.
Sous le regard horrifié de Miles, la guerrière aux cheveux bleus repousse le corps de Peter, et s’arrache de la lance. Elle se remet debout, malgré cette plaie béante dans son ventre.
Il tente de réagir, de faire quelque chose.
Mais, déjà, Nightwing s’est relevé, déjà ses bâtons de combats électrifiés s’abattent sur la guerrière, déjà elle tombe, peut-être en vie, peut-être morte, qui sait.
Et Nightwing s’effondre à nouveau, prêt de son mari. À nouveau, s’approchent les hordes d’adversaires, profitant de ces ennemis à terre.
Miles laisse le Phénix exploser.
Il est la Vie, il doit faire quelque chose.
(La mort doit être respectée.)
Ils viennent de ramener la moitié de l’univers à la vie, ils peuvent bien ramener Peter !
(Il y a des règles. Spider-Man n’est pas un dommage colatéral. Il est un combattant, qui a agi en sachant ce qu’il faisait. Sa mort est dans l’ordre naturel des choses.)
La colère et la douleur de Miles se transmettent aux autres Jeunes Phénix. Les flammes les gagnent, avec une intensité qu’ils n’ont jamais ressentie.
La puissance de ses émotions amplifie celles des autres Phénix.
Il sent la peur de Billy se briser, alors qu’il fait appel à sa magie sans l’ordonner par les mots, afin d’immobiliser Tornade et la libérer.
Il sent la détermination de Jon, alors qu’il assène à Supergirl un coup si puissant qu’il la repousse sur plusieurs mètres, et qu’il brise l’influence de l’équation.
Il sent l’envie d’en faire assez de Bart, alors qu’il court à une vitesse qu’il n’a que rarement atteinte avant, disparaissant presque pour libérer tant de gens d’un coup.
Il sent la colère de Cassie s’abatte sur Meera pour l’arracher à l’équation.
Il sent les psychés connectées de Jaime et du Scarabée, analysant tout autour d’eux, avec une rage froide, guidant la course folle de Bart.
Il sent la soif de justice de Dorrek, alors qu’il assène coup sur coup à Mamie Bonheur.
Il sent l’envie de mettre un terme à tout ça de Kamala, alors qu’elle gonfle son poing pour une nouvelle attaque conte Mamie Bonheur.
Il sent la volonté de Kate, et son envie de rattraper le temps perdu dans l’espace, alors que la Green Lantern s’abat à côté de Miles, repoussant des hordes d’ennemis aux côtés de dizaines d’autres Lantern, qui enfin arrivent, bien que trop, bien trop tard…
Leurs émotions se combinent, redonnant au Phénix une puissance qu’il n’a pas connue depuis si longtemps, depuis l’instant où il s’est lié à Jean Grey. Une flamme sans précédent brûle tout autour d’eux, mettant fin à l’existence tordue des paradémons, brisant l’influence de l’équation chez tous les soldats présents, arrêtant les Chiens de Guerres, faisant poser les armes aux simples soldats de Darkseid. Ses généraux ne peuvent que fuir vers le palais…
La puissance du Phénix trouve aussi tous les blessés, guérissant les blessures, redonnant de l’énergie aux combattants…
Mais Peter Parker reste mort. Comme tous ceux tombés avant lui.
La mort fait partie de la vie, pour le Phénix. Il ne peut ramener une personne et en laisser tant d’autres à terre. Et il ne peut ramener tant de gens à la vie, pas maintenant que l’équilibre cosmique entre vie et mort s’est équilibré à nouveau.
Peter Parker s’est sacrifié pour que se combat soit mené à bien.
Et les Jeunes Phénix ne peuvent le ramener, malgré toute leur puissance.
Miles tombe à genoux, et regard Dick.
« Je suis désolé… Si désolé… Je ne peux pas, nous ne pouvons, le Phénix… »
Dick lève une main, et l’attire à lui.
« Il a fait son choix. »
Notes:
Ne me haïssez pas. J’ai eu l’idée de la mort de Peter si tôt… Dès 2021, je pense. À l’instant où j’ai eu l’idée de laisser Thanos claquer des doigts, en fait. Cette vision, que je trouve à la fois belle et atroce m’a hanté, jusqu’à que je puisse enfin l’écrire. Très honnêtement, c’est l’écriture de cette mort qui m’a motivé à écrire jusqu’ici. Je ne sais pas si j’aurai trouvé l’énergie d’écrire toute cette bataille sans ça.
Chapter 68: Deuil
Notes:
Hey.
Navrée du retard, mais je voulais remanier le chapitre avant de le sortir, et j'ai pas eu l'énergie mentale avant aujourd'hui.
Bonne lecture.
Chapter Text
L’esprit de Kate est encore embrouillé. Par ces heures passées, perdues même, à rejoindre Oa, rallier les Lantern de la galaxie entière, et à se dépêcher pour rejoindre un champ de bataille, avec la certitude qu’ils arriveraient trop tard. Par les échos d’horreur et de peur des autres Jeunes Phénix, qu’elle a ressenti à travers son lien au Phénix, qui n’ont fait que renforcer sa volonté, que la pousser à aller toujours plus vite, à faire se presser toujours plus les Lantern. Par les flammes du Phénix qui se sont déchaînée sur une grande partie d’Apokolips, brûlant l’influence de l’équation, mettant un terme à nombre de combat.
Tout ça en vain.
Kate n’a pas connu celui qui est mort, mais elle reconnaît son costume. Spider-Man. Elle suppose que l’homme penché sur son corps en train de pleurer est Nightwing. À côté d’eux se tient Miles. La douleur et le désespoir d’avoir perdu son mentor irradie à travers le Phénix, rejointe par la colère de ceux qui ont connu Spider-Man. Ensemble, ils semblent tenter de prendre le contrôle du Phénix, pour le ramener, en vain. Billy, Dorrek et Jaime semblent hésiter à se joindre à cet effort. S’ils s’y mettent tous, peut-être pourraient-ils convaincre le Phénix, tordre sa volonté… Mais Kate s’y oppose. Ils ont une mission ; rétablir l’ordre cosmique de l’univers. Ils ne peuvent pas jouer avec. Ce n’est pas à eux de le faire. Peu à peu, malgré la douleur, elle sent ses camarades se reprendre ; elle leur partage sa force de volonté, celle qui fait d’elle une Green Lantern. Ne reste alors que la douleur d’avoir perdu quelqu’un.
Et, enfin, elle se concentre sur les autres personnes présentes.
Des flammes est né le calme. Avec suspicion, Wanda observe ces étranges être à l’origine de ce feu doré. Même elle, même avec toute la puissance chaotique qu’elle possède et son don sur la réalité, elle ne sait pas si elle aurait pu faire cela… Et pourtant, ils ne sont que des adolescents. Des adolescents marqués par la perte de Peter. Il n’est certainement pas le premier à tomber de la journée, mais il est celui qu’ils connaissaient.
Wanda ferme les yeux un instant, réalisant qu’elle vient de perdre un coéquipier et ami. Que plus jamais elle ne se battra à ses côtés… Mais très vite elle se reprend. Elle doit être forte, pour ces adolescents, pour ses coéquipiers, pour Dick… Le temps du deuil viendra plus tard. Sans dire un mot, elle se met à genoux, posant une main sur l’épaule de Dick, et une autre sur l’adolescent pleurant Peter. Elle relève la tête, observant les autres adolescents arriver ; tous ont les traits marqués, douloureux. L’un d’entre eux la regarde, avec une expression… Surprise. Mais aussi…joyeuse ?
Il ressemble à Pietro…
Elle se relève, et s’approche du jeune homme. Il tend la main, invoquant une lumière magique, une lumière de magie du chaos, sans cesser de la regarder avec joie.
« Billy ?
– Maman… »
Sans plus réfléchir, elle le sert contre elle, et le sent la serrer en retour.
Hier, Billy et Tommy n’étaient que des enfants de cinq ans. Mais hier était il y a onze années, et Wanda s’est préparée à retrouver ses enfants vieillis, à la seconde où les Cuckoos leur ont révélé tout ce temps manqué. Sans lâcher Billy elle regarde autour d’elle, cherchant Tommy, son autre fils…
« Où est ton frère ?
– Il a disparu aussi. Comme toi.
– Il a dû réapparaître seul… »
L’instinct de Wanda lui hurle de retourner sur Terre, d’aller chercher son enfant. Mais déjà, Batman arrive, la saluant d’un léger hochement de tête.
« Il n’y a pas le temps pour les retrouvailles. Ou pour aller chercher des enfants. Il faut vaincre Darkseid. Certains des nôtres sont tout près du palais.
– La flamme des Phénix n’a pas suffi ? Demande Janet. »
En entendant son amie, Wanda a envie de la serrer contre elle. Mais elle préfère garder son fils dans ses bras.
« Non. »
Les regards se tournent vers une adolescente vêtue d’une tenue de Green Lantern.
« Les flammes se sont arrêtées au palais. Il y a quelque chose de malsain, là-bas. De puissant. Le Phénix n’aime pas ça.
– C’est l’équation, annonce un adolescent vêtu d’une armure bleue. Darkseid est là-bas, avec l’équation.
– On doit aller le chercher, annonce Billy en se dégageant de sa mère. Mettre un terme à tout ça.
– Non. »
Les regards se tournent vers Flash, alors qu’il s’approche d’un adolescent lui ressemblant.
« Vous avez besoin d’un moment. Vous n’êtes pas en état de vous battre. »
Les regards des adolescents se font plus sombres. Certains sont au bord des larmes. À cet instant, Dick semble reprendre conscience du monde autour de lui, et remarque Batman. Avec maladresse, ce dernier s’approche, et prend son fils dans ses bras
« Je pense, annonce Janet, qu’il ne nous reste qu’à reprendre la même stratégie que précédemment ; c’est à nous d’ouvrir la voie aux Jeunes Phénix.
– Pas contre Darkseid lui-même, proteste la Green Lantern.
– Certains de ses généraux se sont repliés dans le palais. Ils en gardent les entrées. Et Miles et les autres ne sont pas en état de se battre, pas avec… »
Sa voix se brise, et Flash pose une main sur son bras. Sans lâcher son fils, Batman relève la tête.
« Que les Jeunes Phénix prennent un instant. C’est à nous d’ouvrir la voie. »
Chapter 69: Sur les marches du palais
Notes:
Hey !
On touche au bout, les gens. On est sur les marches du palais… Bientôt les Jeunes Phénix seront face à Darkseid…
En attendant, je vous propose le retour de pleins de personnages, j’espère que vous vous rappelez de qui est lié à qui parce que je trouve plus sympa de vous laisser la surprise !Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Illyana n’a qu’une envie ; démolir pierre par pierre Apokolips. Elle a perdu trop d’année, dans son enfance, à devoir obéir à un homme assoiffé de pouvoir. Et pendant, presque onze années, elle s’est retrouvée à être sans volonté, une fois de plus asservie aux ordres de personnes assoiffées de pouvoirs ; Darkseid et Mamie Bonheur. Incapable de réaliser ses actes, et même de penser, elle a tué tant de gens, s’est battue contre des alliées, et à commis tellement d’horreur…
Mais elle a enfin sa revanche. Ceux qui l’ont libéré ont déjà défait Mamie Bonheur de leur flamme, et ils le referont avec Darkseid. On ne demande à Illyana que de dégager la voie. Et elle aime l’idée.
À ses côtés, son frère avance, l’observant d’un œil inquiet. Elle ne lui en tient pas rigueur. Elle avance.
Alors qu’ils s’apprêtent à gravir les marches du palais, une obscurité apparaît ; en sort Rachel.
Le cœur d’Illyana rate un battement.
« Rachel…
– Illyana. »
Elle sourit ; ce sourire efface toutes les horreurs qu’Illyana a vécu, ces onze dernières années. Une fois de plus, il lui semble qu’elles peuvent tout, ensemble.
D’un pas, elle se jette dans les bras de Rachel, l’embrassant, comme pour s’assurer qu’elle est bien là, qu’elle ne rêve pas que son amour est là, à nouveau avec elle…
« Magie ! Raven ! »
La voix de Piotr les ramène à la réalité ; immédiatement, elles s’éloignent, se mettant en garde.
Le trio se retrouve face à un colosse vêtu d’une armure dorée, aux cornes immenses, armé d’une hache immense et d’un anneau de Yellow Lantern.
« Soumettez-vous, mortels, à la volonté de Darkseid.
– N’étais-tu pas avec Thanos, il y a onze ans ? Réplique Rachel.
– Thanos est mort, Darkseid vit.
– Oh, on retourne sa veste rapidement, à ce que je vois commente Illyana.
– Proxima Midnight était la traîtresse, œuvrant dans l’ombre à la chute de Thanos et à l’arrivée de Darkseid.
– Ne voudrais-tu pas venger ton maître ?
– Je suis Steppenwolf d’Apokolips, grogne leur adversaire en projetant des constructions jaunes contre eux, et mon seul maître est mon roi légitime !
« Illyana, ton épée ! »
Suivant le conseil de son frère, elle s’élance ; sa lame dissipe les constructions, comme toute magie.
« Comme la lame du Skrull, sourit Piotr. »
Mais déjà, la hache de Steppenwolf s’abat sur lui, ricochant sur sa peau de métal, alors que le sol se hérisse de constructions jaunes. Rachel s’élance dans les airs, déchaînant des ombres solides sur leur adversaire. Faisant tourbillonner sa lame, Illyana s’élance pour détruire chaque construction ; lorsque leur adversaire les multiplie sans fin, elle commence à se téléporter, changeant en permanence d’endroit, suivant les constructions aussi vite qu’il les invoque.
Tout en invoquant ces constructions, Steppenwolf tente d’abattre Piotr et Rachel, mais la peau métallique du premier ne cède pas sous sa hache, et la seconde se téléporte sans arrêt, se dissipant dans les ombres, pour mieux les déchaîner sur lui.
Il tente, encore et encore, d’emprisonner Piotr et Rachel dans des constructions jaunes et de prendre Illyana comme adversaire ; mais le trio connaît trop bien les pouvoirs des autres, et les deux magiciennes sont bien trop rapides pour lui.
Alors que Piotr brise la hache de leur adversaire, les ombres de Rachel le privent enfin de son anneau ; avec un sourire, Illyana le fait basculer dans les Limbes.
Avec toute leur vitesse, malgré la pluie et les démons volant dans le ciel d’Apokolips, Billy Kaplan, le Captain Marvel disparu pendant onze années, accompagné de son frère Pedro et sa sœur Marie, a tenté de retrouver sa famille, sachant pertinemment que Freddy et les autres devaient être là, quelque part… Ils ne les ont pas retrouvés avant les flammes, mais désormais que les héros s’avancent vers les portes du palais de Darkseid. Ils sont forcément quelque part.
Et ils retrouvent leur famille, alors que ces derniers affrontent des femmes à la peau aussi blanche que leurs cheveux, vêtues de noir.
Non.
Une seule femme générant des illusions. Une femme dotée d’une vision thermique semblable à celle de Superman… Qui va droit vers Freddy.
Billy ne réfléchit pas. Il s’élance, percute Freddy, l’empêchant de prendre la vision de plein fouet ; mais l’attaque heurte son bras, le brûlant. Il n’a presque jamais été blessé, sous la forme du Capitaine Marvel…
« Billy ? »
La voix de Freddy, pleine de surprises, le ramène à lui.
« Hey, Freddy. Je suis un peu en retard. »
Leurs regards se croisent, et tant de chose passent. Longtemps, Billy a fui. Il a fini par trouver sa famille, certes. Mais Freddy… Freddy a été la première personne avec laquelle il a formé un lien. Avec qui il a eu envie de rester. En qui il a voulu croire.
« Mais bon sang ! Hurle quelque part Mary. Billy ! Freddy ! L’univers a littéralement besoin de vous ! »
La voix de leur sœur leur arrache un rire, et immédiatement, ils se remettent en position. Des explosions colorées apparaissent, annonçant l’arrivée de Jubilée à leur côté.
« Je sais pas si votre duo m’a manqué ou non, mais heureuse de te revoir, Billy. »
Il lève théâtralement les yeux au ciel, et s’élance dans les airs, suivit de Freddy ; leur ennemie se trouve aux prises avec Pedro, alors que le reste de la famille Marvel déchaîne des éclairs sur elle.
« Topo sur la méchante ?
– Black Swan, super-force, vision thermique, télépathe, vol, hologrammes et champs de force. »
À cet exact moment elle en invoque un autour d’elle, repoussant Pedro et les éclairs.
« Sa vision thermique nous brûle, annonce Billy en montrant son bras. »
Freddy grimace.
Ils échangent un regard de plus, ensemble et avec Jubilée, et s’élancent. Au même moment, Black Swan fait tomber son bouclier, créant une illusion de brouillard, tout autour d’elle, juste assez longtemps pour qu’elle se dédouble à nouveau ; ses clones sont si nombreux, qu’elle force les membres de la famille Marvel à se jeter au corps à corps avec elle, à tenter d’attaquer chaque hologramme un à un. Mais Billy et Freddy restent dans les airs, préférant lancer des éclairs sur les clones, des cours, et des longs.
Et Jubilée déchaîne ses pouvoirs, créant parmi les explosions de lumière les plus intenses qu’elle n’ait jamais faits ; ses frères et sœurs ont les yeux fermés, ayant reconnu dans les éclairs de Billy et Freddy le code morse pour « attention les yeux. »
Une stratégie absurde, à la hauteur des retrouvailles de ce duo électrique…
Lorsqu’il rouvre les yeux, Billy est sûr de reconnaître un sourire exaspéré mais tendre sur les lèvres de Mary.
Mais il n’y a pas le temps pour se chamailler ou pour plaisanter.
Parmi toutes les illusions une seule a les yeux fermés ; Billy et Freddy se laissent tomber sur elle, mais déjà, elle a levé un bouclier. Alors, ensemble, ils hurlent.
« SHAZAM ! »
La puissance de la foudre les transformant ébranle le bouclier, mais pas assez. Alors, Billy cherche à nouveau le regard de Freddy.
Un instant, ils oublient le combat, réalisant les onze années les séparant désormais.
L’instant suivant, ils se reprennent.
« SHAZAM ! »
Cette fois, le bouclier tombe ; Eugène vole assez vite pour saisir Black Swan, et hurler à son tour ;
« SHAZAM ! »
La décharge magique suffit à rendre inconsciente leur adversaire. Eugène, désormais bien plus vieux que Billy, soupire de soulagement, alors que Darla surgit devant Billy pour le prendre dans ses bras.
« Grand frère ! Enfin, petit frère, maintenant. C’est si étrange. Mais je suis si contente. Mary ! Pedro ! »
Elle les prend à leurs tours dans ses bras, les serrant avec force.
« Papa et Maman vont être si heureux de vous revoirs… Oh, et on a un nouveau frère, Bruno, il est si gentil… Mais il n’a pas de pouvoir, donc il n’est pas là. Mais il est ami avec une des Phénix ! Et…
– Darla, la coupe Eugène. Ce n’est pas le moment. D’autres sbires de Darkseid sont peut-être encore dans les parages.
– Allons-y ! s’exclame Freddy. »
Billy le regarde s’envoler. Il n’est plus un jeune adulte, désormais. Il est un adulte. Qu’est-ce que cela change pour lui ? Pour leur lien ? Et si…
« Hé, Billy, tu viens ? »
Quelque chose dans son ton, dans son sourire, dans sa manière de l’appeler, dans tout son être, remonte le moral de Billy. Ils ont peut-être onze d’écart, désormais, mais ce lien qui les as toujours unis reste là. Sans doute sera-t-il différent. Sans doute leur amitié ne pourra jamais être la même. Mais ils resteront toujours Billy et Freddy.
« J’arrive ! »
Initialement, Ivy ne voulait pas aller sur Apokolips. Elle a accepté d’aider les héros parce que la Sève attendait cela d’elle ; renverser ce pouvoir qui massacrait le monde végétal plus vite qu’une humanité consciente d’elle-même. Plus d’associations écologiques, plus de vagues consciences, et de lois. Juste un effort de guerre toujours plus important à fournir, pour Darkseid, et un monde végétal qui subissait toujours plus.
Les humains n’en ont jamais fait assez. Leurs initiatives pour « protéger la nature » étaient maladroites au mieux, cruellement insuffisante au pire. Mais quelques-uns essayaient. C’est plus que ce qu’il se passe, sous le règne de Darkseid et de l’équation.
Alors, Ivy s’est rangée du côté des héros. Elle a déchaîné la nature dans le palais de Mamie Bonheur, pour aider à la progression des forces terrestres.
Et puis, on lui a dit que les héros disparus, il y a onze ans, sont de retours. Qu’ils se dirigent vers Apokolips. Alors, elle a suivi les forces de la Terre et l’armée Kree-Skrull. Elle s’est aussi battue, le cherchant, dans la mêlée.
Lui.
Bruce Banner. Hulk.
Le seul humain auquel elle a accepté de se lier…
Et elle l’a trouvé. Déchaînant sa rage au milieu des paradémons, juste avant que les flammes des Phénix ne s’étendent sur tout le champ de bataille. Les flammes l’ont fait redevenir humain. Et, enfin, après si longtemps, Ivy a pu le serrer dans ses bras.
Ils sont restés si longtemps, l’un contre l’autre, sans rien dire, savourant juste le fait d’être à nouveau ensemble.
Et puis la rumeur s’est propagée ; une fois de plus, les héros doivent jouer les premières vagues, pour les Phénix.
Elle a hésité, longuement ; Bruce s’est décidé immédiatement.
Alors elle l’a suivi. Pour s’assurer qu’il ne disparaisse pas à nouveau. Et pour la Sève ; Darkseid doit être vaincu…
Mais c’est l’un de ses généraux, qu’ils affrontent. Mâchoire d’Ébène. Ses pouvoirs semblent immenses. Ses flammes s’attaquent aux lianes qu’Ivy invoque. Mais c’est Hulk qui lui fait face, Hulk et la seule personne qui l’a totalement acceptée, une incarnation vivante de la sève.
Peu importent les pouvoirs de Mâchoire d’Ébène. Peu importe les rochers qu’il soulève par télépathie ; les poings de Hulk et les troncs d’Ivy les brisent. Peu importe les flammes qu’il invoque ; elle passe sans dommage sur la peau d’Hulk et Ivy éloigne ses plantes. Peu importe sa voix capable d’influencer n’importe qui : la rage d’Hulk le préserve d’entendre et de succomber à ses mots, et seule la Sève peut donner des ordres à Ivy. Et peu importe sa capacité à se téléporter ; les plantes d’Ivy sont partout, et Hulk peut-être rapide.
Peu importe.
Il n’est pas de taille face à eux. Il a beau se débattre, attaquer, encore et encore, tout tenter, en appeler à des paradémons laissés dans le palais, rien n’y fait.
Il est vaincu.
Et Ivy et Hulk continuent leur chemin.
Ils doivent s’assurer que Darkseid puisse être vaincu, que la Sève puisse être protégée.
Et ensuite, ils retourneront à cette paix qu’ils n’auraient jamais dû quitter.
Le fils de Darkseid en personne. Kalibak. Il tente de leur faire croire que c’est un honneur, que de l’affronter, mais cela importe peu à Okoye. Elle sert les souverains du Wakanda ; cela seul représente un véritable honneur. D’autant plus que sa reine est de retour, libre de l’équation et de tout contrôle, libre de se battre à leurs côtés.
Et en colère, si en colère…
Elle se déchaîne, avec à ses côtés son époux et Okoye. Mais lui rit, résistant à tout, leur envoyant des vagues d’énergies que Black Panther et Okoye évitent comment ils le peuvent. Les coups qu’il assène sont redoutables, presque impossible à parer, même pour des combattants de leurs trempes.
Et puis vient l’aide. Une double hache qui, si elle ne parvient pas à percer la peau de Kalibak, le pousse à reculer de plusieurs mètres. C’est une femme qui tient la hache, une femme à la chevelure rousse qu’Okoye reconnaît sur le champ.
« Angela.
– Okoye. »
La guerrière Ase salut avec respects Black Panther et Tornade, tout en se mettant en position. Déjà, Kalibak revient à l’attaque, leur envoyant décharge d’énergie après décharge d’énergie. Son arme crisse contre la hache d’Angela, mais l’arrivée d’une troisième combattante change la donne. Dans les airs, Tornade continue de déchaîner les éléments sur lui. À terre, Okoye fait le lien entre Black Panther et Angela, se plaçant instinctivement à leurs côtés pour ne pas les gêner et pour optimiser chaque coup.
L’adversaire est puissant.
Trop de fois, son arme atteint Okoye, déchaînant en elle une douleur intense, bien trop intense. Elle a été une guerrière toute sa vie. Elle connaît la douleur, sait parfaitement ce qu’inflige chaque type de blessure. Mais, pourtant, elle a mal. Si mal. Mais elle ne chancelle pas. Elle continue de se battre, parce qu’elle le doit.
Parce que c’est son devoir de se tenir ici, de se battre aux côtés de son roi et de sa reine, pour le bien de son pays, de sa planète, de son univers. Parce que se battre est toute sa vie, et qu’elle ne chancellera pas, pas maintenant. Et parce qu’Angela est à ses côtés. Que le combat qui les as opposés, sur le Battleworld, est le plus beau combat qu’Okoye n’ait jamais connu. Que chaque combat passé à ses côtés, depuis, a toujours été un honneur. Qu’elle ne peut pas perdre devant son roi, sa reine et Angela.
Alors, bien que n’étant qu’humaine, la seule en ce lieu, elle tient, résiste comme elle le peut à la douleur, à la fatigue, à un combat qui pourrait devenir monotone. Elle tient bon. Peu à peu, Kalibak commence à faire des erreurs, décontenancé devant endurance de ses adversaires, et leur volonté. À cet instant, Angela attaque avec plus de force, et, enfin, sa hache semble laisser des traînées sanglantes dans la peau de leur adversaire. Et le coup de grâce surgit, lorsque Tornade déchaîne la foudre à travers la hache d’Angela, permettant au courant électrique de trouver un conduit jusqu’au sang de Kalibak.
Enfin, leur ennemi s’effondre. Enfin, Tornade se pose, pour embrasser son mari. Enfin, Okoye se tourne, croisant le regard d’Angela, y cherchant quelque chose. Quelque chose qu’elle trouve.
Et elle l’embrasse.
C’est sa dernière flèche. Artémis observe la zone de combat, lasse de toute cette folie. Elle repense à toutes ces fois, il y a longtemps, si longtemps, où Wally, Kitty et elles parlaient d’arrêter d’être des héros, de se retirer pour juste vivre leurs vies. Elle n’a jamais vraiment eu cette volonté, et pourtant… Pourtant, alors qu’elle encoche sa dernière flèche, alors qu’elle tente de trouver une ouverture chez son adversaire, alors qu’elle prend garde au placement de Barry, Janet et Wally, elle ne peut s’empêcher de se dire que cette fois, oui. Elle veut d’une vie calme. D’une normalité retrouvée, d’un monde qui ne serait plus sous l’emprise du pouvoir, où elle pourrait être professeur de littérature, et ne plus avoir à se battre.
Elle tire.
Un instant, il lui semble que la flèche va atteindre son but, déstabiliser assez l’adversaire pour le priver de son glaive si puissant. Mais elle se heurte à une construction jaune, celle d’un anneau jaune.
Elle est désarmée.
Et une lance jaune arrive dans sa direction.
Un instant, elle se trouve trop fatiguée pour esquiver. Épuisée par cette journée de combat, par toutes ces émotions, par cette folie.
Un instant de trop.
La lance la percute en pleine poitrine.
Et la traverse.
Elle entend Wally hurler.
L’instant d’après, il est là, près d’elle.
Voir la lance jaune traverser Artémis plonge Wally dans l’horreur la plus totale. Dans ce qu’il a vécu, onze années plus tôt, quand malgré tous les efforts des héros, malgré toute sa vitesse, il est arrivé trop tard ; Thanos a claqué des doigts, et Kitty est devenue poussière.
Une fois de plus, il est arrivé trop tard. Pourquoi ne cesse-t-il pas d’arriver trop tard ? Pourquoi ne peut-il pas réussir à aller plus vite, à pouvoir défier le temps lui-même pour garder celle qu’il aime en sécurité ?
Cette fois… Oh, cette fois.
Cette fois, peu lui importe d’être arrivé trop tard.
Cette fois, Artémis va bien.
Cette fois, Kitty la tient dans ses bras. Si jeune, onze années plus jeune qu’eux, maintenant, mais toujours prête à voler à leur secours, malgré la confusion de son retour, de tout ce qui arrive. Elle partage son pouvoir avec Artémis, les rendant toutes les deux intangibles…
Wally se sent respirer à nouveau.
Il se tourne alors vers leur adversaire, Corvus Glaive. Et il court. Cette fois, il ne prendra plus de risque. Cette fois, il se donnera à fond. Barry, à ses côtés, semble saisir l’idée, et faire de même. Ils tournent autour de Corvus Glaive, si vite qu’ils forment une sorte de mur autour de lui. Il tente de les frapper, de son glaive, en vain, et ses constructions ne l’aident guère plus ; ils accélèrent toujours plus, au point où il leur semble presque entendre le Temps lui-même se déchirer.
Dans leur tourbillon, l’air vient à manquer. Corvus Glaive se met à suffoquer, tente de créer une bulle jaune, mais, déjà, son anneau jaune lui a été enlevé.
Ils ne peuvent ralentir. Les jambes de Wally lui font mal, son souffle manque, et il aperçoit quelque chose, au loin. La force véloce. Un endroit où il lui semble qu’il pourra courir pour toujours, sans plus avoir à se soucier de son corps.
C’est tentant. Si tentant.
Mais lorsque Corvus Glaive s’effondre enfin, Wally se force à penser à Artémis. À ce qu’ils ont construit ensemble. Il pense à Kitty. À ce qu’ils pourraient vivre avec elle, à présent qu’elle est de retour. Ces onze années de moins ne semblent rien.
Alors, il réussit à ralentir. Déjà, Barry est dans les bras de Janet. Et Wally a à peine le temps de souffler qu’Artémis et Kitty sont sur lui, le serrant dans leurs bras ; il se laisse aller à l’étreinte, au bonheur de réaliser qu’après onze ans, ils sont à nouveau trois.
Tout dégoûte Jason, en ce lieu.
Les corps mutilés, tordus, changé en quelque chose d’horrible.
La voix du maître des lieux, transformant ses jouets de chair en pantins contraints de lui obéir.
Le sadisme de ce même maître des lieux.
Et les souvenirs.
Les expériences lui rappellent ce que Laura a vécu. La manipulation ce que lui-même a vécu, sous la voix de Loki.
Onze ans passés à tenter de se défaire de l’influence de Loki, de devenir une meilleure personne, de redevenir Robin.
Onze ans mis en danger par cette alliance nécessaire avec Loki, par ces combats au côté de tout ce qu’il a tenté de fuir.
Onze ans auxquels il s’accroche, alors que Desaad tente d’entrer dans sa tête.
Mais Jason ne se laisse pas faire. Une fois déjà, il est devenu un assassin, un monstre. Il a tant souffert pour en revenir, pour se racheter. Pour Batman qui l’a arraché de l’influence de Loki, pour Cassandra, qui s’est battue à ses côtés pour échapper à l’influence de la Ligue des Ombres, pour Damian, qui pourrait peut-être enfin bientôt échapper à l’influence de saon grand-parent, et pour Laura, qui, il y a si longtemps, a voulu lui montrer la voie de la liberté, Jason doit se battre. Rester maître de ses pensées.
Et ce n’est pas évident.
Le laboratoire est un champ de bataille plus violent et impitoyable que celui qui recouvrait Apokolips, avant que les Phénix ne déploient leur flamme.
Avec son bâton de combat, et tous les gadgets donnés par Batman, il tente de se frayer un chemin. Autour de lui, les Greens Lanterns sont là, attaquant comme ils le peuvent, se frayant un chemin dans une masse d’ennemis.
Combien de planète Darkseid a-t-il asservi ? Combien de milliers de personnes à travers toute la galaxie Desaad a-t-il fait prisonnier, dans ses laboratoires ? Pourquoi garder une telle armée ?
Les questions tournent dans son esprit, sans réponse. Il tente d’avancer, de rejoindre le cœur des laboratoires, où Desaad déchaîne ses abominations les plus terribles contre cette petite équipe suicide partie tenter d’endiguer le flot de paradémons. Ils sont tous immortels, alors ils doivent être là, à tenir… À moins que Desaad ne soit déà en train de les disséquer en riant…
Un Green Lantern, ressemblant curieusement à un écureuil, crit à Jason de fuir. Il n’est qu’un humain, sans anneau de volonté, sans rien.
Si ce n’est cette soif de réparer ses erreurs.
Il a été le pion de la Lumière ; de par sa simple action, à Belle-rêve, il y a si longtemps, il a fragilisé le monde des héros. Il a participé à créer un chaos à même de servir de terreau aux volontés de contrôle du monde de la Lumière. Sans cette action, s’il était parti avec Laura, les héros n’auraient peut-être pas été aussi divisés. Peut-être auraient-ils pu gérer de manière plus efficace les failles de Dormammu. Peut-être auraient-ils pu mieux faire face à l’attaque de Thanos. Peut-être auraient-ils été assez nombreux pour empêcher Darkseid de prendre le contrôle de l’équation d’anti-vie.
Il sait qu’il ne doit pas penser à ces questions. Qu’elles sont autant de coups dans le vide, que toutes ces hypothèses ne changent rien au passé.
Mais il ne peut pas s’en empêcher. Parce que s’accrocher à l’idée d’un monde où il aurait été meilleur, c’est ne pas penser à ses erreurs et ses échecs. Ne pas penser au fait que oui, le Joker était bien en liberté, quand Jason est revenu à la vie. Ne pas penser au fait que si Tim n’avait pas disparu avec la moitié de l’univers, ce serait lui, avec le costume de Robin, et Jason ne serait rien. Ne pas penser au fait que même si Batman affirme l’avoir pardonné, il l’a quand même envoyé à Gotham, avec Cass, loin de lui et de la résistance…
Il ne peut pas penser à ça. Il a besoin d’une victoire. Pas d’un sabotage du pouvoir, d’une aide ponctuelle à la résistance, ou il ne sait quoi.
D’une vraie victoire. D’avoir l’impression que sa présence a fait la différence. Parce qu’il a besoin de se dire qu’il peut encore être un héros, qu’il peut avoir sa place dans cette folie.
Alors il se bat. Encore et encore, il affronte les paradémons, perçant leur flot jusqu’à apercevoir le cœur du laboratoire, avant même les Greens Lanterns. Un instant, il reprend son souffle, alors qu’il observe Deadpool, Deathstroke, Emma Frost, Wolverine et X-23 affronter un paradémons plus énorme encore que les autres. La fatigue se lit sur les visages de Wolverine et X-23, et elle doit certainement se lire aussi sur ceux des frères Wilson, sous leurs masques. Quant à Emma, sa forme de diamant l’empêche de ressentir une telle chose… Mais pour combien de temps ?
Vient alors une idée à Jason. Une idée qu’il tente de repousser violemment, alors qu’il abat son bâton de combat sur un paradémon. Une idée dangereuse.
Une idée qui le replonge il y a onze ans, lors de ce jour où il a assassiné Steve Rogers pour la Lumière.
Un sort de glace.
Il baisse son bâton de combat, tend la main, à travers le flot des paradémons, prononce le sort.
Si la fatigue le gagnait avant, elle l’assomme désormais. Il tombe à terre, apercevant entre les jambes des paradémons qu’il a réussi. Que l’ennemi de l’équipe des Wilson est complémentent gelé, ainsi qu’une partie du corps de Desaad.
Il n’a guère le temps d’en voir plus. Les paradémons sont sur lui, le mordant, le griffant, le déchirant.
Il y a trop de confusion, trop de paradémons, un ennemi si dangereux à neutraliser.
Personne ne viendra.
Et, quelque part, cela lui va.
Alors que les paradémons s’acharnent sur lui, Jason repense à sa première mort, aux mains du Joker, à la colère et à la détresse qu’il a ressentie, alors. À cet instant à regarder un décompte arriver à zéro.
Au moins, cette fois, il n’y aura pas d’explosion.
Au moins, cette fois, il aura aidé les héros.
Au moins, cette fois, il pourra, peut-être, être vu comme un héros.
Notes:
J’ai aucune excuse, c’était pas prévu, c’est venu comme ça, je suis horrible, je le sais.
Chapter 70: Les Jeunes Phénix
Chapter Text
Le palais est vide. Si les héros adultes n’étaient pas partis plutôt le vider pour eux, Damian aurait trouvé cela suspect. Mais cela est normal. Et terrifiant.
Damian n’aime pas le son de leur pas résonnant sur le sol de pierre. Quelque chose ne va pas. Tout cet endroit est… inconfortable. Même Venom s’agite nerveusement.
Mais les lieux sont prévus ainsi. Darkseid doit aimer cultiver la peur chez ses sujets, et toute personne qui oserait se présenter devant lui.
Comme eux.
Il n’y a plus qu’une porte, entre Darkseid et les Jeunes Phénix. Et l’incertitude. Ils se regardent, inspirent profondément. Kate va pour ouvrir la porte, quand Cassie se tourne vers Damian, bien loin dans le couloir. Quelque chose dans leur lien si spécial doit avertir Kate, qui se retourne avec tous les autres.
« Tu ne viens pas ? Demande Kate en fronçant les sourcils.
– Je ne suis pas un Jeune Phénix. Je ne peux pas résister à l’équation.
– Tu es un Jeune Phénix, Damian, affirme Jon.
– Tu l’as toujours été, enchéri Cassie. »
Une fois de plus, Damian se demande ce qu’il a fait pour gagner leur soutien et leur support. Il a prévu de le faire, certes, de s’arranger de faire des Jeunes Phénix son équipe, afin de les manipuler à sa guise pour accomplir les objectifs de la Ligue des Ombres aux côtés de son grand-parent, mais…
Cela semble absurde, maintenant. Il s’est entraîné avec ces personnes, a vu leur volonté de réparer le monde, l’univers même. Il a même vu les mensonges de Loki, la façon dont iel n’a pas hésité à les retourner contre lui… Non, Batman n’a jamais été sous l’influence de l’équation, même si Loki l’a répété encore et encore, ces onze dernières années. Iel affirme qu’iel avait de bonnes preuves de cela, qu’iel ne pouvait pas prendre de risque avec son héritier.
Damian voudrait lui répondre qu’il ne peut plus prendre le risque de lui faire confiance.
Il aurait pu courir voir son père, tenter de se former à son image, être l’héritier de Batman, à défaut d’être celui de la Ligue des Ombres. Mais Cassie est déjà l’héritière parfaite.
Il aurait pu prévoir un plan complet, quant à quoi faire après. Mais ça aurait été nier le fait qu’il apprécie les Jeunes Phénix. Qu’il est touché parce que qu’ils ont vu en lui, peu importe ce que cela est.
« Je pourrais vous mettre en danger.
– Tu t’es entraîné avec nous pendant des semaines et des semaines, rétorque Kamala. Tu peux nous organiser mieux que personne en combat.
– Kate est là pour ça.
– Kate n’a pas le temps pour ces conneries, réplique la concernée en croisant les bras. J’ai beau ne jamais m’être entraînée avec toi, le Phénix te fait confiance.
– Le… Quoi ? »
Bart sourit.
« C’est stupide, mais on te fait confiance.
– Tu t’es battu avec nous, acquiesce Miles. On sait que tu as nos arrières.
– Et leur confiance influence le Phénix, affirme Jaime. »
Billy grimace.
« Pas vraiment. On sent leur confiance dans le Phénix. Mais le Phénix voit le potentiel des gens. Et il a vu un truc en toi, Damian.
– Alors viens avec nous, ajoute Dorrek. L’équation ne pourra rien contre toi. On te protège.
– Et, intervint Phoebe par voix mentale, je suis toujours là pour lier vos esprits. »
Un long moment, Damian hésite.
Et puis, il s’avance.
« Soit. Je me battrai avec vous. »
Les Jeunes Phénix lui sourit, alors que Damian laisse Venom le recouvrir. Ils inspirent ensemble, et passe la porte de la salle du trône de Darkseid.
Notes:
La semaine prochaine, ça sera le combat contre Darkseid…
Et le 31, l’épilogue sera posté, afin de terminer cette fic avec l’année…
Les Jeunes Phénix seront-ils assez puissants pour battre Darkseid ?
Le Phénix pourra-t-il vaincre l’équation ?
Jusqu’à où peut aller ma cruauté envers mes personnages ?
Chapter 71: Darkseid
Notes:
Hey !
C'est tellement étrange de poster le combat final...
Je tiens à préciser que j’ai écrit avec les wikis Marvel et DC sous les yeux, et que les pouvoirs mis dans le chapitre sont inspirés de ce qui est canon. (Sauf pour les interactions entre les pouvoirs purement Marveliens et purement DC-iens, là j’ai fait ma sauce.)Bonne lecture !
(See the end of the chapter for more notes.)
Chapter Text
Ils sentent sa présence avant de véritablement le voir. Et pourtant, ils ne peuvent que le voir, dominant la vaste salle du trône, ce large espace parcouru de colonnes démesurée menant à ce siège si imposant qu’il en devient divin, trônant face à eux. Son regard rougeoyant ne les quitte pas, et, malgré la distance, tous peuvent voir ce visage sombre, grave, inspirant la terreur. Et, plus important encore, tous ressentent la présence de l’équation d’anti-vie au plus profond d’eux.
Darkseid.
Le pouvoir.
Leur ultime ennemi.
Jon ne perd pas un instant. Il s’élance, déployant tout sa vitesse et toute sa force. Il en appelle au Phénix pour décupler encore sa puissance, pour tenter de détruire Darkseid d’un coup.
Ce dernier se contente de lever le bras et d’arrêter son attaque, sans même bouger de son trône. Un léger sourire étire ses lèvres alors que Jon sens l’équation d’anti-vie tenter de prendre le contrôle de son esprit. L’autre poing de Darkseid vient le frapper, le projetant contre une colonne qui explose sous la puissance de l’impact.
Ne restant pas sonné longtemps, Jon s’envole à nouveau, attaquant à nouveau Darkseid aux côtés des autres. Chacun déchaîne ses pouvoirs ; au mieux, Darkseid lève la main pour couper l’attaque, au pire, il l’encaisse, sans bouger de son trône. Ses yeux se mettent alors à rougir un peu plus, évoquant la vision thermique des kryptonien ; mais l’attaque de Darkseid est plus redoutable encore, les rayons écarlates se courbant dans l’espace, pour tous les atteindre. Miles a à peine le temps de prendre Damian dans ses bras pour le protéger grâce aux flammes du Phénix. Mais l’attaque les faits tous reculer. Lentement, Darkseid lève un bras, et claque des doigts. Quelque chose de puissant arrive alors, et quelque chose de dangereux. Bart éloigne les autres Phénix, ainsi que Damian, et seul Jon reste face à Darkseid…
Et à Superman.
Un long instant, Jon ne comprend pas ce qu’il regarde. (Son père.) Son père est mort, onze années auparavant, tué par Thanos. (Son père est pourtant là, devant lui.) Son corps est tordu comme celui d’un paradémon. (La marque de Desaad.) Son regard est vide. (L’équation.) Qu’est-il ? (Une arme de Darkseid.)
Ce qui fut Superman lève le bras, et frappe. Fort. Si fort. Une fois de plus, Jon est projeté en arrière, loin. Cette fois, c’est un mur qui cède sous lui. À travers le Phénix, il entend un vague cri, alors que les jeunes Phénix s’organisent face à leurs deux ennemis. Il n’y prête guère attention, se relevant, juste à temps pour parer un coup de ce qui fut son père. Les coups pleuvent, et il les pare, un à un, comme il le peut. La chose en face de lui sait se battre. Elle place ses coups de manière à ce qu’ils soient les plus dévastateurs possibles. À travers chacun des impacts, Jon ressent les effets de onze années d’un entraînement dévastateur, que ses quelques semaines entraînements ne peuvent pas égaler.
Et surtout, il ne sent rien. Le Phénix non plus.
Ce qui fut Superman n’est plus qu’une coquille vide. Ce n’est pas comme les Furies, où il sentait, sous l’influence de l’équation, leur ancienne personnalité.
Ce qu’il a en face de lui n’est qu’un zombie, une coquille vide servant de pantin à Darkseid. Une coquille vide se battant aussi bien que Wonder Woman, mais avec la force et les pouvoirs de Superman, encore décuplés.
Et surtout, c’est le corps de son père. Malgré lui, Jon retient ses coups, ses attaques. Il ne peut pas aller contre le corps de son père… Se battre contre lui… Le Phénix hurle en lui, voulant le pousser à le faire, à se défendre, à détruire cette abomination.
En vain.
Un nouveau coup atteint Jon. Encore un autre. Et un autre.
(Il doit se défendre.)
Il ne peut pas. C’est son père.
(Ce n’est plus son père. C’est une insulte à la vie.)
Mais c’est le corps de son père.
(Mais ce qui faisait de son père, son père, n’est plus là.)
Un nouveau coup va s’abattre.
Mais rien ne vient.
« JeveuxqueSupermanarrêtedefrapperJon ! »
Le sort de Billy fait effet. C’est un soulagement. Dans son esprit, tourne encore les paroles de Klarion, son encouragement à se laisser aller au chaos. Mais il n’est pas prêt pour ça. Il n’est pas prêt pour l’idée d’avoir peut-être fait apparaître le gant. C’est trop de pouvoir. Alors, il reste avec ses sorts, avec les mots bien ordonnés.
(Cela ne suffira pas face à Darkseid et ce qui fut Superman.)
Il le sait.
Ce qui fut Superman se tourne vers lui, le regard rouge. Billy encaisse l’attaque grâce au Phénix, avant de lancer des boules d’énergie pure sur son ennemi.
« Jeveuxqu’ilperdeenforce ! »
L’ennemi recule un peu, mais pas assez. Quelque chose ne va pas. La physionomie kryptonnienne devrait être faible face à la magie. Et pourtant, elle semble n’avoir que peu de prise sur ce qui fut Superman… (Cela vient certainement de ce que Desaad a dû lui faire…)
Alors que ce qui fut Superman s’élance vers Billy, Jon se relève, et s’élance vers ce qui fut son père, l’interceptant. Une fois de plus un combat violent s’engage entre eux. Utilisant la perception du Phénix, Billy tente d’aider Jon, projetant de l’énergie quand il le peut, utilisant un de ses sorts pour couper les attaques de ce qui fut Superman lorsqu’il le doit.
Ce qui fut Superman s’élève alors dans les airs, brisant le plafond du palais de Darkseid, comme pour échapper aux sorts de Billy ; Jon le suit.
« Jeveuxvoler ! »
Billy s’élance à leur poursuite.
Alors que Billy part rejoindre Jon, Cassie laisse sa taille augmenter, dominant par la taille Darkseid et son trône. À ses côtés, Kamala en fait de même, et elles assènent ensemble plusieurs coups terribles à leur ennemi ; celui-ci se relève, et stop leurs coups, les renvoyant plusieurs mètres plus loin. Les Jeunes Phénix s’élancent pour attaque à leur tour, mais Cassie reste en arrière, échangeant un regard avec Kamala. Elles se relèvent, et s’élancent vers la colonne la plus proche, déployant la force du Phénix pour l’arracher, et l’abattre sur Darkseid. Ce dernier, enfin debout, recule légèrement devant l’impact mais brise la colonne, sans presque n’avoir aucun dégât. Attrapant un débris, il l’assène sur l’adversaire le plus proche.
Damian n’esquive le coup de Darkseid qu’en se laissant tomber au sol, afin de rouler et de se relever plus loin. Il reste un instant sonné, tentant de comprendre ce qu’il se passe ; c’est Venom qui le pousse à bouger à temps pour esquiver une autre attaque. Devant lui, les Jeunes Phénix attaquent avec leurs flammes un Darkseid qui semble impassible. Quelque part au-dessus d’eux, Billy et Jon affrontent une version tordue de Superman.
L’esprit de Damian se brouille une fois de plus. Il entend, comme dans sa tête, la voix de Darkseid l’enjoindre à trahir ses coéquipiers, à les tuer jusqu’au dernier. Il sait que c’est l’équation, qu’il ne doit pas écouter cette voix, mais elle est puissante. Elle semble prendre le pas sur toute pensée rationnelle. Il lutte, saisissant son sabre et s’approchant un peu plus des flammes du Phénix, conscient que leur pouvoir atténue l’influence de Darkseid. Un mouvement parfait et amplifié par la force de Venom, il attaque leur ennemi, qui pare d’un coup de poing. Damian recule de quelques pas, alors que Bart apparaît, frappant de toute sa vitesse Darkseid, semblant presque parvenir à fissurer son bras. Damian s’approche à nouveau, décidé à frapper cette plaie de son sabre, mais il dévie son attaque, et frappe Bart. Ce dernier recule de quelques mètres, et Damian fait tournoyer son sabre, pour le planter dans la jambe de Cassie, qui hurle de douleur. Il dégage son arme, et esquive les coups de Jaime et Dorrek. L’un comme l’autre l’affronte de leurs lames, mais Damian a appris à manier le sabre depuis sa plus tendre enfance et possède la force et l’agilité offertes par Venom ; ils ne peuvent rien contre lui.
Feintant vers Jaime, il dévie la lame de Dorrek, et laisse le premier plonger sa lame droite vers l’épaule de du second. L’hybride Kree-Skull durci son épaule, et la lame de Jaime ne fait qu’y rebondir. Mais déjà, la lame de Damian file vers leurs gorges, avant de rebondir sur une paroi verte. Il se sent décoller du sol, être éloigné de Darkseid. Son esprit s’embrase un instant, avant que la paroi verte ne disparaisse. Il ressert le poing autour du manche de son sabre, prêt à repartir au combat et égorger Darkseid, mais alors qu’il s’élance, le plafond s’effondre.
Billy est terrifié. Le combat arrive à une nouvelle impasse. Ce qui fut Superman est trop puissant pour eux, et, dans la salle du trône, les autres Phénix sont aux prises avec Darkseid. Ils ne peuvent se permettre de perdre trop de temps à l’affronter. (Il doit agir sur la réalité.) Mais il ne sait pas s’il le peut. (Il doit se laisser aller au chaos.) Cela lui fait peur.
Mais l’idée de voir ses amis mourir, en particulier Dorrek, lui fait encore plus peur. Alors Billy ferme les yeux, et se concentre. Il tente de trouver le chaos en lui, de retrouver cet état qu’il a eu, juste avant qu’ils ne trouvent le gant. Il ne sait pas si c’est lui qui l’a fait apparaître. Une partie de lui pense que non. Mais une voix tourne dans son esprit, lui disant que c’est possible, tentant de le retenir d’en appeler à ses pouvoirs.
Il repousse la peur. Là n’est pas le moment d’avoir peur. Il doit être fort, pour Dorrek, pour les Jeunes Phénix. Pour Jon, en ce moment aux prises avec ce qui fut Superman. Alors il se concentre. Il ne cherche pas à mettre son sort en mot. Il en appelle au chaos. Il tente de lâcher prise.
Et il sent quelque chose se passer. Lorsqu’il rouvre les yeux, Jon inflige un puissant coup à ce qui fut Superman, le projetant à travers le plafond, le laissant tomber sur le sol de la salle du trône de Darkseid.
Jon n’arrivait pas à frapper avec force ce qui fut son père.
Et maintenant, il y parvient.
À cause des pouvoirs de Billy.
Avec horreur, il voit son ami se laisser tomber avec force sur ce qui fut Superman. Cette fois, contrairement à ce qui s’est passé avec le gant, il est certain. C’est lui qui a provoqué ça. C’est lui qui a donné à Jon la force d’abattre ce qui fut son père.
Alors que Kate éloigne Damian du combat, Dorrek s’élance à nouveau vers Darkseid, traçant de gigantesque arc mortel avec Excelsior. L’ennemi ne les part pas ; il esquive chacun de ses coups. Remarquant cela, Dorrek essaye d’autant plus de le frapper, de trouver une faille chez leur adversaire. Alors qu’il sent Jon tomber sur ce qui fut Superman, quelque part derrière lui, Dorrek voit le regard de Darkseid rougir une fois de plus ; anticipant ce qu’il se prépare, il dévie trajectoire de sa lame pour couper le rayon mortel, tout en l’embrasant des flammes du Phénix ; Excelsior dissipe le rayon mortel.
D’un battement d’ailes, Dorrek s’éloigne du cœur du combat laissant la place aux autres. Darkseid multiplie les rayons mortels, qui prennent d’étranges angles dans les airs, semblant chercher leur cible. Dorrek se concentre sur eux, cherchant à tous les dissiper, à s’assurer que pas un seul ne puisse attendre ses amis, et, surtout, Damian, le plus vulnérable d’entre eux.
Kamala reprends une taille humaine, laissant les airs à Dorrek. À travers la force Phénix, elle se met d’accord avec Miles ; alors qu’elle étend ses bras et mains pour enserrer les jambes de Darkseid, son ami lance des toiles sur le haut de son corps. Un instant, il leur semble parvenir à l’immobiliser, mais l’un de ses rayons mortels se fait plus court, et déchire les toiles de Miles. Il se dégage alors de l’emprise de Kamala, saisissant ses bras pour mieux l’envoyer sur Teddy. Alors qu’ils tombent ensemble au sol, Kamala croise le regarde Darkseid.
Quelque chose change.
Il tend le bras vers Damian ; ce dernier semble se dissiper, comme s’il s’évaporait, avant de disparaître totalement.
Non.
Non.
« NON ! »
Pas encore. Pas une nouvelle perte, pas après Peter. Comment Darkseid peut-il faire ça ? Comment un être vivant pourrait-il dissiper quelque chose d’un simple regard ? C’est injuste !
(Le Phénix bout de rage en elle, comme en les autres. Que des êtres vivants tombent au combat relève de l’ordre naturel des choses. Mais qu’ils disparaissent ainsi ? Il ne peut pas l’admettre !)
La fureur submerge Kamala. Une fureur exacerbée par le Phénix, et par celle des autres Phénix, qui se répercute dans l’entité.
(Il ne peut tolérer ça.)
Une fois de plus, les flammes du Phénix explosent autour d’eux, laissant brûler leur rage.
Et de leur rage, Damian réapparaît.
Darkseid, lui, disparaît.
(Il n’est pas mort. Simplement perdu dans le temps.)
Un instant, Kamala ne comprend pas ce que le Phénix essaye de lui dire. Elle ne comprend pas comment leur ennemi pourrait être assez puissant pour dissiper des gens d’un geste, et disparaître dans le temps, à volonté.
(Il puise dans ses dernières forces.)
Kamala échange un regard avec les autres Phénix. Leurs pensées ne font presque plus qu’une, alors qu’ils interrogent le Phénix.
Lui aussi peut les conduire dans le temps, de manière plus instantanée que la course de Bart. Mais cela signifie une chose.
Leur ultime affrontement contre Darkseid sera une course poursuite dans l’espace et le temps.
Et peut-être détruiront-ils au passage leur présent…
Mais qu’importe.
Les Jeunes Phénix disparaissent dans le temps, à la suite de Darkseid.
Tout change autour d’eux. Ils ne sont plus sur Apokolips en 2033, mais sur Terre, en 2017. Au moment de la naissance de Miles.
Avec un vertige, Jaime réalise qu’il ne naîtra que dans quelques mois. Il se rappelle ensuite que Bart vient du futur, et qu’en 2017, ses propres parents ne sont pas nés. Il reste un instant incertain de ce qu’il doit faire, de comment réagir, penser, agir.
Et puis la réalité des choses le frappe. Miles hurle alors qu’il voit Darkseid tenter de s’en prendre à son père, aller là où sa mère se repose juste après son accouchement.
C’est le scarabée qui réagit, qui prend le contrôle, qui s’élance et va pour atteindre Darkseid. Ce dernier se tourne vers Miles, lui offre un rictus, et disparaît alors dans le temps.
La seconde d’après, le Phénix les a déplacés.
Miles veut l’atteindre, atteindre Darkseid, l’immobiliser, en finir enfin. Venger Peter, venger touts ceux qui sont tomber, venger ses parents qui ont failli succomber de la main de Darkseid. Sa colère enflamme jusqu’à ses toiles, qui encore et encore jaillissent vers Darkseid, en vain. Il continue d’aller dans l’espace temps, de causer des dégâts qu’ils ne sont pas en mesure de comprendre, de se rire d’eux.
Et ils le suivent courant à travers l’espace temps, en vain. Les lanceurs de ses toiles sont vides, c’est le Phénix lui-même qui crée de nouvelles toiles de feu, dans l’espoir d’arrêter enfin Darkseid.
En vain.
Ils le poursuivent sans jamais réussir à l’arrêter.
Le temps se brouille et devient une notion abstraite, avant de cesser d’exister. Kate n’a plus conscience du passé, du présent, et du futur. Il n’y a que Darkseid. Que ce combat sans fin, à travers l’univers et le temps, où ils courront jusqu’à que Darkseid ou les Jeunes Phénix s’épuisent. Et le temps n’a plus de sens.
Depuis combien de temps font-ils cela ? Apparaître quelque part, affronter Darkseid, avant qu’il ne se glisse une fois de plus dans l’espace temps ? Une heure ? Un millénaire ? Kate se sent si âgée et si jeune, incapable de reprendre prise dans cet instant sans fin. À travers son anneau, elle tente d’appeler à l’aide, de supplier l’aide des Gardiens.
Et Darkseid disparaît.
Encore.
Et encore.
…
Et encore.
…
Et encore.
…
Et encore.
…
Et encore.
…
Et encore.
…
Et encore.
…
Et voilà que vient le Spectre.
Ils flottent dans l’espace. Darkseid et eux, les Jeunes Phénix. Teddy. Billy. Kate. Jaime. Jon. Cassie. Miles. Kamala. Damian. Et lui. Bart.
Face à eux, une silhouette fantomatique. Un être étrange, devant lequel le Phénix se hérisse. Le Spectre. L’esprit divin de la justice. Le bras armé et exécuteur du Tribunal Vivant.
Quelque chose change, dans l’esprit de Bart. Comme si le Phénix lui ouvrait un nouveau niveau de conscience.
L’espace devant eux n’est pas vide. Y flotte une tête dorée, comme recouverte d’un voile, presque aussi grande qu’une planète. Peut-être même plus. Et sous cette tête, flotte un corps, de taille proportionnelle. Bart le regarde sans comprendre. L’esprit humain n’est pas fait pour voir de telle chose. Seul le Phénix protège son esprit, l’empêchant de s’écrouler sur lui-même.
Le Tribunal Vivant.
La plus étrange des entités célestes, omnipotente, absolue. Inconnue.
Le Phénix s’agite en eux, inquiet. Même Darkseid tente de reculer ; mais peut-on reculer lorsqu’on est perdu dans l’espace, face l’infinité du Tribunal Vivant ?
Le Spectre flotte devant eux.
« Votre affrontement détruit l’espace-temps. Il doit cesser. »
Les Jeunes Phénix tentent de parler. En vain. Darkseid reste silencieux, sans qu’ils ne puissent savoir s’il se tait où si le Tribunal Vivant l’empêche de parler, comme pour eux.
« Le Phénix et l’équation d’anti-vie ne se sont que trop mêlés du destin de l’univers. »
Le regard brillant du Tribunal Vivant se fixe sur eux.
Il les observe.
Non.
Il lit en eux.
Bart ressent le Tribunal Vivant visualiser toute sa vie, toutes ses pensées, tous ses actes. Il le sent en faire de même pour le Phénix, pour ses coéquipiers, pour Darkseid et pour l’équation.
Ils n’ont plus de secret.
Mais cela ne gêne pas Bart. Il ne sait même pas pourquoi cela ne le gêne pas. Il comprend à peine l’instant, à peine pourquoi il se trouve devant une telle entité, devant ce pouvoir sans fin. Pourquoi il est vu comme légitime pour se trouver là.
Pourquoi même de base le Phénix l’a choisi.
Mais les réponses viennent, à mesure que le Tribunal Vivant lit en eux. Il fait remonter des choses en eux, les aide à prendre conscience de certaines choses.
Bart réalise à quel point le Phénix était brisé, quand il est venu à lui, affaibli suite à cet affrontement avec Darkseid, il y a longtemps, maintenant, si longtemps… Il réalise à quel point il a grandi seul, sans la résistance, dans son époque brisée, à quel point il avait envie d’être un héros, aux côtés de ses amis.
Kate réalise que malgré toute sa volonté de faire le bien, tous les efforts qu’elle a déployés, elle s’en veut d’avoir tant raté de cet ultime affrontement, d’avoir tant tardé à ramener les Greens Lanterns, de n’être pas arrivée à tant pour empêcher la mort de Peter. Elle réalise à quel point la mort de cet inconnu l’a bouleversée, à quel point elle ressent la peine qu’éprouvent ses coéquipiers.
Miles réalise la douleur qu’il ressent, quant à la mort de Peter. Il ne l’a pas connu longtemps, à peine quelques semaines. Quelques semaines pendant lesquelles il a trouvé en lui un mentor, un ami, un frère. Lui qui espérait pouvoir changer le monde, par la science et par ses pouvoirs, avec l’aide du Phénix et de ses amis, il a échoué à sauver Peter, et il ne sait combien d’autres gens, lors de cette bataille. Et cela lui pèse.
Jaime réalise qu’il sait à peine qui il est. Il partage son esprit avec le Scarabée, qui trop de fois, dans cet ultime combat, a pris le dessus sur lui, le contrôlant, agissant pour lui. Et en plus du Scarabée, il entend la voix du Phénix, et, à travers lui, celles de ses amis. Il ressent leur chagrin, leurs peurs, leurs doutes. Il ne sait plus ce que c’est d’être seul, de savoir ce qu’il est.
Kamala réalise à quel point elle s’est bercée d’illusion, lorsqu’elle rêvait d’une vie de héros, sous le pouvoir. Elle réalise que les choses horribles, terrifiantes, tristes. Mais elle réalise à quel point elle veut continuer de l’être, de tenir pour ce qui est bon, d’essayer de ramener une liberté dans l’univers et d’aider à la préserver.
Dorrek réalise qu’il est perdu. Qu’il ne sait plus pourquoi il a accepté d’être empereur, que quelque part, il espérait presque périr dans cette ultime bataille. Mais il sait aussi qu’il veut triompher, revenir pour ses peuples, aider à inspirer la paix, et aider Hal à guérir de ce que lui a infligé Mamie Bonheur. Et il veut être avec Billy. Il veut que tout cela s’arrête, que l’univers puisse être en paix.
Damian réalise à quel point il est dépassé par les évènements, à quel point il n’a pas sa place ici. Il n’est là que parce que Loki voulait avoir une prise sur le déroulé des évènements, sur ces Jeunes Phénix. Que parce qu’il voulait faire ses preuves. Que parce que, quelque part en route, certes Jeunes Phénix sont devenus ses amis, sans qu’il ne comprenne pourquoi, et que les autres l’ont accepté, si facilement. Trop facilement. Il réalise à quel point il remet en doute tout ce que Loki lui a appris, tout ce pourquoi iel l’a préparé. Il réalise à quel point il est perdu.
Venom réalise que même l’esprit de ruche de son peuple ne comprend pas à quel point l’univers était dangereux. Il s’est allié au Phénix, a combattu l’équation d’anti-vie. Il se retrouve face au Tribunal Vivant, qui est si puissant… Il semble à Venom que Knull n’est rien. Que les symbiotes ne sont rien. Que les Jeunes Phénix et Darkseid ne sont rien. Que rien n’a de sens, et que nul esprit ne peut comprendre l’absurdité de l’univers.
Cassie réalise qu’elle ne pourra peut-être pas rentrer. Que peut-être le chemin s’arrête ici, pour les Jeunes Phénix. Elle réalise l’attachement qu’elle a pour eux, la façon dont elle les considère comme sa famille, bien plus que sa belle-mère et son beau-père. Et elle réalise aussi qu’il se peut qu’alors que son père est revenu, elle ne le revoit jamais. Qu’elle périsse, dans l’infinité de l’espace temps sans qu’il ne sache jamais ce qu’il est arrivé à sa fille… Mais au moins sera-t-il en vie, et sera-t-elle avec ses amis.
Billy réalise à quel point il est terrifié à l’idée d’être responsable de tout cela. Et si, par ses pouvoirs sur la réalité, il avait poussé le Phénix à se lier à Bart ? Et s’il avait poussé Bart à avoir le plan pour les réunir ? Et s’il avait inconsciemment modifié l’ordre de l’univers pour que Dorrek soit sur Terre, gay, et intéressé par lui ? Et s’il avait fait en sorte qu’ils arrivent tous ici ? Et s’il avait fait apparaître le gant dans le coffre de Mamie Bonheur ? Et s’il avait réussi à faire encore que les Jeunes Phénix arrivent jusqu’à Darkseid ? Et s’il avait invoqué le Tribunal Vivant ? Et s’il était responsable de la mort de Peter et de tous ceux tombés au combat ? Et si…
Jon réalise à quel point il a peur que ce soit la fin. Qu’ils ne puissent pas rentrer. Qu’il ne puisse pas retrouver sa mère et ses grands-parents, retrouver la cousine de son père, enfin libre de ne plus être une Furie, retrouver une vie paisible. À quel point il a peur de ne pas être assez puissant, alors qu’il est le fils de Superman et l’un des hôtes de l’équation. À quel point il a peur de ne pas être à la hauteur.
Darkseid réalise qu’il a perdu. Qu’à vouloir jouer avec l’équilibre cosmique de l’univers, il a attiré l’attention du Tribunal Vivant. Il réalise qu’il va perdre l’équation d’anti-vie, qu’elle sera cachée à nouveau, ailleurs. Qu’il devra la chercher à nouveau. Mais qu’importe. Darkseid est patient.
« Le Tribunal Vivant a rendu son verdict. Les enfants seront séparés du Phénix. Qu’il retrouve son hôte naturel et répare les dégâts causés. Darkseid sera séparé de l’équation d’anti-vie. Elle sera cachée, et inaccessible à jamais à Darkseid. Toutes ses victimes seront libérées. Tous retourneront à leur époque. Que…
– Attendez ! S’exclame Kate. Bart ne peut pas retourner à son époque ! Avec tout ce qu’il s’est passé, son futur a dû être effacé ! S’il y retourne, il disparaîtra.
– On a perdu tant de gens, murmure Miles. On ne peut pas perdre notre ami aussi.
– Je ne sais plus qui je suis, articule avec hésitation Jaime. Hormis que je suis son ami. Je me joins aux autres ; il ne peut repartir là-bas.
– Il s’est battu à nos côtés. Comme un héros. Il ne peut pas simplement disparaître, affirme Kamala.
– Sans lui, aucun de nous ne serait là. Sans lui, Darkseid abuserait encore de l’équation d’anti-vie, ajoute Teddy.
– Il nous a aidé à être ce que nous somme, dit simplement Damian.
– Il est notre ami ! S’écrit Cassie. Nous ne le laisserons pas seul.
– Je ne sais pas à quel point je contrôle la réalité. À quel point le chaos me maîtrise. »
Billy marque une pause, avant de reprendre avec détermination ;
« Mais si je le peux, alors je protégerais mon ami, au risque de laisser le chaos me prendre.
– On ne peut pas tous s’en sortir sauf lui, affirme Jon. Cela serait injuste. »
Bart les regarde, sans savoir quoi dire. Il était seul, avant. Il ne l’est plus. Il ne le sera plus jamais.
« L’époque de Bart Allen-Van Dyne sera désormais la vôtre, à condition qu’il ne change plus jamais le Temps. »
Le cœur de Bart rate un battement.
« Je le jure. »
« Alors que s’accomplisse le jugement du Tribunal Vivant ! »
Une lumière dorée les enveloppe.
Un éon s’écoule.
Ou peut-être n’est-ce qu’un instant.
Et ils se retrouvent dans la salle du trône, face à Darkseid. Le Phénix n’est plus avec eux, l’équation plus avec lui.
Darkseid les observe un long instant, avant de se détourner.
« Partez. Prenez vos blessés et vos morts. Que cesse cette guerre, pour un temps. »
Les Jeunes Phénix, privés de l’entité désormais, échangent un regard. Quelque chose en eux leur hurle de continuer le combat. Mais ils savent que même avec le Phénix, ils n’ont pas réussi à le vaincre.
Ils ne le pourront pas maintenant, alors qu’ils sont épuisés et seuls.
Darkseid disparaît. Ils ne savent pas où il a pu aller. Loin, sans doute.
« Il faut le retrouver !
– Et comment ? Nous n’avons plus le Phénix, plus rien. Nous ne pouvons plus le suivre. »
Cassie tombe à terre, le corps parcouru de sanglots.
« Je pensais… je pensais qu’on pouvait mettre un terme à tout cela. Que le Tribunal Vivant mettrais un terme à tout cela. Que… Que… »
Kamala et Jon s’approchent d’elle, posant chacun une main sur son épaule, comme pour la consoler, la rassurer. Damian s’approche à son tour, s’agenouillant devant elle.
« Il en va ainsi des guerres et des conflits cosmiques. Móðir m’a dit, il y a longtemps, que certaines choses ne peuvent jamais être complémentent vaincues. Qu’il faut rester sur ses gardes, à jamais.
– Il ne peut avoir de paix, selon cette idée… murmure Jaime. C’est terrifiant.
– Nous sommes des héros, rétorque Kate. Regarde ce qu’il s’est passé, avant le pouvoir. Combien d’ennemis ont eu Batman ou Spider-Man ? Combien de menace ont affronté les générations précédentes de héros. Il y aura toujours une menace. C’est à nous de faire en sorte qu’elle ne s’étende jamais autant que Darkseid et son pouvoir. De faire en sorte de rester unis face au mal. »
Miles leur offre un sourire amer.
« Une fois, Peter m’a dit quelque chose, quelque chose que son oncle lui avait dit, il y a longtemps. « Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités ». Lorsque Darkseid reviendra, nous seront prêts. Pour lui, comme pour toutes les autres menaces. Parce que c’est notre devoir. Parce que nous sommes des héros, et que si nous ne nous battons pas, personne ne se battra. »
Notes:
Épilogue mardi (si j'oublie pas parce que boulet et parce que des choses à faire le 31)
Chapter 72: Épilogue
Notes:
Bonne lecture !
Chapter Text
C’est une statue sublime. Taillée dans du marbre blanc, elle s’élance vers le ciel, avec élégance et grâce.
Mais elle porte trop de noms.
Des noms de héros, tombés au combat. Des noms de personnes qui avaient des rêves, des espoirs, des amours, des amis, des familles.
Des noms de personnes qui se sont dressés contre l’injustice, lorsqu’ils l’ont vu, et qui ont combattu.
Des noms qu’Alfred ne connaît que trop bien.
Son regard accroche celui de Steve, son amour de jeunesse, celui de Jason, son petit-fils de cœur, et celui de Peter, qui fut le mari d’un autre de ses petits fils de cœur.
Il ferme les yeux, tentant de se rappeler d’eux.
Il sourit, en les revoyant prêt à se battre.
Il est encore en vie, après tout ce temps. Plus que centenaire, grâce à son gène mutant. Condamné à voir les générations de héros se succéder, les uns après les autres. À voir des jeunes, qui lui semblent toujours plus jeunes, reprendre le combat des anciens héros.
À chaque menace vaincue, d’autres se cachent dans l’ombre. Il en a toujours été ainsi, il en sera toujours ainsi. Il peut être difficile de l’accepter. Douloureux, même.
Alors, il se doit de rester. De tenir bon. D’accompagner chaque génération de héros, de leur transmettre toute la sagesse qu’il peut.
De se tenir aux côtés des héros, qu’importe ce qui arrivera, dans le futur.
Un sourire triste étire les lèvres d’Alfred. Doucement, il pose son bouquet de fleur au pied du mémorial.
Et il se détourne.
Qu’importent les combats à venir.
Comme il y a un temps pour pleurer ceux qui sont tombés, il y a un temps pour vivre. Pour célébrer d’être en vie et d’être libre.
Pour apprendre à aimer le monde et les autres et à y puiser la force de se tenir bon, de se battre. De faire de son mieux, à son échelle.
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Felicia_Vardya on Chapter 3 Sun 29 Aug 2021 10:25PM UTC
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Liannaja on Chapter 3 Mon 09 Sep 2024 03:56PM UTC
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LeiaFavaz on Chapter 3 Sun 15 Sep 2024 03:35PM UTC
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